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2020-INDE-Le Rajasthan Pays des Maharajas-NewDelh-Taj Mahal-Bénarès





Et si on partait pour le Rajasthan, le pays des Maharajahs situé au nord de l’Inde ?
La question s'est posée dès le retour de notre dernier périple en Asie du Sud-Est en 2019.
Vu de l’occident, l'Inde attire pour de multiples raisons telles que ses traditions, sa culture, ses religions ou ses couleurs mais fait peur pour sa misère, son insalubrité et ses conditions de transports rudimentaires.
Vu de nos amis voyageurs, les avis sont partagés tellement ce pays est pleins de contradictions. Bref, un pays qu'on peut aimer ou détester !
Entre l’envie d’y aller et le passage à l’acte, nous avons eu quelques jours de réflexion...
Et aujourd'hui, nous sommes prêts à affronter tout ce que l’Inde va offrir à deux voyageurs en solo que nous sommes, loin de nos traditions, loin de notre savoir vivre et de nos repères à la française !

3 janvier - Après un vol direct Paris-New-Delhi de nuit et 8 heures plus tard, avec quand même un retard de 2h1/2 au décollage, nous atterrissons sur le territoire indien avec juste quelques petits degrés de plus !
4 janvier
Le taxi réservé il y a quelques jours n’est pas à l’arrivée, un autre taxi nous prend en charge mais le comble aucun moyen pour rentrer dans le vieux Delhi où se situe notre hôtel ! Des manifestations importantes se déroulent actuellement au cœur de la ville et toutes les voies sont barricadées ! Les militaires armés de bâtons sont à tous les coins de rue. C’est une entrée un peu brutale !
 
 Ne sachant que faire le taxi nous dépose à l’office du tourisme de Delhi, la poisse se transforme en chance : un agent parle très bien le français et bien sûr nous lui expliquons notre situation et nous prend en charge complètement : annule notre hôtel en trouve un autre hors du vieux Delhi et après lui avoir expliqué notre projet de voyage, nous conseille surtout pour les transports…. On quitte Kumar après avoir passé plus de 4 h avec lui (déjeuner compris) et la promesse de se revoir dès le lendemain!


Un taxi nous emmène à notre nouvel hôtel et comme nous sommes à la tombée de la nuit on se trouve un restaurant au plus près pas envie de s’aventurer dans ces rues où tout y circule très bruyamment.

Nos premiers pas sont hésitants, nous sommes fatigués par le vol de nuit et de cette première journée un peu stressante…





5 janvier– Après une bonne nuit réparatrice, un taxi vient nous chercher pour notre rendez-vous avec Kumar à l’Office du Tourisme. En fait nous avons décidé que tous nos transports en train de jour comme de nuit vont être réservés à l’avance…Et c’est Kumar qui va s’en occuper, un gros souci de moins à gérer car je savais que les transports auraient été très compliqués en Inde. Et le summum tout le temps qu’il met en œuvre à étudier notre itinéraire et nos points de chutes, c’est en taxi que nous partons à la découverte de Delhi pour la journée !
Pas de manifestation aujourd’hui, c’est dimanche et toutes les familles sont de sorties et ce sont de très longues files d’attentes aux billetteries pour visiter les quelques monuments incontournables…Pour nous, juste des arrêts photos. Nous apercevons le Temple du Lotus, cette maison de culte pour toutes les religions est en fait l'équivalent d'une grande église moderne. Ce bâtiment fait penser à l’opéra de Sydney. Érigée en haut d’une colline dans les années 1980, sa forme de lotus géant lui donne fière allure au milieu d’un parc.La mosquée Jama Masjid en plein cœur du bazar, la plus vaste du pays. Des galeries bordent une immense cour sur laquelle s’ouvre la salle des prières.







Le palais officiel du président de la République qui servit de résidence au vice-roi des Indes et de chaque côté deux immenses édifices qui hébergent les principaux ministères du gouvernement central.


Nous prenons un peu de temps pour visiter le musée de Indira Gandhi, 2éme femme au monde élue démocratiquement à la tête d’un gouvernement puis assassinée par ses gardes du corps.


C’est en fin d’après-midi que l’on retrouve Kumar qui s’étonne que l’on voyage seul, nous rappelle que l’Inde c’est compliqué, d’être prudents, de se méfier des faux guides, se préparer à dire non-face à des propositions diverses et variées…Nous le quittons avec nos billets de train en poche et une excursion de 2 jours à dos de dromadaire dans le désert du Thar.

6 janvier– Les températures sont fraîches, le temps est gris quand on démarre notre journée pour s’aventurer dans cette ville oppressante, Je m'y attendais, mais la réalité dépasse l'imagination... On est confronté à la pauvreté, l’insalubrité, le bruit…
Notre première visite pour le Temple Laxmi Narayan. C’est l’un des lieux les plus populaires de Delhi. Premier temple hindou inauguré par Gandhi en 1938, avec la seule condition d'être ouvert à toutes les castes. On se déchausse pour y entrer et surprise : le sol en marbre blanc et grès rouge est propre, on peut déambuler tranquillement sans vérifier où on met les pieds !





Les sites sont tellement éloignés les uns des autres, la circulation est infernale, le choc des cultures est trop important…nous sommes démotivés…On n'a qu’une hâte retourner à l’hôtel.
Dès le premier soir on repère un restaurant « Spicy Nature » tout près de l’hôtel, en fait un restaurant où la cuisine est faite que de produits naturels et surtout sans être épicée ! Nous avons tellement apprécié que les 3 soirs de suite nous dinons dans ce même restaurant.
Après le diner c’est par un labyrinthe de ruelles étroites que nous marchons au milieu d’un marché très populaire, nous sommes complètement immergés dans cette culture indienne. Ça grouille de monde, ça pue, ça klaxonne parce que oui, même dans une ruelle de trois mètres de large, les tuk-tuks se frayent un chemin en slalomant entre les passants qui, d’une aisance déconcertante, parviennent à nous éviter.

7 janvier– Nous quittons sans regret et sous un ciel bien gris cette méga métropole où le temps et l’envie nous a manqué pour visiter la ville.
Un taxi vient nous chercher tôt ce matin direction la gare et le chauffeur a eu des consignes de Kumar de bien nous expliquer comment prendre le bon train pour la bonne direction puis nous laisse dans cette immense gare ! Elle est pleine de gens qui attendent, qui pressent le pas chargés comme des mulets, d’autres qui dorment sur le sol un peu n’importe où et il faut se frayer un passage au milieu de tout ce monde pour prendre le train ! Les regards sont tournés vers nous, nous sommes les seuls blancs sur ce quai de gare et nous sommes seuls aussi dans le compartiment de classe supérieure alors que la majorité des wagons grillagés sont archis bondés !

Ce ne sont pas des paysages qui défilent devant nos yeux mais pendant des dizaines de km des bidonvilles installés au ras de la voie ferrée avec les bêtes qui s’abreuvent dans des eaux troubles.



C’est loin d’être un TGV, il nous faut près de 5h pour faire 280 km (haltes comprises) pour arriver à Churu puis 1h de taxi avant d’être déposés à l’hôtel à Mandawa. Notre 2éme étape dans cette petite principauté féodale dans la région de Shekawati à l’ouest de Delhi et ancienne étape sur la route des caravanes.


Et quel hôtel, situé dans un ancien Haveli, ces palais battis dans la seconde moitié du XIXe siècle par de riches marchands. Ils sont richement décorés du sol au grenier, sur toutes les surfaces représentant des scènes de chasse, danses et mythologies hindoues. Un vrai labyrinthe avant d’arriver à notre chambre qui elle aussi est couverte de fresques murales aux couleurs éclatantes, surprenant.


Mandawa est une petite ville tranquille comme on les aime où il y a peu de circulation et donc beaucoup moins de bruit et de nuisances.

8 janvier– Il fait froid ! Pas de chauffage dans la chambre, alors on ne traine pas après le diner, vite sous les couettes pour se réchauffer !
Et le matin on traine aussi avant de prendre toujours des petits déjeuners très copieux.



Ensuite nous partons prendre des repères dans cette petite ville bien agréable.



C'est avec un guide que nous allons à la découverte des Havelis cet après-midi et en levant les yeux nous pouvons voir une véritable galerie d’art à ciel ouvert. Ces demeures tiraient leur beauté de l’agencement harmonieux et des décors de leurs balcons et de leurs loggias, couronnés d’auvents et de portes en bois richement sculptés ainsi que de la profusion de peintures murales. Les thèmes en étaient divers : récits religieux, scènes mythologiques, légendes ou tout simplement des portraits de famille.



Outre les Havelis qui servaient à étaler l’opulence aux yeux de tous, ces riches marchands sont aussi à l’origine de la construction de temples, de puits, de caravansérails.

L’ancienne famille royale a montré l’exemple en transformant son palais en hôtel de luxe, d’autres ont suivi et plusieurs de ces anciennes demeures sont devenues des hôtels.

C’est là qu’Indiens mais aussi Européens, Perses et Arabes venaient échanger leurs marchandises, assurant ainsi la prospérité de la région. La course à l’Haveli la plus grande, la plus sculptée et la plus délicatement peinte était engagée !


Ces maisons sont malheureusement en mauvais état, laissées à l’abandon et pour celles qui ont encore un semblant de vie leurs propriétaires habitent dans les grandes villes et laissent le soin et l’entretien de leurs demeures à des familles locales, qui en échange ne payent ni loyer ni charges mais les font visiter contre quelques roupies.













Nous sommes les seuls touristes dans l’hôtel, le personnel est très sympa, nous mijote un plat tous les soirs, on mange trop en Inde alors c’est un seul plat pour deux !

Un baroudeur parisien, tout jeune retraité, arrive juste alors que l’on s’apprête à diner, les conversations vont bon train toute la soirée et de quoi parle-t-on : de nos voyages bien sûr !




9 janvier-Nous venons de passer 3 jours dans cette petite bourgade tellement plus reposante que Delhi ! Demain matin nous prenons le taxi pour Bikaner, ville fortifiée entourée par le désert du Thar.



10 janvier– En fait on devait prendre un bus local mais on nous déconseille fortement d’utiliser ce transport, il faut compter environ 6h/7h pour faire 240 km dans un bus qui n’a ni fenêtre ni porte et avec le froid qu’il fait en ce moment nous optons pour le confort qui a un cout bien sûr !
Nous roulons sur une route asphaltée avec de chaque côté une terre aride, sablonneuse et quelques vaches et buffles dont on se demande de quoi ils se nourrissent !
Le taxi met 3h avant de nous déposer devant une Guest house en fin de matinée.


11/12 janvier-Nous avons prévu d’assister au « Camel festival » qui se déroule sur 2 jours à Bikaner. Après quelques renseignements à la Guest House, on se retrouve quelques instants plus tard avec une invitation pour les 2 jours du festival. La famille est vraiment très gentille, mais dès le premier repas Jacques fait des bons tellement la cuisine est épicée, fâché il remonte dans la chambre sans manger ! Après avoir insisté « no spicy » les repas du soir ont été un régal et très copieux ! Le couple venait chacun leur tour voire Jacques 2 à 3 fois pendant le repas pour savoir si tout allait bien ! It’s véry good !




En attendant l'ouverture du festival on fait juste un petit tour pour s'imprégner de cette ville.





Les indiens affluent vers le stadium où les festivités se déroulent. Quelle belle surprise cette première journée, nous sommes dans la tribune des touristes étrangers tout en hauteur alors nous ne pouvons rien louper du spectacle. Les touristes se font rare...Mais la police équipée de bâtons sont très, très présents !

Ça débute par une grande parade de chameaux joliment décorés de couvertures multicolores, de colliers traditionnels, de bracelets de cheville et de brides colorées, un prix sera décerné pour le plus beau chameau en fin de journée.




Puis vient le défilé de très jolies jeunes filles et oui même en Inde il y a un concours de miss !





La parade se poursuit avec des danses traditionnelles, des danseurs tourbillonnants, des groupes musicaux…. Et la danse des chameaux, un spectacle hilarant où ces grandes bêtes dansent sur des musiques traditionnelles et entrainantes en suivant les instructions de leurs propriétaires et surtout je constate qu’il n’y a aucune maltraitance tout se fait aux gestes et non à la cravache !








Vient ensuite le résultat des concours du plus beau chameau, de la plus belle coupe de fourrure, (un grand art) du meilleur danseur et pour clore cette première journée l’élection de miss Bikaner, non pas en maillot de bain mais vêtues de magnifiques tenues traditionnelles très colorées.




On quitte le stadium enchanté de cette journée où le soleil a fait de grandes apparitions qui nous a bien réchauffés.


Notre deuxième journée, on la passe au centre national de recherche sur le chameau, un immense campus où les chercheurs travaillent sur différents aspects de la vie des chameaux. Bikaner est considéré comme la seule et unique région d’élevage de ces animaux.















Les gentilles bêtes qui ont été élevées ici sont même enrôlées dans l'armée. Elle a un régiment dans lequel ces chameaux courageux sont fidèlement dans les forces de sécurité frontalières.

 

Nous assistons à une course de chameaux et sur un autre site tout près à des courses de chevaux.




 




Et c’est en tuk-tuk que nous reprenons la même direction qu’hier le stadium où des manifestations ont lieu aussi aujourd’hui. Non pas à deux comme d’habitude mais à 9 chauffeurs compris dans le tuk-tuk pendant 8 km sur une route plus que tortueuse ! Pas de tribune officielle aujourd'hui, on se trouve au milieu de spectateurs indiens.



Beaucoup de monde, aujourd'hui dimanche.



 
Et pour clore tout ce programme de 2 jours, un show de danse avec les chameaux.

13 janvier- Orage oh désespoir ! des trombes d’eau ce matin au réveil ! Notre hôte se propose de nous déposer avec sa voiture au fort Junagarh, symbole de la grandeur des maharajas de Bikaner qui se situe en dehors de la vieille ville.

Construit au XVIème siècle, il est entouré d'un rempart fortifié.




Contrairement à la plupart des forteresses Rajpoutes il n'a pas été construit sur une colline mais dans la plaine. Et pendant quatre siècles, il fit l'objet d'ajouts successifs qui lui confèrent aujourd'hui sa caractéristique unique. Ce palais est un véritable dédale de cours intérieures, de couloirs, d'escaliers, de terrasses...

Le palais appartient toujours à la famille Royale.




L'intérieur du fort révèle une splendide architecture indo-musulmane. On reconnait par exemple les fleurs de lotus et les éléphants sur les piliers, typiques de la culture hindoue.




Nous traitons avec un chauffeur de rickshaw pour nous emmener au temple Bhandeswari Jaïn : temple du XVème siècle; le plus vieux monument de Bikaner, consacré à la divinité Sumati Nath, décoré de miroirs, de fresques et de peintures peintes à la feuille d'or.

Une statue de marbre blanc représentant Sumatinath a été installée sur un trône argenté, lui-même perché à 2 mètres de haut sur une autre statue.
 
Le hall à colonnes massives retient notre attention avec ses piliers de marbre blancs décorés de modèles floraux colorés, ainsi que ses piliers de grès sculptés de corps de femmes en tenues très légères !


Toujours cette petite pluie quand on sort du temple, on renégocie avec notre chauffeur bien sympathique pour nous emmener dans un restaurant pour touristes, Jacques ne veut surtout plus manger épicé !

On s’accroche au rickshaw, effrayés par la circulation dangereuse et d’apparence sans règle, et en même temps on essaie d’observer toutes ces scènes de rue qui nous fascinent.

Expérience unique, faut voir pour le croire, dans ces ruelles d’à peine 3 mètres de large ou circulent frontalement piétons, vélos, scooters, rickshaws, dans un désordre indescriptible, sans oublier les vaches qui sans prévenir se mettent à traverser cette ruelle et qu’il faut absolument éviter sinon sacrilège ! Le chauffeur se fraye un passage avec une habileté qui force notre admiration pour nous emmener au restaurant.

Cette pluie et ce froid font qu’on retourne à la Guest house pour se mettre au chaud…enfin c’est vite dit puisque là aussi il n’y a pas de chauffage !





14 janvier - 6 h du mat, un taxi nous dépose à la gare de Bikaner située à 4 km 5 de la ville. Le hall de la gare est bondé de personnes avec enfants et bébés couchés à même le sol, emmitouflés dans des couvertures. C’est épouvantable d’être impuissants à toutes cette misère.

Des jeunes gens se proposent pour nous aider à prendre le bon train, le bon wagon et on se trouve encore seuls, à se demander si Kumar en nous réservant les billets à réserver aussi un compartiment privé ?

L’agent du train nous distribue oreillers et couvertures bien enveloppés dans des sacs hermétiques, garantie salubrité.
Nous traversons d’interminables km à travers le désert du Thar qui s’étend sur deux pays : l’Inde et le Pakistan et qu'empruntaient autrefois les caravanes chargées de tapis, d'épices, de soieries et d’opium.
Le train fait de nombreux arrêts nous rentrons finalement en gare de Jaisalmer après 6h30 de voyage.
Un taxi nous dépose devant l’auberge de jeunesse que j’avais réservée depuis quelques temps et là, la surprise est énorme, nous sommes face à un Haveli de toute beauté comme on n’en avait jamais vu, en fait c’est presque un palace et que dire de la chambre qui est exceptionnelle.
Jusqu’à présent c’étaient des hébergements basiques et plutôt chers et là une nuitée, petit dej. compris nous payons 9€75 (grâce à mes points fidélités de booking) !




Nous débutons la découverte de cette ville à la recherche d’un ATM et on aura fait une partie de la ville avant d’en trouver un qui veuille bien nous donner des roupies !
Et pour clore notre première soirée, le restaurant sur la terrasse de l’auberge est au top : cuisine « no spicy » Jacques est ravi et le plus : une vue imprenable sur la citadelle toute illuminée.

Ce matin, nous partons à l’assaut de la citadelle fortifiée, impressionnante avec ses murailles et ses tours massives. Sa construction a débuté au 12ème siècle.
C'est bien connu, pour découvrir une ville, il faut marcher et notre première impression est très bonne! un vrai labyrinthe où les ruelles s'entrecroisent, se mêlent, se divisent, c’est une ville magnifique, toute dorée, les Havelis sont somptueux, on adore !

 

Nous faisons le tour complet de ce fort de 5 km de long avant de franchir plusieurs portes pour accéder à la citadelle. Les ruelles sont bordées d'Havelis datant du XVII°-XVIII° siècles couverts de dentelles de bois et de pierre, le détail du travail architectural est vraiment impressionnant.
On est ébahi face à ces décors magnifiques.

Cette architecture orientale des plus étonnantes nous a émerveillés. Cette cité ne ressemble à aucune des autres étapes que nous venons de faire, la citadelle étant construite sur les hauteurs de la ville, on jouit aussi de plusieurs points de vue sur les alentours.



 
Nous nous promenons dans des ruelles étroites plutôt propres en comparaison des autres villes que nous avons visitées et où les voitures sont interdites. Les motos et tuk-tuks ont des difficultés à circuler et leur gros problème c’est une utilisation abusive du klaxonne !

Les vaches, biquettes et même des marcassins se promènent en toute liberté !

Notre déjeuner, sur une terrasse sur les toits en plein air avec vue sur toutes les coupoles des temples.

Un quart de la population de Jaisalmer vit à l’intérieur du fort qui abrite le palais royal et les temples Jains et Hindous, notre prochaine visite. Avec un ticket de 200 roupies nous accédons à l’ensemble des temples d’une incroyable beauté. Tout en marbre, ces temples construits en grès jaune comme les autres édifices du fort sont tapissés de sculptures en marbre blanc d’une grande finesse. D'innombrables sculptures ornent les murs, les plafonds, les colonnes représentant des animaux mais aussi des divinités aux poses très sensuelles.


En levant les yeux, on admire la coupole travaillée dans un seul bloc de marbre.
La sculpture du marbre atteint un tel niveau que, certains plafonds pourraient être assimilés à des ouvrages de dentelle!

 




Nous finissons notre journée par la ville basse très animée l’après-midi.


Les vaches sont toujours là, spectatrices de la vie qui tourne autour d'elles…
Paisibles, elles font partie du paysage. Les Indiens vénèrent la vache depuis plus de 2000 ans.
Pour eux, celle-ci est un animal sacré dans le sens où elle est considérée comme un don du ciel.
Elle représente notamment la maternité, l’abondance et la fertilité.


Déambuler dans ce marché aux milles couleurs est un réel délice pour les yeux…
Ce que nous voyons très rarement, les femmes vendre au marché.






Quelques tambours nous interpellent, en fait c'est un futur marié monté sur un cheval tout orné de paillettes et accompagné de femmes aux tenues chatoyantes qui chantent et dansent autour du futur marié.




En revenant vers notre hôtel nous traversons le quartier des chaudronniers, nous sommes vraiment dans un autre monde .


Les militaires sont très présents dans la cité et quelques rafales volent tout au long de la journée en basse altitude au-dessus de la ville pour nous rappeler que nous sommes à quelques km du Pakistan, l’ennemi héréditaire de l’Inde.
 
17 janvier – Le responsable du camp de safari vient nous chercher à l’hôtel et nous conduit jusqu’au village situé à 50 km de Jaisalmer à Khuri, petit village en plein désert du Thar.

Nous traversons des paysages de steppes à perte de vue mais aussi des champs d'éoliennes avant d'arriver au camp.





 On nous accueille tous les deux avec le café de bienvenue et à nous de décider si on souhaite dormir dans les dunes à la belle étoile où rentrer au camp après avoir diner et profiter du soleil couchant.

Comme nous sommes que tous les 2 et en plus qu’il fait froid la nuit, on opte pour le retour au village pour se mettre au chaud sous une tente, dans un bon lit !


De là à dire que c’est un camp de luxe, c’est un grand mot mais chaque tente est équipée d’une salle de bain et toilette et c'est d’une propreté irréprochable.
2 chameliers et leurs 2 chameaux nous attendent pour l’excursion dans le désert.

C’est parti pour une grande balade avant de bivouaquer pour le repas du soir préparé par nos chameliers.


La végétation fait place à quelques dunes, moi qui voulais voir de superbes et grandes dunes, la déception est quand même là, nous sommes loin du désert d’Atacama, du Wadi Rum, du SinaÏ, de Merzouga et de bien d’autres…


Le désert du Thar est en fait une immense steppe où on rencontre une végétation très clairsemée dont seules les plus grandes dunes sont dépourvues. Les paysages sont principalement composés de zones steppes parsemés de petits bosquets et d’herbe à chameau.



Pendant que nos accompagnateurs préparent à manger, nous partons à pied explorer ce petit désert de dunes mais joli quand même !






Alors que le soleil se couche, le repas nous est servi et on se régale d’une grande assiette garnie de pleins de légumes et féculents excellents accompagnés de chappattis, ce pain délicieux cuit sur feux de bois.





Ils nous ont préparé ensuite un bon feu de bois pour nous réchauffer et le top un coucher de soleil à couper le souffle.  
 
 
La nuit est complètement tombée lorsque l’on remonte à dos de chameau pour prendre la direction du camp. Seule, la voie lactée, avec un ciel dégagé rempli d’étoiles nous éclaire.
Le silence est tellement étincelant ! Une soirée magique !
Et hop au dodo, bien au chaud sous la couette !

18 janvier - Évidemment un calme absolu dans un environnement où seuls les piaillements des moineaux accompagnent notre petit déjeuner.
  

Pas de chameau ce matin, on fait le choix de marcher dans ce désert où nous apercevons quelques gazelles qui nous observent de loin et plus on les approche, plus elles font leur show : quelques bons, s'arrêtent et repartent…

 
Le responsable du camp nous dépose à l'auberge en début d'après-midi ce qui nous laisse le temps de déjeuner sur la terrasse où la chaleur est bien présente et ensuite d'aller faire un tour au bord du lac avant de quitter Jaisalmer.
 
On accède au Gadhisar par une porte monumentale puis nous voyons apparaitre quelques pavillons, temples et oratoires magnifiquement sculptés.L’attraction phare dont les touristes indiens raffolent est le petit tour en barque de quelques minutes sur le lac qui est un véritable havre de paix.
 
 
 Une belle grande famille en liberté s'abreuve dans le lac !

Très tôt demain matin nous prenons le train pour Jodhpur...
 
18 janvier – Nous avons passé un excellent séjour à Jaisalmer, on serait bien resté un peu plus longtemps, mais comme nos trains et taxis sont réservés, il faut que l’on se tienne à notre itinéraire.
Le staff de l’hôtel très surpris que nous voyageons seuls est toujours aux petits soins avec nous, toujours à nous demander si tout va bien !
Ils se chargent de nous emmener à la gare en 4X4 très tôt ce matin et nous préparent quelques toasts avec confiture pour manger dans le train !
6h30, on est pour la troisième fois dans le même n° de wagon et aux mêmes places, mais le train n’est pas le même bien sûr ! Kumar a bien fait les choses, certainement pour ne pas trop nous perturber ! 

300 km et 6h plus tard nous sommes à Jodhpur, 2ème plus grande ville du Rajasthan. Le Pick up de la maison d’hôtes est bien à la gare pour nous récupérer et nous déposer devant l’établissement qui ne ressemble en rien à nos hébergements précédents ! Cet immeuble de famille situé dans une ruelle très étroite et bruyante du vieux Jodpur, est plus que basic !

On fait le point avec la responsable sur quelques points négatifs qui se règlent rapidement…
et on finit par avoir le sourire avec le personnel très disponible pour nous être agréable ! Après notre installation, nous partons faire un petit tour dans le quartier où on tombe sur une belle construction, un magnifique puit d’eau. De multiples escaliers descendent vers cette source d ’eau pas très propre hélas et pourtant elle sert de piscine l'été !

 Puis le repas du soir arrive très vite et là encore nous découvrons que la salle du restaurant en fait est sur le toit de l’immeuble à tous vents mais avec une vue imprenable sur la ville et le fort tout illuminés.
Un gros point positif, quand même, on y mange très bien à un prix plus que raisonnable !
Belle rencontre avec un espagnol qui parle couramment français et nous conseille sur les sites à voir à Jodhpur.

19 janvier - Comme la chambre est côté cour, nous avons très bien dormi ! Nous sommes dans une petite rue étroite dans le vieux Jodhpur et le long de laquelle se trouvent et c’est très surprenant de très chics hôtels et boutiques ! Pas plus de 3,5 m de large, où parviennent à se croiser Tuk-Tuks, motos et piétons, sans s'accrocher, même un orchestre de rue y a trouvé sa place !


 


Notre journée est consacrée à la visite du fort de Mehrangarh qui se dresse sur un plateau en plein cœur du désert, entouré de murailles de couleur ocre. C’est la cité la plus imposante du Rajasthan, elle domine le paysage des kilomètres à la ronde, on y accède par une voie empierrée abrupte.

Des petits écureuils...de ville !


Une fois passée la première porte, on accède au sommet par une longue rampe qui permet d'avoir de jolies vues sur cette forteresse et sur la ville.
2 billetteries, l’une pour les indiens, avec une grande file d’attente, nous sommes dimanche, l’autre pour les touristes et le prix n’est pas du tout le même, enfin détail non négligeable : le bureau d’accueil nous fournit un audio guide en français.
Cette citadelle s’élève à plus de 135m au-dessus de la ville, s’étend sur 1,5km et 250m de largeur. Tout a été réalisé en calcaire ocre avec parfois des nuances roses qui rappellent la couleur du bois. Les maharadjahs vécurent ici jusqu’au début du XXème siècle, puis s’exilèrent.
 
Les cours intérieures laissent apparaître de superbes façades sculptées.
 
Dans le musée, une jolie collection de nacelles qui étaient fixées sur le dos des éléphants et où prenaient place les passagers.

 
 

Devant le palais Kana, de jolies jeunes filles posent devant mon objectif !
 
Le palanquin royal était utilisé lors des cérémonies de mariage des Maharadjas.
Quelques trésors royaux dans le musée du fort.
 
 
Les salles se succèdent et celle ci est la salle des plaisirs du souverain où il pouvait écouter de la musique, recevoir ou admirer des danseuses danser juste pour lui !
Plafond très décoré et peintures à l’or sur les murs et les colonnes.
La salle aux miroirs, en fait un temple privé.
  
 
 Une collection de magnifiques berceaux des enfants royaux.

 
Nous arrivons dans le zenana qui était l'endroit réservé aux femmes.

L'architecture de cette partie du palais est splendide avec sa façade richement sculptée.

En levant les yeux on peut admirer les dizaines de fenêtres ajourées qui permettaient aux femmes d'observer ce qui se passait dans la cour...sans être vues !


La plus belle forteresse que nous ayons visitée jusqu'à présent. Grâce à l'audio guide en français la visite est super intéressante.
Nous flânons autour de cette tour horloge qui domine la masse grouillante et affairée des commerçants, camelots ambulants et des locaux qui viennent vendre leurs légumes et fruits. Mais aussi les vendeuses de saris et somptueux tissus de toutes les couleurs qui interpellent les touristes.
On pourrait rester pendant des heures à regarder ces scènes de vie !
 
 
Cependant n'oublions pas que cette ville est salle aussi...
Des preuves à tous les coins de rue !
20 janvier - C’est une ville où tout peut se faire à pied et aujourd’hui nous décidons de nous éloigner de la cité et profiter d’un peu d’air pur et du si peu de végétation autour de Jodhpur.
 
   
On s'arrête quelques instants dans ce merveilleux endroit éloigné de la vie trépidante de la ville, le mausolée Jaswant Thada, est un édifice à la mémoire du Maharadja Jaswant Singh II est perché sur une colline surplombant la ville, sert de lieu de crémation pour la famille Royale. Nous avons le sentiment de rentrer dans un véritable havre de paix.
 
Sa façade a été réalisée entièrement avec des feuilles de marbre blanc finement sculptées.
Dans le parc, les tombes des hommes, en marbre blanc et très ouvragées, sont réparties dans le jardin alors qu'en  face de l'édifice, les tombes des femmes, en pierre ocre et de facture beaucoup plus simple, sont posées directement sur une falaise de roc. 
L'égalité homme-femme n'était pas encore acquise ! 
 
 
 
 
 
 
Nous continuons notre itinéraire pour faire une petite rando dans le parc Rao Jodha Desert Rock'. Tellement agréable de trouver un endroit calme et peu fréquenté à quelques dizaines de mètres de la foule ! Plus de 200 espèces de plantes des zones désertiques ont été introduites et poussent au milieu d'un paysage de roches volcaniques.
 
Vue imprenable sur la muraille du fort qui impressionne par ses dimensions d'une longueur de 36 km est la troisième plus longue après la muraille de Chine et celle de Gorgan en Iran. 
  
 
 
Nous prenons le chemin du retour, au hasard en prenant les premières ruelles venues où nous observons des scènes de vie dans les petits marchés très animés de fin d'après-midi.
On reprend la direction du vieux Jodhpur et décidons de nous perdre encore dans le quartier dit "bleu" mais nous sommes surpris de voir que seule une petite partie est réellement bleue et en plus aurait bien besoin d'un grand rafraichissement ! On y croise les locaux en pleine activité, des hommes tapent le métal, d'autres livrent le lait, les femmes lavent le linge, les gamins livrés à eux-mêmes nous demandent des roupies et d'autres rentrent de l'école. 
  
 
 
 
 



21 janvier - La route entre Jodhpur et Ranakpur se fait en taxi (180 km), on prend gout au confort plutôt qu’à leurs bus complètement inconfortables et c'est toujours avec Kumar via WhatsApp que nous le contactons pour la réservation de nos taxis en plus des trains. Il a un seul gros défaut notre "ange gardien" c'est qu'il faut insister pour avoir les confirmations des horaires de nos prises en charge à l'hôtel. Mais nous avons su en parlant avec quelques personnes, que c’est l’Inde et qu’il faut complètement oublier nos codes à nous!






Après avoir quitté Jodhpur dans le désert du Thar et avoir roulé durant 3 h nous arrivons dans la région des Aravallis. 
Grand changement, c’est une région d'une chaine de montagnes de faible hauteur entre 700 et 1000 mètres arborée d'une riche végétation.
Et quel bonheur de se trouver au milieu de nulle  part dans un cadre verdoyant et paisible avec vue sur la montagne.
 Bungalow spacieux juste super et entouré de verdure avec ces petits perroquets qui piaillent autour de nous.






Nous revivons après l'hébergement précédent!
 
 


2 belles rencontres aujourd’hui au restaurant de l’hôtel, un jeune couple rennais, et oui, en voyage de noce et le soir un couple toulousain, jeunes retraités en vadrouille comme nous.

Sauf que là, notre "ange gardien" a fait très fort, une anecdote dont on se souviendra longtemps : alors que nous sommes depuis quelques heures à l'hôtel, on voit le chauffeur de taxi qui nous a déposés à midi faire les cents pas dans le parc de l'établissement, autour de sa voiture, boire un thé avec le personnel...On se dit: il attend un touriste pour le ramener sur Jodhpur, la ville d'où on vient.

Le lendemain matin, on aperçoit encore notre taximan qui nous fait des coucous mais comme il ne parle pas un mot d'anglais, on commence à se poser des questions : ne serait-il pas entrain de nous attendre, car on avait prévu de réserver un autre taxi pour dans 2 jours! 



Nous en parlons à l'hôtelier qui nous confirme qu'il nous attend bien, sur ordre de Kumar, alors que nous avons réservé 2 nuits ici même et sans nous en avertir!

Conclusion :ce chauffeur va nous attendre presque 2 jours juste pour nous déposer 100 km plus loin à Udaipur ! Si..si...c'est vrai quand je dis qu'il faut complètement oublier nos codes en Inde !


22 janvier-En fait cette halte de 2 nuits dans ce petit paradis est juste pour visiter le temple Jaïn, le plus important temple de l'Inde, censé représenter sur terre une demeure céleste.
Alors que nous avons prévu d'aller visiter le temple d'Adinath à pied situé à 3 km, nous proposons à notre chauffeur de nous emmener pour l'occuper, il est ravi de la proposition !


Cet immense sanctuaire construit au milieu de XVème siècle qui regroupe plusieurs temples admirablement ouvragés, est l’un des joyaux de l’architecture jaïne. Il est situé sur une colline, au cœur d’une réserve naturelle et est dédié au premier prophète des Jaïns.


Le Jaïnisme est une religion qui se traduit en Inde par dharma, un mot qui signifie  autant: foi, vertu, devoir, nature propre, bonne action.

 

 

Il éblouit par son ampleur et sa finesse architecturale. La construction du temple principal affiche une complexité inouïe et démontre l’ingéniosité des artisans de l’époque. 
Ils taillaient le marbre avec un raffinement d’orfèvre, sculptant d’innombrables personnages dans les 1444 piliers.

   


Le temple est tout ouvert, pas de portes ni de cloisons, hormis les 4 ouvertures sur les 4 points cardinaux.

   

Somptueuse statue du serpent à 108 têtes sculptée dans un monolithe de marbre.



 



Chaque statue fait face à une autre statue et celles-ci sont orientées en direction des 4 points cardinaux.

   


De l’extérieur, on voit des dômes de toutes les tailles qui de l’intérieur révèlent un décor incroyable. Il est constitué de 29 salles et 80 coupoles portées par 1444 piliers tous sculptés d'une variété infinie de détails. Chaque centimètre est minutieusement gravé, sculpté, ornementé. On comprend pourquoi il aura fallu quasiment 65 ans pour en achever la construction.

 

 

 


 

 
 
A côté du temple d’Adinath, on trouve deux autres temples dont un connu comme 
le «temple des prostituées» en raison de ses statues très sensuelles dont certaines érotiques ! Ouvrez bien les yeux !
 
Nous avons passé près de trois heures dans ce temple, ébahis par tant de merveilles.
On retrouve notre chauffeur bien occupé à converser avec ses acolytes qui attendent eux aussi leurs touristes.
Quelques singes ont élu domicile dans le parc du temple et passent leur temps à observer les touristes.
   
 

Demain nous prenons la direction d'Udaipur, la ville la plus au sud de notre périple en Rajastan.

23 janvier - Direction Udaipur, nous changeons radicalement de décor. Nous passons d’un environnement assez désertique, sans trop de relief à celui de plus en plus tropical avec de plus en plus de collines. Ce sont les Aravallis, chaîne de montagnes qui traverse l’état du Rajasthan. Et comme la route est étroite, tortueuse et en lacets, il nous faut pas moins de 3h1/2 pour faire 100 km. Notre taximan a constamment le pouce sur le klaxonne pour se signaler à chaque virage, à chaque croisement, pour éviter les vaches, les chiens, les singes qui se dorent au soleil en plein milieu de la chaussée. Quelques petites frayeurs lorsque les véhicules se croisent, les conducteurs ont la fâcheuse habitude d’attendre la dernière petite minute avant de se rabattre sur le bas-côté de la chaussée, c’est bien connu, il n’y a aucune règle de conduite sauf peut-être le fait de rouler à gauche comme au Royaume-Uni. Alors je ferme les yeux très fort quand une voiture arrive en face en pensant que ma dernière heure est peut-être arrivée !


Notre chauffeur nous dépose sur le bord d'une petite
rue en travaux avec nos sacs, à peine dit au revoir
qu'il part très vite car il gêne la circulation. On 
atteint l'hôtel situé sur les hauteurs de Udaipur, face au lac, par un escalier. Un hôtel très chic sur 4 étages.






Et là encore, notre déjeuner, sur la terrasse avec vue imprenable sur une partie du lac et des montagnes qui encerclent la ville est vraiment trop top !

Nous voici à Udaipur appelée aussi la cité blanche ou la ville des lacs mais aussi la Venise d’Inde. Ici, pas de citadelle ni de fort mais des lacs cernés par des montagnes verdoyantes.

 
Sans programme établi pour l’après-midi, tout en se baladant on se trouve face au City Palace, visite incontournable de la ville et sans hésiter on pénètre dans ce palais, le plus grand de tout le Rajasthan. Une fois de plus, nous trouvons cet endroit des plus beaux : les architectes de l’époque étaient décidemment des plus ingénieux.


Sa façade austère et imposante de 244 m de long et 30 m de haut surplombe le lac Pichola.

Le palais du maharaja abrite un véritable dédale de salles, d'escaliers, de cours et de pavillons avec des portes dorées et des jolis vitraux, des salons richement décorés qui abritent d'intéressantes collections d'objets d'art, d'armes et de miniatures.
En fait une grande partie du palais est transformée en musée et gérée par la fondation du maharadja du Mewar.
 
De déambuler dans ce musée nous donne une idée des fastes d'antan, la demeure est somptueuse et décorée magnifiquement.

 
  
La visite du palace offre de nombreux points de vue sur le lac et la ville. Au premier plan, ce palais construit en marbre blanc était le pavillon de complaisance des maharadjas de Jaipur et transformé aujourd'hui en un hôtel luxueux.
 
 
 
 
 
Beaucoup de paons sont représentés partout dans les palais, en fait il a été déclaré "oiseau national de l'Inde" en raison du riche patrimoine religieux qui s'y attache et pour son implication dans les traditions indiennes. 
Symbole d'immortalité. 
   
    
 
 
24 janvier 

Dans cette Inde chaotique, Udaipur est une ville des plus reposantes grâce à ses lacs. Dès que nous avons un moment de libre, nous faisons un détour pour se retrouver au bord de l’eau sur une grande esplanade accessible par cette grande porte aux 3 arches et regarder surtout les indiens profiter comme nous de ces moments de tranquillité. 
A entendre les hôteliers et restaurateurs, c’est une année négative pour eux, les touristes ne sont pas venus en Inde cette année, certainement lié à la géopolitique, nous le constatons nous même tous les jours.
 
 




Udaipur n’est pas parfaite et reste l’Inde, donc chaotique et bruyante. Dès qu'on quitte le lac, la rue montante que nous prenons tous les jours est sur fréquentée, polluée, on n’a d’ailleurs pas compris pourquoi les voitures étaient acceptées au centre historique… De quoi gâcher la balade avec le concert de klaxons et les embouteillages de tuk tuk, motos, voitures…On a vite fait de retourner à l'hôtel, s'installer sur la terrasse du 4ème étage qui surplombe le lac et là nous sommes dans la contemplation !


25 janvier-Avant de visiter le temple nous traversons un lieu où sont distribués des repas pour ceux qui ont faim, un "resto du cœur" en fait. Nous faisons une bonne action en faisant une donation au responsable de la distribution des repas et nous remercie en Français !
 
Le temple Jagdish se situe non loin du city Palace au cœur du vieux Udaipur. Il impressionne avec ses belles façades entièrement sculptées. On ne peut pas rentrer, c'est l'heure pour les fidèles de se recueillir. 
 
  
25 janvier
Cette ancienne Haveli servait au début du XXème siècle de résidence pour les hôtes officiels avant de devenir un musée. Ses 138 pièces sont disposées autour de plusieurs cours dont certaines bénéficient de belles vues sur le lac.

Amusante exposition de marionnettes.

 
 
 
  
On traverse plein de belles salles joliment décorées avec toujours une belle surprise dans chaque.
 
 
Dans la salle suivante une collection de turbans portés par les princes et les membres des différentes castes d'artisans .
 
 

 Une reconstitution d'un mariage royal.
  
 
La salle d'armes 
 
Ce soir, nous assistons à la nuit tombante à un spectacle de danse et de marionnettes typiquement Rajput situé dans une cour à ciel ouvert du Bagore KI Haveli muséum que nous avons visité cet après-midi.

 
 
  
Les performances des musiciens et des danseuses sont impressionnantes et le lieu envoutant à souhait. Spectacle de qualité, varié, joyeux, costumes magnifiques et les spectateurs bon public, applaudissent, rient aux éclats quand le maitre de cérémonie intervient, nous, on ne comprend pas tout mais on applaudit quand même !
 
 
 
Le dernier numéro est tout simplement une véritable prouesse avec cette danseuse aux pots à eau superposés un par un sur sa tête tout en dansant et avec tellement de grâce.
On se fait un restaurant avant de rentrer et profiter de by night Udaipur.
Aujourd’hui nous optons pour une journée tout en douceur, envie de se mettre au vert loin de cette pollution qui nous entoure.… Nous contournons lac fateh sagar pour ensuite se diriger vers la nouvelle ville, vers une belle fontaine mais hélas tous les jets sont à l’arrêt !

Visite du jardin Sahelion Ki Bari, construit pour les dames de la cour, célèbre pour ses multiples fontaines et jets d’eau, surtout le bassin animé par des jeux d’eau sortant des éléphants et sa végétation luxuriante. 

Le lieu n’a rien d’exceptionnel mais reste particulièrement agréable pour s’enquérir d’un peu de fraîcheur alors que tous les jours les températures montent un peu plus.

Belle exposition de peinture sur les femmes du harem des maharadjas dans le pavillon principal.
 
   
Un vrai havre de tranquillité qui contraste avec les rues bruyantes de la ville !
 
Une belle rencontre : nous avons fait connaissance de Angel et Monique à Ranakpur alors que nous étions dans le même lieu d’hébergement et où nous avons passé une soirée bien sympathique ensemble à se raconter nos voyages et échanger sur nos itinéraires à venir. Des gens charmants tout juste retraités et comme nous, l’esprit un peu baroudeur en solo.

Alors que nous sommes à déjeuner sur la terrasse de l'hôtel à Udaipur, on voit arriver nos Toulousains ! 
Le hasard est extraordinaire car on ne s’est ni donné rendez-vous et encore moins échangé nos adresses d’hôtel et ils sont là, alors qu’il y a des dizaines d’hôtels sur Udaipur !
Et là encore, en fin d’après-midi, le hasard, toujours lui, on se retrouve à faire la queue à la billetterie pour le spectacle des danses Râjasthânis.
Notre dernière soirée, nous dinons et passons toute la soirée ensemble à refaire le monde, à donner des cours de français, d’anglais et d’espagnol à ce jeune serveur qui est aux anges. Nous passons une excellente soirée et on se quitte, chacun partant dès le lendemain pour continuer son périple…et peut-être pour mieux se retrouver….
27 janvier- Une dernière flânerie au bord du lac avant de prendre le train de 15h pour une nouvelle étape : Pushkar.
Femmes et enfants font leurs ablutions et lavent leurs vêtements malheureusement dans des eaux bien troubles.
  
 
Gare de Udaipur.
Alors que tout le voyage en première classe s'est super bien passé, notre cauchemar commence à la descente du train arrivé en gare d'Ajmer, avec retard...20h30, il fait nuit noire et le taxi réservé par Kumar pour nous emmener à Pushkar situé à 15 km n'est pas là mais les rabatteurs de tuk-tuk eux sont bien là et à la limite du harcèlement pour qu'on les engage ! Nous contactons Kumar qui ne comprend pas non plus et n'arrive pas à contacter le chauffeur de taxi.
Après une attente de plus de 3/4 d'heure à piétiner devant la gare, on se décide à prendre un taxi pour nous déposer 15 km plus loin devant l'hôtel réservé depuis plusieurs jours. Il est 22h quand on arrive devant l'établissement tout illuminé de guirlandes et là le cauchemar continue…C'est l'aberration, la cour de l'hôtel est pleine de monde à faire la fête et on nous dit qu'il est complet ! Nous insistons, montrons notre réservation sur le smartphone mais rien n'y fait, on nous pousse dehors...On téléphone au numéro indiqué sur notre réservation mais c'est sans réponse !

Notre chauffeur de taxi ne parlant pas un mot d'anglais comprend notre désarroi et nous lui demandons de nous trouver un hôtel. Ce sera le premier venu, un hôtel en plein centre de Pushkar.


Le taximan explique notre situation à l'hôtelier qui nous accueille avec une grande gentillesse. Nous luis demandons de téléphoner pour nous  à l'hôtel mais toujours sans réponseNous réservons pour une nuit, nous agirons demain…
 
Nous retournons dès le lendemain matin en tuk-tuk à l'hôtel voir si ils sont plus disponibles à nous recevoir...et bien non..Le portail est verrouillé, notre chauffeur le secoue jusqu'à temps qu'une personne veuille bien se présenter et là confirme que l'hôtel est complet !!!!
Retour au point de départ et retrouvons notre hôtelier qui s'empresse de téléphoner à la chaine OYO pour signaler qu'un couple étranger n'ont pas pu accéder à leur réservation.
Et nous, on alerte Bookions, la chaine OYO. Les retours se font assez rapidement et bien sur nous avons toutes les excuses à ne plus savoir qu'en faire ! (J'ai fait très court pour raconter toutes nos péripéties !)

Une fois bien installés, nous pouvons enfin profiter de cette petite ville des plus agréables et surtout, pas de véhicules motorisés et là c'est un bonheur de déambuler dans les rues pleines d'animations et surtout tellement colorées ! Le stress s'évacue..
L'animation est à son comble, fanfare en tête, les hindous se dirigent vers le temple Hindouiste consacré à Brahma.
 
La rue de l'hôtel est bordée de magasins d'articles en tout genre: de tissus, de saris, de cuir, de bijoux mais aussi d'antiquités. C'est le meilleur endroit pour faire du shopping tranquillement car les engins motorisés n'ont pas accès au centre du vieux Pushkar..
 
Pushkar abrite de belles bâtisses et plus de 400 temples et surtout un lac sacré. Ici il n'y a véritablement qu'une seule rue bordée de boutiques avec des petites impasses qui emmènent aux ghâts, ces escaliers où les indiens viennent pour se recueillir mais aussi pour se laver et ensuite laver leurs vêtements.
Cette ville a une atmosphère bien particulière, c'est ici que se déroule de grands pèlerinages pour les hindous. Une ville où la mythologie et l'histoire se vit dans les ghâts, ces escaliers où des milliers de gens viennent chaque année se baigner dans ce lac sacré.
Mais c'est aussi la ville privilégiée des hippies et oui Pushkar c'est un savant mélange de religion et de "peace and love" nous en croisons quelques uns, très reconnaissables !

 
C'est un vrai spectacle de regarder ces singes avec leurs petits sauter d'arbre en arbre dans le grand jardin de l'hôtel.
 
28 janvier - Aujourd'hui, c'est la grande aventure ! Nous décidons de faire le tour complet du lac, mais avant tout il y a une règle très importante : obligation de se déchausser si on veut marcher sur les escaliers qui longent le lac…Nous avons prévu non pas d'être nu-pieds comme beaucoup de gens mais en chaussettes ! Alors que les vaches et les chiens ont tous les droits : faire leurs besoins sur les ghâts et laisser d'énormes traces derrière eux….
A nous d'avoir les yeux partout pour éviter de marcher dedans !!!

 
 
 
On se trouve une marche un peu plus propre que les autres pour passer quelques moments à regarder ce petit monde s'animer.
 
Et pour finir ce 5éme récit, je parle cuisine !
En inde, la majorité de la population est hindouiste, donc végétarienne et épicée et leur croyance va au-delà du simple fait de ne pas manger de la viande ! Alors il a fallu s'adapter car la majorité des restaurants ne cuisine que végétarien.
C'est pour nous l'occasion de découvrir toute la richesse des plats indiens à base de toutes sortes de légumes mais aussi riz, lentilles, pois chiches.. cuisinés de différentes façons.
Mais Jacques a pu manger quelques fois du poulet, plus rarement du mouton et encore moins du porc, une majorité d'indiens sont musulmans et que dire du bœuf, les vaches sont sacrées pas question de les retrouver dans son assiette !
La ville de Pushkar où nous sommes actuellement est totalement végétarienne : viande, poisson et œuf y sont interdits !

Demain matin nous prenons le train pour Jaipur, la plus célèbre cité du Rajasthan.


Pour les cérémonies d’offrandes , les hindous achètent avant d'aller au temple, des offrandes sous forme de paniers confectionnés à la main et remplis de fleurs, de couronnes portées autour du cou. Les fleurs et les offrandes vont de pair depuis la nuit des temps.
C’est un moyen de pardonner, de demander pardon ou une aide pour trouver la santé et le bonheur.
 
29 janvier – Au revoir Pushkar, petite ville paisible que nous avons appréciée malgré la galère de notre premier jour, au revoir à cette grande famille de singes qui de notre terrasse nous ont bien amusés.
Petite distance aujourd’hui, 2h de train avant d’arriver à Jaipur grande métropole avec ses 2 millions d’habitants. A peine descendus du train qu'une nuée de chauffeurs nous tombe dessus, dont certains à la limite du harcèlement, ambiance un peu oppressante, ce sera celui qui ne dit rien et attend patiemment qui nous déposera à l’hôtel situé au pied du fort Nahalgarh, un comme on les aime, tout beau, tout propre mais dans une ruelle toute sale et oui les vaches ne sont pas loin !
Nous traitons dès le soir même avec l’hôtelier pour une journée complète à visiter les incontournables de Jaipur avec son taxi pour éviter cette atmosphère poussiéreuse et tumultueuse que l’on aurait pu faire en rickshaws et nous préserver un peu de ce chaos.
Un souhait vraiment de profiter de l’architecture des forts au sommet des collines, des temples et des palais somptueux évoquant un passé royal mais plus envie de déambuler dans les quartiers trop bruyants, plus envie de se faire alpaguer par les tuk-tuk, les nombreux vendeurs de rue et surtout ne plus regarder où on marche !
 

 
30 janvier – Nous démarrons notre journée de bonne heure car nous avons un programme chargé, il y a tant à voir dans la plus célèbre cité du Rajasthan, « la ville aux murs roses » oui mais…Tellement chaotique et salle ! Elle sera peinte dans cette couleur qu’en 1876, lors de la visite du Prince de Galles. Depuis, les propriétaires sont tenus d’entretenir le revêtement de leurs demeures sous peine de fortes amendes.



Direction la forteresse d’Amber qui se trouve à 11 km depuis notre hôtel, au dernier virage on en prend plein les yeux, face à nous une merveille d’architecture d’une extrême beauté.
De nombreux éléphants parés de motifs traditionnels gravissent la rampe d’accès principale transportant certains touristes jusqu’en haut de la colline pour ensuite rentrer directement dans la première cour du palais. Pour nous c’est à pied que nous gravissons les marches sur 500m avant d’arriver aux portes du fort.
 

Personnellement je me refuse ce type d’attraction touristique employant ces pauvres bêtes qui seraient certainement mieux dans un parc naturel.
Construit au XVIe siècle en l'honneur d'une visite de l'empereur moghol Akbar, ce fort présente un dédale de cours, salles de réception ornées de peintures délicates, pavillons et palais des miroirs qui rappellent la gloire et la prospérité des souverains rajpoutes. Un pur moment d’enchantement. On se croirait dans un décor des mille et une nuit.
        
Jolie vue sur le lac Maota et le jardin safran.




Depuis le fort, la vue sur la ville d'Amber est imprenable. Au pied du fort, un lac situé en contrebas participe à la beauté de ce décor de carte postale.



 

Nous accédons au palais des miroirs avec cette impression d’être dans une boite à bijoux géante ! Chaque recoin cache une surprise. 


 

  
Par l’une des terrasses on aperçoit les autres forts qui sont reliés entre eux par 9 km de murailles. Des passages souterrains permettaient à la famille Royales de s’échapper en cas de conflit.


A l'extérieur, le jardin des dames.


 

 

 

 


Nous récupérons notre chauffeur qui s’arrête quelques km plus loin pour un arrêt photo.
Le Jal Mahal est un palais majestueux en grès rose en grande partie submergé, construit au milieu d’un joli et très étendu lac. Les maharajas venaient en ce lieu pour y chasser les canards.

Joli jardin avec plein d’instruments monumentaux probablement passionnant mais malheureusement sans audio-guide, sans inscription en français et sans être astronome, impossible de savoir à quoi ils servent ! Donc pour nous, ça se résume presque à un jardin parsemé de sculptures modernes ! Frustrant car nous n’avons rien compris à l’usage de la plupart de ces étranges instruments monumentaux conçus par un maharaja astronome pour déchiffrer les secrets du ciel !
 

 




On enchaine avec le city palace Juste en face de l’observatoire astronomique. Déjà nous sommes étonnés du prix du billet d’entrée : 1400 roupies pour 2 étrangers alors que les locaux ne payent que 100 roupies !

D’autant plus qu’une fois passé l’enceinte du palais, un grand chantier de démontage d’une grande réception qui vient d’avoir lieu et du montage d’une autre réception qui va avoir lieu le soir même ! Le maharaja actuel et sa famille habitent encore le palais alors on en visite qu’une partie ! business…business…La visite est trop courte, notre curiosité attisée par tant de beauté est donc restée sur sa faim!


  

 

 

 





Après avoir franchi les remparts roses qui délimitent la vielle ville, notre chauffeur nous dépose juste pour un arrêt photos. Édifié en 1799 le Hawa Mahal ou Palais des vents, n’est qu'un décor de théâtre, une élégante façade toute fine mais oh combien esthétique !





Tout de rose vêtu, la couleur dominante de la ville, ce palais des vents est composé de 5 étages dotés de magnifiques loges saillantes. 
Il s’agit là d’un lieu autrefois très apprécié du maharaja puisque c’est dans son enceinte qu’il logeait ses femmes et concubines. 


Constitué de 953 petites fenêtres, ces dames de la cour pouvaient observer l’agitation extérieure en toute discrétion.
 Nous ne sommes pas rentrés à l’intérieur suite aux conseils de notre guide papier, qu’il n’y a pas à voir grand-chose à l’intérieur et que l’entrée est encore très chère ! Mais la façade valait bien un détour, elle est encore plus belle que sur les photos même si elle est plus petite que je l’imaginais.

 L’après-midi touche à sa fin, notre taximan nous ramène à l’hôtel, ravis de ces visites riches de beaux monuments historiques. 31 janvier - Ce matin nous empruntons un chemin de ronde tout en lacets qui part de l'hôtel et crapahutons dans la montagne avant d’accéder aux portes du fort Nahargarh perché à 600m d'altitude, au sommet la chaine des Aravallis qui entourent Jaipur.
 
 
 
 
 Et de tout là-haut nous prenons le temps de contempler une vue panoramique sur la ville de plus de 2 millions d'habitants, tout en savourant une bouffée d’oxygène !
Le Nahagarh forme avec les forts d’Amber et Jaigarh un arc de défense de la ville. Moins impressionnant que les autres mais massif en extérieur et cachant une architecture très belle à l’intérieur.



On découvre des petites cours aux façades ciselées et peintures murales , les appartements des maharajas et de leur suite…
 
Ce palais était composé d'une douzaine d'appartements, tous identiques, destinés aux épouses et concubines. C'est un dédale surprenant de pièces, de couloirs et d'escaliers .
 
 
   
 Nous passons beaucoup de temps sur les toits, endroit plein de calme et de sérénité.
En fait une jolie résidence d'été pour les maharajas qui venaient se ressourcer sur les collines et voir Jaipur à 360° car le panorama est saisissant. 


2 puits très insolites situés sur le site. L'un datant du 11éme siècle, l'autre beaucoup plus récent. Ce ne sont pas seulement des monuments à l'architecture étonnante mais surtout des édifices qui ont été conçus pour résoudre le problème du manque d'eau dans la région.

Nous avons eu un vrai coup de cœur pour le fort Nahargarh.

En redescendant, on rencontre de jeunes garçons qui sont à la recherche de cerfs-volants perdus dans les airs et retombés sur la montagne escarpée, accrochés aux arbres où tout simplement dans les bosquets. Il faut savoir que c'est un jeu très populaire en Inde. Le soir, les gamins et même les parents sont sur le toit de leur maison et on voit du balcon de notre chambre des nuées de petits cerfs-volants multicolores envahir le ciel, virevolter au milieu des cris de joie des gamins.
 


Nous sommes de plus en plus à la recherche de parcs de verdure mais hélas en Inde ils se font rares.
Nous partons en tuk tuk au garden Ramniwa situé dans les "incontournables" de notre guide papier (les reporteurs n'ont pas du y venir depuis très longtemps)! Ce sont des jardins situés autour du musée Albert, magnifique bâtiment à l'architecture coloniale, construit en l'honneur de prince de Galles et transformé en un musée que nous ne visitons pas, en ayant déjà fait plusieurs au Rajasthan.

 
 

Mais faire le tour du parc oui.
Quelle déception en pénétrant dans ce parc laissé presque à l'abandon.

Ne parlons pas de la maison tropicale oh combien riche de plantes exotiques mais oh combien tellement mal entretenue et aucune des nombreuses belles fontaines ou piscines ne fonctionnent.


En fait c'est juste un endroit pour les amoureux qui se veulent discrets !




Notre chauffeur à l'art de se faufiler, doubler et de se replier contre les voitures au centimètre près et sans rétroviseurs ! Inutile de dire qu'on pourrait mourir 10 fois ! Ce qui est surprenant c’est que tous ces indiens vivent cette situation infernale, dans la bonne humeur, il n’y a pas d’agressivité, ni de joutes verbales et tout ça dans une cacophonie indescriptible ! 







  
 
 
 

1er février – Aujourd’hui c’est un baptême de bus indien ! Evidemment comme très souvent tout ne se passe pas comme on voudrait ! Encore des péripéties dont on se souviendra ! Kumar nous fait parvenir hier soir un e. ticket bus via WhatsApp, après vérification tout est ok. Sauf que ce matin à l’heure du départ, l’hôtelier donne au tuk tuk qui vient nous chercher l’adresse de la gare routière locale et qui dit locale dit vieux bus complètement cabossés. Ce n’est pas possible de prendre l’un de ces bus pour faire 250 km. J’aperçois un poste-office et me renseigne en montrant notre ticket sur mon portable. Et là quand on ne maitrise pas la langue anglaise ç’est très compliqué (je vais encore faire très court) …Je finis par appeler notre « ange gardien » et je passe mon téléphone à la « dame officielle » pour ensuite m’entendre dire par Kumar toujours dans un excellent français : Brigitte, ce n’est pas à la gare routière qu’il faut aller mais à l’agence de voyage qui a vendu les billets ! Heureusement que nous sommes partis de bonne heure ce matin car on voit l’heure qui tourne et il faut reprendre un tuk tuk qui nous dépose devant une agence. 

Ouf ! on est au bon endroit et on a même le temps de manger dans un restaurant situé tout près quand on voit arriver un beau bus tout rutilant se stationner, alors vite on monte dedans de peur qu’il parte sans nous ! et là encore une surprise, nous passerons tout l'après-midi (5h) dans ce bus couchette.
Les voyageurs indiens s'empressent de descendre du bus pour manger un petit encas toujours dans des petites coupelles qu'ils jettent ensuite à terre alors qu'il y a des poubelles puisque nous-même les utilisons pour jeter nos pluches de clémentines ! Mais on est bien les seuls à faire ce geste écolo et on est les seuls étrangers sur l'aire de repos !!!
Belle scène de vie alors que nous sommes à l'arrêt.
18h30, il fait nuit quand le bus s'arrête juste pour nous à un carrefour, car il continue sa route vers Agra et nous on prend un taxi direction Fatehpur Sikri situé 2 km plus loin.
Waouh… c'est by night quand le chauffeur nous dépose devant ce joli hôtel, réservé il y a 3 mois parce qu'il y a très peu d'hébergements, les touristes zappent cette halte, préférant allez directement à Agra où se situe la merveille de l'Inde : le Taj Mahal.
 2 février - Fatehpur Sikri se trouve 40 km avant Agra, petite ville inscrite au Patrimoine Mondial de l'Unesco grâce à ses richesses architecturales.
C'est à pied que nous nous dirigeons vers le Palais de Jodha Bai un énorme ensemble de palais, de cours, de différents édifices tout en grès rouge, façades et colonnes ornées de motifs géométriques ou floraux taillés dans la pierre, avec des inspirations religieuses très différentes : hindoue, musulmane, jaïne et même chrétienne. 



L'entrée de la porte principale est saisissante.
Le Diwan-i Khas est célèbre pour sa grosse colonne centrale magnifiquement sculptée. Ce pilier supporte un ensemble superposé de 36 colonnes en arabesque surmontées d’un balcon circulaire d’où partent quatre passerelles. Fabuleux !
 
 
 
 
Nous nous dirigeons ensuite vers la grande mosquée, symbole de l'architecture moghole, construite dans les années 1570 par l'empereur Akbar.
 
 
 
   
 
Elle est connue pour abriter le tombeau de Sheikh Salim, un ermite que l'empereur Akbar consulta car il était inquiet de ne pas avoir de fils pour sa succession. L'année suivante, un premier fils naissait, alors l'empereur décida d'établir sa capitale à cet endroit. Et depuis, de nombreuses femmes désireuses d'enfants viennent se recueillir sur ce tombeau. 
Après avoir visité les 2 incontournables monuments de Fatehpur, nous faisons un petit tour au marché, beaucoup de monde dans les rues, nous sommes dimanche et les indiens sortent en famille pour faire leurs courses...Les regards sont braqués sur nous en permanence, ça ricane parfois dans notre dos, les "welcome" les "hello" les "how are you" fusent de tous les côtés, nous sommes dans une petite ville et les touristes se font rares !
 
 


Demain, nous partons sur Agra, la ville où se trouve la plus belle merveille de l'Inde.
Le Taj Mahal.
 
3 février- Petite distance en taxi aujourd'hui, 40 km séparent Fatehpur Sikri de Agra. Et c'est par une belle route à 4 voies que nous rentrons dans cette mégapole de 2 millions d'habitants, alors il faut du temps pour traverser cette ville avant d'arriver dans ce sympathique hôtel situé dans le fond d'une impasse, au calme et à l'accueil, on papote avec un jeune couple français et un tout jeune retraité canadien.


4 février -On se lève aux aurores c’est un jour exceptionnel, ce jour que j’attends depuis longtemps, voir enfin le Taj Mahal en vrai ! L’un des monuments les plus célèbres au monde de par sa magnificence et par son coté romantisme lié à sa construction.
Tous les guides touristiques vous le diront : visiter le Taj Mahal tôt le matin d'abord parce qu'il y a moins de monde mais surtout parce qu'on découvre le mausolée dans la brume qui se lève petit à petit avec le soleil. 
Après avoir parcouru une centaine de mètres dans les jardins, nous arrivons à une immense porte de grès rouge embrumée.
 

A peine franchit cette immense porte en grès rouge, apparaît dans un brouillard épais, ce grandissime mausolée de marbre blanc perché sur un promontoire au fond d’un jardin verdoyant. C'est une vision surréaliste.
Les mots me manquent pour décrire cette vision : magnifique, superbe, majestueux, bien que je connaisse ce monument par des photos, c’est véritablement l’émerveillement.
L’émotion m’envahit complètement.
  
 
 
La brume se dissipe tout doucement pour laisser place au lever du soleil et de ses rayons qui illuminent ce joyau de l’art indo-islamique édifié au bord de la rivière Yamuna par l’empereur Shah Jahan en mémoire de son épouse tant aimée.
Quel beau témoigne de l’amour inconditionnel d’un homme envers sa femme. Elle s’appelait Mumtaj Mahal qui signifie "bijou", c'est pourquoi ce mausolée de marbre finement ciselé, orné de versets du Coran et de motifs floraux, serti de pierres précieuses, semi-précieuses,  des diamants ornent le plafond de sa coupole, au-dessus du tombeau de la femme adorée.
 

Evidemment l'incontournable photo souvenir sans touristes autour de soi reste presque de l'impossible et pourtant une jeune femme Russe à qui je demande de nous prendre en photo réussit la prouesse qui nous fait beaucoup sourire car elle écarte avec de grands gestes les touristes en attente eux aussi du moment de poser pour la photo souvenir. 

La base de cette merveille est octogonale et d’une symétrie parfaite, par rapport à la tombe de la Reine, sur la trame des 4 points cardinaux où 4 portes marquent l’entrée des jardins. Ce chef d’œuvre fut achevé en 1659 après 22 ans de travaux titanesques et la participation au chantier de dizaines de milliers d'ouvriers venus des quatre coins du monde. Le marbre blanc utilisé pour la construction du mausolée a été extrait à Fatehpur Siri situé à 50 km et transporté par un millier d'éléphants. 






 
Voir ces briques de marbre blanc se refléter sur l’eau à la lumière du petit matin me laisse sans voix. C’est sublime. Malgré le monde la magie opère.

A l'intérieur, la chambre centrale est la chambre funéraire qui abrite les cénotaphes de Mumtaz et Shah Jahan. En fait les corps ne se trouvent pas vraiment là : ils sont enterrés dans une crypte en sous-sol.


Sous le dôme, les deux tombeaux tout en marbre sertis de pierres précieuses et cristaux colorés sont entourés d'une enceinte de marbre taillée comme de la dentelle et d'une seule pièce. Les deux époux reposent pour l'éternité en représentant ainsi le symbole du grand amour !
Le Taj Mahal est encadré de 2 édifices en grès rouge : une mosquée et sa réplique à l'identique pour respecter la symétrie de l'ensemble, le tout entouré d'un épais mur d'enceinte en grès rouge.
 
 
Enfin, on termine par une belle balade dans les jardins entre pelouses verdoyantes et arbres exotiques parfaitement bien entretenus et on y rencontre des dizaines de ces petits écureuils que l'on aperçoit toujours dès qu'il y a un petit coin de verdure!
 
 
Difficile de quitter ce lieu calme par son atmosphère singulière, un endroit reposant dont les grandes enceintes nous protègent du vacarme de la ville !
De tous les monuments que nous avons vus pendant nos voyages précédents, c’est sans doute l’une des plus belles prouesses humaines qu’il m’ait été donnée de voir et de loin celui qui m’a fait la plus forte impression. Visite inoubliable !

Nous n'échappons pas, évidements sur le retour, aux vendeurs de babioles à la sauvette. Ils nous suivent sur tout le chemin pour nous vendre des boules à neige avec le Taj Mahal à l'intérieur.
On observe les familles de singes sautées d'arbre en arbre et nous rejoindre sur le chemin, pendant que des chiens errants dorment à l'ombre.


Notre après-midi est consacré au fort rouge d'Agra, le plus grand fort de l'Inde, également inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco, il est un symbole de la puissance des Moghols.
Après avoir franchi cette magnifique porte, nous accédons à une cour puis par l'ancienne rampe à éléphants qui nous conduit aux différentes parties des palais des souverains mais aussi des salles d'audiences, des mosquées…

Le Palais de Jahangir est tout de rouge vêtu, les arabesques de teintes crème mettent en évidences le style hindou.
Le Khas Mahal est un somptueux palais de marbre et de plâtre, composé d’une vaste cour abritant un jardin au fond de laquelle s’élèvent trois pavillons. Marbre sculpté et fenêtres ajourées donnant sur le fleuve. Ce fut la résidence de Shah Jahan et de son épouse. Puis ce fut la prison de Shah Jahan lui-même lorsque son fils le fit emprisonner pour régner à sa place. De là, il avait une vue sur le tombeau de son épouse. Il mourut dans ce palais en 1666.
 
Ce fort est vraiment très impressionnant par sa taille, on en finit pas de découvrir des cours, des palais, des salles d'audiences…
La faible distance entre le fort rouge et le Taj Maha offre un point de vue extraordinaire.
  
  
 
5 février - On demande à l'hôtelier de nous réserver un tuk-tuk pour nous emmener dans un centre commercial, endroit que nous n'avons encore jamais fait depuis un peu plus d'un mois en Inde !
Plus envie de ces marchés et bazars assourdissants par les klaxons, les embouteillages, pollution, rabatteurs de tuk-tuk, bruits incessants, on ne supporte plus cette cacophonie indescriptible !Juste voir comment est un "shopping center" dans une grande ville comme Agra. 
Et ben ça n'existe pas ! Le chauffeur nous dépose dans un quartier plein de boutiques dont quelques enseignes commues ! Une rue pour les vêtement de femmes, une rue pour les vêtements d'hommes, une rue pour les chaussures, une rue pour les produits cosmétiques…
Alors on se perd en faisant du lèche vitrine et aussi du shopping. Nous profitons de ce quartier très agréable et propre, pas de vaches ni de chiens à l'horizon et Jacques finit par trouver un coiffeur à la 
hauteur de ses exigences !!! 
   
Il y a de la couleur partout, les saris multicolores que portent les indiennes sans oublier les bracelets plus brillants les uns que les autres sont de toute beauté. Beaucoup de vêtements pour hommes et femmes grâce à la profusion de marchandises dans chacune de ces boutiques.
 
6 février- Une journée à s'occuper à rien faire en attendant notre départ en train pour Varanasi qui n'est qu'à 20h. Mais comme nous avons pour habitude de prévoir très large (surprise oblige!) nous réservons un tuk-tuk 2h à l'avance!
Nous avons croisé lors de notre périple des voyageurs Français, Belges, Espagnols, Canadiens et même des Calédoniens avec qui nous pouvions converser en français et tous s'étonnaient que nous voyageons seuls tous les deux!
Eux et bien d'autres voyageurs, jeunes et moins jeunes (nous l'avons constaté) sont en taxi ou petit van avec un chauffeur qui les attend à chaque étape pendant une durée de 15,20 ou 30 jours. D'autres descendent des trains et un taximan est là pour les prendre en charge dès leur arrivée.
Nous avons aussi constaté que dans les restaurants d'hôtels et touristiques tous ces touristes sont accompagnés d'un guide. Nous n'avons jamais rencontré de personnes comme nous , voyager seuls !
Notre constat est clair cette totale liberté est un peu galère et pour cause nous avons choisi  de ne pas avoir un fil à la patte !

 
Kumar nous avait prévenu dès notre premier jour sur le sol Indien que ce serait compliqué! Grâce à lui nous avons évité de grosses galères peut-être insurmontables car il est impossible en Inde de réserver soit même les trains et bus directement au guichet, il faut passer impérativement par des agences.
Nous lui avons fait confiance, en acceptant qu'il s'occupe de nos réservations de train et de taxi pour les longues distances mais surtout pas de guide à nous suivre tous les jours…
Nous retournons flâner dans le parc du Taj Mahal et apercevons de nombreuses familles se diriger à l'opposé du mausolée, alors on les suit…Et on se retrouve sur un lieu de culte musulman où les indiens se rassemblent pour vénérer leur dieu et faire la fête ensuite.


 
 

Encore une fois de plus nous sommes les seuls touristes, alors nous essayons d'être les plus discrets possible pour profiter de ces moments de scènes de vie populaire.
  
  
 
 
 
  
Dernier coup d'œil sur le Taj Mahal de la terrasse de l'hôtel et dernier adieux à nos 2 compères avec qui on s'est bien amusé, le manager et son homme de service, 2 personnes vraiment très sympathiques, que nous avons eu du mal à quitter. Ce sont de grandes embrassades en se quittant.

Nous inaugurons un train de nuit et c'est encore avec beaucoup d'avance et d'appréhension que nous arrivons à la gare d'Agra et chaque jour nous rappelle que nous sommes en Inde et que la patience est de rigueur !

Arrivés sur le quai, nous lisons sur les panneaux d'affichage le train est bien inscrit à l'heure indiquée sur nos billets. Mais 20 h passe et pas de train…Je montre mon billet à un couple indien assit sur le même banc que nous pour être sur d'être sur le bon quai et le monsieur me montre sur une application de son téléphone la progression du train…











En fait il arrive en gare après une heure de retard et ce couple nous accompagne juste devant le bon wagon et nous montre nos 2 places attitrées (on a toujours rencontré des gens prêts à nous aider tout au long de notre périple).

7 février -Nous passerons 14h en 1ère classe "sleeper", et croyez-moi on est loin de la 2ème classe en TGV ! Nous sommes 4 dans le compartiment et les 2 femmes qui sont avec nous, sont descendues à 3 h du matin ce qui fait que nous avons le compartiment pour nous seuls la matinée entière.
Le premier chauffeur de tuk tuk en gare de Varanasi sera le bon, on commence à bien connaitre les prix et avec moi les négociations sont rudes !
L'hôtelier où nous sommes a omis de mettre sur booking.com que l'hôtel est situé dans une rue très bruyante tout près d'une mosquée et que le petit déjeuner se prend en chambre !
Du balcon, on a vu le manège : le garçon de service revenir du coin de la rue avec un plateau chargé de tasses de café et de thé et de toasts rien que pour nous !!!
 
 
Nous voici à Varanasi connue aussi sous le nom de Banarès, la ville de Shiva, célèbre pour ses gaths au bord du Gange, le fleuve le plus sacré de l'hindouisme.
  
On passe des heures à flâner, arpenter les ghâts qui s'étendent sur 7 km le long du Gange. dans un sens puis revenir. S'arrêter, passer, repasser sans jamais voir la même chose et nous apprécions ce silence, et oui ici pas de motos et voitures, pas de tuk tuk et leur klaxon incessant !
Les photos parlent d'elles-mêmes : 

  
   
 
On voit toute la spiritualité du Gange sur ses rives avec ses nombreux temples et peintures.
 
  
  
 
Pour les hindous, c'est une ville sainte où ils viennent en pèlerinage pour voir le Gange et se purifier ou encore pour accompagner un proche lors de leur dernier voyage. Je dois dire que l'utilisation qu'ils font du fleuve m'a grandement troublée. Les indiens s'y baignent et font leur lessive, les animaux viennent s'abreuver, plus les nombreux détritus flotter et bien sur les restes des buchers funéraires jetés dans le fleuve…Tout s'y fait, tout est à proximité. 

 
  
 
 
Le rapport des hindous avec la mort est complètement différent de ce que nous connaissons et pour ma part c'est ce point qui m'a grandement chamboulée…C'est tellement loin de notre réalité que ça surprend énormément. Les crémations se font au grand jour et devant tout le monde. Il y règne une ambiance sereine face à la mort, les hindous ayant la certitude que le feu finit le cycle de la réincarnation. Les cendres sont ensuite dispersées dans le fleuve pour que le défunt puisse atteindre le nirvana.
Nous avons vu à plusieurs reprises dans les rues porter la dépouille de leur proche sur un brancard en bambou et se diriger sur un lieu de crémation.
A toute heure de la journée et de la nuit, des buchers de crémation à ciel ouvert emportent les défunts, c'est vraiment une autre vision qui s'offre à nous.
 
Comme les crémations ont lieu 24h sur 24, il faut beaucoup de bois. Il arrive par bateau et stocké sur la berge où dans les petites rues situées derrière le gath de crémation. Le bois le plus recherché est le bois de santal mais ceux qui n'ont pas les moyens achètent un bois de manguier.   
 
 
S'éloigner un peu des crématoriums, prendre du recul, chercher un lieu d'apaisement et nous n'avons rien trouver de mieux que de nous échapper dans l'immense parc de l'université situé au cœur de la ville. Ce complexe s'étale sur 1300 hectares.
C'est une des plus réputées du point de vue niveau et qualité d'enseignement. C'est aussi une des résidences universitaires les plus grandes d'Asie avec sa capacité d'accueil de 60 000 étudiants. Toutes les facultés sont représentées dans cette université.


Nous avons hésité avant de prendre un pousse-pousse mais le chauffeur a tellement insisté et loin de nous harceler pour nous emmener à l'Université car si il y a certaines choses qui m'ont fait mal depuis que je suis en Inde, ce sont ces chauffeurs de pousse-pousse, ces hommes de tous les âges appuyant de toutes leurs forces sur leurs pédales, traînant une, deux, voir trois personnes, pendant des journées interminables, au milieu de ces gaz d’échappement polluants et irritants, et pourtant cette activité leur permet de subvenir aux besoins de leur famille.

Un balade très agréable avec notre chauffeur qui nous énumère tous les différents bâtiments d'études dès que nous passons devant. Il nous dépose juste pour qu'on puisse s'enfoncer dans les allées bordées de palmiers. Il a beaucoup de mérite de pédaler pendant plusieurs km au sein de cette université, nous le remercions en triplant le prix demandé.




 

 

Un grand sourire de reconnaissance s'affiche soudain sur son visage et nous envoie toujours des grands signes alors qu'on est déjà loin….

8 février- L’hindou religieux doit suivre un rite chaque matin : prononcer le mantra sacré, s’immerger complètement trois fois de suite, et boire une gorgée d’eau du Gange dans sa main. 
 
 
De nombreux prêtes sont assis et donnent des consultations contre des offrandes !
 
Certains ghâts sont particulièrement sacrés.
 
Les femmes s’immergent partiellement vêtues, ce sont elles aussi qui recueillent dans de jolis récipients d’argent un peu d’eau du Gange, dont la moindre goutte est sacrée, pour ramener à leur famille, et pourtant il n’y a pas plus pollué que l’eau du Gange !
Des centaines et des centaines d’hindous viennent faire leurs ablutions, sans même prêter attention aux touristes qui sont là pour les photographier ou simplement les regarder.

  
Même les barbiers sont installés sur les escaliers et les cheveux ils sont jetés où ??? 
Dans le Gange bien sûr !
 
 
C'est aussi le jour des grandes lessives.
 
 


C'est le moment de méditation...
 
 
 
 
9 février- Aujourd'hui dimanche, beaucoup de monde à arpenter les ghâts, beaucoup de monde dans les rues de Varanasi et nous abandonnons la visite du temple lorsque l'on voit une file d'attente sur des centaines de mètres.
Des barques chargées de pèlerins traversent le Gange pour venir passer la journée sur les escaliers au bord du fleuve.

 
 
  
 
  
 

Une foule nombreuse se rassemble tous les soirs pour prier sur les ghâts.
5 prêtres exécutent les mêmes gestes avec une synchronisation parfaite. Ils encensent tour à tour, l'air : ce sont les cloches qui teintes, l'eau : du Gange, le feu : les torches qui brulent et l'âme : c'est la fumée de l'encens et les chants qui accompagnent ce rituel.
Une impression étrange.

 
 
 
 
 
Et de notre balcon, alors qu'on s'apprête à se coucher, sous nos fenêtres, des jeunes dansent au rythme de sonos installées sur des camions avec un nombre de décibels à vous crever les tympans ! 
 
Sauf que….entre 2 camions de sonos s'intercale un camion de militaires armés toujours de leur bâton en bois !!! On est en Inde...
10 février -On ne se lasse pas de faire des vas et viens sur les 7 km de gaths qui longent le Gange, c'est un spectacle hallucinant que de voir cette vie grouillante au bord du fleuve.
Petite halte pour boire une boisson fraîche sur le rooftop d'un restaurant et profiter d'une très belle vue sur le Gange et les alentours mais les photos parlent d'elles mêmes devant cette réalité : la pollution stagne au dessus du Gange !
Nous mêmes, nous la subissons : yeux irrités, nez congestionné…
  
 
 
Sur la route qui nous emmène à la gare nous croisons un convoi de beaux camions hors d'âge mais roulent encore…
 
 
20h nous montons dans le train "sleeper" 1ére classe pour 12 h de trajet.
La boucle est bouclée…
Retour vers Delhi, notre dernière étape, avant de s'envoler pour la France.
Les ressentis de ce voyage viendront après...


11 février
- Les galères on en veut plus...et pourtant encore une de plus aujourd'hui :

Après nos 12h de train de nuit avec très peu de sommeil, le taxi prévu par Kumar n'est pas là, il n'a pas patienté et on le comprend, le train a 3 h de retard !
Un autre taxi nous dépose devant le même hôtel qu'à l'aller réservé par notre "ange gardien" dès le premier jour de notre arrivée à Delhi et nous ne sommes nulle part inscrits sur leur registre !

One moment please...one moment please…one moment please...
On demande à prendre un breakfast le temps qu'ils gèrent !
Alors que nous sommes à prendre le petit-déjeuner, on nous prévient qu'un taxi nous attend! Bécause, pas de chambre de disponible pour nous (je vais encore faire très court)…
On suit un monsieur et le chauffeur du taxi et nos bagages bien sûr pour une destination inconnue, pas pour longtemps puisque 2 à 3 km plus loin on nous dépose devant un hôtel où une chambre nous attend ! 
En fait c'est Kumar qui gère tout à distance sans nous prévenir…Il croit bien faire pour ne pas nous stresser mais en fait c'est tout le contraire qui se produit !!!
A peine posé nos sacs, un français qui vient juste d'arriver à l'hôtel lui aussi, nous interpelle en nous demandant combien on paie une nuitée ?
 Quand il nous annonce le prix demandé, on saute presque au plafond 48€, on s'informe et pour nous de même 48€.
J'appelle Kumar très remontée : pourquoi un hôtel aussi cher ???
Brigitte ne t'inquiète pas c'est l'agence qui va payer la différence. En fait nous ne payerons que 15€ la nuitée+petit déj.compris.  Ouf si non on explosait le budget hébergement juste pour les 3 dernières nuits à Delhi ! 

Et Jean-Paul de Fréjus maitrisant beaucoup mieux que moi l'anglais nous sert d'interprète et en plus le boss de l'hôtel lui fait une petite ristourne !
Après tout ces tracas, nous partons tous les 3 déjeuner pour nous détendre !
Et le soir on se donne rendez-vous dans le même restaurant pour diner et refaire le monde!

12 février - Plusieurs tuk tuk aujourd'hui pour faire des sauts de puce dans Delhi, pratique surtout pour les courts trajets en ville. Il se faufile partout, fait gagner un temps précieux et nous n'avons plus envie de slalomer sur les trottoirs défoncés, jonchés de déchets, encombrés d'engins motorisés et surtout ne plus regarder où on met les pieds !
Encore un fort rouge de plus, mais celui ci nous décidons de ne pas le visiter, ne figurant pas parmi les plus beaux d'Inde. Nous souhaitons rester sur des images fabuleuses de l'incontournable fort rouge d'Agra qui surpasse de loin tous les autres !

Nous quittons le vieux Delhi pour New Delhi et nous voici devant le mausolée de Mahatma Gandhi, cet homme qui a inspiré de nombreux mouvements de libération et de défense des droits civiques dans le monde. Il mena une campagne nationale pour l'aide aux pauvres, pour la libération des femmes, pour la fraternité entre toutes les religions…
Gandhi reconnu comme Père de la Nation en Inde, où son anniversaire est une fête nationale.
Sur le lieu même où il fut incinéré, un mausolée fut construit de façon à ce que les indiens puissent venir s'y recueillir.
L'endroit, très sobre, présente une grande dalle de marbre noir au milieu d'un parc avec une flamme qui brule en permanence à sa mémoire.

Les visiteurs défilent pieds-nus, pour rendre hommage à ce grand homme.
L'inscription sur le devant se traduit par "Oh Dieu" qui furent ses derniers mots.
 
 

Kumar souhaite prendre le café avec nous avant notre départ alors on le retrouve dans une agence de tourisme où il a un bureau aussi. Nous apprendrons qu'il a plusieurs casquettes !
On passe une petite heure avec lui à raconter nos petites galères mais aussi nos grands moments de notre découverte du Rajasthan, d'Agra mais aussi de Varanasi.
Un voyage qui ne fut pas de tout repos, mais tellement enrichissant !
Je l'ai fait rire quand je lui ai dit que je n'étais pas toujours contente de notre "ange gardien", qu'il nous a stressés parfois quand il attendait le dernier moment pour nous informer si nos réservations de transports étaient ok et que nous, européens, sommes moins coll que les Indiens !


Il n'avait encore jamais rencontré des voyageurs indépendants aux cheveux blancs !!!

13 février - Le hasard a bien fait les choses aujourd'hui ! Si...si...la chance peut-être de notre côté de temps en temps !
Le tuk tuk au lieu de nous déposer devant Rashtrapati Bhavan, la résidence officielle du président, en fait il nous dépose côté cour, côté jardin. Nous cherchons l'entrée et on se trouve face à un important dispositif de contrôle de sécurité sous des chapiteaux improvisés : chaque visiteur passe sous un portique de détecteur de métaux, puis palpés, puis l'inspection de nos sacs (pire qu'à l'aéroport de Delhi)….On ne se pose pas trop de questions...on se met dans la file d'attente...on suit le mouvement…
Et soudain face à nous de somptueux jardins comme jamais on en a vu en Inde alors qu'on les a beaucoup cherchés pour se mettre au vert et là on veut juste revoir le palais et voilà la chance du dernier jour de notre voyage en Inde : les jardins de la résidence officielle du Président de l'Inde sont ouverts au public une fois par an et c'est aujourd'hui !!!
Ces jardins incorporent des styles d’aménagement paysager influencés par les jardins persans et anglais. Ils disposent d’une grande variété de fleurs, une explosion de couleurs et comprennent des piscines,des fontaines en forme de lotus au croisement des canaux.

Un vrai havre de paix en plein cœur de Delhi.
 
 
Dernier diner dans notre restaurant attitré depuis 3 jours et certainement pour Jacques dernier repas végétarien épicé avant bien longtemps !!!
Cela fait 40 jours que nous sommes végétariens non pas par choix mais par obligation si on veut se nourrir car nous sommes en Inde le pays précurseur de ce style de vie.
Nous avons occasionnellement mangé du poulet et du mouton dans quelques rares restaurants qui ont sur leur carte quelques plats à base de ces deux viandes mais jamais au grand jamais à base de bœuf et de porc !
La cuisine indienne est très riche en gouts et en saveurs grâce à l'utilisation incontournable d'épices et ça Jacques n'aime pas trop ! "No spicy" est son mot de prédilection dès qu'il passe commande au restaurateur, mais il n'est pas toujours entendu !
Nous survolons les pays en Stan : Tadjikistan, Turkménistan, Ouzbékistan mais aussi la Russie, l''Ukraine...Notre prochain périple, mais...en camping-car !
  

14 février - Nous quittons l'Inde, ce pays si différent de tous les autres que nous avons pu faire auparavant, qui nous a émerveillés, secoués, déroutés et fatigués, le tout à la fois.
L’Inde du Nord nous a éblouis par la beauté de ses monuments, elle a su créer des merveilles architecturales comme le Taj Mahal ou les sublimes havelis, palais et forts du Rajasthan.

 Nous avons d’abord été fortement touchés par ce que nous avons pu découvrir : une extrême pauvreté, mendicité des enfants, saleté, pollution, constructions délabrées… Il a fallu s’acclimater à ces choses de l’ordre de la normalité pour les indiens, mais que nous ressentons comme déroutantes, délirantes, horripilantes. On n’oubliera pas non plus cette fourmilière humaine se déplaçant péniblement et par tous les moyens possibles dans un chaos indescriptible.

En même temps c’est un peuple gai et croyant avec des cérémonies religieuses joyeuses, nous avons aimé cette spiritualité ambiante.
Nous ne ressortons pas indemne de ce voyage car il nous a offert une leçon de vie. Une bonne manière, en quelque sorte, de remettre les choses à leur place, en rappelant qu’il faut se réjouir de petites choses du quotidien…

Nous avons fait de belles rencontres, certaines nous ont touchées, d’autres nous ont fait rire, des instants de vie hors du temps que nous n’oublierons pas.













































 







 

 

 

 

 

 

 

 










































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