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ASIE du Sud-Est

Vietnam…Cambodge…Laos…Vietnam

C'est le grand départ vers l'Asie du Sud-Est ! L'expérience d'un premier voyage sac à dos en Amérique du Sud l'année dernière nous a appris qu'il fallait encore plus soulager nos sacs pour se sentir plus léger, plus libre, en fait sortir complètement de notre zone de confort, perdre ses repères quotidiens, partir l'esprit ouvert, ne pas tout planifier, garder de la place pour les surprises…prendre un grand plaisir à découvrir des nouveaux pays, d'autres nouvelles cultures encore méconnues pour nous.

8 janvier………………..28 mars 2019

C'est enfin le grand jour ! Après nos 3 mois de préparation et d'attente nous y sommes.

Le TGV de 6h25 nous dépose à l'aéroport Charles de Gaulle puis nous décollons pour 15h de vol direction Taiwan. Une petite escale et nous redécollons direction Hanoï.

24h plu tard, décalage horaire oblige, nous posons nos pieds sur le continent asiatique, nous avons tout à découvrir ! 



Un taxi réservé sur Booking.com nous attend tout sourire et direction notre hôtel situé dans le vieux quartier d'Hanoï où nous y passerons 4 nuits.

9 janvier - Nous passons notre fin d'après-midi à déambuler dans les petites ruelles autour de l'hôtel, pas encore assez aventureux pour s'éloigner…



 

Evidemment c'est un choc de culture, l'animation est intensive, les trottoirs sont envahis de petites cuisines où les hanoïens recroquevillés sur des petits tabourets mangent leur bol de Pho ou autre plat typique !



10 janvier - Après une bonne nuit réparatrice  et un bon petit déjeuner, nous partons pour la journée à la découverte des incontournables de cette ville où tout peut se faire à pied. 










A nous les petites frayeurs  pour se lancer dans cette circulation infernale autour de nous, c'est un ballet incessant de scooters et j'ai lu quelque
part que c'est tout un art de traverser les rues d'Hanoï: 
que le meilleur moyen est de marcher d’un pas calme et régulier, de manière à ce que les voitures et scooters, qui ne s’arrêteront pas, sachent au moins où tu vas et puissent modifier leur trajectoire  pour pas te foncer dessus et surtout ne jamais reculer, alors nous appliquons la règle, très impressionnant !
 

Voilà ce que je rêvais de voir: des temples, des pagodes… Quel calme, quelle tranquillité à quelques centaines de mètres de la vie trépidante de la ville.


C'est par un joli pont en bois tout rouge que nous franchissons la porte de la pagode située sur une rive du lac de l'ouest. Il s'agit d'une des plus anciennes du Vietnam et je la trouve superbe.
 

 

Les vietnamiens viennent déposer leurs offrandes au pied de ces autels somptueusement décorés.

En continuant notre chemin, nous tombons sur un attroupement où quand on lève les yeux, les chants d'oiseaux ne viennent pas des arbres mais de jolies cages ornementées suspendues sous une tonnelle.

Nous assistons à un concours du meilleur oiseau chanteur ! 
 
 A peine franchit-on le portique d'entrée qu'opère le charme du lieu, la pagode du Lotus d'Or posée sur un îlot est une merveille d'architecture avec ses toitures sculptées de dragons.
  
 


Sans vraiment nous rendre compte nous avalons des km et ressentons un peu de fatigue, le décalage horaire se fait ressentir ! Héler un taxi ? Ils se font rares et sont occupés, pas de bus à l'horizon et  encore moins de métro dans cette grande ville de plusieurs millions d'habitants !
Ils ne nous restent plus que nos jambes pour retourner à l'hôtel !




Très compliqué de marcher dans le vieux quartier grouillant de monde, les trottoirs sont envahis par les marchandes de produits en tout genre, par les femmes qui cuisinent et lavent leurs vaisselles  et par les scooters qui stationnent tous sur les trottoirs, alors il ne reste plus que la rue pour les piétons qui sont rares sachant qu'ils sont tous sur leurs deux roues !

 Nous rentrons à la nuit tombante harassés mais contents de notre deuxième journée dans la capitale malgré les 20 km dans les jambes.
Un peu trop pour une première journée !
  
   
 11 janvier - C'est reparti pour une 3ème journée dans la capitale et en prenant la direction du mausolée Ho Chi Minh nous découvrons au passage une surprenante église toute couleur ocre.



Nous arrivons dans le quartier très officiel où se situe le mausolée de Ho Chi Minh. Il est érigé à l'endroit même où Hô Chi Minh proclama l’indépendance du Vietnam en 1945. On s'arrête quelques minutes en face de cet édifice imposant qui renferme son corps. Nous n'avons pas eu la chance de rentrer à l'intérieur, le mausolée est fermé aujourd'hui mais nous assistons à la relève de la garde !

  

Et à quelques mètres un peu plus loin une jolie pagode en bois  posée sur pilotis au milieu d'un bassin.Cette petite construction de forme carrée est renommée pour son architecture typique, épousant la forme d’une fleur de lotus qui émerge de l’eau et comme son nom l'indique, la pagode au Pilier Unique  se dresse sur un seul et même pilotis.

Elle fut détruite par les français à la libération d'Hanoï et reconstruite par le nouveau gouvernement vietnamien.


Après cette matinée bien chargée en km, il est  temps de faire une pause et d’aller déjeuner  toujours dans des petits restaurants où on y mange vraiment très bien pour quelques euros. Les petits déjeuners sont pris à l'hôtel, le repas du midi toujours sur notre route et le soir dans le vieux quartier à deux pas de notre hôtel où on profite ensuite de l'ambiance et des animations de rue.

Après avoir repris des forces, nous marchons jusqu’au Temple de la Littérature.




Encore un havre de paix au cœur de la ville. Ce temple, dédié à Confucius, était en fait l’ancienne université d’Hanoï pendant l’occupation chinoise.

 
Pendant plus de 7 siècles, le Temple de la littérature était un établissement d’enseignement supérieur où étaient formés les mandarins. Son architecture s’inspire du temple de Confucius bâti dans sa ville natale.

Quelle est la différence entre un temple et une pagode ? Après info il me semble qu'une pagode est dédiée au culte de Bouddha et qu'un temple est un lieu dédié soit à un saint imaginaire, soit à un personnage comme ici dédié à Confucius.

 Ces charmantes dames ont vraiment insisté pour que je les rejoigne mais je leur ai expliqué que je venais de manger !
 

Les vietnamiens viennent déposer des offrandes pour leurs morts, ça peut être de l'argent, mais aussi des fleurs, de la nourriture, des cigarettes allumées, des verres d'alcool…
 

Après un tour des bassins richement fleuris de fleurs de lotus nous prenons la direction de la citadelle.
  

Encore un très vaste site au cœur de la ville. La cité impériale, beau bâtiment dans de beaux motifs.


Nous finissons notre journée à déambuler dans le dédale des rues de la vieille ville pour s’imprégner de l'atmosphère et vivre une expérience sans pareil !
 
   
 Il est grand temps d'aller se coucher...Demain notre dernier jour à Hanoï

12 janvier - Petite balade autour du lac situé au sud de la ville, aujourd'hui samedi, tous les hanoïens sont de sortie avec toute la famille.
On s'étonnait depuis que nous sommes au Vietnam de ne pas voir d'adolescents et encore moins d'enfants dans les rues, jamais vu de poussettes de bébé, Jacques avec son humour noir me dit : ils doivent les manger ! C'est monstrueux et il ajoute: les chiens aussi !
 C'est un fait aucun chien errant, seulement des toutous dans les bras de leur propriétaire et à celui qui aura le plus beau manteau sur le dos!
 Et ben non ! Ils sont tous de sortie aujourd'hui et nous constatons que l'enfant est roi au Vietnam.Quelques grandes avenues sont fermées à la circulation pour que tous ces bambins puissent piloter une quantité impressionnante de voitures motorisées ou téléguidées par les parents en toute sécurité !

 
  
Un coup d'œil à l'Opéra inspiré de palais Garnier à Paris.

Et une dernière petite pagode avant de reprendre le chemin de l'hôtel. Une maman et ses enfants déposent des offrandes aux pieds du Bouddha..
 
  

13/14 janvier - Nous quittons cette ville trépidante pour Cat Ba, île située dans la baie d'Halong, l'un des plus beaux joyaux du pays et donc incontournable !

Les hôteliers chez qui nous résidons nous simplifient certaines contraintes en gérant eux-mêmes nos demandes, entre autre les réservations de bus avec ce grand avantage, venir nous chercher à l'hôtel.
Bus…Ferry…Bus et nous voici à Cat Ba, à la pointe sud de l'île.

Le choix d'être sur cette île ? Pour éviter le tourisme de masse de Ha Long et puis moins chère, moins touristique et en prime une auberge familiale avec un hébergement au top avec accès direct à la mer ! Que demander de plus ! Nos 5 prochaines nuits dans cette "chambre de luxe" pour 8€40 petit dèj. Compris !
 
Nous partons à la découverte de ce village en longeant le bord de mer avec de temps en temps se poser sur un banc pour encore plus s'imprégner de ces scènes de vie avec derrière nous quelques hôtels pas trop jolis mais çà passe et devant nous la baie dans la brume.
 



Nous passons devant une petite fabrique de nuoc-mam, sauce à base de poisson fermenté dans du saumure, servie avec les nems, rouleaux de printemps et dans bien d'autres préparations.
Cat Ba est un petit port très animé avec l'arrivée des pêcheurs, les femmes prennent le relais ensuite pour la vente, les négociations vont bon train entre elles et les restaurateurs, là ce sont de grosses gambas toutes frétillantes.
L'île est habitée spécialement par des paysans et pêcheurs vietnamiens.
 
 
 

15 janvier - Après avoir réservé une excursion dès notre arrivée à l'auberge pour la baie d'Halong, tôt ce matin on vient nous chercher pour nous emmener à l'embarcadère 200m plus loin, point de départ de notre journée en bateau afin de faire un tour de la Baie.



Embarquement sur un bateau traditionnel avec une trentaine d'autres voyageurs comme nous.












Nous naviguons sur le même bateau que celui-ci.
  
  



Je rêvais de naviguer un jour entre les mythiques pains de sucre émergeant de la mer sur des centaines de kilomètres et bien j'y suis ! L’excursion commence par la traversée du plus grand village flottant du nord du Vietnam. C’est vraiment étonnant de se dire que 3000 personnes vivent ici sur leurs maisons faites de bric et de broc.

Dommage que le temps est brumeux, les paysages manquent un peu de lumière.Nous naviguons au milieu de ces roches aiguisées, sortant de nulle part…Les falaises sont vertigineuses, chaque angle, chaque point de vue apporte une vision différente, nous passons par des endroits d'une beauté à couper le souffle.






Première escale pour ceux qui souhaitent faire du kayak et les 5 personnes ne souhaitant pas se mouiller "le derrière" partent sur une gondole pas vénitienne mais vietnamienne avec une dame canadienne et un couple japonais qui veulent savoir où on réside en France, merci à Google maps ! 
 
 

Après 2 h de kayak et nous de gondole à zigzaguer au fil de l'eau entre les pitons rocheux, se faufiler dans les tunnels aux plafonds couverts de stalactites, nous remontons sur le bateau où le repas du midi est servi.
Alors que nous pensons être les seuls français, on se retrouve attablé avec un Rennais, Alex Lopez, petit fils du marchand de glace et de marrons chauds très connus sur la place de Rennes !  Il fait le tour du Vietnam à moto mais le frangin est beaucoup plus fou que lui, car Hervé fait actuellement la Thaïlande à vélo ! Une grande pensée pour toi mon petit frère que j'ai eu au téléphone hier.

Bon appétit ! On mange copieusement des spécialités vietnamiennes pendant que le bateau navigue vers la prochaine escale.

  


 
 

On ne se lasse pas de ces paysages fabuleux.
 Les plus courageux se mettent à l'eau, nous on reste sur le pont à les regarder pour certains faire des petits ploufs et d'autres des grands sauts périlleux puis nager jusqu'à la petite plage de sable blanc et quand ils remontent à bord nous avons des it's cold…it's cold !


Notre dernière escale est pour l'île Monkey Island, mais avant d'y accéder quitter cette petite navette  est très périlleuse ! Juste un escabeau planté dans le sable mais avec les vagues c'est quitte ou double!
Comme son nom l’indique cette plage est habitée par plusieurs colonies de singes qui vivent dans les falaises et les montagnes surplombant la plage.
  
   
Après avoir observé un petit moment les singes qui font leur cirque devant les touristes, nous longeons cette très belle plage de sable blanc et en prime une belle éclaircie au dessus de nos têtes mais toujours pas vu le soleil depuis 8 jours que nous sommes au Vietnam.


La journée se termine, il faut s'en retourner pour retrouver la terre ferme.
Nous en avons pris plein les yeux, enchantés d'avoir fait cette excursion au départ de Cat Ba car nous avons évité et même pas vu un seul de ces grands bateaux de croisières…
 Ce soir, nous dînons à l'auberge avec un jeune couple français bien sympathique, nos échanges sont intéressants.

16 janvier - Petite journée tranquille aujourd'hui, déjà partir à la recherche d'un restaurant qui cuisine ces grosses gambas qu'on a vues hier à l'arrivée des pêcheurs mais un peu déçus lorsqu'elles sont servies  dans notre assiette! 
A peine cuites…A peine grillées…Gout mitigé !

 

L'après-midi, balade très agréable par un sentier qui longe les plages environnantes encore inanimées à cette période de l'année, une chance pour nous ! Cette île regorge de paysages magnifiques, tous plus beaux les uns que les autres.

17 janvier- Pas de bus, pour aller crapahuter dans le parc national de l'île, taxi ou location de scooter ? Nous optons pour  "le motobike" bien plus agréable pour profiter un maximum des paysages. Nous roulons jusqu’aux portes du parc national de Cat Ba situé à 16 km de l'auberge et là c'est la crevaison juste en arrivant à l'entrée du parc !





 
Un restaurateur s'empresse de venir vers nous, voit le problème, nous fait nous asseoir, téléphone et 5 minutes plus tard on voit arriver un réparateur avec son petit sac d'outils. Pendant la réparation on déjeune et le tour est joué ! 

Bon d'accord il nous demande 100 000 dongs, un peu cher…On est des touristes…adjugé pour 4€.

Ensuite à nous de grimper par un sentier au milieu d’une jungle luxuriante et de quelques biches loin d'être sauvages à notre passage.

Après une bonne heure de grimpette, la pente devient encore plus abrupte et à l’approche du sommet, le sentier s’apparente presque à une voie d’escalade. 
Dur…dur…le rythme cardiaque s'accélère, quelques petites pauses et on repart plus motivé que jamais pour arriver sur la plateforme d’observation, au sommet de la montagne. L’ascension en valait la peine, la vue est à nouveau magnifique
 


Après avoir bien récupéré et la photo souvenir faite par une canadienne on redescend…La descente est plus facile, plus rapide. On remonte sur le scooter pour dévaler cette petite route sinueuse.

J'ai cette chance d'avoir un chauffeur au top qui gère très bien les zigzagues entre les autres scooters et prend un malin plaisir à utiliser le klaxon  pour signaler que lui aussi il est là !

Demain nous quittons l'île de Cat Ba après y avoir passé 5 jours. Nous avons apprécié la diversité des paysages.







On s’est vraiment posé sur cette île et c’est vrai que ça fait du bien de casser le rythme soutenu de ces quelques jours passés à Hanoï.

18 janvier - Très appréciable que l'on vienne nous prendre directement à l'auberge à un horaire bien respecté et ensuite nous déposer devant l'adresse de ma réservation sur mon Smartphone.

En Amérique du sud, c'est débrouille toi tout seul, alors pour nous c'est classe, pourvu que çà dur !
 Adieu belle île de Cat Ba, nous voici de retour sur le continent et nous roulons vers Tam Coc avec un petit bus bien confortable.





C'est une petite bourgade située dans la province de Ninh Binh, célèbre pour ses magnifiques paysages et fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.

 Alors que nous partons à sa découverte, une petite dame vietnamienne vient s’asseoir à côté de nous et en parlant nous découvrons qu'elle parle assez bien le français, elle nous raconte sa vie, ce sont ses grands-parents qui lui ont appris le français. Elle vient de ramer pendant 2 heures  avec des touristes et semble épuisée par l'effort.




 
  


Pendant 2 heures, nous naviguons dans une petite barque à rames, appelée sampan et menée par une rameuse qui a une façon bien particulière de ramer avec ses pieds ! Elle est très souriante et nous explique avec ses quelques mots de français ce que nous allons voir…
Jacques, très galant, soulage les efforts de notre rameuse en l'aidant à pagayer !

 

 
 

 On  se faufile dans l’antre des montagnes, à travers les pitons rocheux et les rizières en jachère car nous ne sommes pas encore à la saison du riz.
On passe sous plusieurs grottes et dans certaines c'est l’obscurité la plus totale.
 
 
 

 Les vendeuses et leurs étals destinés aux touristes...
 
 

C'est bouche bée que nous sommes devant ces paysages à la fois impressionnants et majestueux.
 
 




Tam Coc signifie "trois grottes" et en effet, nous passons sous plusieurs formations rocheuses tout au long de notre navigation.On comprend mieux pourquoi cette région est appelée la baie d’Halong terrestre, sauf que là c'est de l'eau douce, entre fleuve, marais et rizières, nous sommes dans un décor de rêve et dans une totale sérénité .



 
 
 Et comme nous sommes loin  d'être rassasiés et pour se dégourdir les jambes, cet après-midi nous prenons la clef des champs à vélo, que l'aubergiste nous prête. Nous empruntons des petits chemins de terre qui traversent des petits villages et on se retrouve en pleine campagne à regarder les hommes labourer le terrain des rizières, les buffles, les cochons, et biquettes en pleine nature, les oiseaux dans une végétation luxuriante.

Quelle belle surprise de trouver au bout d'un chemin, ce joli temple perdu au milieu de nulle part dont la porte est gardée par des chevaux en pierre.

 
 

Hélas il faut rentrer à l'hôtel, ce soir nous prenons un bus de nuit pour Hué, l'ancienne capitale impériale. Ce séjour dans les 2 baies d'Halong restera inoubliable tant les paysages sont grandioses.
 

Impressionnant ce "bus beds" qui stationne devant notre hôtel ! Du jamais vu! Déjà on se déchausse avant de monter et nos chaussures dans un sac plastique, très bien comme çà on évite de subir les mauvaises odeurs des godasses des backpackers !

Un bus dans lequel sont aménagés des lits tout en cuir ! Comme nous sommes les derniers avec un autre couple Franco-Australien avec qui nous avons beaucoup échangé, à monter dans le bus, les 2 chauffeurs ont réaménagé les places pour que la mama et le papa soient ensemble ! Sympas les chauffeurs vietnamiens ! Les 46 lits sur 2 étages sont tous occupés quand nous prenons la route pour un long trajet de 12 h.

Mais sont beaucoup moins sympas quand ils roulent la nuit, ils ne peuvent pas se passer de leur klaxon….Alors que les voyageurs essaient de dormir, eux se font un plaisir d'actionner en permanence leur avertisseur car oui  le code de la route Vietnamien est des plus originaux puisque c'est celui qui klaxonne le plus fort qui est prioritaire!

20 janvier - Nuit blanche assurée ! Je n'ai pas de souvenir d'être restée couchée dans un lit autant d'heures ! Je l'ai bien vécue…Jacques un peu moins ! Soyons positifs, c'est notre premier petit bug depuis 10 jours que nous sommes au Vietnam.
Mais tout est presque oublié lorsque nous prenons possession de notre belle chambre avec balcon !
Une bonne douche, une bonne sieste, un bon repas et hop frais comme des "gardons" nous filons vers le grand fleuve qui traverse Hué et si joliment appelé "rivière des Parfums". Mais pourquoi ce nom ? Ce dernier provient des herbes parfumées qui poussaient sur les rives de la rivière et qui étaient utilisées pour des traitements médicaux.








Nous longeons la rive jusqu'à ce vieux pont de fer construit par Gustave Eiffel en 1897 et  empruntés tous les jours par des milliers de scooters et comme la pluie vient de faire son apparition et oui il paraît qu'à Hué il faut toujours avoir un vêtement de pluie à sa portée et les 2 roues le savent! 








Plus on descend...plus les températures augmentent…24° aujourd'hui.
   



De l'autre côté de la rive, l'animation bat son plein aux abords du marché, véritable centre névralgique de Hué. 








Flânerie le long des étals colorés. De nombreux bateaux se pressent autour des débarcadères où sont déchargés les vivres.


Balade digestive au bord de la rivière des Parfums.

21 janvier - Ce matin nous quittons les beaux quartiers où sont les plus beaux hôtels pour la vieille ville qui abrite la citadelle, considérée comme la cité interdite vietnamienne dans les siècles passés.

 

Comme on se sent loin de la ville quand nous franchissons la citadelle par le pont Phu Xuan et tout de suite on bute sur l'enceinte de la cité jaune, couleur emblématique du Vietnam la ville impériale gardée par 9 énormes canons.
Construite en 1805, sous le règne de l'empereur Gia Long, selon un plan inspiré des fortifications de Vauban, la citadelle s'organise en espaces concentriques, refermant la Cité Impériale, la Cité Pourpre mais aussi des temples, des palais, de magnifiques jardins et c'était aussi la résidence de l'empereur.
Les toits des pavillons sont surmontés de dragons à l'effigie de l'empereur.
 
 
  
   

Et puis un petit tour par le musée de la citadelle.


   

 




Nous flânons de longues heures dans ce havre de paix très bien entretenu dans lequel il fait bon se promener...  mais malheureusement beaucoup de ruines, même s'il y a eu quelques rénovations, qui laissent difficilement imaginer qu'à l'époque prenaient place le palais des Audiences intérieures, des appartements privés, des harems...



 


Un clin d'œil sur la route du retour à l'hôtel.
 

Ce soir, on part dîner sous une pluie battante alors le 1er restau sera le bon!
Le midi, c'est toujours sur le chemin de nos visites ou balades….Le soir, repas plus léger, soit dans les auberges s'il y a un restaurant, soit en ville. Les cuisines de rue sont l'option la plus économique pour se nourrir, mais s’asseoir sur des petits bancs au ras des pots d'échappement des scooters…Pas envie !

Les plats sont variés et pour en moyenne 5€ boissons comprises pour 2, on mange très bien. Le riz  est bien sur la denrée de base mais toujours accompagné de légumes, viande, crevettes…en fait préparé de multiples façons. 
Le soir un grand bol de nouilles servis dans des bouillons délicieusement parfumés d'épices et d'herbes fraîches ou des nems toujours agrémentés de salade et d'herbes que l'on trempe dans des sauces aigres ou sucrées.

22 janvier - Nous réservons une excursion à la journée pour aller à la découverte des Tombeaux Royaux éparpillés dans la campagne environnante de Hué mais pas de chance, il pleut sans arrêt sur la ville depuis hier soir !
 Un minibus passe nous prendre et c'est avec un petit groupe d'une vingtaine de personnes et un guide qui ne parle qu'anglais alors notre guide Michelin nous sera d'un grand secours.


Notre premier arrêt est pour la Pagode de la Dame Céleste appelée aussi la Pagode Thiên Mu avec son impressionnante tour octogonale connue comme le symbole de la résistance contre le régime politique. 

En 1963 un bonze s'immola à Saigon pour protester contre les discriminations envers les bouddhistes, ses restes sont dans cette pagode ainsi que sa voiture (une Austin bleue)!


Nous poursuivons  notre virée à la campagne direction  les tombeaux royaux. Les empereurs vietnamiens se sont fait construire des palais qu'ils ont occupés de leur vivant mais aussi prévu comme lieu de sépulture !
 
 

Ayant pour réputation d’être le tombeau le plus majestueux de Hué, le tombeau de l'Empereur Minh Mang est impressionnant de par sa grandeur. Il n’a pas fait les choses à moitié pour la construction de son Mausolée. Le tombeau est doté d’un ensemble architectural formant une quarantaine de monuments. Après avoir traversé : palais, ponts et les magnifiques jardins on se trouve face à la grande porte scellée du palais souterrain, le tombeau est niché sous une colline envahie par la végétation et protégé par une haute enceinte circulaire.
 

 

On remonte dans le bus pour un peu plus loin et toujours sous la pluie voir le tombeau de Khai Dinh de loin le mausolée le plus original. Ce temple est tout à fait atypique ! L’architecture en béton armé rompt avec les traditions architecturales vietnamiennes principalement composées de bois. Les statues des mandarins qui semblent attendre la venue de l’Empereur sont exceptionnelles.







 

Et que dire de l’intérieur du tombeau ! L’architecture est sublime avec des salles décorées de mosaïques colorées,  de cristal, de tessons de céramiques. Les scènes sont très animées et les couleurs vives, à l’image de son roi qui paraît-il, était un kitsch mégalomane et exalté.



  
 

Avant de visiter le 3ème tombeau, un arrêt minute juste pour un coup d'œil sur la fabrication des bâtons d'encens.
 




Et on termine par le Tombeau de l'Empereur Tu Duc. Lui aussi conçut son mausolée comme un véritable parc d'agrément pour sa vie éternelle ! 


 
Il supervisa lui-même les travaux et séjourna régulièrement dans ce lieu qui lui permettait de s'éloigner un peu de la cour.

En fait tous les palais ont la même structure: une porte d'entrée avec 3 portes, une pour l'empereur, une pour les mandarins et une pour les chevaux et les éléphants. Puis la cour des salutations avec la tour de la stèle où sont inscrites toutes les qualités de l'empereur !
Enceintes, pavillons, temples, ponts de pierre, lacs, terrasses, tous s’organisent dans une atmosphère romanesque et extrêmement tranquille.





















 



Et nous terminons cette journée pluvieuse par une balade en bateau sur la rivière des Parfums où naviguent de nombreuses barques destinées aux touristes.

Nous montons à bord de l'une de ces grandes barques colorées, à la proue en forme de dragon, pour admirer la vie sur le fleuve, le pont Clémenceau, au loin, les grands bâtiments modernes sur une rive et la tranquillité de la cité Impériale de l'autre !


  
 
Hué renferme les plus beaux trésors historiques et culturels du pays mais fût également le lieu de batailles sanglantes lors de la guerre du Vietnam.


 Après ces deux journées bien remplies à Hué, nous prenons le cap plus au sud, en direction de Hoi An.









23 janvier - Drôle de surprise ce matin, c'est en "bus couchettes" alors qu'il est 9h et qu'on sort de notre lit….qu'il faut y retourner pour 4 h de route….pour Hoi An la ville des lumières.

2ème belle surprise, lorsque nous arrivons devant cette grande maison d'hôtes située dans un jardin luxuriant, au bord d'un lac. La dame, très surprise de voir des "grands parents" sac à dos m'a embrassée comme si nous étions des "ovnis"!
Quel accueil extraordinaire de la part de cette famille !
 Nous profitons de ce lieu magique en sirotant un verre de bière sur la terrasse pour ensuite traverser la route et dîner dans un restaurant lui aussi au bord du lac où des jeunes vietnamiens fêtent un anniversaire et j' entonne en français "Joyeux anniversaire", en retour des applaudissements et des "mercis beaucoup" en français ! Beau succès!
  

24 janvier - Et ça continue…petit déjeuner accompagné de fruits exotiques servi sur la terrasse ombragée, que du bonheur ! En plus un grand soleil fait son apparition et j'espère ne nous quittera plus.


Nous empruntons les vélos de la famille pour aller visiter la Venise de l'Asie à 3 km de la maison d'hôtes ! On achète un pass pour 5 visites et comme il y a beaucoup de sites historiques, à nous de choisir pour aujourd'hui 5 d'entre eux!
 Une traversée du marché, les senteurs d'encens et de cuisine qui mijote nous rappellent que l'on peut tout trouver et tout acheter sur un marché vietnamien !


Une fois les vélos cadenassés au pied d'un arbre on part à la recherche de ses maisons très anciennes et temples chinois. En se baladant dans la vieille ville au style inspiré par l'ensemble des colonies qui y ont séjourné (espagnole, japonaise, chinoise, française...) nous découvrons de belles façades de couleur jaune, les fenêtres en bois sombre et les toitures ouvragées type pagode servent de supports à une débauche de plantes grimpantes, de fleurs et de lampions  multicolores accrochés à toutes les maisons à tous les coins de rues...Un véritable ravissement devant ces maisons, toutes aussi belles les unes que les autres.
   

Notre première maison est un joyau de l'architecture hoiannaise, elle a vu naître sept générations ! La maison Quan Thanh fut construite il y a plus de 200 ans par un commerçant chinois.
 
 



Hoi An était à l’origine un grand port et de nombreux commerçants chinois ont fini par s’y installer définitivement pour faire du commerce. Résultat: on retrouve aujourd’hui de nombreuses maisons chinoises dans la ville, qui étaient les endroits où les communautés chinoises se réunissaient en fonction de leur province d’origine.


A l'ouest de la rivière s'était établi le quartier japonais, à l'est le quartier chinois et au nord le quartier vietnamien. Ce sont finalement les japonais qui, en 1953, entreprirent la construction de ce pont couvert.


Du côté de la rivière, des dizaines de petites embarcations se promènent sur l’eau permettant aux touristes et jeunes mariés vietnamiens de déposer des petits photophores en papier sur l’eau.

 

Beaucoup d'échoppes sont remplies de marchandises pour les touristes mais certaines valent le détour. Au sein d'une galerie, une dizaine de femmes brodent de superbes tableaux à partir de photographies. C'est parfois vraiment bluffant de voir comment elles travaillent avec minutie !

 

Et nous terminons par la maison commune de la congrégation chinoise, la pagode Phuc Kien édifiée en 1697 qui fut consacrée à la déesse de la mer et 2 êtres étranges en garde l'accès.



 Toujours des tas de détails à regarder : carrelages magnifiques, belles poutres, laquées ou sculptées avec les autels richement décorés et fournis, le jardin, les spirales d'encens suspendues, les urnes gigantesques…


 

 



Le cœur du centre historique est interdit aux scooters c'est génial,c'est calme et ça fait du bien de pouvoir marcher tranquillement sans entendre les moteurs et les klaxons !





On récupère nos vélos direction la maison d'hôtes pour profiter de la terrasse.
 

25 janvier - C'est toujours à vélo que nous partons pour la tournée des plages ! Trempette des pieds dans la mer de Chine! 


Nous passons un agréable moment tranquille en terrasse, nous sommes en basse saison…


Les touristes ne sont pas encore arrivés !

Quelle animation ! Un blondinet serveur vietnamien donne à manger à ses poules sans oublier de leur mettre un bavoir ! 

Ce soir c'est Hoi An by night !
  
  
  

Nous flânons toute la soirée au milieu d'une quantité faramineuse de lampions, que ce soit sur l'eau avec les offrandes, sur les ponts, sur les façades des bâtiments, les vitrines ou sous forme de guirlandes qui illuminent les rues. Ils sont colorés et variés avec de multiples formes. Le spectacle est tout simplement magique !

 Le marché de nuit est particulièrement beau : son activité étant principalement axée sur la vente de lanternes, les étals y forment d'énormes amoncellements lumineux multicolores. On comprend beaucoup mieux pourquoi Hoi An est surnommée "La ville des lumières ".


 

 

 Le vieux quartier prend une autre dimension : resplendissant et débordant d'animations de rue. On s’émerveille devant toutes ces couleurs, la ville prend des airs romanesques et féeriques. Les émotions que procurent toutes ses lumières sont uniques.
 



Bon, le revers de la médaille, c'est qu'on a un peu de mal à se frayer un chemin dans la vieille ville... Çà grouille de monde ! La destination souffre de son succès, c'est la ville la plus visitée au Vietnam !

Il est très tard….On rentre en taxi.

26 janvier - Toujours à vélo, nous prenons la direction des chemins de traverse…pour se retrouver quelques km plus loin dans le village des pêcheurs connu pour son water coconut : il s’agit d’un village abritant des forêts de cocotiers plantés dans l’eau. Le paysage est tout simplement impressionnant à admirer avec les feuilles de palmes posées au sol pour qu’elles sèchent. 


Nous nous faisons embêter pour faire un tour en "Basket boat" embarcation ronde en forme de panier. Si l’activité semble amusante, nous décidons de poursuivre notre chemin…pour mieux profiter des rizières d’un vert éclatant peuplées d'aigrettes, observer le travail de ces hommes et femmes besogneux, d'approcher ces impressionnants buffles d’eau qui se prélassent dans l’eau des rizières, traverser des cimetières bouddhistes, croiser des habitants locaux au cœur de leur quotidien…
 
  
 
 

27 janvier - Un dernier petit déjeuner et nous quittons cette famille tellement adorable avec toujours le sourire. Hébergement et prestations irréprochables et en plus nous avons eu à notre disposition des vélos gratuitement pendant nos 4 jours pour circuler librement. Ils auront la note maximale de 10 dans nos commentaires sur Booking.com ! Je ne suis pas sur que l'on puisse trouver mieux pour le même rapport qualité-prix alors que nous payons la nuitée petit dèj.compris :13€50.






Alors que nous sommes sur le départ nos hébergeurs souhaitent nous inviter à leur repas de famille qu'ils préparent depuis tôt ce matin. Nous déclinons l'invitation et la raison est de se retrouver au milieu de ces gens tellement adorables alors que nous ne parlons pas vietnamien et eux très peu anglais ! Cà aurait été une histoire sans parole !





 
Nous laissons nos sacs pour revenir vers 17h départ du bus pour Nha Trang.

 
  
 

Fin d'après-midi, c'est un grand saut vers le sud pour nous rendre à Nha Trang en bus couchettes !
La nuit fut courte… Ajouter à cela un chauffeur qui a une conduite sportive et la fâcheuse tendance à klaxonner à tout va et on a tous les ingrédients pour obtenir une nuit blanche ! 



Et le summum… nous arrivons à destination à 4 h du mat alors que sur le billet c'est 6h !!! On nous dépose tous sur le trottoir en pleine nuit et bien sur à cette heure-ci tout est encore fermé !

Nous passons 4 h sur les transats de cette très belle plage bordée de cocotiers avec vue imprenable sur les îles montagneuses de cette station balnéaire, aux allures de notre Côte d'Azur, envahie par les Russes, le phénomène est tel que tous les panneaux publicitaires sont traduits en russe.



Nous assistons au lever du soleil qui réchauffe nos vieux os au fil des heures, 30° à 11h !

Elle n'est pas belle la vie !



Dernière nous, à celui qui construira l'hôtel le plus chic et le plus haut sur le front de mer. Promis, si encore une longue distance… On prend l'avion !

28 janvier -  Après possession de notre chambre dans la maison de John (pas un grand nerveux) et requinqués nous partons pour les sites incontournables de cette station : La Pagode Long Son est le lieu de culte bouddhiste le plus fréquenté de la ville et reste un monastère en activité. Ici aussi le dragon est omniprésent. Je prends mon courage à deux pieds… pour gravir les 155 marches qui me séparent du Grand Bouddha assis, Jacques démissionne, pas encore tout à fait récupéré de cette fameuse nuit dernière !


 
   



Mes efforts sont récompensés. Le Bouddha assis de la Pagode Long Son est impressionnant. Érigé en 1963, il est assis sur son lotus, haut de 19 mètres, ce Bouddha commémore le combat des fidèles contre la répression de Ngo Dinh Diem dans le sud du Vietnam. 

Au pied de la statue il y a les photos des bonzes et bonzesses qui, en signe de protestation, ont mis fin à leurs jours. De là haut,superbe vue sur le ville.














 

29 janvier - Après une nuit réparatrice et un petit déjeuner qu'on fait nous même en ouvrant tous les placards de la cuisine à la recherche d'ingrédients pour sa préparation, notre hébergeur dort encore, pendant que nous on se fait un excellent petit dèj. !
On longe pendant 6 km la promenade du front de mer avant d'arriver en haut des collines de Nha Trang où se situe  Po Nagar, un temple du règne de la Cham, tel qu'il a été édifié entre les 8ème et 13ème siècles. La pagode s'élève à 50 mètres au-dessus du niveau de la mer. Un site très fréquenté par les Vietnamiens qui viennent se recueillir devant l'hôtel dédié à la déesse Po Nagar, déesse-mère de la patrie.
















Nous jetons un coup d'œil à la danseuse aux seins nus, entourée de deux musiciens, emblématique de Po Nagar,
Habillés de blouse pour cacher épaules et jambes, nous pénétrons dans l'hôtel pour admirer la statue en pierre noire de la déesse Bhagavati, épouse de Shiva.

   
  

Une vue privilégiée sur le petit quartier des pêcheurs blotti à l'embouchure du fleuve.
 Les trottoirs sont envahis de pots de fleurs, de bonsaïs, d'orchidées, de chrysanthèmes, de mandariniers…
Le nouvel An vietnamien approche et la coutume veut que les maisons soient très fleuries. 
 

Il est temps de redescendre et de reprendre le chemin du retour, 15 km dans les jambes aujourd'hui !
Demain un saut en bus de jour pour rejoindre Dalat, ça promet: 4h de route tout en lacets pour 134 km. D’autres aventures nous attendent…

30 janvier - Nous quittons la mer de Chine pour les terres intérieures du Vietnam, pour Dalat, ville située dans les hauts plateaux du centre du Vietnam. Nous traversons une région qui possède une culture très développée avec d'immenses serres, de plantations d'arbres fruitiers et aussi du café, du thé, des fleurs et des fraises (oui oui des fraises !)


Une pause au milieu de nulle part dans un lieu magique.
 
  


Dalat est une ville perchée à 1500 m d’altitude. C’est une station climatique créée par les français lors de l’époque coloniale, pour que les colons puissent venir se rafraîchir loin de la chaleur tropicale des villes. En effet, il fait frais, changement radical de température, il faut mettre une petite laine en descendant du bus.



Et pour la première fois, Google Maps ne trouve pas l'adresse enregistrée de la maison d'hôtes sur mon Smartphone ! Même les autochtones du quartier ne connaissent pas non plus. Alors qu'on tourne en rond et que la nuit commence à tomber, un adolescent vient à nous et dans un français approximatif nous demande s'il peut nous aider. 




Ce jeune garçon alors qu'il est du quartier ne connait pas non plus cette adresse, fait appel à un copain qui arrive dans la foulée, puis ils téléphonent à la maison d'hôtes  qui ne répond pas.
Près d'une demi-heure se passe quand enfin notre hébergeur daigne décrocher. Et ce jeune garçon nous accompagne jusqu'à la porte de la maison….Quelle histoire !


Les 15 premiers jours de notre voyage était trop clean ça manquait quelque part de piment !
Alors que nous souhaitons réserver un "Tour des cascades" en bus dans une agence, le fils de la propriétaire me passe sa mère au téléphone, qui parle bien le français, pour nous proposer pour le même prix que l'agence que son fils nous guide pour la journée avec sa voiture !

Je crois qu'ils souhaitent se faire pardonner de leur adresse mal indiquée à des petits anciens aux cheveux blancs!

 31 janvier - Dès 9h, le fiston passe nous prendre en voiture hyper confortable. La classe !
Notre premier arrêt est pour visiter un champ de caféiers: arabica, robusta…
Cette route offre des points de vue superbes sur la campagne vietnamienne et nous sommes vraiment tombés sous le charme de la région ! Mais ce pour quoi nous avons réellement choisi cette excursion, c’est les chutes d’eau éloignées d'une soixantaine de km de Dalat.
 




Nous descendons  au pied de la cascade "Eléphant Waterall" perdue au milieu de nulle part  par un chemin abrupt. La récompense : une chute de 30m de hauteur dans un environnement verdoyant, vraiment magnifique.




Notre chauffeur nous dépose à l'entrée des cascades de Pongour et nous attend tout le temps qu'il faudra. Nous suivons un chemin escarpé à travers des plantations de thé et 500m plus loin nous sommes médusés face à des chutes spectaculaires composées de 7 étages de 40m de hauteur et qui se déploient en un magnifique arc de cercle long de 150 mètres. Le fracas de l'eau qui tombe dans le lac produit un bruit sourd qui résonne.

Ces chutes pourtant d'une incroyable beauté ne sont pas visitées car trop éloignées de Dalat.
 

Et nous terminons notre virée des cascades par celles de Dam bri, le torrent chute dans un fracas assourdissant et le débit est impressionnant.
 
  
 




Nous traversons la rivière par une passerelle faite de roseaux, pas très rassurant elle est un peu trop branlante!







Nous sommes émerveillés par la beauté naturelle que la nature confère à cet endroit mais beaucoup moins par ce parc d'attractions attenant pour touristes russes en très grandes majorités !
Et encore plus désolant de voir des éléphants enchaînés et autruches enfermées dans des enclos réduits en attendant le bon vouloir des touristes qui souhaitent les monter.
Je préfère photographier femmes et jeunes enfants en tenue traditionnelle.
 
  
 


Nous retrouvons notre chauffeur, toujours avec le sourire, qui nous ramène sur Dalat où on lui laisse quartier libre pour la fin d'après-midi, nous rentrerons à pied après avoir visité le Craysy House ou encore "la folle maison".


 Cet ensemble immense et complètement déjanté est l'œuvre d'une architecte, fille du bras droit de Ho Chi Minh. La "crasy house" se trouve sur les collines de Dalat. On passe par des escaliers qui mènent d'une maison à une autre avec à des moments des vues magnifiques sur la ville. 

       

Les formes naturelles abondent : champignons, fourmis, ours, girafes et formes végétales sculptées, notamment dans les chambres (on peut aussi y dormir) ainsi que des toiles d’araignées, des galeries et grottes…

À l’intérieur, comme à l’extérieur (ponts, escaliers, rampes, décorations…), la pierre et le bois sont les matériaux de prédilection, conférant une atmosphère naturelle à cette construction très fantaisiste.
Nous adorons crapahuter sur les toits et rentrer dans l'univers du coquillage. Nous retombons en enfance  dans le monde enchanté de Walt Disney !
 
 
 
 Au final je ne sais quoi penser de cette maison, "folle" étant le mot qui lui colle le mieux à la peau !


Dalat n'a pas été touchée par la guerre du Vietnam et a donc gardé son quartier français avec ses villas et sa tour Eiffel, presque comme la notre,  perchée sur les hauteurs de la ville !



1er février - Jacques n'aime pas trop ce moyen de transport….mais on n'a pas le choix…A peine sortis du lit…Il faut y retourner pour 7h de trajet direction la capitale : Ho Chi Minh. !


Notre hébergement se situe dans le vieux quartier Saigon, le quartier des routards ! Déçus par une chambre sans fenêtre alors que nous avons prévu d'y rester 5 nuits et que la chaleur est écrasante dans cette ville, nous montrons notre mécontentement et de suite on nous propose une autre chambre beaucoup mieux, plus spacieuse avec fenêtre et côté cour ! Le top du top et au même prix!

2 février -  Nuageux ce matin, mais 26° quand on démarre la journée et c’est d’un pas décidé que nous partons visiter quelques incontournables de la capitale Ho Chi Minh ou Saigon comme l'appellent les locaux. La ville aux douze millions d’habitants et cinq millions de "motobykes", aux temples dédiés à différentes divinités, aux marchés colorés, au bruit incessant, à l’activité débordante dès le petit matin jusqu'à tard le soir mais surtout aux sourires et à la joie de vivre des habitants.
  
 

Il va falloir se faire sa place pour traverser les rues, certains carrefours ont des feux tricolores mais certains scooters et voitures ne les respectent pas et même sur les trottoirs, les deux roues sont à vous klaxonner pour que vous vous rangiez en fait c’est eux qui font la loi !


Une fois qu’on prend la bonne tactique, on est plus à l'aise et c’est plus facile.

La présence française pendant un siècle a laissé de nombreux bâtiments comme la Basilique Notre Dame de Saigon, l'hôtel de ville ou le splendide bureau de poste. L'autre facette de la ville est bien sûr à la gloire de la révolution et la victoire de la guerre. On citera la statue de Ho Chi Minh, bien surveillée, le palais de l'indépendance…

Avec sa superbe structure métallique, dessinée par Gustave Eiffel, la Poste Centrale est encore un souvenir de l’époque coloniale. Construite de 1886 à 1891, elle est admirablement conservée et on retrouve, au fond, un beau portrait d’Ho chi Minh.


 

 Une maman et ses filles posent pour moi !

Après avoir foulé les "Champs Elysées" de la capitale bordés de gratte-ciels et boutiques de luxe où l'on trouve toutes les grandes marques internationales, la ville est résolument tournée vers un mode de vie à l'occidentale, nous nous dirigeons vers le palais de l'Unification.




C'est équipé d'audio guide pour mieux comprendre l'histoire du Vietnam où les grands événements politiques ont eu lieu ici que nous entamons cette visite historique.










Pur produit du modernisme des années 60, il fut le siège de la présidence du Sud-Vietnamien jusqu'à ce jour du 30 avril 1975 où un char d'assaut défonça la grille d'entrée du parc et qu’un soldat courut planter un drapeau Viêt-Cong sur le balcon du 4e étage marquant ainsi la fin de la guerre. Le palais dès lors reconverti en un véritable musée du design des années 1970.

Plusieurs salles sont accessibles : bureau et salon du président, salles de réception,  salles de commandements.
 
 
Le bunker en sous-sol est équipé de salles de télétransmissions et d'une grande cuisine.
 
 
 La tête chargée d'histoire nous prenons la direction de notre auberge de jeunesse.
Et tous les soirs nous sommes en quête d'un restaurant avec pignon sur rue et surtout menu écrit en anglais !





3 février - C'est en taxi que nous partons visiter les pagodes Giac Lam et Giac Vien qui se trouvent assez loin dans les faubourgs pour ne pas le faire à pieds. Il nous dépose devant l'entrée de la Pagode Giac Lam située au cœur d'un jardin luxuriant. Dans l'enceinte du sanctuaire, un cimetière, une tour de 7 étages et deux impressionnantes statues accueillent les visiteurs.









A l'intérieur, ce temple richement décoré est composé de trois zones: la salle de cérémonie avec un  nombre considérable de sculptures en bois et de 500 tablettes de culte se rapportant à neuf générations et qui ont été rapportées de Huê à cette pagode, la salle de chant et le réfectoire. Des religieux habitent toujours ce lieu.


   
   

Attenant, un temple d'urnes funéraires en faïence alignées derrière des vitrines.

Ce lieu nous impressionne par son atmosphère très particulière et très différente de tout ce que nous avons vu avant cela au Vietnam, il dégage une impression d'intense sérénité ce qui contraste beaucoup avec le vacarme du trafic qui encadre cet endroit.

Notre sérénité est de courte durée…En sortant de la pagode je m'aperçois que je n'ai plus mon portable ! L'objet que je ne dois pas perdre sachant que c'est notre outil principal pour voyager. Se remémorer notre dernière heure…Pas de doute il est resté dans le taxi. Retour à l'auberge où la personne de l'accueil contacte le chauffeur de taxi, pas de téléphone. Le stresse monte…On fait un deuxième aller-retour à la pagode, personne ne parle anglais, pas de touriste à l'horizon et personne ne comprend rien à nos gesticulations !



Les heures passent, l'angoisse est trop forte, nous retournons à l'hôtel, une décision est très rapidement prise acheter un nouveau téléphone avant ce soir, demain et pendant les 4 jours à venir Ho Chi Minh est ville morte, c'est le nouvel An Vietnamien, tout sera fermé !






Téléphone acheté, il me reste à télécharger toutes mes applications sauf que la boutique ne m'a pas mis une carte SIM 4G. 
Alors que je navigue sur mon PC j'ai une alerte de Google me signalant un piratage via un téléphone qui n'est pas le mien mais celui que je viens d'acheter.

Après avoir signalé que c'est bien moi et que j'ai perdu mon téléphone, Google dans la foulée localise mon smartphone dans un endroit bien précis à la pagode.

Re…Re…taxi…Belle rencontre avec un  monsieur sur le site, grâce aux mimiques de Jacques, il nous prend complètement en charge, appelle un ami qui parle français, appelle la police qui elle, appelle le responsable bonze de la pagode et quelques minutes après je vois mon téléphone dans les mains de notre bonze préféré !


C'est une personne qui l'a déposé à la pagode…on n'en sait pas plus…Mais tous les deux, on pense fermement que c'est le chauffeur de taxi qui a du avoir un remord !  Une chose est sur : grand merci à Google !

4 février- C'est le dernier jour de l'an lunaire et c'est férié pendant 4 jours ! Depuis quelques temps l'animation est à son comble, les marchés, les trottoirs, les parcs sont bondés de fleurs fraîches, bonsaïs, arbres fruitiers…Et le moyen de transport pour ramener toutes ces plantes à la maison ?
Le scooter bien sur !


Les Vietnamiens décorent leurs maisons de fleurs et de plantes d’agrément dans l’espoir de s’attirer une nouvelle année paisible et heureuse. C’est une tradition qui est belle dans tous les sens du terme…
  

Un temple hindou, témoignage d'une présence indienne, l'exubérance du décor vaut le coup d'œil.
 
 
 Journée très cool aujourd'hui, on laisse les tensions retombées…
Ah, j'ai oublié de dire, quand le moine m'a donné mon téléphone, j'ai craqué et j'avais envie de lui sauter au cou, je me suis retenue à temps, mais le bonze n'arrêtait pas de serrer Jacques dans ses bras. Il nous a proposé d'aller prier devant le Bouddha mais je ne sais pas faire…J'ai laissé une offrande sur l'autel, un beau billet de dongs !

Ce soir…C'est la fête…





Le Nouvel An Lunaire est la fête la plus importante du Vietnam. Elle marque la fin d’une année lunaire et le début d’une nouvelle année. Les vietnamiens  célèbrent le Têt entre le 1er et le 7e jour de l’année soit, grosso modo, entre la dernière semaine de janvier et la troisième de février. Et les autochtones  en profitent pour prendre leurs vacances à ce moment-là.










Le Têt marque également l’arrivée du printemps, d’où son nom vietnamien qui signifie « fête de la Première Aurore » 
Pourquoi le Têt est-il si important ? Parce que c’est le seul jour de l’année, selon la tradition, où les âmes des morts reviennent sur terre. Il ne faut donc pas rater le rendez-vous avec elles. Les vivants doivent impérativement être présents pour les recevoir devant l’autel des Ancêtres.
 
 
 

Nous sommes abasourdis par cette quantité énorme de scooters que nous voyons défiler, ils ont envahi les rues, les trottoirs, hommes, femmes, enfants même des tout petits bébés enveloppés dans une couverture et calés entre les parents…Un vacarme épouvantable, des odeurs de pollution qui me piquent les yeux, la gorge, encore du jamais vu depuis que nous sommes au Vietnam.
 

Dîner dans un restaurant très chic, réveillon oblige, situé aux abords de la rivière en attendant de voir le feu d'artifice prévu à minuit.              
                   
Je suis choquée de voir tout ces gamins rarement avec un casque se tenir debout sur la selle des scooters qui se faufilent dans un unique bouchon de plusieurs km.
 Après 2 h passées au restaurant nous décidons de quitter ce lieu, plus envie de voir le feu d'artifice mais une envie folle de respirer…Mais avant, il faut se lancer dans cette cohue infernale pour traverser les rues et se retrouver enfin dans l'avenue principale piétonnière !














Cette esplanade qui va du fleuve à l'hôtel de ville  est aussi noire de monde, les familles viennent se faire  photographier souvent en costume traditionnel devant ces magnifiques compositions florales.
  
    

C'est géant, on en prend plein les yeux, les illuminations "très bling bling", les fleurs à profusion.
 
Le début de soirée a mal commencé….La fin soirée fut éblouissante !

5 février - Voici la coupable de notre réveil dès 6 h tous les matins…
On lui rend visite pour la voir de plus près!






On avait prévu un spectacle de marionnettes sur l'eau aujourd'hui mais comme c'est férié pas de "Puppet Show". On se rabat sur un parc d'animations tout prêt où nous apercevons plein de monde  et qu'elle n'est pas notre surprise lorsque nous pénétrons dans ce parc, nous sommes face à un festival de fleurs…

Toujours des fleurs…Encore des fleurs…FABULEUX !

   

Des cascades d'orchidées.
  

Surprenant de tomber sur une exposition de poissons exotiques d'aquarium, certains ressemblent étrangement à des têtes d'humains, c'en est troublant !
Exposition d'une large  sélection de bonsaïs aussi majestueux les uns que les autres dévoilant des scènes imaginaires, des vrais œuvres d'art. La forme de ces petits arbres varie : verticale, en cascade, en zigzag, selon le sens du vent, en composition ornementale….
  
  

C'est le rendez vous en famille des  Saïgonnais  pendant la fête du Têt. On les observe, ils adorent les selfies  mais aussi être photographiés  par des professionnels…et sont ravis que je les prenne en photo moi aussi !


  
  
  
On y trouve également des stands de souvenirs et des cuisines offrant brochettes grillées en tout genre et c'est bien la première fois que nous mangeons sur une petite table avec des petites chaises….Que c'est bas ! Un couple vient s'installer à côté de nous, des "bretons du Croisic" qui sont en vadrouille eux aussi ! Nous échangeons avec des gens de notre âge au bout du monde et qui ont la même philosophie du voyage que nous… Nous passons une bonne heure à échanger nos ressentis sur le Vietnam.
  
Et demain…..bus couchettes…..direction Chau Doc.

6 février - C'est la cohue  ce matin à la gare routière de Saigon, en fait c'est comme chez nous, les départs en vacances provoquent une énorme agitation … Notre trajet pour aller de Ho Chi Mint à Chau Doc  est de 262 km et il nous a fallu dès l'instant où on a quitté l'auberge et l'arrivée à l'hôtel du soir pas moins de 10 h ! Le bonheur de prendre le bus quand on voyage sac à dos et surtout en pleines festivités du premier de l'An 

Cette route n'est que villes à traverser alors….Et le comble : l'attente considérable avant de prendre l'un des ferries pour traverser un confluent du Mékong, ce grand fleuve d'Asie qui prend sa source dans l'Himalaya, traverse la Chine, la Birmanie, le Laos, le Cambodge et le Vietnam. Alors nous le suivrons très souvent tout au long de notre périple.
  
On avait prévu qu'une nuit à Chau Doc juste pour voir le marché flottant que nous ne verrons pas puisque arrivés tard et que la compagnie des transports ne nous propose qu'un bus pour Sianoukville à 8h30 demain matin.


Juste le temps de faire un petit tour dans la ville et jeter un coup d'œil à la pagode bien "bling bling" en ces temps de fêtes !

7 février - Drôle de surprise ce matin, ce n'est pas un bus qui vient nous chercher mais 2 motos taxi pour nous emmener à la gare routière. Expérience extraordinaire de traverser la ville en se faufilant entre une cohue de voitures et scooters…

Nous quittons le Vietnam où nous venons d'y passer 1 mois pour le Cambodge aujourd'hui.

Moi je dis "chapeau" à l'agence de transports de bus qui nous a complètement prise en charge dès 9h ce matin jusqu'à nous déposer devant notre guestHouse à 19h, avec toutes sortes de transports que nous avons pris aujourd'hui : moto, bus, ferry, re bus, tuk tuk . Aux nombreux passages des 2 frontières, une charmante jeune femme nous dit où nous asseoir pendant qu'elle se démène de bureau en bureau pour régler les formalités et cela pendant 2h. 

Un clin d'œil à Hervé qui nous a alertés qu'il faut prendre les visas directement à la frontière (on lui a refusé son e.Visa à la frontière Cambodgienne, obligé d'en refaire un autre) et non pas à la capitale comme nous l'avions prévu.


8 février - Avant de visiter Sianoukville, il nous faut retirer de l’argent ! Et au Cambodge, il est possible de payer en riels et en dollars ! En réalité, on paye tout en dollars et parfois les commerçants nous rendent en riels, la monnaie du pays, au début c'est un peu déroutant et le porte-monnaie devient volumineux !


Pas grand-chose à dire de cette station  balnéaire donnant sur le Golfe de Thaïlande, dont le nom rend hommage au roi Norodom Sihanouk si ce n'est que cette ville est salle et envahie de tuk-tuks, mais comme nous sommes à 20 mn du centre c'est bien pratique.  De nombreuses plages et îles attirent surtout les touristes Russes et Chinois.
Il faut arriver au Cambodge et pour la première fois être déçus non pas du bungalow encore moins du patio et de sa belle végétation mais…des nuisances sonores autour : musique tard la nuit (nous sommes dans une rue de routards) et des ouvriers du bâtiment qui sont à l'œuvre depuis 4 h ce matin…Nuit blanche assurée.


Sieste de rigueur et bien méritée une partie de l'après-midi dans de confortables fauteuils sur la plage de Sianoukville.

Au large, 2 bateaux de guerre et à terre une énorme Rolls-Royce stationnée au milieu des tuk-tuks…Le Premier Ministre Cambodgien est dans la ville !
  
9 février - C'est décidé, après 2 nuits blanches, on quitte notre bungalow (réservé pour 5 nuits) pour Kampot, 200 km plus loin.
Jacques va finir par regretter les bus couchettes….Au Cambodge les bus sont bringuebalants !


Une chance extraordinaire d'avoir trouvé un hébergement juste quelques heures avant d'arriver à Kompot alors que cette ville affiche complet ! Et double chance, dans une maison d'hôtes très récente.
Bon d'accord c'est la chambre la plus chère de notre début de périple !





On l'aura bien gagné cette soirée restaurant sous une belle paillote au bord du fleuve et voir naviguer de jolis bateaux tout illuminés.






10 février - Kampot était une destination populaire de vacances pour les minorités riches et une des plus importantes villes portuaires du Cambodge. Cependant, le régime tyrannique Khmers rouges a détruit la plupart de la ville au cours de son règne. Aujourd'hui, on remarque encore une architecture d’inspiration française de quelques maisons qui longent la rivière.
  
On aime cette ville, pas de tourisme de masse, pas de Russes à l'horizon…juste quelques routards comme nous qui savent apprécier le charme de cette ville tellement plus reposante et tellement plus propre et plus agréable que Siaknouville, on ne regrette pas notre choix d'avoir écourté notre séjour.

Belle balade autour de l'étang du Lotus de Kampot.
   
   
   


La ville est connue aussi par la renommée de son poivre. En effet, le poivre de Kampot est si réputé que de nombreux chefs du monde entier en importent pour assaisonner leur cuisine.
 


 




Un tuk-tuk nous emmène sur l'ile aux pêcheurs où se situe la pagode Trey Koh, un vrai havre de paix pour faire une pause à l'ombre d'une végétation tropicale et face à la rivière alors qu'il fait 35°.
On est vraiment seuls à profiter de ce lieu de culte.

Wat traeuy Kaoh

 
 
  
  
  

 

La maison d'hôtes ne propose pas de petit déjeuner et encore moins une restauration, alors c'est 50 m plus loin, toujours dans la famille, que nous trouvons notre bonheur dans cette paillote au bord de l'eau: breakfast copieux et plats du soir très variés et excellents.




11 février - Aujourd'hui, on décide de louer un scooter à la journée. Nous voila partis direction les marais salants avec des paysages superbes à perte de vue, la campagne environnante et ses cultures de cannes à sucre, maïs, poivriers et arbres fruitiers.





  

On se régale de faire la balade en scooter malgré les soubresauts dus aux ornières, ce n'est pas très bon pour le dos…Mais Jacques conduit l'engin d'une main de maître évitant les nids-de-poule !
  

  

Après 20 km de cette piste en mauvais état et toute poussiéreuse on décide d'abandonner notre projet d'aller jusqu'à une plantation de poivre. Ce poivre vert utilisé en grappes dans les plats cuisinés khmers et dans le monde entier !
La campagne est belle, arborée de toutes sortes d'arbres exotiques. Les vaches toutes maigres sont attachées à des poteaux certainement pour les empêcher d'aller dans les marais tout proches.

 
 

Sur le retour nous longeons la rivière jusqu'à Kampot et passons dans un village de pêcheurs bâti sur pilotis. Apparemment, ce village est de religion  musulmane car nous rencontrons des femmes voilées et des petites filles voilées elles aussi qui sortent de l'école.
 
 
 On rentre tout poussiéreux mais ravis d'avoir découvert l'arrière pays de Kampot.

Cette halte de 3 jours dans ce coin paisible fut un enchantement et nous regretterons notre petit coin de paradis que nous avons si souvent squatté pour se mettre à l'ombre aux heures chaudes de la journée et traîner le soir après le dîner dans une ambiance cosy à regarder passer les bateaux.

Changement radical demain avec notre départ pour la capitale cambodgienne Phnom Penh…

12 février - Nous voici à Phnom Penh la capitale du Royaume du Cambodge, bordée par le Tonle Sap et le Mékong, une capitale à taille humaine avec ses 1 700 000 habitants. Ce qui n'empêche pas un trafic intense avec une majorité de scooters et surtout de tuk tuks encore plus présents que dans les autres grandes villes et toujours pas de transports publics. 



Notre hôtel se situe sur le plus grand boulevard qui longe la rivière Tonle Sap et les principaux sites touristiques ont l’avantage d’être pratiquement tous situés dans le quartier où nous nous trouvons.



Ce soir balade agréable le long des quais aménagés où la vie est très animée et ces bateaux pour touristes qui voguent tout illuminés. Sur le chemin du retour, on traverse rapidement le night market car infesté de moustiques !


13 février - Nous partons à la découverte de la capitale et déjà à 10 h il fait 30°, la journée promet d'être très chaude !


Encore et encore une pagode…Wat Ounaloum est le siège du patriarche bouddhiste du Cambodge et serait la plus ancienne fondation bouddhiste de Phnom Penh, dont certaines parties remontent au 15ème siècle. Elle abritait jadis plus de 30 000 ouvrages détruits malheureusement par les Khmers rouges.
 

Et toujours aussi surprenant ces offrandes toutes plus étonnantes les unes que les autres. Cela va de la canette de coca aux paquets de gâteaux en passant par des fruits, des billets de toutes les devises, des cigarettes, de l'huile de tournesol…
 
 
 





On longe toujours le quai de la rivière Tonlé Sap jusqu'à sa jonction  avec le cours du Mékong tout en regardant les bateaux des locaux passés.






Le monument de l'Indépendance, construit au cours de l'année 1958 
après que le Cambodge a obtenu son indépendance de la France.




Phnom Penh a été baptisée durant la colonisation française "Perle de l’Asie du Sud-Est", mais malheureusement aujourd'hui beaucoup de bâtiments publics de l’époque ont été détruits par les Khmers rouges et il faut savoir que c'est la seule capitale du monde moderne à avoir été complètement vidée de sa population lors de leur prise du pouvoir en avril 1975.

Le Palais Royal et la pagode d'argent font face au Mékong. On est saisi par la splendeur des bâtiments, des jardins  et de ses parterres de fleurs et d'arbres aux fleurs uniques. Le Palais Royal sert de résidence au roi du Cambodge alors nous ne visitons que très peu de pavillons.


  
  

Fresques qui tapissent tout le déambulatoire de la galerie d'enceinte de la Pagode d'Argent.
 





La Pagode argentée construite dans les années 1860, mélange d'architecture européenne et asiatique, se situe dans l'enceinte du Palais Royal dont le sol est recouvert de pavés en argent massif d'où son nom, mais recouverts de tapis pour les protéger, juste soulever un petit coin du tapis pour vérifier si c'est bien vrai ! Photos interdites !




  
      




Nous apprécions cette pause musicale dans l'enceinte même du Palais Royal.


 

C'est très beau même si rien n'est ancien mais cela permet de prendre conscience de l’abîme qui existe entre ces fastueux bâtiments et la réalité de la vie quotidienne de la plupart des cambodgiens.
Dans certains quartiers le contraste d'un building flambant neuf et des immeubles insalubres où s'amassent les habitants, sans compter les nombreuses bicoques sur les trottoirs où les gens dorment sous des toits de tôles à même la rue.

Nous constatons tous les jours depuis que nous sommes à Phnom Penh qu'il y a une grande pauvreté dans la ville. Nous voyons des scènes de vie insoutenables, des mamans errées dans la rue avec leur bébé tard le soir, des jeunes enfants travailler dur ou mendier, beaucoup de femmes œuvrer dans le bâtiment  mais aussi de la prostitution de jeunes femmes à la vue de tout le monde.




14 février - On aime flâner dans les pagodes pour profiter de la sérénité qu'elles dégagent, pour pendant quelques instants se mettre à l'ombre et s'écarter du brouhaha incessant de ces villes tellement grouillantes de monde.
Parmi tous les temples de la ville de Phnom Penh le plus célèbre de tous est le Wat Phnom, également appelé "montagne de pagode". C'est un temple bouddhiste construit au XIVe siècle, qui, à 27 mètres de hauteur, en fait la plus haute construction religieuse de la ville. Il est connu pour ses escaliers qui conduisent au grand autel et ses jardins. Nous assistons  à une manifestation religieuse.

Un petit tour jusqu'à la gare, joli bâtiment art déco.
Elle a repris du service en 2016 et dessert Sianoukville-Kampot et l'aéroport, incroyable : 2 lignes alors que nous sommes dans une capitale ! En fait le bus est le seul moyen de transport des cambodgiens pour aller d'une ville à l'autre, comme pour nous les routards.
 
Direction ensuite le marché central de Phnom Penh. Un immense marché installé dans un bâtiment, à la forme originale, offert par les Français dans les années 1930. Encore un édifice art déco de couleur jaune et à l’intérieur des grandes halles avec des impressionnants stocks de marchandises à perte de vue. Bijoux, vêtements, chaussures, gadgets électroniques… À l'abord, immense marché alimentaire.
  
  

Le plus haut gratte-ciel de Phnom Pen construit en 2014 témoigne du renouveau économique de la ville. Je suis ébahie devant cette incroyable architecture que je trouve exceptionnelle.

Bureaux qui peinent à être occupés et centre commercial haut de gamme où très peu de clients circulent parmi ces grandes enseignes internationales, trop cher pour nous de faire nos emplettes ici, on préfère le marché central…
Quel contraste entre ces bâtiments presque attenants !
 
 Dans la rue 53 subsistent quelques petits immeubles de style néo-Khmer des années 1960. Jacques est toujours très étonné lorsqu'il lève les yeux de voir les nœuds de fils électriques pendus à chaque poteau.
  
 

 15 février - Aujourd'hui journée de farniente, rien de tel pour se reposer un peu de nos 3 jours à sillonner la capitale. Les après-midis sont très chauds, les températures peuvent monter jusqu'à 36°,alors on s'enferme quelques heures dans la chambre toujours équipée de la clim.

Et comme j'ai un peu de temps de libre voici une idée de quelques dépenses faites au Cambodge :
Nous n'achetons jamais de bouteilles d'eau car toujours fournies gratuitement tous les jours par nos hébergeurs et par les agences des bus.








Un plat en moyenne avec une bière pression est de 5 € (plus cher qu'au Vietnam)
Bière pression: 0,50€ à 0,75€
1kg de linge à laver: 1€
Carte SIM illimitée pour 1mois: 4€50
Coiffeur pour Jacques: 2€65
Pédicure très soignée pour moi avec vernis svp: 4€
Visite du Palais Royal: 8€ par personne
Hébergement pour 1 nuit en moyenne: 14€ petit dèj. compris (plus cher qu'au Vietnam)
Trajet de bus en moyenne pour 2 pour 200 km: 15€ (plus cher qu'au Vietnam)
Location scooter 1 journée: 5€

En fait le coût de la vie est un peu plus élevé au Cambodge.

16 février -Un saut de puce de 100 km et 2h plus tard, nous sommes à Kampong-Chhang dans une guesthouse comme on les aime. Après le tumulte de la capitale, nous sommes plongés dans un cadre enchanteur au milieu d'un jardin exotique avec une belle terrasse rien que pour nous.
Et le top, le tuk tuk de l'auberge est venu nous chercher à l'arrêt de bus.

 Curieusement nous n'avons jamais autant croisé de couples aux cheveux blancs en vadrouille comme nous et je crois avoir deviné le pourquoi: nous ne sommes plus très loin de l'emblématique site d'Angkor. Rien qu'à l'auberge ce soir nous sommes 3 !

17 février - Un tuk tuk passe nous prendre pour nous emmener 4 km plus loin à l'embarcadère du Tonlé Sap, ce grand affluent du Mékong que nous suivons depuis quelques temps. Nous ne voulons pas prendre un bateau de touristes pour la visite des villages flottants mais trouver un pêcheur pour nous emmener sur les lieux avec sa barque. Ce ne sera pas un pêcheur mais une charmante petite dame qui est aux commandes d'une petite pirogue à fond plat juste pour 3 personnes.
 

Affublés de deux gilets de sauvetage qu'on enlève très vite tellement çà nous donne chaud, on commence la balade dans ces villages sur l'eau. C’est juste incroyable, on est plongé dans un autre monde.
 
 
 
 


Une partie du village est occupée par des pêcheurs vietnamiens immigrés après le régime des khmers rouges, espérant trouver au Cambodge des eaux moins polluées et plus prolifiques. N’ayant pas l’autorisation de devenir propriétaire d’une maison sur la terre ferme, ils se sont installés sur l’eau.
 
 


Ces villages comportent des rues, des magasins, des viviers, des poulaillers, chiens, chats, quelques cultures d'herbes fraîches…et les épiceries sont ambulantes. Chaque maison a son ponton et ses toilettes  et comme partout au Vietnam la pièce principale est ouverte sur l'extérieur. En fait une vrai vie de village, mais sur les eaux, rythmée autour de la pêche et de la pisciculture.










Notre navigatrice se faufile à la rame à travers "les allées du village" ce que ne font pas les bateaux de touristes qui filent direct en laissant dans leur sillage des vagues qui remuent les maisons flottantes.







            


 


Comme tous les villages, celui-ci dispose d’une église, d’une école, les villageois se déplacent de l’un à l’autre en barque. Un lieu complètement dépaysant où l'on peut se rendre compte du quotidien des gens. 





De ces gens qui ont toujours le sourire, ils prennent plaisir  à nous faire des signes de salutation, les enfants agitent leurs bras et crient des "hello, hello".



Au bout des 2h, retour à l'embarcadère et avec quand même un mal aux fesses car dans notre embarcation de pêcheur, l'assise est juste une planche en bois à même le fond de la barque et on n'ose pas trop bouger de peur de chavirer!










Pas le droit de se plaindre après avoir vu leurs habitats très rudimentaires et leurs conditions de vie très difficiles de cette population qui elle ne se plaint pas !




Et notre tuk tuk, rusé comme il est, nous espionne de loin pour être sur de nous agripper  pour le retour à l'auberge ! 
Il a forcé un peu sa commission à l'aller…J'y mets mes conditions pour le retour "no problème Mama, no problème" et certainement pour se faire pardonner, nous balade dans le quartier des maisons sur pilotis assez atypiques.



  
  
Demain nous continuons notre remontée vers le nord du Cambodge…

18 février - C'est avec un grand bus local où nous sommes que les seuls blancs à bord que nous prenons la direction de Battambang. Les voyageurs préfèrent filer directement à Siem Reap voir les temples d'Angkor. Nous irons nous aussi mais plus tard….


On veut profiter de cette ville coloniale sur les bords de la rivière Sangker, affluent du Tonlé Sap tout proche, avant d'affronter la cohue d'Angkor, le site le plus visité au monde. Une nuée de chauffeurs de tuk-tuks se jette sur nous à peine descendus du bus. Le plus offrant nous emmène à l'hôtel situé à l'écart de la ville.




En fait depuis que nous avons quitté la côte et la capitale Cambodgienne le prix des hébergements chute ! Nous descendons sous la barre des 10€ petit dej. compris et à Battambang où nous sommes pour 4 nuits on est surpris de par le prix d'une nuitée : 8€45 petit dèj. compris pour 2, alors que nous sommes dans un  très bel hôtel, dans une chambre spacieuse avec balcon et je pense que nous allons bien profiter de la piscine très sympa avec transats et hamacs, tout pour passer un excellent séjour !

19 février - Battambang regorge de très nombreuses pagodes, ce n’est donc pas pour rien qu’on la surnomme "la cité des mille pagodes ". La ville a été épargnée par le terrible régime des khmers rouges grâces notamment à un de leurs dirigeants assez indulgent qui a ainsi préservé la plupart des temples.

 



Pour cet après-midi nous réservons un circuit en tuk-tuk pour visiter les alentours de Battambang, nous sommes 3 de l'hôtel à prendre cette option.

Et l'attraction principale à Battambang est sans aucun doute le "Bambou Train", il s’agit d’un moyen de transport ferroviaire local, une sorte de plate-forme en bambou motorisée qui chemine sur les voies ferrées, à la base il servait à transporter des marchandises et des passagers.







On prend place sur un cadre de bambou relié aux roues alimentées par un moteur de tracteur.
 

Rapidement on prend de la vitesse et le moins qu’on puisse dire c’est que ça décoiffe ! On s'attendait à une petite balade tranquille et ben non c'est super rapide et super flippant ! Nous sommes tellement concentrés qu'on aperçoit à peine les paysages qui nous entourent.
 



7 km plus loin c'est la gare avec bien sur les vendeurs en tout genre qui nous interpellent pour venir visiter leur stands.


Au retour on s’arrête plusieurs fois pour laisser passer des voyageurs. En effet, il n’y a qu’une voie et si on croise une autre plate forme qui arrive en sens inverse, les 2 conducteurs démontent et déplacent la plate-forme et ses roues sur le bas côté pendant que l'autre train passe et la règle veut que c'est le véhicule avec le moins de passagers qui cède le passage et comme nous, nous sommes 3 pas besoin de démonter notre wagon, nous avons la priorité….On arrive à notre point de départ après une bonne heure de circuit mais il faut être complètement fou pour faire cette balade en pleine cagnasse 36°!





On remonte dans le tuk-tuk puis direction wat Banan mais arrivés au pied de cette colline nous capitulons devant les 368 marches à monter, vraiment trop chaud pour faire des efforts en plein après-midi…On laisse notre acolyte anglais  monter seul et nous on se cherche un coin ombragé.









Une manifestation se déroule tout près dans un temple et c'est à l'ombre d'un manguier que nous assistons aux préparatifs d'une fête célébrée le jour de la pleine lune du calendrier Khmer qui correspond au mois de février du calendrier grégorien, cette année c'est aujourd'hui le 19.











Les cambodgiens profitent en famille de ce jour férié pour se rendre au temple, y faire pénitence, se rappeler les enseignements de Bouddha (ne pas tuer, voler, mentir, tricher ou boire de l’alcool) et y mener des activités de mérite. Les femmes toutes habillées de chemises blanches ont dans les mains des fleurs de lotus et déposent pour certaines de très belles compositions florales, les bonzes se préparent en soignant leur tenue. Les jeunes garçons peuvent devenir élèves à n'importe quel âge, mais un homme ne peut devenir moine que lorsqu'il atteint l'âge de 20 ans. Il peut rester moine autant de temps qu'il le souhaite, trois mois sont en général courants, bien que certains hommes décident de rester bonzes toute leur vie.






 
 
 
 

Nous n'assistons pas à la manifestation qui commence bientôt car on doit retourner à notre lieu de rendez-vous pour assister avec notre compagnon d'excursion à la danse des chauves-souris.

Des tables et chaises sont installées devant les marchands  de rafraîchissements et face à la falaise.  



Nous sommes à la nuit tombante et c’est finalement vers 18h qu’une première nuée sort de la grotte, puis c’est un flot continu de millions de chauve-souris qui défilent devant nos yeux pour aller se nourrir d'insectes ! J'étais un peu septique au début sur le nombre de chauve-souris mais vu la nuée et la durée de celle-ci, je pense que le nombre est peut être vrai. Elles volent en filet groupées  pendant près d’une heure. On n'avait jamais vu un tel spectacle.
 



Et après s'être nourries d'insectes, elles rentrent au lever du soleil pour une sieste bien méritée ! Battambang est considérée comme le grenier du Cambodge, il y a beaucoup de rizières dans les alentours et donc plein de petits insectes à manger !

20 février - Tôt ce matin  nous partons à la découverte d'un petit village en tuk-tuk où demeurent encore quelques belles maisons en bois datant respectivement de 1907 et 1912.

Une charmante petite dame de 80 ans, propriétaire des lieux, nous raconte en français l'histoire de sa maison et de ses ancêtres en nous montrant chaque pièce et nous fait découvrir des objets traditionnels khmers.

Les maisons sont toutes sur pilotis pour éviter les inondations, les grosses bébêtes et permettre une meilleure circulation de l’air.
Nous apprenons qu'elle est la fille du secrétaire particulier du gouverneur français de l'époque.

 
 


Il est grand temps de rentrer avant les grosses chaleurs, le thermomètre grimpe tous les après-midis jusqu'à 36°… Rien de mieux que de se mettre à l'ombre et de se rafraîchir dans la piscine de l'hôtel !

Jacques : Souvenir...Souvenir...


21 février - on y va…on y va pas ? Visiter une ferme d'élevage de crocodiles située à 2 km de l'hôtel. La curiosité l'emporte !


Nous sommes accueillis par la fermière qui parle un peu français et nous propose dès notre arrivée de tenir dans nos mains des bébés crocodiles, pas moi…Jacques.
On  suit la dame sur les murets qui surplombent les fosses de crocodiles. Je ne peux m’empêcher de penser que ces mignonnes petites bestioles seraient mieux en liberté, mais je me dis aussi que pour le moment, je ne suis pas mécontente que la hauteur nous sépare. Plus de 250 crocodiles se prélassent, quand ils ne s'attaquent pas les uns les autres....


Le personnel leur jette un bac entier de têtes de poisson  et on voit à quelle vitesse ces grosses bestioles  se ruent dessus et dévorent tout ça à coups de mâchoires. Et comme nous n'avons pas envie de finir nos jours dans l’estomac d’un crocodile à Battambang, nous redoublons de prudence. Il y a un grand étang dans la ferme où ils élèvent des poissons pour nourrir les crocodiles.


 
 

Ils sont parqués par âge, petits, moins jeunes et plus âgés. C’est vraiment impressionnant ! On en voit d’énormes qui ont la gueule grande ouverte et la dame de nous expliquer que c’est tout simplement pour s’aérer, ils ont trop chaud comme nous !

 Par contre là où ça ne va plus, c’est quand on  demande ce qu’ils font de tous ces crocodiles? Et bien en fait, seuls les mâles et femelles qui reproduisent restent mais les autres sont vendus à la Thaïlande pour leurs peaux transformées en ceinture ou sac en croco et aussi pour la viande cuisinée spécialement dans un restaurant à Siem Reap.

Ça gâche un peu le plaisir de cette visite...mais bon on s'en doutait un peu. 
C’est quand même je dois le dire la première fois que nous voyons un élevage de crocodiles. Surprenant !

 22 février - Pour rejoindre Siem Reap, deux options s'offrent à nous. Une plus rapide, moins onéreuse, celle du bus, l'autre plus longue, plus onéreuse mais plus aventureuse, celle du bateau. Nous optons pour la traversée via la rivière Sangker jusqu'au lac de Tonlé Sap le plus grand lac d'Asie du Sud-Est.

7h, nous quittons l'hôtel, que nous avons fort apprécié, en tuk-tuk direction l'embarcadère. Sauf que ce n'est pas un bateau mais un pick up avec chauffeur qui nous attend ! Nous apprenons que la rivière est trop basse à Battambang alors c'est en camionnette que nous allons rejoindre le bateau une vingtaine de km plus loin.


Une fois le pick up chargé d'une douzaine de personnes à l'arrière avec tous les bagages et les plus âgés dans la cabine ! Evidemment on se fait tout petit quand on constate comment les voyageurs à l'arrière sont entassés dans des positions plus que inconfortables, alors que le trajet se fait sur une piste toute poussiéreuse et pleines d'ornières…

  

C’est parti pour 6h de traversée dans un bateau tout ce qu'il y a de plus sommaire! C’est lent, oui, mais au moins on a le temps d’apprécier le paysage pas comme sur le "train bambou"! Nous assistons à des scènes de vie sur la rivière : les berges sont agrémentées de villages de pêcheurs, de maisons sur pilotis et de flottantes sur radeaux, une multitude d'oiseaux, beaucoup d'enfants et d'adultes  nous font des signes.... Nous échangeons des regards, des sourires, des coucous. Nous lisons sur leur visage les marques du travail ardu et surtout leur incroyable sourire si communicatif. Une belle leçon pour nous qui nous plaignons si souvent de choses futiles.

 
 


 
 



         


Le bateau est quotidien et sert aussi pour les locaux. Il s'arrête dans les villages et il y a toujours quelqu'un qui apporte quelque chose en pirogue et qui prend quelque chose en échange. Loin du tumulte de la ville, ici ils vivent au rythme de la nature et de l’eau, l'eau de la rivière sert à tout: lessive, cuisine, toilettes..... Tout le monde pêche, les enfants, les femmes, les hommes...la rivière est très poissonneuse, on voit même les poissons sauter hors de l'eau.
Un arrêt dans une épicerie flottante pour se ravitailler avant de repartir pour les trois dernières heures…

 
 
A la fin du parcours, le bras de la rivière jusque-là emprunté s’élargit et les villages flottants laissent place à l'immense étendue d’eau du lac Tonlé Sap.
Après 6h de traversée, le bateau nous dépose au port de Siem Reap, situé à une quinzaine de kilomètres du centre-ville.


Alors que les voyageurs se ruent sur les tuk-tuks, j'aperçois une pancarte tenue par un chauffeur avec mon nom  affiché en grand (comme dans les aéroports), direction la guesthouse située en plein centre ville, la classe !


C’est parti pour 5 jours d’exploration dans les temples d’Angkor !


23 février - Quand on envisage un voyage au Cambodge, on pense forcément aux temples d’Angkor ! Ce qu'on ne savait pas  c’est qu’il y a 200 monuments et 568 sites archéologiques regroupés à cet endroit, c’est le plus grand site archéologique au monde ! Le domaine d'Angkor est une cité qui fût l'une des capitales de l'Empire Khmer.



Pour notre premier jour on décide de faire simple, on fait juste le temple d'Angkor Wat mais avant il faut passer par la case billetterie et là nous ne sommes pas surpris par le nombre considérable de touristes….Ils sont tous là pour acheter le pass de 1,3 ou 7 jours mais là ou nous sommes surpris c'est le prix de l'entrée au site : pour un pass de 3 jours nous déboursons 142€ pour 2 + les tuk-tuks aller-retour sur 3 jours….L'addition va être salée !


Une fois l’enceinte passée...les photos parlent d'elles-mêmes :
Angkor Wat est le temple le plus grand et le plus connu mais aussi le mieux préservé de tous. Il est établi que 300 000 ouvriers et 6 000 éléphants ont participé à sa construction qui s’est étalée sur 37 années ! Un temple entièrement dédié à Vishnou, dieu suprême de l’hindouisme.
 
 



Et pour toute l’histoire, l’apogée, le déclin et les tourments que cette cité légendaire a connus, je n’en mettrai même pas les grandes lignes, ça serait bien trop long… Quoique, juste pour comprendre parfois pourquoi quelques statues sont amputées de leurs têtes : pendant l’épisode tragique khmer rouge, les hommes de Pol Pot, s’ils ont peu pillé Angkor, ont notamment décapité beaucoup de statues, les objets de culte souffrant de l’idéologie du régime.







Nous passons de couloirs en couloirs, de cours en cours et on s’y perd facilement même si la conception architecturale est parfaitement carrée !




 
 

La galerie aux mille bouddhas, dont il ne reste que quelques bustes décapités. Les bas-reliefs, fresques et sculptures sont d'une grande beauté.

 






A gauche et à droite de la voie, des petits pavillons appelés bibliothèques...
 

Nous avons pris beaucoup de plaisir à nous promener, sans être gênés par les touristes surtout japonais !

 

Et pour changer complètement de registre, ce soir c'est Siem Reap by night !
J'avais envie de voir un spectacle de musique et de danses traditionnelles, nous repérons une adresse sur le guide Michelin. On réserve une formule buffet+spectacle et le soir même nous assistons dans une immense salle superbement décorée où est dressé un buffet géant de mets variés.


Après le dîner copieux qui nous a permis de goûter quelques spécialités locales place au spectacle.


On voit apparaître sur la scène des danseuses parées de leurs somptueux costumes surgirent de l'obscurité. Ce qui me marque le plus en voyant ce spectacle, c’est la lenteur des mouvements, la précision du geste d'une extrême élégance et délicatesse.


 

 "Dans la mythologie bouddhiste et hindouiste, une Apsara est une femme d’une beauté inouïe avec un aspect jeune. Elle est gracieuse et a pour passion les danses Apsara ou elle prend plaisir à se déhancher sur les mélodies des musiciens royaux d’Indra « Gandharvas » afin de séduire et divertir les dieux et les hommes. Cette parade était exclusivement réservée aux rois Khmers et à leur cour. Les Apsaras sont vêtues d’un costume traditionnel fleuris et d’une magnifique coiffure. Du fait de leur beauté et de leur symbole culturel, elles ont le privilège d’orner les multiples fresques des temples d’Angkor."



     
    
 
 

Nous avons passé un bon moment à découvrir un mélange de danses anciennes khmers et de danses folkloriques locales.

Rêve pas trop Jacques…Il se fait tard…Il faut rentrer à l'hôtel !

 

24 février - Tu nous as quittés il y a tout juste un an aujourd'hui et tu me manques tellement ma petite maman. J'aurai aimé déposer ce gros bouquet de fleurs de lotus sur ta tombe.


 

24 février -On fait une pause aujourd'hui, nous nous réservons pour la suite d'Angkor dès demain…
Encore une pagode ! C'est Jacques qui parle…Oui mais là c'est une pagode au milieu d'un parc en plein centre de Siem Reap, tout pour se ressourcer, loin du brouhaha de cette ville touristique, le calme et la sérénité y règne.


Au cœur de la ville, ce monastère bouddhiste, mélange le neuf et le vieux dans une belle harmonie. La pirogue, les statues d'animaux peintes donnent un côté kitsch qui a son charme, la charrette trainée par des bœufs, le tout en bois comme cela existait il y a un millier d'années, les logements des bonzes, la pagode, les monuments à urnes dans un jardin magnifiquement entretenu.

  
  
 



25 février - Nous décidons de louer les services d'un tuk-tuk pour notre deuxième journée sur le site d'Angkor. J'ai préparé un itinéraire sur le plan des temples que nous souhaitons visiter, il faut bien faire des choix car ce n'est pas 3 jours mais….8 jours et peut-être plus pour faire le tour complet du site !









Notre premier arrêt est pour ce petit temple Prasat Kravan, dédié à Vishnou, construit en briques rouges ce qui le rend original. 



Il possède de belles sculptures de Vishnou sur les murs.

   Le Banteay Kodei, presque pour nous tout seuls, nous accueille avec lions et balustrade à nagas. Une atmosphère particulière règne parmi les ruines de ce temple et la végétation très présente rajoute un peu plus de mystère à ce lieu.






Dans les temples d'Angkor, les apsaras ou danseuses célestes sont plus de deux mille, toutes différentes les unes des autres. Chacun des visages a sa beauté et sa propre expression, chaque geste est différent.
Elles sont toutes parfaites.


Nous empruntons des petites routes à travers la forêt tropicale et à chaque arrêt notre chauffeur nous attend patiemment dans son véhicule et à notre retour c'est avec un grand sourire qu'il vérifie mon plan pour prendre la bonne direction puis nous dépose devant l'entrée du Ta Prohm qui est pour moi la découverte la plus magique. Ici, les arbres ont pris possession des lieux, les racines s'entremêlent dans les blocs de pierre et envahissent les ruines...La sensation d'être dans un décor surnaturel.





Les fromagers sont des arbres robustes et leurs graines, enfouies dans les déjections d’oiseaux, se retrouvent sur les ruines, germent sur les murs, étendent leurs racines vers le sol, s’insèrent dans les pierres qu’elles peuvent faire éclater.










Tous ces arbres ajoutent une énorme touche de magie au temple sans qu’on se lasse un seul moment de s’émerveiller devant ces énormes racines!
 
 

Une pause déjeuner et hop on repart pour la visite de notre quatrième temple le Ta Som. 


 

Beaucoup de sculptures sont en bon état et dévoilent une exécution particulièrement fine  pour la fin des travaux du 12ème siècle.
 





Encore un temple qui ne fait pas parti du circuit touristique et pourtant nous découvrons une petite merveille avec une entrée superbe où les racines d'un fromager encerclent le fronton.



    
 

C'est par une passerelle que nous accédons à ce joli petit temple peu visité mais qui vaut le détour de par sa situation. J'apprécie le côté hors du temps de ce lac, avec ses arbres morts émergeant de l'eau et le calme qui y règne, puis le plaisir des yeux de découvrir ce petit sanctuaire au milieu d'un bassin.


 
  

Toujours en tuk-tuk nous rejoignons le dernier temple à visiter Preah Khan. Les visites s’enchaînent, se suivent mais ne se ressemblent pas. Chaque temple visité dégage toujours une atmosphère différente.




 Encore un qui ne se trouve pas dans le circuit touristique et pourtant l'entrée qui enjambe la rivière est unique. Il est niché dans un écrin de verdure.
 


Nous venons de passer 6 h à faire ce tour des temples tous plus beaux les uns que les autres.

26 février - 
Encore…Angkor…et encore… Notre pass de 3 jours se termine aujourd'hui, après Angkor Wat puis le petit circuit des temples moins visités, on attaque aujourd'hui Angkor Tom et le hasard veut que nous retrouvions notre chauffeur d'hier au rond point près de notre hôtel et bien sûr il nous fait des grands signes au milieu d'autres conducteurs de tuk-tuks et comme nous avons été très satisfaits, c'est reparti avec lui pour au moins une bonne matinée.

Au bout d’une longue avenue bordée d’arbres, nous franchissons Angkor Tom par la porte sud et quelques centaines de mètres plus loin, surgit le Bayon et les touristes, tous là à l'admirer !



Ce temple, qui signifie "montagne magique" porte bien son nom car il est considéré comme assez mystérieux. Temple avec des visages géants sculptés dans la pierre, au sourire énigmatique, chaque tour est ornée de quatre visages censés illustrer les quatre vertus de Bouddha : au sud la sympathie, à l’est la pitié, au nord l’humeur égale et à l’ouest l’égalité. Un joyau Khmer vraiment impressionnant à voir.

 
 
  

En pénétrant par la galerie sud du premier niveau, sur le mur extérieur, s’étend un gigantesque bas-relief témoignant de la vie quotidienne des khmers au XIIème siècle !
 

La cité d’Angkor, formait autrefois la capitale d’un des plus importants empires du Sud-est asiatique : l’empire Khmer. À son apogée, elle abritait plus d’un million d’habitants. Au fil des années (entre le XIème et XVème siècle), les différents rois, monarques et empereurs Khmers faisaient construire tour à tour dans la Cité d’Angkor, au milieu de la forêt, leurs temples.

Sur 300 m de longueur, tout au long de la "terrasse des éléphants" défilent des cortèges de pachydermes sculptés en bas reliefs et des garudas qui soutiennent l'escalier principal du palais royal disparu aujourd'hui.




 







C'est par un étroit passage que nous accédons à une pléiade de personnages sur des murs de pierre : nagas, rois, concubines, démons et créatures de la mythologie hindoue.




  
 



Et cohabitent dans cette jungle tropicale et au milieu des ruines des petits singes toujours à  l'affût de chaparder quelques choses aux touristes, entre autre : une bouteille d'eau !

On a aimé visiter les temples d’Angkor, ce sont vraiment des lieux saisissants. 
On s’attendait à faire la queue partout et au final, les visites se sont faites sereinement alors qu'on s'était préparé au pire ! Cette ancienne ville médiévale nous a offert un véritable voyage dans le temps, au cœur d'une vaste forêt tropicale. 

Que les arbres sont beaux.
  
  



Demain nous quittons le Cambodge pour le Laos.
On s'est tout de suite sentis bien au Cambodge et cette impression ne nous a pas quittés tout au long de notre itinéraire dans ce pays. Malgré cette pauvreté omniprésente dans les campagnes et les villages flottants, les khmers ont toujours le sourire spontané qui vous met du baume au cœur.

27 février - Encore un peu de piment dans notre trajet en bus aujourd'hui ! Nos hébergeurs se sont levés tôt ce matin  pour nous préparer notre petit dèj. que nous n'avons pas le temps de prendre entièrement, le tuk-tuk est déjà là pour nous emmener au bout de la ville prendre notre bus.


Quelques voyageurs sont déjà là : 2 amies grenobloises à vélo, comme l'une d'elle a une sciatique elles prévoient de faire une étape en bus, une québécoise qui voyage seule sac à dos (son mari reste à la maison garder les enfants!) et un couple Allemand que nous croisons pour la 3ème fois…



Tout ce petit monde est déjà d'un âge presque aussi mur que le notre et tous parlent français ce qui nous a bien facilité les petites galères de la suite!     

Déjà au départ le mini-van est surbooké, on a beau râler la douzaine de personnes doit s'entasser dedans + les bagages et les 2 vélos à l'arrière.

1h plus tard un barrage de police stoppe notre véhicule, le chauffeur s'en tire avec un bakchich pour les vélos mal attachés et dans la foulée 2ème barrage et là ça se corse…nos acolytes s'enquêtent pour aller voir ce qui se passe au bureau de police installé sur le bord de la route. Déjà une demi-heure à attendre sous la cagnasse avant d'apprendre que le responsable de l'agence des bus ne paye pas ses taxes ! Alors pas question de repartir tant qu'il n'aura pas réglé les 2 millions de riels (430€) qu'il doit, une somme importante pour un cambodgien. On le voit arriver et parlementer avec les policiers…


et 1h plus tard on repart….Les grenobloises nous quittent avant la frontière pour enfourcher leur vélo et le reste de la troupe direction la frontière cambodgienne puis laotienne.
Encore quelques tracas pour la négociation du coût des visas, pas un de nous ne paye le même prix alors que normalement il est fixé à 30 dollars ! En fait certains ont payé plus de bakchichs que nous ! 
On trouve toujours des ripoux aux frontières !

Il est tard lorsque nous arrivons à l'embarcadère de Nakasong.

Et là…on oublie tout: les "4000 îles" (je n'ai pas vérifié) au milieu du Mékong à la tombée de la nuit c'est juste magique !


Et encore doublement magique lorsqu'on nous débarquons sur l’île Don Det et découvrir notre bungalow sur pilotis qui a tout d'un petit chalet montagnard.
   
Les avis de voyageurs et de notre guide papier nous ont incités à nous poser au calme loin de l'ambiance by night de Siem Reap, sur cette ile au milieu du Mékong. Une destination hors des sentiers battus devenue le paradis des routards : pas d'hôtels, que des guesthouses, bungalows et restaurants qui offrent de superbes vues sur le Mékong.

Et ce soir, nous profitons de notre premier coucher de soleil.

28 février - On est à la campagne, la circulation ne se fait qu'à pieds, vélos ou motos.


Au programme : farniente dans les hamacs avec vue sur le fleuve et les magnifiques arbres  en face, balades dans les petits chemins de terre ou nous croisons des animaux en liberté.… Bref, vous l’avez compris, c’est le moment de se détendre et d'admirer la nature laotienne…


Les photos parlent d'elles-mêmes.


 
 






En plus, ce qui est étonnant et que je trouve génial, c'est que les locaux continuent à vivre à leur rythme, un peu comme si le tourisme n’existait pas, en fait ils nous ignorent un peu !


A l’origine, l’île de Don Det était peuplée de paysans vivant en autarcie. Ils vivaient d’élevage, de pêche, de culture. Maintenant, la vie est tournée plus vers le tourisme.
 
 

Elle n'est pas belle la vie de routard !
  
    

1er mars - Une rencontre bien sympathique hier soir dans un restaurant où nous avons pris nos petites habitudes, une charmante dame française, qui ne voit que dans les actions solidaires, a le grand mérite d'essayer d'éduquer les enfants dans les écoles à ne pas jeter sacs, bouteilles et autres matières en plastique.

Et bien sûr je lui ai expliqué que je faisais partie d'une association solidaire et que notre projet actuel était de faire fabriquer des plateaux de tables et bancs pour les écoles avec la récupération de sacs plastiques par un artisan au Burkina Faso. Elle a trouvé notre projet extraordinaire et a pris quelques notes! 
En échange nous a donné un filon pour notre visite prévue pour aller voir les cascades Li Phi, les plus grandes chutes d'Asie du Sud-est. Non pas par le biais des agences de l'embarcadère mais avec un particulier et moins cher !

En reprenant le chemin de terre du bungalow alors qu'il fait nuit noire, on nous interpelle, c'est une des deux grenobloises qui me reconnait de par ma voix ! si…si…c'est vrai ! Elle est à vélo équipée d'une lampe frontale et cherche le chemin d'une île plus au sud… Impensable…mais vrai….


Ces cascades se méritent ! 4 km sous la cagnasse avant d'embarquer tous les deux sur un "catamaran". Nous traversons un bras du Mékong pour se retrouver sur une autre ile et le capitaine du bateau nous guide au travers de villages et parc jusqu'aux chutes qui forment une frontière naturelle entre le Laos et le Cambodge.

 

Les paysans possèdent des buffles très souvent domestiqués pour l'exécution des tâches agricoles, trainer la charrue dans les rizières et comme ils sont particulièrement sensibles à la chaleur on les voit se rafraichir dans les mares et là dans le Mékong. 
 
 
 Le décor est grandiose, on ne se lasse pas d'admirer ce formidable paysage qui s'offre devant nos yeux.
Les cascades ne sont pas très hautes (21 mètres), mais elles sont très larges et impressionnantes, c’est le Mékong qui suit son chemin et se jette violemment en contrebas.
  
 
 
 

Nous suivons notre "capitaine" qui nous montre tout ce qu'il faut voir et choisit pour moi l'angle le meilleur pour prendre des photos !
 

Nous reprenons le bateau et quelques instants plus tard au milieu d'un bras du Mékong c'est la deuxième grenobloise qui nous fait des grands signes de leur guesthouse, le hasard nous étonnera toujours!




Ce soir et comme tous les soirs depuis quelques jours je me régale d'une assiette de fruits frais.










Nous quittons avec regrets cette île qui nous a tellement enchantés de par ce cadre superbe et sauvage. Notre première approche du Laos commence bien !


2 mars - Nous quittons notre havre de paix pour continuer la remontée du Laos.
Voyage cool aujourd'hui ! Une demi-heure de pirogue avant d'accoster à Nakasong, 1h plus tard on monte dans un grand bus confortable avec des jeunes backpackers et 3 h plus tard nous sommes à Paksé. Cette ville va nous servir de point de départ pour explorer le plateau des Bolavens.

3 mars - La seule attraction de Packsé est l'ascension au Golden Bouddha. Après avoir traversé le Mékong par le pont japonais qui est immense, endroit où le Mékong atteint 1500 mètres de largeur, le tuk-tuk nous dépose face à un escalier qui a beaucoup de marches...
Et quand on arrive là haut il faut continuer sur un chemin où l'on retrouve encore d'autres marches...On n'en voit pas la fin et il fait très chaud…

Mais une fois au sommet, on oublie tout....quand on se trouve au pied de ce colossal bouddha en or, haut de ses 25 mètres, qui domine le fleuve et la ville.

A proximité, une armée de Bouddha d'or, tous identiques, témoigne de la ferveur des donateurs. Pour une certaine somme un particulier peut avoir son nom de donateur sur un bouddha (ça me rappelle la vallée des saints dans le Finistère, même principe).




Jacques recherche le meilleur son sur le gong pour rester zen…car il va falloir redescendre toutes ces marches.
  
 


Très bel endroit pour se poser, en plus nous sommes seuls...C'est vrai qu'il faut être un peu fou pour monter jusque là alors qu'il fait 35°!

4 mars - Comment atteindre le plateau des Bolavens ? Entre mini van, moto ou tuk-tuk, le choix est fait c'est en tuk-tuk que nous partons pour une journée d'escapade  dans les hauts plateaux formés par un ancien volcan situé à 1300 mètres d'altitude et réputés pour sa nature verdoyante et variée, ses nombreuses chutes d'eau entourées de plantations de café, de thé, de poivre mais aussi d'hévéas et de litchis.

C'est parti pour du transport purement local ce qui veut dire inconfortable !
Ouf ! Nous roulons sur une route goudronnée et traversons une région de petits villages aux maisons de bois et de tôle. 




Notre premier arrêt après 1 heure de route pour les cascades jumelles de Tad Fane situées au cœur d'une forêt luxuriante dans une réserve naturelle.  Les chutes dégringolent d’une hauteur de 120 mètres depuis le plateau, en une double cascade. On ne voit pas le bas des chutes. La vue est spectaculaire depuis les plateformes bordant le chemin longeant la gorge.



C'est par une longue piste qui traverse des plantations de café que nous accédons au site
 de Tad Yuang. On descend au pied de la cascade par un escalier très abrupte mais l'effort est récompensé par la vue, là aussi des chutes magnifiques dans un écrin de verdure. 
Nous passons pas mal de temps en bas, à nous promener et à regarder les cascades sous divers angles tout en profitant d'une température tellement agréable, on est à 900 mètres d'altitude.




 
En remontant passage obligé par la traversée d'un espace très agréable où boutiques et gargotes sont installées pour accueillir les touristes (même mangé un petit pain aux raisins comme chez nous!).

On prend plaisir à regarder ces femmes tisser des étoffes de laine.
 
 
  
 



Nous finissons notre virée par la visite d'une plantation de café et thé située sur le plateau des Bolavens, réputée pour avoir le meilleur café au monde ! Agréable promenade dans les champs de caféiers où je découvre pour la première fois cette si jolie fleur du caféier et nous apprenons qu'elle se transforme en grains, verts au début puis deviennent rouges et doivent être cueillis avant qu'ils ne noircissent.




La récolte s'est faite en janvier et déjà les caféiers sont en fleurs.


 
   

Et bien sur, nous terminons notre visite par une dégustation de thé pour Jacques et de café pour moi.

Maintenant, après le Sud, il est temps pour nous de partir à la découverte du nord du Laos.



5 mars - Paksé, Savannakhet 250 km et ben le bus local (on n'a pas eu le choix) a mis 6h30 pour venir à bout de ce trajet alors que la route est correcte. Et pourquoi ? Le chauffeur s'arrête dès l'instant où on lui fait signe pour monter ou descendre !

Ça peut-être des voyageurs mais aussi des jeunes femmes qui se ruent dans le bus en brandissant des brochettes de bœuf, des demi-poulets embrochés mais aussi petits sacs de riz, mangues, œufs durs….



 
Il est beau notre bus avec ses froufrous.

Y a plus qu'à pique niquer dans le bus…ça sent bon…ça donne envie…mais quand on voit les viandes grillées sur barbecue au ras de la route dans des nuages de poussière…On a pu faim !




Nous traversons une région où l'élevage de bœufs, buffles et biquettes est très important et une autre raison de la lenteur de notre trajet, on croise souvent ces animaux le long de la route et parfois en plein milieu alors nous avons largement le temps de les observer et de profiter des paysages !



Et ce soir, nous sommes dans un petit coin de paradis dans un bungalow en bambou avec terrasse, tout ce qu'il y a de plus typique en plein cœur d'un jardin tropical. Et comme les propriétaires sont absents c'est un couple de français qui ont leurs habitudes ici qui nous accueillent.







6 mars - Bien agréable de prendre son petit déjeuner dans ce jardin si calme alors que nous sommes tout près de la vieille ville.





La matinée est consacrée à la visite de Savannakhet cette ancienne citée coloniale française.



Un passage par l'église Ste Thérèse nichée dans un jardin superbement fleuri.




  
 

Puis c'est le centre historique qui longe le Mékong et son essor est du à son activité avec la Thaïlande juste en face, c'est le fleuve qui marque la frontière entre les 2 pays. Nous longeons la rive du Mékong et là sont installées des cantines locales et boutiques de produits en tout genre. 

Anciennes maisons coloniales.
 

Le Temple de Savannakhet comme il en existe des centaines au Laos. Mais chacun de ces temples a son charme... 

  

Je vois Jacques s'approcher d'une cuisine locale et humer des brochettes de viande grillées sur un barbecue… Et voilà comment on se retrouve attablé à une terrasse au bord du Mékong à manger des brochettes qu'on n'a pas voulues hier dans le bus !

Belle soirée à profiter du coucher de soleil sur le Mékong et la Thaïlande.


7 mars - Tôt ce matin c'est la propriétaire des bungalows qui nous dépose à la gare routière et s'occupe d'acheter nos billets de bus pour la capitale du Laos. C'est encore un bus local, alors on se prépare au pire… Et bien sûr, il s’arrête un nombre invraisemblable de fois pour acheminer les passagers et leurs marchandises (entre autre des portes et fenêtres en bois montées sur le toit) mais aussi pause bol de soupe dans une gargote, pause toilette en pleine nature…
Et que fait-on au Laos lorsqu’il n’y a plus assez de sièges pour tout le monde alors que le bus est déjà bondé ?
On fait une distribution de petits tabourets en plastique que l’on installe dans le couloir du bus ! Les vendeuses de brochettes d'œufs durs et aussi le contrôleur de ticket n'ont plus qu’à escalader les personnes d’une part et d’autre de l'allée centrale grâce aux accoudoirs !

Bizarrement alors qu'on arrive juste à Vientiane, le chauffeur prend la direction de la campagne et s'arrête près d'un camion au milieu de nulle part, des hommes sont là pour décharger toutes les boiseries sur le toit !


On est tout simplement vidé en sortant du bus (10 h pour 420km) avec une climatisation complètement défaillante. Mais le plus à plaindre ce n'est pas nous mais le chauffeur qui lui s'est accroché à son volant pendant plus de 10 h en comptant juste quelques petits arrêts…

8 mars -Hier nous avons eu largement le temps de revoir notre itinéraire et par là revoir notre façon de voyager dans ce pays. Ce matin nous quittons la capitale en avion , nous l'aurons juste aperçue en traversant leurs fameux "Champs Elysées" et son "Arc de triomphe" hier soir et de nuit en taxi .







Il parait qu'il n'y a pas grand-chose à faire à Vientiane si ce n’est quelques pagodes…alors pas de regret de ne pas s'être attardés dans cette ville, nous faisons le choix d'avancer pour mieux profiter de notre prochaine étape Luang Prabang. En prenant l'avion (1h de vol pour Luang Prabang) nous évitons l'une des routes les plus  dangereuses du Laos car elle serpente le long des montages pendant 300 km…Alors je ne vous dis pas le nombre d'heures !

9 mars - On se pose la question ce matin, comment quitter Luang Prabang  après nos 5 nuits passées dans cette ville ? L'itinéraire prévu est de passer le poste frontière Vietnamien à Tay Trang pour continuer notre remontée vers Dien Bien Phu, Sapa, Tac Ba et revenir à notre case départ Hanoï sauf que je n'avais pas prévu que les transports sont quasiment inexistants dans le nord du Laos et en plus des routes difficiles d'accès.


2 options pour Sapa située à la frontière chinoise (puisqu'il n'y a pas d'aéroport): 20h/22h de bus local, on a déjà donné…
2ème option : bus…bateau…bus en 3 jours.

Nous avons rencontré hier soir au restaurant un couple de baroudeurs qui venait juste de faire une partie de la 2ème option, que j'avais déjà repérée sur un blog, ils nous ont encouragés à le faire si on est pas pressé, très beaux paysages tout au long du trajet.

Alors première heure ce matin, gare routière avec des notes et carte routière en main pour leur expliquer si ce trajet est possible dans sa totalité. Et comme les laotiens disent toujours "ya ya", même si c'est non, avec des grands sourires…On y va.
Tickets de bus en main pour la première partie du voyage...Nous sommes enfin prêts à arpenter les rues de Luang Prabang pour découvrir la ville classée au Patrimoine Mondial de l'Unesco, notamment pour ses nombreux temples bouddhistes où spiritualité et histoire se mélangent.  On découvre une ville sympa avec ses bâtisses de type colonial, ses petites rues pittoresques. Les maisons à deux niveaux s’appellent des maisons franco-Lao. Les français vivaient à l’étage et les Laotiens au rez-de-chaussée. Maintenant la plupart sont devenues des restaurants, mais le charme opère toujours.


 

 Grande balade le long du Mékong et de son affluent qui entourent la péninsule sur laquelle est installée la vieille ville.


On ose s'aventurer sur ce petit pont en bambou avec un couple de St Gildas de Rhuis, on a rencontré quelques bretons sur notre route, pour aller d'une rive à l'autre. Ce pont est là que 6 mois de l'année pendant la saison sèche, lors de la mousson le courant est trop fort pour qu'il résiste alors les riverains le démontent pour le remonter 6 mois après. Nous avons une très belle vue sur la rivière Nam-Khan.

 Et nous terminons notre première journée par une pagode bien sûr ! Et pas n'importe laquelle, la pagode de la cité d'Or, considérée comme l'une des plus belles du pays et reste l'une des plus vénérées.




Ce temple, construit en 1560 est un chef-d'œuvre orné de mosaïques et de sculptures en bois. Il est composé de plus de 20 structures incluant des chapelles, des églises, des salles de l'ordination et stupas.


Il servait à l'origine comme Temple Royal et au couronnement des rois du Laos. Le plus précieux de cette pagode est une mosaïque dans un arbre appelé l'arbre de vie, ce qui représente la légende de sa construction.
 




Encore un très joli pont en bambou sur la rivière juste à l'embouchure de Nam Kan mais celui-ci à des flotteurs pour mieux le protéger.

 





10 mars - 5h30 mon portable sonne, je veux assister à la cérémonie de remise des offrandes, le rituel pratiqué par les bonzes tous les matins. Des centaines de moines quittent les temples de Luang Prabang au lever du soleil et dans le silence total. Pieds nus et vêtus de leurs robes safran, un panier en bambou porté en bandoulière, ils partent en ligne indienne mendier leur nourriture sous la forme d'offrandes : riz gluant, gâteaux secs, fruits et même de l'argent…





Les novices qu'on reconnait à l'écharpe jaune à la taille et les moines s’arrêtent devant les fidèles à genoux sur le sol prêts à leur donner leur ration et ensuite prient tous ensemble, c’est impressionnant à voir.

Les moines se nourrissent pendant la journée avec la nourriture que les fidèles distribuent au cours de la cérémonie. Il faut savoir que la remise des aumônes est une attraction touristique à Luang Prabang mais n'est pas faite pour nous, c'est un rituel solennel et complètement authentique où les bonzes continuent une tradition vieille de plusieurs siècles.



Il est 6h30 le soleil se lève, c’est la fin de la cérémonie, les moines rentrent dans leur monastère et à ce moment là je me rends compte que je suis seule à ce carrefour avec un couple de "blancs" à vélo à observer ce rituel dans un moment de calme et de respect, nous sommes à l'écart de la zone touristique. Le quartier est encore endormi quand je rentre à la guesthouse. Chut Jacques dort…

Visiter Luang Prabang, c'est aussi faire un plongeon dans l'histoire moderne laotienne en visitant le palais royal. Construit au début du XXe siècle pour abriter la famille royale sous le protectorat français, le palais royal a été transformé en musée à la fin de la monarchie au Laos. Il renferme des pièces de collections précieuses, telles que des statues, des peintures ou des objets du quotidien. (Photos interdites).





 

 

Après une pause au frais dans la chambre climatisée (tous les après-midis les températures varient entre 34°/36°) et reprendre des forces avant de monter juste avant le crépuscule au sommet de la colline sacrée, ce qui implique de marcher et monter plusieurs escaliers en forme de zigzag (322 marches) pour arriver 150 mètres plus haut sur la colline de Pho Si Hil.
La récompense du haut de la colline de Phou, c'est une vue panoramique sur toute la ville qui semble bien petite. Nous apercevons les montagnes aux alentours, le Mékong et le Nam Khan, la rivière qui se jette dans le fleuve et on se rend compte que Luang Prabang est cernée par la jungle.


Mais la surprise est grande quand on arrive en haut de ce promontoire où sont édifiés une petite pagode et un stupa doré, déjà plein de touristes venus comme nous pour voir le plus beau des couchers de soleil sur le Mékong et sur la ville. Les portables, les appareils photos, les objectifs sont prêts à canarder sauf qu'après 1h d'attente on voit le soleil de plus en plus se cacher derrière des nuages, le ciel s'assombrir…
Pas de coucher de soleil ce soir !


Nous redescendons, tous frustrés de ne pas ramener de belles photos mais agréablement surpris de découvrir un marché de nuit en train de se préparer et les camelots affluent de tous les côtés. En quelques minutes, les étals recouvrent toute la surface de la route.


Nous prenons plaisir à flâner toute la soirée dans ce marché orienté pour les touristes mais un marché avec des produits traditionnels artisanaux laotiens, le choix est énorme.
 


Et on peut faire le plein de vitamines de jus de fruits exotiques tout frais.
C'est le plus grand marché d'artisanat de toute l'Asie du Sud-est. Et il y a un produit unique vendu sur ces étals : le papier Saa, fabriqué dans les villages aux alentours à partir de l'écorce de mûrier, il est transformé, coloré, décoré. 

C'est avec ce papier que sont fabriqués les lanternes, mais aussi les ombrelles multicolores, gravures d'art, couvertures de livres et bien d'autres articles encore…
 

11 mars -Et comme je suis curieuse, je veux voir de plus près les artisans travailler cette matière. Alors c'est  à vélo que l'on quitte la ville pour la campagne à la recherche de ces 2 hameaux spécialisés dans la confection de papier à base d'écorce de mûrier.

Le papier Saa est toujours fabriqué de la même façon depuis des siècles. Dans les forêts des environs, les hommes collectent l'écorce du mûrier, un arbre qui pousse en abondance ici, ensuite ce sont les femmes qui se chargent du reste du travail. L'écorce est tout d'abord bouillie avant de devenir une pâte fibreuse puis remise dans l'eau tout en l'étalant sur des tamis finement avec les mains. 
   

Chaque feuille doit ensuite sécher 24 heures au soleil avant d'être transformée en papier traditionnel. Les artisans ajoutent de la couleur pour l'embellir et les artistes amènent une touche créative en décorant ou peignant des toiles uniques.

J'ai craqué pour un tableau abstrait ! 

Nous enfourchons nos vélos pour aller quelques km plus loin voir un atelier de tissage.
Impressionnant d'observer l'habileté de ces femmes, la vitesse d'exécution dans le respect de motifs complexes. Chacune a sa technique et son style de motifs de prédilection, selon le cas avec une signification culturelle ou une fibre créatrice pour innover



Les Laotiens utilisent des méthodes traditionnelles de récoltes et de traitements des ingrédients naturels pour créer leurs colorants. Les colorants naturels sont obtenus à partir de feuilles, tiges, brindilles, écorces, copeaux de bois, baies, graines.
 

En fin d'après-midi je vais "pagoder" toute seule, c'est Jacques qui me dit çà, en fait il a inventé un nouveau verbe pour la langue française !
Il sait que j'aime me balader et photographier ces temples et pagodes toujours situés au milieu d'une végétation extraordinaire où les arbres et racines apparentes me fascinent et où il y règne une atmosphère de calme…




       
12 mars - C'est notre dernier jour à Luang Prabang, 4 jours nous ont donné le temps de découvrir cette petite ville pleine de charme. On profite donc une dernière fois d'un marché alimentaire et au menu ce midi : pates de poulet, insectes grillés, et œufs rose bonbon ! On va se régaler !
 



Petit musée très intéressant qui permet d’avoir une idée des différentes minorités ethniques du Laos. Belle collection de leurs réalisations : vêtements aux couleurs vives, pièces de textiles, instruments de musique, bijoux et objets de tous les jours…












  
 

J'ai déjà vu à plusieurs reprises hommes, femmes, enfants fabriquer ces jolies présentations d'œillets d'inde, à la période du nouvel an lunaire entre autre. Ils s'appliquent à piquer ces boutons de fleurs sur des feuilles de bananiers enroulées en cornet.
En fait c'est pour déposer comme offrandes dans les temples et petits autels bouddhistes que les particuliers on généralement dans leur maison mais aussi on les voit dans les restaurants, les boutiques, les bureaux, les ateliers…


 Nous finissons notre journée par la visite d'une organisation qui travaille depuis de nombreuses années au déminage des régions Nord et Sud du Laos qui ont été bombardées de plus de 2800 tonnes d'engins explosifs pendant la guerre du Vietnam. Ce lieu de mémoire rappelle à quel point le Laos a souffert de la succession des conflits armés au 20ème siècle, le pays le plus bombardé au monde alors que le Laos était un pays neutre !


Nous terminons cette visite par une projection de documentaires qui en dit long sur le drame qu'on vécut les laotiens, très parlant, très poignant. Il faut savoir que la recherche des obus non explosés continue encore aujourd’hui et qu’elle fait en moyenne un mort ou blessé grave chaque jour au Laos.


On ne peut pas dire qu’une exposition d’obus et autres engins de destructions soit un moment de plaisir mais ce sont des preuves qui nous laissent à réfléchir.

 Demain on continue notre périple encore plus au nord du Laos puis passage de la frontière vietnamienne, je pense que ça va être vraiment l'aventure pour avancer…transports compliqués !...
13 mars - Faux départ ce matin, demi-tour après avoir fait 15 km en mini van avec une douzaine de voyageurs pour Nong Khiaw dont un couple de jeunes retraités du Poitou. J'ai oublié mon portable dans la chambre d'hôtel que j'avais laissé à recharger ! C'est quand même la deuxième fois qu'on se fait une grosse frayeur. Le chauffeur nous dépose à une station service au milieu de nulle part, reste plus qu'à faire du stop… Une dizaine de minutes plus tard, c'est dans un mini van grand luxe que nous repartons vers Luang Prabang. Le monsieur nous propose même de téléphoner à la guesthouse pour vérifier s'ils ont bien mon téléphone et nous annonce qu'il  nous attend !

Smartphone en poche…re achat tickets de bus...re tuk tuk…re mini van…et c'est parti pour une centaine de km de route complètement cabossée comme nous n'avons encore jamais eu depuis que nous sommes en Asie du Sud-est ! Les discutions  vont bon train avec une majorité de routards, un jeune bayonnais que nous avons déjà croisé, un couple de cyclistes anglais ravis de pouvoir parler français avec nous, l'ambiance est excellente, le temps passe plus vite.

Evidemment avec le retard pris, nous arrivons à la nuit tombante, la première guesthouse est la bonne…Nous ne voyons rien de Nong Kua puisque demain matin (on maudit les transports en ce moment) on prend le bateau pour Muang Kua cela nous évite une route exécrable, il faut dire aussi je suis tenace, je veux absolument aller au nord du Vietnam voir les rizières en terrasses et aller à la rencontre des ethnies de la région.




Belle surprise, on retrouve notre couple Poitevin dans le même hébergement que nous. Nous dînons ensemble et demain on prend le bateau avec eux pour une partie du trajet fluvial. Quel étonnement de voir cet ancien agriculteur porter un sweat avec le logo de la ville de Rennes, ça me rappelle quelque chose!

14 mars - 10 h nous retrouvons nos jeunes retraités à l'embarcadère pour prendre une grande barque très rudimentaire où vont s'entasser 16 personnes. Il y a plus de passagers que de places assises dans le bateau.



Nos bagages sont entassés à l'arrière, à ciel ouvert et sans aucune fixation, ce qui ne manque pas de tous nous inquiéter, vu l'équilibre précaire du bateau. Nous nous serrons les uns à côté des autres sur deux minces planches de bois servant de siège. Bien qu'inconfortable, le bateau est beaucoup plus agréable qu'un bus.




Nous faisons nos adieux au Mékong pour naviguer sur un de ses affluents le Nam Ou. 


Pour nous c'est une petite croisière avec au fil de l'eau des paysages sublimes et surtout de nous épargner des heures entières dans des  bus escargots…

      





1h de navigation et premier arrêt pour Muang Ngoi où une majorité des voyageurs descendent et quelques autres montent à bord et nous repartons à vive allure jusqu'au prochain arrêt au milieu de nulle part car un énorme barrage est en construction et il faut le contourner pour avancer. 


C'est la Chine qui est le maitre d'œuvre de cet ouvrage…A elle l'électricité !

Un tuk tuk prend le relais sur une piste défoncée et toute poussiéreuse (mon pauvre dos) pour nous déposer quelques km plus loin à un autre embarcadère, à une autre embarcation et pas n'importe laquelle ! Elle est équipée de sièges autos, le lux, mais là encore peu de banquettes. Toujours ce privilège des cheveux blancs, nous avons les meilleures places
 
 

Le bonheur d'être juste  dans la contemplation, c'est largement suffisant car on en prend plein la vue.

Nous glissons sur l'eau au milieu des montagnes karstiques recouvertes de jungle dense, on franchit par endroit de petits rapides où l'eau bouillonne, assez impressionnant par endroit, il faut s'accrocher. Au bord de la rivière quelques troupeaux de buffles et de cochons en liberté, des pêcheurs lancent leur filet, les enfants se baignent, nous avons même aperçu des chercheurs d'or.


 

Nous débarquons à Muang Khua toujours plus au nord après avoir navigué pendant 6 h sur cette très belle rivière dans une ambiance apaisante. Dès le pied à terre, à celui qui trouve la guesthouse la moins chère, juste pour une nuit, demain debout à 6h pour prendre le bus local pour Dien Bien Phu, c'est la course, un seul bus par jour, il ne faut pas le rater.
 


15 mars - Plus nous montons en altitude, plus la fraîcheur se ressent, on se lève avec la brume qui recouvre les sommets. 7h30, nous montons dans un bus avec très peu de locaux et encore moins d'étrangers. 

La route est cabossée, comme souvent toutes les routes au Laos, des portions de chaussée asphaltée se transforment en piste, on traverse des villages avec les cochons tout gris gambadant au milieu de la route alors le klaxon ça y va. Nous longeons le Nam Ou tout en méandres, la vallée est verdoyante, les vues sont belles,











Le passage des frontières Laos-Vietnam n'a jamais été aussi facile et aussi rapide, nous avons respecté les 30 jours avant de retourner au Vietnam alors pas de visa pour les 15 derniers jours à passer dans le pays. Pas de fouille, les bagages ne sont même pas descendus du bus, les contrôles sont inexistants à cette frontière ! Je troque mes derniers kips en dongs avec le chauffeur du bus en pensant bien sur me faire avoir et ben non, son taux de change est très correct.

Nous quittons le Laos, un pays très relax un peu trop parfois !


Ce pays nous a offert un joli dépaysement et de belles rencontres de voyageurs, notamment quelques couples de français car le pays est tout en longueur et les routards suivent à peu près tous le même circuit.




Re bonjour le Vietnam, le bus nous dépose à la gare routière de Dien Bien Phu. 

Comme nous sommes toujours en retard sur notre itinéraire et qu'il faut avancer si on ne veut pas rater l'avion le 27 mars, on saute des étapes et Dien Bien Phu en fait partie. Juste quelques heures en attendant le bus de nuit, pour aller visiter le mémorial de guerre perché sur une colline nommée "Eliane" par les Français, représentant à l'époque leur position de guerre. 

Durant la guerre d'Indochine les forces françaises ont défendu cet avant poste mais ont été dépassées en nombre par les Viet Minh qui se sont ralliés à l'appel d'Ho Chi Minh pour l'indépendance du Vietnam. La bataille de Dien Bien Phu marquera la fin de la guerre d'Indochine et sa victoire historique.

Jacques est ravi de retrouver un bus couchette pour rejoindre Sapa située en haute montagne ! Il est loin d'être plein quand on monte à bord, nous sommes encore les seuls étrangers parmi tous ces locaux, alors nous avons le choix parmi les couchettes. Sur le ticket départ prévu 17h30, ok il est parti juste à l'heure après avoir chargé beaucoup de colis dans les soutes, les bus servent aussi pour le transport postal. Et sur le ticket est prévu aussi l'heure d'arrivée 5h30 sauf qu'à 2h50 j'entends crier "Sapa,Sapa" et c'est adressé à nous !





Encore à moitié endormis, le bus nous dépose à 3h du matin sur la place publique de Sapa, il fait nuit noire, il fait froid, on ne voit pas à vingt mètres devant nous tellement un brouillard très épais envahi cette ville.
Un taxi nous repère et nous emmène à la maison d'hôtes que j'avais réservée il y quelques temps. Alors que je les avais prévenus de notre retard et qu'on n'arriverait pas avant le début de matinée, le taximan a téléphoné à nos logeurs qui n'ont même pas été surpris de nous voir à 3h du mat chez eux !





 16 mars - Un accueil bref mais extraordinaire de gentillesse et quelques instants plus tard on s'est glissé sous la couette bien au chaud…dehors il fait 12°, nous sommes à 1500 mètres d'altitude.
Un gros dodo bien mérité dans un logement juste parfait !
On émerge un peu plus tard que d'habitude et le jeune couple de la maison est aux petits soins pour nous.


Après un bon breakfast, nous partons à la découverte de Sapa toujours dans la brume, c'est une ville montagneuse entourée de petits hameaux habités par les minorités ethniques Hmong et Dzao et surtout connue pour ses randonnées dans les rizières.

Notre premier étonnement c'est de voir ces pauvres gens quitter leur village pour errer dans la ville avec enfants portant parfois un bébé emmitouflé dans leur dos et accoster les touristes pour vendre leur artisanat, ils sont insistants et demandent "money, money" pour une picture. Je me refuse à ce chantage !



Les Hmong sont un peuple d'Asie originaire des régions montagneuses du sud de la Chine ainsi qu'au nord du Vietnam qui ont conservé leurs traditions. Les femmes portent les costumes traditionnels, très variés et haut en couleur, leurs jambes sont protégées par des jambières qui les protègent des sangsues lorsqu'elles travaillent dans les rizières.





C'est à Sapa que les Hmong noirs sont les plus nombreux. Ils sont particulièrement connus pour leur artisanat, notamment pour leurs magnifiques broderies, leurs tissus et ces plantes tellement extraordinaires et décoratives qu'ils jardinent pour les vendre sur les marchés. Les plantes exotiques sont très présentes dans toutes les maisons, les jardins et même sur les trottoirs.







 
 


Sapa fait désormais partie intégrante du circuit classique au Vietnam pour ses rizières que l'on voit nulle part ailleurs et pour les trekkeurs. Cette ville est devenue touristique, l’authenticité de cette région se perd certainement un peu mais difficile de ne pas tomber sous le charme de la région et de ses habitants.



17 mars - Un coup d'œil de la terrasse d'où on a une vue sur Sapa entourée de montagnes et surtout connue pour être très souvent dans la brume, avant de descendre jusque dans la vallée où se situe un village d'Hmong. On s'éloigne de Sapa par un chemin qui descend à Cat Cat. De chaque côté, nos premières rizières en terrasses ondulantes. Que c'est curieux et beau à voir, la nature est splendide.


De terrasse en terrasse, les peuples ethniques ont façonné de la force de leurs mains et de leurs buffles et au fil des générations les plus belles terrasses du monde. Les rizières sont actuellement en jachère, elles sont vide d'eau, il faudra attendre la saison des pluies pour que les terrasses se remplissent d'eau afin de préparer le repiquage. Les rizières deviennent alors d'immenses miroirs. Puis vient ensuite la période de croissance et à partir du mois d'aout c'est la récolte.


Après avoir réglé un droit d'entrée pour accéder au village, nous descendons par des escaliers très glissants à ne plus finir…et de chaque côté des boutiques remplies d'artisanat crée par les villageois (un peu trop à mon gout).




On continue la descente jusqu'à la rivière par des passerelles pour atteindre les cascades, l'endroit a été aménagé avec beaucoup de charme et sans nuire au paysage, le cadre est exceptionnel.

Les rizières en terrasses ou gradins sont l’une de ces géniales adaptations. Gradins parce que chaque rizière se décline en plusieurs niveaux, chaque niveau étant un petit champ.








Vu sous n’importe quel angle, les rizières en terrasse sont un véritable spectacle pour les yeux.















  
  
 
 


 Nous arrivons au niveau de la rivière au fond de la vallée que nous traversons sur un pont suspendu. Il y a des belles roues en bambou mais à l'arrêt par manque d'eau. A la saison des pluies ce doit être magique de les voir tourner.

 

Une pause déjeuner puis il va falloir remonter complètement ce que nous avons descendu…et comme nous ne sommes pas motivés pour remonter ce chemin très pentu sur 6 km avec un dénivelé de 350 mètres alors que nous avons déjà beaucoup marché aujourd'hui. 

 Nous quittons le village en moto taxi…Ils sont là à attendre le touriste qui n'hésite pas à enfourcher une moto pour le ramener dans le centre de Sapa ! Un biseness qui fonctionne bien !





18 mars - Les agences proposent un petit trek d'une journée dans les rizières et visiter des villages ethniques (authentiques ceux là !) situés à une quinzaine de km de Sapa. J'ai regardé le circuit sur Google maps et le guide Michelin et nous décidons de faire ce même circuit mais…seuls, pas envie de se retrouver au milieu de groupes de touristes. L'avantage de se balader seuls c'est qu'on peut s'arrêter quand on veut, où on veut…
Muni de mon smartphone programmé, nous partons pour une plongée au cœur de la vie des minorités ethniques.


 

 
 


 

Une jeune fille nous suit pendant un bon moment et nous dit qu'elle va avec nous jusqu'à Ta Phin, avec quelques mots d'anglais et de français on tient une toute petite conversation. Mais elle se lasse assez vite car on ne veut pas lui acheter des broderies faites par les femmes de son village. 

On poursuit notre chemin qui descend complètement dans la vallée et nous sommes vraiment seuls c'est magique de se retrouver au milieu des rizières qui semblent ne jamais devoir finir et s'offre à nous l'une des images les plus fortes du Vietnam.
 
 

L’histoire des rizières en terrasse est étroitement liée à celle des ethnies minoritaires qui peuplent les régions montagneuses du Nord du Vietnam et du sud de la Chine. Chacune a trouvé sa propre façon de travailler la terre, sa propre agriculture, en fait.
Toujours en descendant dans la vallée encore dans la brume, nous traversons des petits lieux-dits habités par les hmong noirs et croisons ces petites femmes Hmong, leur hôte chargée de légumes pour vendre au marché.



Je pourrai d'écrire ces paysages pendant longtemps tellement je suis dans la béatitude la plus totale alors je crois que le mieux est de montrer toutes ces photos qui vont envahir mon blog !



Nous poursuivons toujours notre chemin en ayant l'œil de temps en temps sur Google maps pour ne pas trop s'égarer ! De la matinée nous ne verrons que 3 touristes français avec un guide.



  

Hormis les cochons, les buffles gambadent tranquillement, ils sont laissés en liberté depuis que la récolte du riz est faite, ils ne risquent plus de manger tout le riz !



 



 



 

Nous avons la surprise de voir certaines rizières remplies d'eau et d'autres les plans de riz déjà  plantés.
 
 
 En chemin, on s'arrête pour manger à midi sur une belle terrasse avec des rizières à perte de vue tout autour. Mais nous ne sommes pas seuls, on voit arriver à intervalle plusieurs petits groupes avec guide venir s'installer pour déjeuner aussi. En fait on est les seuls sans guide et on ne s'est pas perdu ! Merci Google !



 

 
 
 




          
 


 



Quand on arrive à Ta Phin où les deux ethnies Hmong et Dao rouges vivent en harmonie dans le même village, c'est extraordinaire de voir les femmes et jeunes filles s'asseoir ensemble, bavardant et riant, mais la tête toujours baissée sur des broderies qu'elles réalisent pour les vendre ensuite aux touristes.





 
Comme hier, on a du mal à finir nos boucles parce que certainement on présume de nos forces,  alors après 18 km de montées et de descentes dans les jambes, c'est en taxi qu'on rentre à la maison…et nos aubergistes de nous régaler comme tous les soirs !
Nous quittons Sapa demain matin et cette région que je voulais tant visiter,  je n'ai pas été déçue et garderai un souvenir indélébile de ces paysages de rizières en terrasse, de ces paysages de montagne spectaculaires et de ces groupes ethniques voués à la culture du riz.

19 mars-En attendant le bus pour Bac Ha, juste un petit tour au marché qui se trouve en face de la gare routière.




 

Joli marché local animé par des ethnies différentes.


 
 
 
Il regorge de dizaines d'échoppes remplies de produits locaux d'une fraîcheur absolue, fruits, légumes et toutes ces herbes et condiments qui sont la base des plats vietnamiens, un choix d'insectes frits prêts à être dégustés mais aussi viande fraîche et séchée, poisson d'eau douce, les saumons frétillent encore dans les bassines.

La cuisine vietnamienne est célèbre pour ses saveurs, sa diversité, ses différentes variétés de plats.Nous apprécions leur cuisine, que ce soit soupes, plats sautés, nems, crêpes ou sandwichs et tous ces fruits exotiques savoureux même si certains laissent un goût bien surprenant en bouche.

Un trajet de 3h30 en mini van par une route très sinueuse et en même temps dangereuse, impressionnant de croiser bus ou camions peu disposés à laisser la priorité à plus petit que soi ! 

Le relief karstique forme des paysages à couper le souffle tout le long de la route. Nous montons de plus en plus en altitude pour arriver à Bac Ha, petite bourgade située sur des hauts plateaux à 1000 mètres d'altitude.
Et là encore, une maison d'hôtes comme on les aime, située au bord du lac et cernée par des sommets tout dentelés.
Après avoir déjeuné, repas excellent préparé par nos jeunes hôtes, nous partons faire une petite balade digestive autour du lac, faire connaissance avec de nouveaux paysages et nous sommes vraiment très surpris de découvrir un village à la frontière chinoise qui a un air de nos paysages français!

 

Des vendeuses ont installé leurs grandes cages à poules au bord du lac et attendent le client qui repart avec un ou plusieurs  poulets ou canards attachés par les pattes à leur scooter !


 

Bac Ha est surtout connue pour son marché ethnique qui se déroule tous les dimanches mais que nous ne verrons pas puisque c'est le départ pour Hanoi samedi matin. Notre jeune logeuse nous conseille sur deux à trois randonnées que nous pouvons faire au départ de la maison.


20 mars - La petite brume du matin est encore bien présente lorsque nous démarrons la journée pour la visite du palais des rois Hmong au temps de la colonie française. Le château a été construit par les français au début du XXe siècle. 

Ce palais de 36 chambres possède une architecture d’inspiration euro-asiatique, ayant été conçu par deux architectes, l’un français et l’autre chinois. L'ensemble mérite un grand coup de rafraîchissement et de restauration (c'est quasi à l'abandon).
  
  

Nous continuons notre route vers les hauts plateaux à la découverte de la vie locale des Hmong Fleuris. C’est vraiment la campagne avec ses paysages de rizières, de cultures de maïs et d'artichauts installés sur une montagne tellement escarpée que je me demande comment ils font pour planter et bien sur récolter ?
Aucune voiture tout au long de cette route de montagne mais des scooters qui servent à  transporter toutes sortes de chargement : cages contenant des poulets ou autre animal, sacs de riz, canne à sucre… mais aussi toutes sortes de matériaux à tel point que vu de derrière on ne peut même plus voir le conducteur!

 

 Quelques photos de scènes de vie locale de nos 4 jours passés à Bac Ha et sa campagne.
  



Ce midi, nous mangeons dans une cuisine locale, donc surprise car on ne sait pas ce que l'on va manger, ce midi du tofu et du chou au porc un régal, on n'a pas tout fini il y en avait vraiment de trop ! Le bébé de la famille nous a beaucoup fait rire à manger ces nouilles avec des baguettes et ses petites mains, il est en apprentissage !


 Nous profitons des moments présents en tant qu'observateurs en essayant d'être discrets car eux aussi nous observent de loin, seuls les enfants nous envoient des signes de "hello, hello" dans un éclat de rire.


 
 
 
 


La jeune femme de la guesthouse est vraiment adorable avec nous, toujours à vérifier que l'on va bien et elle nous cuisine des petits plats délicieux mais tellement copieux que nous décidons de commander une seule assiette et une seule coupe de fruits pour deux pour nos repas du soir !

21 mars - Pas de brume ce matin juste un grand soleil quand on part faire le tour du village et de "pagoder" comme dirait Jacques ! Le seul temple du bourg…alors je ne peux pas l'ignorer!

Le temple de Bac Ha datant du 19e siècle est dédié à deux frères auxquels Bac Ha doit la stabilité régionale à l’époque. Dans l'enceinte du temple un autel dédié au président Hô Chi Minh et juchée sur un petit promontoire rocheux une petite pagode bouddhiste dont les racines des arbres ont envahi les marches.




Plutôt relax cet après midi, les températures remontent, il fait 34°alors on reste à l'ombre sur la terrasse à lire, trier les photos et mettre à jour le blog.





22 mars - Nous avons fait le tour du district de Bac Ha à pied, on aurait bien été un peu plus loin déambuler dans les marchés ethniques de la région  mais on dit stop avec les bus locaux.
 Alors aujourd'hui on flemmarde…




Je me fais une collection de photos insolites vues dans le village.
  
  

Nous quittons nos hôtes où nous avons eu un accueil des plus sympathiques, où nous avons pris le temps de nous détendre dans cette maison d'hôtes des plus agréables avant d'affronter la marée humaine à scooters, la pollution, le bruit et que dire des klaxons Hanoiens !



En général nous avons toujours eu un accueil extraordinaire de la part des aubergistes mais aussi des familles qui tiennent des maisons d'hôtes, leur gentillesse, leur attention, leur patience alors que nous ne parlons pas la même langue…et surtout leur sourire.


23 mars - A notre retour de la balade autour du lac en attendant le bus, nos hôtes nous annoncent que le bus est en panne ! On ne nous l'avait pas encore fait !
Ils nous expliquent que tout est revu pour notre départ. Un mini van passe nous prendre à la guesthouse à 12h30 pour un retour à la frontière chinoise et là, dès notre arrivée, nous sommes pris en charge très rapidement car le bus couchettes n'attendait plus que nous pour démarrer (pendant quelques instants on s'est pris  pour des VIP !) car nous sommes aussi les seuls étrangers à bord

Et le top du top : pour la première fois, 300 km d'autoroute avec juste quelques petits arrêts pour la dépose de colis. Les kilomètres, les heures et les paysages défilent pendant tout l'après-midi. Il fait nuit quand nous arrivons à la gare routière, un taxi direction l'auberge située dans le vieux Hanoï. Ce soir, c'est de la terrasse  panoramique d'un restaurant hanoïen que nous exprimons nos ressentis sur ce périple…

24 mars - Nous voici de retour à Hanoï après avoir fait une boucle de 80 jours. Le même nombre que le personnage de Jules Verne dans "Le Tour du monde en 80 jours", sauf que nous c'est le tour de 3 pays de l'Asie du Sud-est !

Nous avons fait le choix de réserver une guesthouse dans un autre quartier qu'à l'aller et c'est dans le quartier légendaire des "36 rues" que nous nous  posons dans une superbe chambre, et oui encore, pour 4 nuits.
 
 




C'est un quartier étonnant et grouillant de monde, il y règne une grande activité et des dizaines de petites échoppes se succèdent le long des rues. 









Dès le XIII ème siècle les artisans se sont regroupés ici pour répondre aux besoins de la cour. Leur nombre croissant, ils se sont organisés par corporations investissant chacune une rue.
Les corporations étaient au nombre de 36 d’où le nom du quartier des  "36 Rues".









Nous partons visiter la Maison Centrale, également connue sous le nom de prison de Hoa Lo, qui abritait des révolutionnaires vietnamiens et des prisonniers de guerre américains pendant la guerre du Vietnam dont des pilotes américains et le sénateur John Mc Cain capturés par les vietnamiens. C'est un endroit haut en émotion qui raconte une période difficile pour ce peuple Vietnamien.

En traversant de la porte principale, on voit des couloirs sombres et étroits menant au centre de détention. Le nombre de détenus s’élevait probablement à 2000 dans un espace réservé seulement à 600.


Des informations en français tout au long de notre visite nous font mieux comprendre la vie du prisonnier du temps de la guerre. 

Le tout est très visuel, car ils ont représenté les prisonniers avec des mannequins grandeurs nature. La prison de Hoa Lo est considérée comme “l’enfer terrestre”, la plus redoutée en Asie du Sud-est dans l’époque coloniale française et s’est inscrite dans le top 10 des prisons les plus notoires du monde. 



Les conditions de vie étaient atroces.
C'est une partie de notre histoire pour nous français sur ce qu'il en était de cette difficile période de guerre d'Indochine.

L'un des charmes de Hanoï, ce sont ces arbres magnifiques complètement couchés dans l'eau du lac alors qu'ils sont pleins de vie et plus que centenaires !


 
   

 Hanoï by night



25 mars - Journée shopping…mais pas de trop…il faut que çà rentre dans nos sacs à dos !

En fin d'après-midi on s'offre un spectacle de marionnettes sur l’eau  que l'on peut voir qu’au Vietnam et nulle par ailleurs à travers le monde. Cette tradition remonte à près de dix siècles en arrière et fait partie des héritages culturels du Vietnam.





On voit apparaître des marionnettes traditionnelles à base de bois, de bambou et rotin évoluant sur l'eau d'un bassin, accompagnées par des musiciens jouant d'instruments traditionnels au son si particulier et des chanteuses à la voix si mélodieuse.



Ce spectacle nous montre différents tableaux recréant la vie quotidienne au Vietnam, des scènes des paysans, des légendes populaires, des cérémonies locales... En fond sonore, les conteurs racontent une histoire en vietnamien pendant qu'une dizaine de marionnettistes s'active derrière le rideau.

 





Le spectacle en plus d'être totalement dépaysant et authentique est tout simplement superbe.


26 mars - Notre dernière journée à Hanoï est consacrée à la visite du musée ethnographique situé à une dizaine de km de la ville. 





Ce musée, inauguré par le président Jacques Chirac en 1997, est issu d’une collaboration avec le musée de l’Homme à Paris et celui d'Hanoï c'est pourquoi toutes les explications sont écrites en français ce qui rend la visite d’autant plus intéressante.
   

Il  nous transporte à travers toutes les ethnies qui peuplent ce pays dans l'organisation de leur mode de vie et leurs habitations. Un lieu extraordinaire pour en apprendre davantage sur les différentes populations ethniques qui composent le Vietnam. 


Une découverte, loin du folklore, mais sur le savoir-faire, l’art et les traditions qui font de ces peuples, des personnes uniques.






 

Un panorama de la vie quotidienne, les costumes multicolores se font face, les instruments de musique variés, tissages, poteries…Cette visite laisse entrevoir des richesses insoupçonnées du Vietnam.
Une exposition photos ainsi que la présence de quelques petits films explicatifs en français illustrent les us et coutumes de chaque minorité.
 

Puis c'est le musée de plein air où les maisons de quelques populations du Vietnam ont été abandonnées à la suite d’une inondation ou de l’exode rural. Construites de bois ou de bambou, elles ont été démontées et remontées par les artisans des villages d’où elles proviennent garantissant ainsi l’authenticité de la construction. Elles ont gardé leur mobilier traditionnel. Les maisons sont sur pilotis et le dessous étant à l’ombre et protégé, permet de disposer d’un espace frais pour les animaux et les activités de la famille comme la teinture ou le tissage des vêtements.

 
  

 Nous découvrons les différents styles de maisons et sommes impressionnés par la diversité de ces constructions qui nous transportent bien loin de notre confort habituel !







Ce tombeau est assez surprenant, entouré de sculptures érotiques, de femmes enceintes symbolisant la fécondité, très parlant…non?









  
 
  
 
  
 

J’ai apprécié cette visite, c'est une véritable immersion dans l’histoire des minorités, véritable richesse culturelle du Vietnam, c'est également un moyen de préserver ce patrimoine exceptionnel.

27 mars - Dernier jour, dernier regard sur ces trois pays que nous avons visités :

44 jours à parcourir le Vietnam, un pays immense aux multiples facettes qui s'étale sur 1700 km du nord au sud. Il présente des paysages sublimes et regorge de trésors naturels (forêt tropicale, montagne, mer, rizières…) qui en font un pays attirant.

21 jours au Cambodge, un pays qui regorge de paysages variés, plus beaux les uns que les autres, les villages flottants sur le Mékong,  le site d'Angkor et ses plages de sable blanc. Nous avons découvert un fabuleux pays qui relève tout juste la tête de quelques 40 ans de guerres.

15 jours au Laos,c'est la nature à l'état pur, je n’avais jamais vu autant de cascades dans un même pays et toutes tellement impressionnantes !  On regrette juste de ne pas avoir eu le temps de respecter notre itinéraire (transports compliqués), deux semaines, ça passe très vite surtout quand on doit avancer.

En conclusion, on a été impressionné par toutes les richesses qui se trouvent dans ces 3 pays, qu’elles soient naturelles ou historiques. Un très beau voyage, très bons souvenirs…mais il y a quand-même certains mauvais jours dont nous nous souviendrons en souriant avec du recul !

 27/28 mars - Un sans faute que ce soit à l'aller comme au retour avec la compagnie aérienne Eva Air Taiwan alors que nous avons passé beaucoup de temps dans leurs avions.
Cédric est bien là, à nous attendre à la gare de Rennes.




6830 km


Fini la vie de nomade (je m'y fais très vite et très bien !) retour à la routine : faire les courses...faire à manger...faire le ménage, faire les lessives…ce que je n'ai pas fait pendant 3 mois !

Mais…aussi penser le meilleur :
Un nouveau voyage…
Une nouvelle aventure…

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