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2018-Portugal



Déjà 2 mois que nous sommes de retour de notre périple d'Amérique du Sud et déjà nous repartons sur les routes...Envie de partir...Besoin de m'éloigner quelques temps...pour essayer d'apaiser cette souffrance insupportable depuis que ma petite mère nous a quittés.

Aller pas trop loin, chercher un peu de soleil en ce tout début de printemps.
Le Portugal, notre première destination avec notre premier fourgon en 1991, les 2 garçons avaient 16 ans et 11 ans !
Alors nous avons tout à redécouvrir de ce beau pays authentique.



19 mars - C'est le printemps dans 2 jours et nous sommes loin des températures printanières, alors que nous prenons la route, le thermomètre affiche 5° ce matin .
Des gros flocons de neige tombent sur La Rochelle quand nous franchissons le pont de l'île d'Oléron déjà sous la neige. Juste un crochet jusqu'à St Denis d'Oléron où Francis et Martine nous ont invités  à passer une soirée ensemble: dîner...papoter...refaire le monde et le bivouac au top dans la cour des propriétaires !

20 mars - Il se fait déjà tard quand nous quittons nos hôtes  sous un soleil radieux mais le vent des Charentes reste glacial. Royan, Bordeaux puis la traversée des Landes et ce soir nous sommes à Biarritz sur une aire de C.C. presque complète à notre arrivée en fin d'après-midi.

21 mars - Quelques courses à la frontière puis direction le Pays Basque Espagnol : nous prenons la 634, petite route traversant des paysages vallonnés ouvrant par endroit de superbes plages encadrées de falaises :Gétaria, Zumaia, notre souhait étant de sillonner les routes du nord de l'Espagne avant de descendre sur Porto, Lisbonne et la côte de l'Algarve. Ce soir bivouac à Elorrio en retrait de la 634 dans un charmant village qui sait accueillir les camping-caristes.



22 mars - Nous roulons entre mer et montagne, nous avons tout à découvrir de cette belle côte. Une halte à Santander, belle ville côtière qui s'étend le long d'une vaste baie, dont la beauté lui vaut de faire partie des plus belles baies du monde. Une première mise en jambe de 8 km sous un ciel tout bleu à visiter la cité, la marina puis longer le sentier côtier avec des belvédères qui offrent des vues panoramiques sur tout le littoral.


23 mars - C'est la grisaille ce matin à notre départ, de la route nous apercevons parfois le chemin de Compostelle et plus rarement quelques pèlerins chargés de leur sac à dos. C'est vrai que nous même nous prenons aussi la direction de cette ville mythique mais nous n'avons aucun mérite nous ! Ce soir bivouac  à Giron.


24 mars - Pluie et vent toute la nuit...Le temps est vraiment changeant. Nous décidons de quitter la côte nord pour descendre plus rapidement vers le sud, vers un peu plus de chaleur.
Nous laissons la 634 pour l'A8 direction St Jacques de Compostelle, 300 km avec toujours ces bourrasques de vent, Jacques s'accroche à son volant !
J'ai une pensée pour ma petite mère, déjà 1 mois qu'elle nous a quittés, se remémorer toute cette journée du 24 février qui fut tellement éprouvante.


On se pause au camping de Santiago de Compostella, puis nous partons à la découverte du centre historique, un vrai plaisir de musarder dans les ruelles pleines de petites boutiques et de jolies placettes. La ville aux 46 églises, aux 114 clochers et la basilique bien sûr, le sanctuaire principal étant le but du pèlerinage. Quelques pèlerins sont là aussi, certainement ravis d'avoir réussi ce challenge jusqu'au bout d'eux-même !








  



Il s’agit d’un pèlerinage catholique instauré au IXème siècle suite à la découverte du tombeau de l’apôtre Saint Jacques, en Espagne. Il réunit, chaque année, des centaines de milliers de pèlerins et pas uniquement des croyants, loin de là. Plusieurs chemins historiques mènent à Santiago de Compostelle, ce qui permet à chacun de s’y rendre depuis son domicile (même si beaucoup se rapprochent auparavant d’une ville clé, comme St-Jean-Pied-de-Port, pour commencer le chemin français).




   




25 mars - Quelques éclaircies ce matin au départ, descendons-nous vers un climat plus tempéré ?

Notre première halte en terre portugaise :Viana do Castelo blottie entre fleuve, mer et montagne et où les surfeurs et véliplanchistes sont rois !







Montée sympa avec ce funiculaire tellement typique qui nous hisse jusqu'à la basilique Santa Luccia.










26 mars - Le Sanctuaire Bom Jésus de Braga se mérite ! 575 marches par la voie sacrée, un sentier en lacets bordé de chapelles et de fontaines ornées de motifs mythologiques et soudain on voit apparaître la magnificence de l'architecture baroque de l'escalier monumental taillé dans un austère granit gris que rehausse la blancheur des murs crépis à la chaux. C'est juste fabuleux !
Du parvis de l'église une vue imprenable sur l'escalier et sur la ville de Braga et le summum : un temps très agréable même chaud en plein après-midi !
 
   
    
    

27 mars - Porto, ville déjà visitée il y a 28 ans, quel changement, je cherche les échoppes typiques, les boutiques où la morue suspendue à des esses séchait au vent, des souvenirs de vieilles demeures délabrées...rien de tout cela, la cité médiévale s'est métamorphosée, son centre rénové avec charme  est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO, en fait il n'y a que le pont métallique construit avec la technique de Eiffel  qui n'a pas changé, le symbole de la ville !

                    






C'est par le funiculaire que nous accédons à la partie haute de Porto, une sorte de plateau ondulant avec des monticules coiffés d'églises de style baroque et de toits aux tuiles rouges.Les murs de la salle de pas-perdus de cette gare toujours en activité sont plaqués de mosaïques peintes en 1930, ces azulejos évoquent des scènes de vie traditionnelle du pays.




  
  
 La place de la Liberté dominée  par l'hôtel de ville et les rues commerçantes grouillent de monde, les touristes sont à Porto !
Nous redescendons au fil des ruelles pavées vers le fleuve du Douro pour longer le bord des quais  puis retour sur l'autre rive où recèlent les chais des plus grands noms des vins de Porto dont les vignes de la région produisent cet excellent nectar.
Notre soirée est occupée à regarder les gabares aujourd'hui réservées aux touristes pour des balades fluviales, celles qui autrefois transportaient du vin et les bateaux de croisières qui remontent le Douro.

28 mars -La route nous mène vers la réserve naturelle, on se pause dans une vaste zone lagunaire au milieu d'un labyrinthe de chenaux avec autour de nous tout une végétation dunaire. C'est une journée de contemplation !




29 mars - Nous retrouvons le littoral bordé de vastes plages et villages de pêcheurs. Figuéras da Foz est l'une des stations balnéaires les plus fréquentées du Portugal mais à cette saison c'est encore bien calme.


30 mars -On rentre dans les terres pour visiter le monastère de Bathala un chef-d'oeuvre de l' architecture gothique situé au creux d'une vallée verdoyante. La chapelle du fondateur, le cloître royal et la salle capitulaire révèlent des trésors, le tout est d'une élégance et d'une finesse remarquable.
 
 
     
   

Quelle curiosité cette chapelle inachevée, en fait ce sont 7 chapelles séparées par des piliers qui sont restées inachevées !

      

Orage…oh désespoir… vite on se réfugie dans l'église du monastère, nous tombons en pleine  messe du vendredi saint, si, si c'est vrai ! Et badauds que nous sommes nous assistons à la procession qui s'en suit mais comme le temps est désastreux, le cortège des fidèles et la fanfare défilent solennellement autour de la nef tout en accomplissant des actes de dévotions. C'est encore une première pour nous !
 
31 mars - Le temps est incertain ce matin alors que nous prenons la route pour Nazaré c'est sur un promontoire qui surplombe la ville que nous stationnons pour la nuit, tout près du quartier du Sitio avec en son milieu une imposante église qui s'ouvre au sommet d'un perron semi-circulaire .

La vue sur la ville basse, la plage et l'océan est vraiment superbe et c'est par le funiculaire qui relie la partie haute de la partie basse que nous descendons dans la station. Je ne reconnais pas cette ville qui m'avait tant marquée par leurs coutumes ancestrales.

 
 
 Où sont ces femmes vêtues de leurs vêtements traditionnels portant toujours le fichu noir ?
Où sont ces pêcheurs qui remontaient leurs barques multicolores sur la plage avec les bœufs ou les tracteurs ?
Où sont les étals de poissons, les filets de sardines qui séchaient au soleil et au vent toute la journée?
Juste 2 ou 3 étals le long de la plage, un musée à ciel ouvert de quelques barques qui reposent sur la plage et quelques femmes en tenue traditionnelle vendent des graines et fruits secs mais…c'est pour le folklore !
 

Nous quittons rapidement Nazaré pour Obidos, petit village médiévale qui nous ramène dans le passé !
Un tour complet sur les remparts où parfois nous avons l'impression d'être seuls au monde, la promenade est agréable et nous offre de belles perspectives sur toute la cité et sur les multiples ruelles bordées de petits commerces et de cafés envahies par les touristes ! Obidos a conservé un grand nombre de monuments historiques, n'a pas subi ni les outrages du temps ni ceux de la modernité. J'aime ressentir l'ambiance de ces cités médiévales !
Ce soir, nous bivouaquons au pied de l'aqueduc, très bel ouvrage qui desservait le village d'Obidos. 
  
   


1er avril
- Grand ménage ce matin avant de reprendre la route pour Péniche, 2ème port de pêche du Portugal. Une étape qu'on aurait dû zapper, une profusion de restaurants nous rappelle que nous sommes dans un port de pêche !

Le bivouac est agréable, le soleil est revenu, lecture, messagerie, mise à jour du blog nous occupent tout l'après-midi.



 2 avril - Sintra est juchée sur une montagne au cœur d'un parc naturel. Villas extravagantes, palais somptueux ou encore châteaux en ruines  sont noyés dans la verdure.


C'est notre première galère pour trouver où se stationner pour la nuit, jusqu'à aujourd'hui aucun problème, très peu d'aires mais des parkings bien situés. Nous atterrissons sur le parking d'un complexe sportif où quelques places sont réservées pour des CC moyennant quelques euros.
Le Palais National de Sintra situé au cœur de la ville a été construit au débute du 20ème siècle et repérable de loin avec ses deux énormes cheminées jumelles provenant des cuisines. C'était le fief de la famille royale jusqu'en 1910, date de la fin de la monarchie au Portugal.



3 avrilAllez  courage…5 km à pied à monter…monter très haut par une petite route pentue et tout en lacets puis encore plus haut  par des petits sentiers qui traversent le parc avant d'atteindre cet impressionnant palais de Péna. Fabuleux, c'est une découverte, nous sommes ébahis par cette architecture complètement folle avec ses couleurs très vives digne d'images de contes de fées ! C'était le lieu de villégiature pour la cour et l'aristocratie portugaise.


Le triton mi-homme mi-poisson garde l'entrée du palais, son allure est terrifiante !



La cuisine est unique par ses énormes proportions permettant de préparer des repas pour plus de mille personnes !
 



La salle des blasons, la salle des cygnes, la salle des pies…les chambres renferment du mobilier exceptionnel. 


 

  

On veut tout voir alors on monte, descend, longe les murailles, remonte les patios…bref on tourne dans tous les sens.

 
 

L'intérieur du palais est tout aussi fascinant et en excellent état. Les pièces sont toutes richement meublées et décorées. Dans la salle à manger la table dressée semble attendre des convives ! Les torchères montent la garde dans le salon indien.

   
   
 Et des terrasses, une vue panoramique à 360° sur l'atlantique et la sierra de Sintra

   







Le centre historique  a son charme aussi avec ses jolies petites rues pavées bordées de boutiques et d'estaminets, tourisme oblige !








C'est  plein les yeux plein la tête que nous reprenons la route direction la capitale Portugaise, on galère un peu pour trouver le parking du port mentionné sur ma tablette, en fait on est le seul CC à y passer la nuit !

A peine installés, nous partons toujours à pied direction le centre avec en tête de prendre un bus touristique pour faire le tour des monuments historiques, une première pour nous ! L'attente se fait longue à l'arrêt du bus mais on ne voit pas le temps passé car on papote avec un couple Franco Brésilien qui attend comme nous ce bus qui arrivera mais pour se faire entendre dire par le chauffeur que sa tournée est terminée ! Nos conversations avec ce couple reprennent, on échange nos ressentis sur l'Amérique du Sud. Plus d'une heure sur le trottoir à palabrer, de ce fait notre programme c'est  arrêté là, nous retournons au camion sans avoir rien visité !


On ne lâche rien ! Dés demain matin on se le fait ce circuit touristique.

4 avril - Mieux préparés et carte du circuit en main nous prenons ce bus à étage tout rouge et décapotable ! A chaque fois que l'on voyait ces bus, on avait toujours la critique facile en traitant les touristes de "paresseux" alors que nous, on visite toujours les capitales et grandes villes à pied !

Et ben aujourd'hui je ne fais pas ma maline, j'ai des excuses: une chute d'un trottoir à Porto me laisse quelques petites séquelles à un genou !
Les quartiers défilent : le monastère des Hiéronymites, la place du commerce, la tour de Belém, le monument des découvertes, le quartier des affaires…mais dommage, nous n'avons pas pu profiter de ces petits quartiers typiques qu'on affectionne tant.


 
 

Bien sûr que nous sommes déçus de ce circuit en bus, on aurait tellement souhaité voir de plus près, être au pied de ces quelques beaux monuments incontournables que nous avons juste aperçus !





Nous quittons Lisbonne dans l'après-midi par le pont 25 avril, premier pont suspendu au dessus du
Tage pour aller dormir enfin sur la côte, voir l'océan et se laisser bercer par ces vagues géantes qui viennent se fracasser sur les rochers à moitié immergés. Nous bivouaquons avec des "baba cool surfeurs", le Portugal leur offre une variété de spots incroyables pour aller à la conquête des vagues !

5 avril - Nous longeons le littoral de Sines à Porto Covo, on croise de plus en plus des camping-caristes qui remontent du Maroc ou du sud du Portugal après y avoir séjourné plusieurs mois en sédentarisation équipés de leur parabole, grande remorque, quad, scooter ou petite voiture sur plateau.
Notre itinéraire jusqu'à aujourd'hui était plus orienté à la visite des villes et petites cités de caractère maintenant nous rentrons dans le parc naturel de l'Alentejo, cette région méconnue pour nous, alors on a tout à découvrir !


Nous profitons d'un temps exceptionnel pour se faire une balade sur le sentier bordé d'une étendue verdoyante de plantes maritimes qui longe la côte, on est scotché par la beauté sauvage de ce littoral. Les criques se suivent et ne se ressemblent pas, un spectacle naturel dont on ne se lasse pas.
    
 
 

6 avril - Ayant décidé de prendre notre temps après nos derniers jours de visite intensives, on se pause pour 2 nuits à Porto Covo, je suis sous le charme de ce joli village situé sur une superbe côte sauvage. Notre randonnée de l'après-midi tombe à l'eau…Il pleut des cordes !

Après avoir été enfermés tout l'après-midi, on profite d'une accalmie pour se faire un resto conseillé par Park4Night.




7 avril - Le littoral Alentejo est une merveille, de hautes falaises au pied desquelles se nichent des plages paradisiaques, telle que celle de Bordeira, le royaume des surfeurs et kitesurfs.
Nous nous installons pour 2 jours sur la falaise battue par les vagues blanches d'écume.
Encore un après-midi de flotte qui nous empêche de profiter des sentiers balisés !



Pas facile de maîtriser son kisurf  quand il y a beaucoup de vent...
C'était certainement pas prévu d'atterrir sur une voiture !
 
 

8 avril - Vite, belles éclaircies ce matin, le sentier côtier que l'on appelle aussi sentier des pêcheurs nous attend. Grande randonnée pédestre le long des falaises escarpées au contact permanent avec le vent et l'océan, quelques belvédères nous en mettent plein la vue, un réel plaisir de profiter de cette région étonnement belle et sauvage.
 
 

9 avril - Nous prenons la direction du bout de l'Europe, direction Sagrés, la ville la plus à l'ouest de l'Algarve. Cerise sur le gâteau : temps exceptionnel pour visiter la forteresse sans grande prétention  mais beau circuit tout autour de la falaise avec une vue imprenable à 360° sur les plages, l'océan turquoise et au loin le cap St Vincent et ses hautes falaises abruptes.

 

On s'engage dans ce mystérieux labyrinthe qui nous emmène au-dessus d'une faille très profonde d'où surgit le son des vagues, troublant, fascinant !
 

On termine notre fin d'après-midi à une terrasse avec pour spectacle: regarder les surfeurs se  batailler contre les vagues.

10 avril - Ça devient pénible cette météo qui nous joue des tours ! 1 jour de soleil…1 jour d'averses orageuses et de pluie persistante…Plusieurs camping-caristes qui ont pour habitude de venir tous les ans dans cette région sont très surpris par cette météo capricieuse !
Nous sommes arrivés à  Lagos mais pas moyen de sortir, l'accalmie ne viendra pas…

11 avril - Toute la journée entière à crapahuter sous un ciel mitigé le long des quais, visiter le fort qui offre de beaux points de vue et profiter de l'exposition de girouettes. 
     
 
  

De là, part le sentier qui suit la côte, de très belles plages s'égrènent tout le long jusqu'à la Ponta de Piedade, on se sent tout petit du haut de ces falaises surplombant l'océan, nos arrêts sont fréquents pour explorer de plus près ces belles et imposantes formations rocheuses. Est-ce encore possible de s'émouvoir devant tant de beauté naturelle ?
   
   

 Une pause resto et on repart flâner dans le centre historique de Lagos et de rentrer fourbus de cette journée intensive mais tellement agréable !
A cette période de l'année, très peu de touristes alors qu'à la période estivale, tous les sites incontournables à voir dans l'Algarve sont envahis… il paraît que c'est noir de monde !

12 avril - On décide de rester sur Lagos, sur cet immense terrain qui accueille les camping-caristes européens mais nous ne sommes pas très nombreux à cette période de l'année.
On aime le centre ville piétonnier, on aime se promener le long de l'estuaire de la rivière aménagé de 2 ports, plaisance et pêche.



13 avril - Eviter  Portimao, cette station balnéaire où s'empilent hôtels, résidences et restaurants à foison ! 

Nous préférons Ferragudo situé de l'autre côté de l'estuaire, joli petit village de pêcheurs là où les filets de pêche sèchent encore sur les quais. 


C'est par des petits escaliers que nous grimpons d'une ruelle à l'autre jusqu'à atteindre l'église puis encore plus haut le fort pour contempler l'estuaire et la belle plage en contrebas.
  

14 avril - Faro, la capitale de l'Algarve, déçus par la vieille ville entourée de remparts, déserte et silencieuse…C'est bien la première fois que l'on flâne dans une cité où il n'y a pas de vie ou si peu !


A si j'oubliai: de nombreuses cigognes squattent bon nombre de monuments et autres supports surélevés, elles s'afférent à préparer un nid pour les cigogneaux à venir!



   

Nous sommes dans la réserve naturelle de la Formosa où s'étendent de longues plages et lagune limitée par une multitude de petites îles, refuge des oiseaux migrateurs.
Ce soir, bivouac au pied de la citadelle et surprise tout près de l'aéroport et pour distraction, nous assistons à un ballet d'avions qui atterrit toutes les 2 ou 3 minutes pour déverser un flot de touristes pressé ensuite de rejoindre leur villégiature…



15/16/17/18 avril - Un arrêt de quelques heures à Tavira qui mérite le détour, la place de la République est le point de départ de toutes les visites du centre historique et c'est par un pont romain que nous traversons le fleuve qui sépare la ville en deux.







            

Le bivouac de ce soir n'est vraiment pas pour nous. On était dans l’urgence pour les vidanges ! 1 centaine de cc agglutinés...des sédentaires suréquipés qui sont là depuis 2, 3, 6 mois, on parle avec des Français qui sont là depuis 6 mois ! 
C'est une première pour nous au Portugal !

Vous pensez qu'on est seuls au monde ? Et ben non, les cc sont tous devant nous, la meilleur place qui reste est pour nous, l'avantage d'avoir un fourgon, en fait nous y restons 3 jours sur cette aire !






Nous sommes toujours dans la réserve de Ria Formosa et lors de notre balade quotidienne nous découvrons un sympathique petit village qui sait attirer les camping-caristes européens.



Nos journées sont consacrées à cheminer dans les villages voisins par les dunes et lagune.
Quelle belle surprise après avoir fait quelques km par un sentier dunaire de voir apparaître ce joli petit hameau aux maisons anciennes et de l'église un beau belvédère avec vue sur la lagune où mouillent les barques des pêcheurs. 
   
   

On fait trempette des pieds tout au long de l'immense plage reliée par de jolies passerelles construites sur la lagune.
Cacela Velha est une petite merveille, juste magnifique pour les yeux !

On a bien profité de cet environnement encore bien protégé, loin du tourisme de masse mais tout près des camping-caristes ventouses !

18/19/20/21 avril -3 nuits sur l'aire de cc de Vila Real San Antonio, ville traditionnelle située à la frontière du Portugal et de l'Espagne, sur la côte portugaise et à l'embouchure de la rivière Guadiana.
Nous sommes installés sur les anciens quais de l'ex port de commerce avec quelques camping-cars et de l'autre côté du fleuve c'est l'Andalousie.



  

On aime cette citée avec ses rues bordées de belles maisons blanches aux toits à pans retroussés.
On aime la place principale entourée d'orangers autour d'un obélisque et les rues piétonnes et ses boutiques de cotonnades, la spécialité de cette ville.

On aime aussi farnienter depuis qu'il fait très beau, regarder les bateaux naviguant sur le fleuve et les pêcheurs à qui attrapera la plus grosse daurade !

Notre dernière soirée est consacrée à un dîner spectacle "Grande nuit de Fado".

 
 

21 avril - Très belle soirée typique hier soir dans un cadre agréable, le dîner fut excellent, copieux et accompagné de sangria et bons vins de l'Alentejo.
Nous avons aimé ce groupe de chanteurs et musiciens chanté du fado, style musical incontournable du Portugal, des voix sublimes accompagnées d'une mandoline portugaise et d'une guitare classique. Cette soirée restera un très bon souvenir.




Le temps se gâte à nouveau alors que nous prenons la route, on quitte le littoral pour amorcer notre remontée en longeant l'Est du Portugal du sud au nord. Juste une dizaine de km plus loin, une halte à Castro Marim, village doté d'une charmante église et d'un château fondé sous l'ordre des chevaliers Templiers. Nous montons à l'assaut du château par la voie pavée de galets et la surprise est de taille, rien à bouger depuis le moyen âge ! L'exposition des méthodes de tortures dans la petite chapelle font froid dans le dos !





  

Superbe vue depuis le chemin de ronde, sur Castro Marim, le château-forteresse situé sur le versant de colline en face, les marais salants et le grand fleuve Guadiana.
  
 


 22 avril - On sort des sentiers battus pour un détour de quelques dizaines de km qui nous emmène à Alcoutim, village à flanc de colline sur la rive du Guadiana qui fait face à Sanlucar village andalous. Les bateaux de plaisance ont remplacé les voiliers de haute mer chargés de minerai et les barques de contrebandiers !

On est vraiment à des lieues de la côte de l'Algarve et nous sommes sous le charme des petites rues étroites et escarpées. Au bord du fleuve, plusieurs statues rappellent que la ville a été un haut lieu de la contrebande transfrontalière !





C'est par un bateau passeur que nous traversons le fleuve pour se retrouver en Andalousie à Sancular et monter par un sentier pavé jusqu'aux moulins à vent et de là une vue sur Alcoutim, notre port d'attache que nous retrouvons quelques heures plus tard.




 
   
 

Nous quittons l'Algarve en gardant un bon souvenir de cette région. Nous sommes en avril, entre les deux saisons les plus prisées et il y a peu de touristes, peu de camping-caristes, c'est une chance pour nous ! Je n'ose pas imaginer la foule en plein été ! Nous avons évité les lieux trop construits pour se concentrer sur les sites préservés. Les bivouacs n'ont jamais été un souci, les Portugais aiment les camping-caristes, les parkings sont relativement bien aménagés, le camping sauvage toléré.
Je garderai longtemps le souvenir des falaises ocre, véritable dentelle de pierres,  sculptées par le vent, les parcs naturels, les dunes avec leur riche végétation,  les sentiers de balade sans modération, l'authenticité de certains villages tout plein de charme.
On a moins aimé la météo : temps froid et maussade au nord, pluvieux, venteux et heureusement de temps à autre de belles journées ensoleillées dans toute la région de l'Algarve !

23/24 avril - Une nouvelle région s'étale à nos yeux, l'Alentejo, la plus vaste région du pays. Changement de décor, nous traversons  les vallées encaissées du fleuve puis une vaste plaine fleurie d'arbustes multicolores mais aussi de pins et d'eucalyptus, le printemps est bien là !
Mertola nous dévoile une autre facette de l'Algarve, plus traditionnelle, elle conserve encore des traces des civilisations romaine et islamique qui se sont succédées et ont laissé des marques.
Edifiée sur un promontoire au dessus du Guadiana, il faut grimper par d'innombrables marches de galets à n'en plus finir pour atteindre l'église principale anciennement mosquée et encore plus haut le château médiéval avec son donjon imposant.


 




Il s'agit d'une mosquée transformée en temple chrétien qui conserve quelques éléments originaux comme le mihrab et les portes surmontées d'un arc.

       

Visite de l'atelier de tissage où les dames de la coopérative nous montrent la façon traditionnelle d'utiliser les métiers à tissage pour couvertures de laine aux motifs décoratifs inspirés des traditions berbères.

  




25 avril - On prend les chemins de traverse par une bien jolie petite route qui nous mène à Minas de Sao Domingos. Encore un bivouac comme on les aime, au bord d'un lac. 















Nous passons notre après-midi à déambuler dans l'ancienne mine de cuivre  exploitée jusqu'en 1967. Très impressionnant de voir ce lieu laissé à l'abandon avec quelques traces du passé : bâtiments, machines rouillées, hautes cheminées où les cigognes ont élu domicile, rails, témoignent de l'activité de cette ancienne mine de cuivre à ciel ouvert où jusqu'à 6000 mineurs y ont travaillé. Ils restent les corons, maisons des mineurs, toujours habitées  et le bassin  artificiel où l'eau polluée par les dépôts de minerais a pris des tons de cuivre.

  
 

26/27/28 avril - Nous traversons sous un soleil radieux des plaines toutes aussi belles que variées : champs d'oliveraies, de vignes, de pins, ponctuées de fermes cernées par des troupeaux de vaches et de moutons. Une halte à Beja juste pour visiter le musée installé dans l'ancien couvent Notre Dame de la Conception. L'intérieur est d'une grande richesse d'art religieux, la chapelle surprenante dans le style baroque et le cloître dont les murs sont recouverts d'azuléjos aux couleurs éclatantes. A l'étage, toute une collection archéologique de la région.



 
 

C'est sur un grand parking aux portes d'Evora que nous nous pausons avec autour de nous un regroupement de camping-caristes Portugais ! Depuis plus d'un mois que nous circulons au Portugal nous avons constaté qu'ils sont nombreux à vadrouiller comme nous dans leur pays !


Evora, la capitale de l'Alentejo, une des plus belles villes du Portugal. Notre itinéraire nous fait passer par de nombreux monuments, témoignage de son passé riche: églises, cloîtres, couvents, palais, temple romain, jardin public…


Nous prenons plaisir à voyager dans le temps, de ses imposants remparts médiévaux qui encerclent la cité historique, aux petits pavés des ruelles, tous les coins et recoins sont remplis d'histoire.
La place Giraldo et sa fontaine, l'un des endroits les plus emblématiques de la cité.

Que dire de cette belle cathédrale, la plus grande du Portugal, tant de l'extérieur que de l'intérieur. Nous montons sur les toits par un minuscule escalier en colimaçon de 106 marches pour mieux apprécier un superbe point de vue sur toute la ville.








Plus que surprenant ce temple en plein centre ville qui symbolise la présence romaine sur le territoire portugais .Très bien conservé car englobé au Moyen Age dans une forteresse et redécouvert au XIXème siècle !
 

Tout en nous dirigeant vers l'université, on passe devant cette fontaine particulièrement esthétique tout en marbre blanc de 1556 !




On a bien du mal à trouver l'entrée principale de l'université,  on tourne tout autour avant de la trouver et de découvrir enfin ce spectaculaire bâtiment qui entoure un cloître majestueux avec en son centre une belle fontaine.

Visite curieuse car nous sommes au milieu des étudiants un peu moins certainement vu l'heure !
On y entre comme dans un moulin, circuler dans les couloirs, monter les étages, écouter aux portes avant de les pousser (ne pas déranger les cours !) pour apercevoir des salles de cours riches d'azuléjos illustrant des sujets liés aux différentes disciplines enseignées, des chaires en bois sculptées, des fresques, des beaux parquets cirés,  la salle des actes est impressionnante .



Notre pause déjeuner est bien méritée, reprendre des forces avant de continuer notre visite de cette ville pleine de charme.

Notre balade digestive se fait en parcourant quelques ruelles bordées de petites boutiques artisanales et de maisons aux balcons en fer forgé puis on se dirige vers le jardin public situé le long des remparts qui nous offre un vrai moment de détente avant de retrouver le cc.

   

Juste un coup d'œil à cette curieuse église fortifiée située tout près de notre bivouac.

28 avril - Nous quittons cette belle ville d'Evora et continuons notre remontée en suivant une ligne de forteresses et de villages fortifiés qui veillent sur la frontière espagnole, bien sûr on ne peut pas tous les visiter mais comme j'aime toujours autant ces cités médiévales, alors les arrêts sont fréquents !
Encore un coup de cœur pour cette belle cité médiévale et ses murailles. Perchée à 800 m d'altitude, ce village tout blanc s'étend au pied du château. 


 
 



Panorama exceptionnel sur la plaine ou la montagne.


   




Le temps se dégrade encore une fois de plus, il est vrai que nous montons en altitude et les températures baissent ! Ce soir un bivouac en pleine nature au bord d'un lac et du barrage avec quelques cc.





     29 avril - C'est par des sauts de puce que nous remontons toujours plus au nord et faire une halte dans les jardins de l'ancien palais épiscopal à Castelo Branco. Il est organisé en différents niveaux reliés entre eux par des escaliers et du haut la vue sur les buis taillés de différentes formes, les jeux d'eau et fontaines jaillissantes  sont superbes.




  

Un des aspects les plus marquants est sans aucun doute l'ensemble des statues en granit, notamment celles qui embellissent les escaliers et représentent les rois du Portugal par ordre chronologique et  toutes ces divinités qui symbolisent les 4 saisons, les signes du zodiac, les 4 points cardinaux…Un très bel endroit pour flâner et observer.
C'est la famille Garoche !
    

 On reprend la route pour notre dernier bivouac au Portugal et  pour la première fois nous nous pausons dans un camping très sympa situé dans un parc à Fundao et nous sommes les seuls clients !

30 avril - Passage de la frontière puis direction la Bretagne…

1 mois 1/2 partis, 4950 km parcourus et le sentiment de rentrer apaisée.



J’ai vu le Portugal se métamorphoser économiquement, socialement mais ce pays garde une beauté naturelle en paysages et une richesse historique préservée. La diversité que l’on retrouve rend super attrayant ce beau pays et c'est un vrai paradis pour les amateurs de randonnées.

Et parce que s'immerger dans la culture d'un pays passe aussi par la cuisine, nous avons trop souvent abusé de bacalhau, plats à base de morue, de Pasteis de Nata, la pâtisserie typique du Portugal et bien sûr de vins de l'Alentéjo !








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