Nous allons effectuer ce grand voyage sur un mode tout à fait
différent des autres voyages réalisés jusqu’à présent en camping-car ! C'est
donc sac à dos que nous partons à la découverte de l'Amérique du Sud plus
particulièrement, Argentine, Chili et Bolivie en privilégiant les transports:
avions, bus, voitures de location, bateaux et bien sûr marche à pied ! Notre
itinéraire n’est pas figé et nous comptons profiter au maximum des opportunités
qui pourraient se présenter à nous tout en ayant fixé quelques points de chute
dès notre arrivée à Ushuaïa : hébergement pour une semaine sur place puis
location voiture pour les 15 jours suivants. Aller de parc en parc...de ville
en ville...de pays en pays....
Notre projet "un peu fou" est bien avancé et nous
avons hâte de passer à la prochaine étape : départ 21 novembre pour un très
long vol de 39 h escales comprises ! Paris-Sao Paulo-Buenos Aires-Ushuaïa.
23 novembre - L'avion amorce sa descente, quelques éclaircies nous font apparaître la côte puis Ushuaia, ça y est, enfin, on y est après un voyage long...très long !
Sao Paulo Buenos Aires
Au bout de la Patagonie, il y a la Terre de Feu et au bout de la Terre de Feu il y a Ushuaia.
On en rêvait de cette région incroyable qui nous faisait rêver depuis longtemps...depuis que Nicolas Hulot nous a fait rêvasser devant la TV avec ses aventures folles et surprenantes !
Etape de 3 nuits - Hostal El Arroyto - Ushuaia
Après notre installation à l'appartement, nous partons à la découverte de cette ville tout en couleur, tout en hauteur entourée de somptueuses montagnes aux sommets enneigés.Belle balade le long de la corniche d'où on aperçoit le canal de Beagle que nous irons dès demain explorer en prenant un bateau pour aller au plus près des animaux encore inconnus pour nous : lions et éléphants de mer, les mammifères de Patagonie.
Nos 48h de voyage se font ressentir alors on décide de faire du stop pour redescendre les 10 km par la route !
25 novembre - Nous embarquons sur le Patagonia Explorer pour remonter le canal de Beagle, la route la plus australe du monde, jusqu'au phare.
Le vent est glacial, il faut être habillé très chaudement !
Des cormorans à perte de vue.
La Patagonie est leur royaume !
Puis nous débarquons sur l'Isla Alicia pour aller à la découverte d'une flore extraordinaire, c'est génial de se dire qu'on marche au bout du monde !
C'est le printemps à Ushuaia!
Ces moments là sont précieux alors j’essaie de les graver le plus possible dans ma mémoire.
26 novembre-Une journée très longue s'annonce. Nous prenons le bus pour Punta Arénas, 600 km à remonter la Terre de Feu. La météo est vraiment changeante en 4 jours nous avons eu les 4 saisons ! Ce matin de la neige pendant une centaine de km puis...belles éclaircies, nous passons notre journée entière dans le bus avec quelques arrêts programmés : passage des frontières Argentine, Chili. Contrôle très rigide des bagages pour vérifier que nous ne transportons pas des produits frais, c'est prohibé !
600 km de pampa avec d'énormes
troupeaux de moutons à brouter une herbe rase et quelques lamas comme gardiens
de troupeaux . Pas un village à l'horizon, juste une nature très sauvage à
perte de vue.
Nous avons eu une petite frayeur lors de notre arrivée au
détroit de Magellan. Les 2 chauffeurs nous annoncent que vue la tempête dans le
détroit nous ne pourrons pas embarquer aujourd'hui pour la traversée par le
bac. Tous les projets des voyageurs tombent à l'eau il va falloir passer la
nuit dans le bus. Alors que nous sommes tous résignés, on voit arriver un
immense bac dans une mer déchaînée, vite il faut embarquer le bus et les
passagers en un rien de temps le bateau repart dans une mer houleuse comme
jamais nous n'avons vécu ce phénomène, beaucoup de haut le cœur pendant cette traversée
qui a duré près d'une heure !
Contents
de retrouver la terre ferme, nous remontons dans le bus pour arriver à 20 h à
Punta Arénas puis le taxi direction notre hébergement du soir.
27 novembre - Les frayeurs continuent...Le loueur
de voiture nous annonce que nous ne pouvons pas aller en Argentine avec le
petit véhicule que j'avais réservé il y a quelques mois ! Après négociation
très difficile nous quittons Punta
Arénas en 4X4 évidemment c'est pas le même prix ! La liberté de nos mouvements
se paye très chère !
Hébergement à Puerto Natales chez un ancien marin au long
cours, il ne nous l'aurait pas dit qu'on l'aurait deviné, sa maison est
entièrement ornementée de très beaux meubles et accessoires fabuleux de la marine
!
Moi ,Brigitte Bardot, lui Alain Delon, c'est lui qui le dit !
Tellement heureux de recevoir des
Français que nous avons eu droit à un disque complet du répertoire de Charles Aznavour, si si c'est vrai !
28 novembre - Puerto Natales se situe au bord
d'un fjord et c'est là que débute la découverte de la Patagonie chilienne sauvage.
Balade ventée
sur le front du fjord..
29 novembre - Après un bon petit déjeuner, ce
sont des adieux très touchants avec
notre Amiral, nous prenons la route direction le Parc de Torres Del Paine. Nous roulons gentiment sur une piste en bon état et
de chaque coté à perte de vue,
quelques forêts d'arbres penchés dans le sens du vent, des lacs, des troupeaux
de vaches, moutons, chevaux, des guanacos, des cow-boys à cheval avec leurs
chiens. Chaque virage nous fait découvrir un panorama incroyable.
C'est dans
l'après-midi que nous arrivons dans le parc et nous avons très faim ! De la soupe pour Jacques qui a une petite
perte de vitesse, rhume et bronchite lui tirent sur la paillasse depuis
quelques jours et un énorme steak qui déborde largement de l'assiette pour moi
! A nous deux on a pas réussi à tout manger !
En fait vu les énormes portions
on commande un plat pour deux !
Balade
digestive le long du lac avant de reprendre la route.
Les oiseaux ont fait de la Patagonie Australe leur royaume.
Les Guanacos, les autochtones de la région. Ils sont au bord de la route, une
petite tête, de grands yeux, une épaisse fourrure avec de longs poils roux et
le ventre blanc, à notre approche, ils fuient rapidement en sautant et en
zigzagant. Le soleil joue parfois à
cache-cache avec quelques nuages qui trainent en s’effilochant, il fait même
chaud derrière les vitres de la voiture , le thermomètre affiche 18°.
Nous avons mal géré notre journée dans le parc,
pris par trop de km à avaler sur des pistes...et Jacques n'est plus qu'une
"loque" ! Nous trouvons un hébergement dans un tout petit village à
Cicérro Cadillo alors qu'il est près de 20 h.
30 novembre - Les hébergeurs prennent totalement en charge le rendez-vous chez un
médecin qui n'est pas disponible alors ils nous conseillent d'aller au centre
médical du village où un médecin nous attend . Comme on s'en doutait c'est une
bronchite , rhino-pharyngite ! Nous sommes repartis du cabinet avec inhalateur
et traitement médicamenteux et sans rien payer juste un "pourboire à
notre convenance" !
Et grand merci au traducteur Google !
Quelques km plus loin c'est la frontière, on
rentre en Argentine. Alors que je m'apprêtais à faire cadeau du seul citron qui
me restait la douanière me dit de le garder. Je n'y comprends plus rien dans
leur contrôle sanitaire !
On
reprend la route qui se transforme assez vite en une piste interminable et nous
mettons plus de 6 h (240 km) pour arriver à El Calafate. Une piste où nous
sommes seuls au milieu d'un paysage désertique, un seul véhicule nous croise et
que nous arrêtons pour être sur qu'on est bien dans la bonne direction sachant
que Osmand et Maps ne répondent pas !
Après
s'être installés dans une auberge de jeunesse, dans une très belle chambre avec
salle de bain personnelle, et oui le lux mais c'est surtout pour que Jacques
puisse récupérer au calme, nous partons faire des courses pour les 4 jours que
nous allons passer à El Calafate. Cette
ville très touristique se trouve au bord du grand lac Argentino et non loin des
sommets de la Cordillère des Andes, ce qui lui confère un cadre spectaculaire.
1er décembre - Le traitement fait
son effet, Jacques est moins encombré ce matin ! Nous allons ménager sa monture
en ne faisant aujourd'hui qu'une balade en suivant les sentiers de la lagune
Nimez où se situe une réserve d'oiseaux .
L'environnement est exceptionnel, le lac est
fréquenté par des oies sauvages et bécassines de Magellan, des ibis, canards et
flamants australs....
C'est par des passerelles que nous
allons au plus près du glacier. Nous sommes époustouflés par la beauté des
lieux. Le Glacier est une merveille de la nature au cœur du Parc National Los Glaciares. Ce gigantesque glacier aux
entrailles bleutés fait environ 30 km de long sur 5 km de large et culmine entre
50 et 70 m au dessus du lac Argentino où il y termine sa vie. C'est un glacier
en constante mouvance puisqu'il avance d'environ 2 m par jour et donc perd
quotidiennement autant de glace dans le lac, il aurait 700 m d'épaisseur
dans sa partie la plus profonde !
Il grince, craque, gronde, éclate,
brille... Nous sommes
complètement transportés quand le moindre bloc de glace sous une formidable
poussée s'effondre dans le lac avec tracas ! La glace tombée forme un petit
iceberg qui part à la dérive.
Après en avoir pris plein les yeux nous
poursuivons notre route vers Puerto Bandera d'où partent les bateaux pour le
glacier d'Upsala.
Je ne suis pas sur que ce soit avec
celui-ci ?
3
décembre - Journée
complète de repos pour Jacques ordre du médecin de l'hôpital. On patiente
pendant 6 jours le temps que le traitement d'antibiotiques fasse son effet....
4 décembre - Nous quittons El Calafate pour El Chalten,
la route est magnifique, c'est un paysage de contrastes entre plaines et
montagnes enneigées. On peut apercevoir des gardiens de troupeaux coiffés de
chapeau de cow-boy circulant à cheval que l'on appelle les gauchos. Leurs
estancias sont souvent très isolées.
On aperçoit au loin le Fitz Roy
légèrement dans les nuages, l’une des montagnes les plus emblématiques de
l’Argentine et même de toute l’Amérique du sud.
220 km d'une belle route avant
d'arriver à El Chalten, une pause restaurant s'impose, Jacques retrouve enfin
de l'appétit, mais une assiette suffit pour deux : 400 gr de bœuf, des frites,
des sauces et d'excellents petits pains, on a pas réussi encore à tout manger !
Nous poussons jusqu'au lac Desierto au nord d'El Chalten par
une étroite piste qui traverse des paysages encore une fois de toute beauté
avec une alternance de montées et descentes, évidemment nous apprécions le 4X4
!
dans
une auberge de jeunesse au top ! Nous avons troqué notre réservation d'un
dortoir pour la "suite" de l'auberge, repos pour Jacques oblige !
(En
fait c'était le seul dortoir qu'on avait réservé)
Nous
avons toujours eu des chambres seules soit chez l'habitant, soit en auberge de
jeunesse et jamais déçus sauf notre première réservation à Buénos Aires où là
vraiment pas terrible, on s'est même dit çà commence bien ! Les auberges sont
très cosmopolites, on y rencontre quelques jeunes français mais jamais des
retraités comme nous !
5 décembre - El
Chalten est un petit village au bout de tout...au cœur des Andes et au pied du
Fitz Roy.
Elle
est connue surtout par les trekkeurs du monde entier . Nous on va jouer tout
petit sachant que Jacques ne peut faire aucun effort. Alors je pars toute seule
pour une petite randonnée vers Los Condores et Las Aguilas et du mirador une
vue imprenable sur El Chalten et encore plus haut sur le lac Viedma et la
steppe alentour.Il fait toujours beau et chaud, les sommets sont enneigés, c'est magnifique.
Surprise de l'après-midi, le vent s'est mis à souffler avec de très fortes rafales sans prévenir
7/8 décembre - Après 500 km à traverser de Ouest
en Est l'Amérique du sud-sud, nous voici à Rio Gallégos au bord de l'Océan
Atlantique.
Et ben voilà
! Il ne fallait surtout pas avoir besoin
de pesos argentins dans cette ville...Tout est fermé pour 3 jours , alors que
notre intention est de faire le plein à Rio Gallégos ! Les quelques
"bancomats" sont envahis par
les argentins avec des files d'attente impressionnante et quand vient notre
tour c'est niet pour nous ! Nous commençons à désespérer quand un bancomat a bien
voulu nous donner des pesos ! Ouf ! Les argentins et les chiliens préparent Noël!
Vraiment rien à faire rien à voir dans cette ville...Juste pour s'occuper en peu, une ballade de quelques km le long de l'estuaire du rio.
Vraiment rien à faire rien à voir dans cette ville...Juste pour s'occuper en peu, une ballade de quelques km le long de l'estuaire du rio.
9 décembre - Direction toujours plus au sud avec
une halte à la laguna Azul, mais le temps n'y est pas aujourd'hui on ne le verra pas sous sa couleur bleu lagon
! C'est quand même un magnifique lac niché au fond d'un volcan.
Nous repassons la frontière Chilienne
puis c'est Punta Arénas situé au bord du détroit de Magellan. Une ville très
agréable mais loin d'être dépaysant, on se croirait en Europe avec une
architecture bien de chez nous puisque ce sont quelques architectes français et
italiens qui y ont laissé leurs empreintes. La place centrale est dédiée à
Magellan.
C'est une des villes les plus au sud
du monde et c'était avant l'ouverture du Canal de Panama le
principal port sur le Détroit de Magellan qui permettait le passage entre
l'Océan Atlantique et l'Océan Pacifique.
10 décembre - Nous sommes très matinaux ce matin, rendez-vous à l'agence SoloExplorer à 6h30 pour aller voir les manchots de l’île Magdalena et l’île Marta. Bus puis bateau avant d'arriver sur le site de reproduction.
Nous assistons à des parades
amoureuses et plus encore !
Nous passons
un superbe moment sur l’Île à étudier le comportement de ces adorables petits
manchots dans leur environnement naturel, ils sont trop cools, piailler,
manger, se gratter de leur bec, s'approcher un peu de nous car ils font les
curieux eux aussi et faire quelques plongeons pour aller chercher leur
nourriture.!
Une vingtaine
de minutes de bateau plus tard, nous nous approchons de l’île Marta habitée par les lions de mer.
Ici, nous ne pouvons pas débarquer, mais admirons ces lions de mer depuis le
ponton du bateau.
Dans chaque groupe, on distingue un mâle, bien plus gros que les autres et avec une sorte de grosse crinière, on comprend mieux d’où vient leur surnom !
Ils ne sont pas seuls, une
colonie de pingouins a élu domicile aussi sur l'île.
Au dessus d'eux, mouettes, goélands et cormorans se
détachent sur le gris du ciel. C'est magique !
Vers 12h, le bateau nous ramène à quai
et nous repartons sur Punta Arenas avec la navette. Pour le reste de la
journée, visite du musée Braun Menéndez, une riche famille de la région avec
une section présentant l'histoire de la province de Magallanes.
Superbe
demeure construite par un architecte français entre 1903 et 1906. Elle a
conservé son état d'origine, avec tous ses meubles, tapisseries, décorations et
une superbe salle de billard.
Et ensuite faire quelques
courses car demain nous restituons la voiture après 15 jours de location et
dans la foulée on prend un bus pour Rio Gallégos où là nous prenons une
correspondance pour Périto Moréno ville située à 1350 km plus au nord côté
Pacifique.
11/12
décembre - Un premier
bus de Punta Arénas à Rio Gallégos puis celui couchette (semi-horizontal) qui
nous emmène jusqu'à Perito Moreno ville.
14h dans ce buste
heureusement confortable où nous passons notre temps à manger, dormir, regarder
les paysages...Nous traversons la pampa, de vastes étendues désertiques avec quelques petites collines sans arbres
qui viennent à l'occasion briser la ligne de l'horizon. Nous apercevons les guanacos broutant les herbes de la steppe, les
troupeaux de moutons paissant tranquillement et quelques nandous et condors.
Changement de température à notre arrivée !
Il fait beau et chaud, vite enlever les couches de vêtements pour être plus à
l'aise pour rejoindre notre hôtel situé à 2 km du terminal des bus (besoin de
se dégourdir les jambes même avec les sacs à dos et le trolley qui ne supporte
que de rouler sur la route bitumée, ne parlons pas des trottoirs qui sont
inexistants !
Puis journée détente bien méritée !
13 décembre - Nous retrouvons le terminal des bus direction Rio Tranquilo, sauf
que ....c'est très compliqué d'aller dans cette direction ! A nous l'aventure...Après
1h de bus nous sommes déposés à 10 km avant la frontière Argentine et pas de transports
collectifs à l'horizon !
Avec un autre voyageur brésilien nous
décidons de prendre un taxi qui nous emmène 10 km plus loin à la frontière
Chilienne, après débrouillez vous ! Passer la frontière, faire du stop est la
seule solution pour avancer. Les voitures sont très rares et nous sommes tous
les 3 à lever le pouce ! Enfin une voiture s'arrête mais le conducteur ne veut
que 2 personnes...Notre compagnon de route nous souhaite bon voyage et continue
à pied...
Ils sont étonnés de notre parcours,nous envoient des signes d'encouragements, je sais pas pourquoi!
14 décembre - On va enfin le prendre ce bus pour Rio
Tranquilo, c'est un peu
en dehors des sentiers battus, mais normalement
ce détour en vaut la peine je l'espère ! La route qui longe le lac est
juste splendide et on ne voit pas le temps passer les 4 h de trajet malgré le
manque de confort ! 4 h de tôle ondulée à une vitesse plus que la normale, nous sommes
bringuebalés, secoués...On espère qu'une chose c'est que le dos résiste !
Puerto Rio Tranquilo se mérite car il
n'est pas évident de s'y rendre. Tout petit village de Patagonie posé sur la
berge du lac, l’un des derniers de la Route Australe : une bourgade qui porte
bien son nom ! S’y rendre et en partir n’est pas évident : il n’y a pas de bus
tous les jours.
15
décembre - Après la
superbe journée d'hier, temps gris et pluvieux aujourd'hui...Nous décidons de
rester une journée de plus, la météo annonce qu'il fera beau demain pour s'immerger dans un autre monde aux
« Capillas de Marmol » !
On fait quelques courses entre deux averses et préparer notre itinéraire pour les jours à venir.
Il y a parfois du bon de rester enfermés à l'auberge, cela nous a permis de faire une belle rencontre, Javier, un espagnol qui maîtrise plusieurs langues dont le français, parcourt le monde à bicyclette depuis 2010 ! Il a 34 ans et ne vit que pour son vélo. http://www.bicicleting.com/ Il fréquente très rarement les campings où auberges préférant dormir en pleine nature où chez l'habitant qui accepte de planter sa tente dans le jardin. Il nous a étonnés par sa façon de se nourrir : au menu lentilles matin, midi et soir, son budget moyen pour une année de voyage : 2000€ tout compris !
Surprise...Surprise...L'aubergiste nous informe qu'il faut quitter l'établissement le plus rapidement possible !
On n'a pas été vraiment
étonnés, des agents du contrôle sanitaire de l'eau ont passé du temps à
analyser l'eau des robinets dans toute l'auberge ! Javier, notre cycliste sert
d'interprète pour plusieurs nationalités
!
On est à la rue, il est
17h ! Après insistance, l'aubergiste finit par nous communiquer l'adresse d'un
"hostal", en fait ce sera le plus bel hostal que nous ayons fait et
moins cher que les autres !
16 décembre - Tôt ce matin, nous embarquons sur une grande barque à moteur avec nos acolytes : un couple australien, cette jeune femme ne me quitte plus pour pouvoir pratiquer le français qu'elle a appris à l'école et un autre couple anglais !
Et voilà le pourquoi de notre
obstination : s’il y a bien un site incontournable à visiter ce sont les
Cathédrales de Marbre, ces magnifiques grottes que madame nature a façonné à
force de temps et de vent, à force d'être mangées par l'érosion, formant des
grottes, des arches ... les nuances de couleurs sont époustouflantes,
totalement naturelles, un dégradé de bleu allant du bleu ciel au bleu turquoise
se décline sur la roche et se mélange avec l’eau du lac glacé.
Difficile d’expliquer cette étrangeté de la nature, nous même n’en revenons toujours pas. On vous laisse donc contempler les photos…
Nous ne regrettons pas ce détour compliqué et ce jour de plus à attendre que le beau temps revienne dans ce petit coin paisible enclavé entre les montagnes aux toits enneigés et l’immensité du Lac “General Carrera”. Les petites galères sont vite oubliées , nous ne gardons en mémoire que d'images fabuleuses et puissantes de ces falaises de marbre.
A peine débarqués et acheter de quoi manger nous montons dans le bus pour 4h de trajet toujours sur une piste direction Coyhaique .
Et là, la
"grosse galère" commence ! Pas de bus pour Puerto Montt situé
toujours plus au nord , on nous annonce que la route est coupée suite à un
éboulement de terrain ! On part à la pêche aux renseignements...C'est compliqué
surtout quand on ne parle pas espagnol !
A l'office
du tourisme , un toulousain qui lui aussi vient aux infos, nous sert d'interprète,
2 solutions pour quitter cette ville : l'avion, tout est complet sur plusieurs
jours...le bateau pas avant lundi...
Le plus désolant c'est qu'on avait réservé
une voiture de location pour visiter sur 5 jours l'île Chiloé,
obligés de tout annuler !
Belle rencontre avec un couple suisse en vadrouille depuis 6 mois, lui d'origine chilienne, nous partons ensemble dîner chez les "bambéros" . Les pompiers chiliens ne sont que des bénévoles alors ils ont trouvé la solution de tenir un restaurant où on y mange très bien à un prix raisonnable !
C'est bien la première fois qu'on rentre si tard à l'auberge !
17
décembre-Ce sont les élections
présidentielles au Chili. Après 8 ans d'un régime plutôt encré à gauche,
l'électorat a basculé à droite. Une journée très calme tout est fermé,
patienter est notre mot d'ordre.
Un petit tour au marché artisanal.
18 décembre - Tôt ce matin nous partons avec nos bagages mais ne sachant
toujours pas comment quitter Coyhaique. Direction la compagnie maritime pour
trouver un bateau. Sans s'être donné rendez-vous nous retrouvons Kévin et Maria
qui sont déjà dans la file d'attente bien longue alors que les bureaux ne sont
pas encore ouverts. Toujours aussi adorables avec nous, nous proposent de
prendre nos billets. L'attente est longue avant de s'entendre dire qu'il ne
reste plus que quelques places ! Nous croisons très fort les doigts lorsque
leur tour arrive. OUF ! 4 places pour nous ! Grand merci à nos jeunes suisses
grâce à eux nous embarquons dès ce soir 20 h. Nous nous quittons quelques
heures pour préparer ce long voyage et
réserver nos billets de bus pour aller à l'embarcadère 100 km plus loin à
Puerto Chacabuco. Kévin et
Maria viennent nous rejoindre et nous racontent leur rencontre dans un
restaurant avec une dame chilienne qui leur propose de nous emmener tous les 4
jusqu'à Puerto Aysen.
C'est magique de se retrouver au bout du monde avec Irma, la chilienne, Maria d'origine équatorienne, Kévin d'origine chilienne nés tous les deux en Suisse et nous d'eux ! Ce sont des grands moments qui nous ont fait beaucoup de bien !
Kévin fier du drapeau chilien.
Irma ne
veut plus nous quitter, alors elle fait durer le plaisir en nous servant de
guide . Une halte à la cascade el Léon,
belle chute dévalant dans un bassin glacé, puis c'est un tour complet avec
commentaires sur la ville de Puerto Aysen . L'heure tourne et il faut se
rapprocher de notre port d'embarquement et ce sont de grandes embrassades
lorsque nous quittons Irma. Elle va nous suivre via notre site.
Il est 20 h quand nous embarquons pour notre première nuit de traversée, nous avons passé une journée complète puis une seconde nuit à bord pour arriver le jour suivant au petit matin. Plus de 32 h de trajet.
Le ciel nuageux et féerique de la Patagonie.
19
décembre
- Quelle nuit mouvementée par les escales ! Çà débarque...Çà embarque...Çà parle très fort...les enfants crient
et courent dans tous les sens... Soyons clairs : plus de 32 h dans un environnement clos
et limité, c’est long ! L'aube arrive enfin et c'est une explosion de paysages
magnifiques, nous naviguons dans les fjords de Patagonie connectés à l'Océan Pacifique.
Petit déjeuner pris avec une Paimpolaise qui nous raconte son
voyage en sens inverse du notre !
En fait nous n'avons jamais autant rencontré de jeunes
baroudeurs français depuis quelques jours.
À chaque arrêt dans les petites îles
du fjord, nous prenons plaisir à regarder descendre et monter les
passagers, des tranches de vie qui se dessinent sous nos
yeux.
Nous approchons de l'île Chiloé et il se
met à pleuvoir.
20 décembre -C'est le débarquement, les visages de tous les voyageurs sont
marqués par une très grande fatigue. Il est 4 h du mat...Il pleut...et pourtant
il faut vite récupérer nos bagages et évacuer le bateau au plus vite car il
repart en sens inverse.
Nous venons d'apprendre que ce détournement de la Carreta
Austral, la route principale du Chili
entre Coyhaique et Chaiten a fortement été endommagée par un glissement
de terrain causé par de fortes pluies qui ont balayé un village
faisant plusieurs morts et disparus .
Ce sont
les au revoir avec nos deux tourtereaux, nos routes se séparent pour mieux se retrouver à Valparaiso.
Nous nous
posons pour un repos bien mérité à Castro, la petite capitale de l’île Chiloé.
C'est en
bus local que nous partons à la découverte du centre de Castro.
Très belle
crèche installée sur la place principale face à une église pas banale aux
couleurs jaune et violette. Une fois à l’intérieur, on est scotché, absolument
tout est en bois , magnifiquement décorée
.
Nous flânons ensuite dans la féria artisanale au milieu des pulls et bonnets en laine et poisson frais du marché que nous avons acheté pour le préparer ce soir!
21 décembre - 1er jour de
l'été chilien, le temps
est de nouveau gris et pluvieux, 14° cet après-midi.
Beaucoup d'animations
dans les rues, les chiliens s'activent pour préparer Noël.
Déjà 1 mois que nous
avons quitté notre Bretagne, si il n'y avait pas ces petites galères de
transports, tout irait bien....Nous les prenons comme une partie intégrante de
notre voyage et c'est ce qui le rend unique !!!
C'est une journée en
négatif aujourd'hui, j'ai voulu aller en dehors des sentiers battus en me fiant
au guide du routard et en fait les informations sont complètement erronées. Nous
avons fait du bus presque toute la journée pour ne rien voir, les sites sont
trop éloignés les uns des autres su l'île
et nous sommes toujours méfiants des horaires de bus aléatoires !
C'est ici que nous avons déjeuné.
Le temps joue au yoyo en permanence
alternant petite pluie et soleil radieux, en fait il faut toujours prévoir le
vêtement imperméable !
Un passage chez le péluquéria . Jacques a la nostalgie du poêle à bois de sa grand-mère!
18 h, c'est en bus couchette que nous quittons l'île de
Chiloé en passant le bac, direction Puerto Montt puis Santiago.
23 décembre - 14 h passées dans ce bus très confortable et j'ai super bien dormi ! Réveillés par le Steward qui tire les rideaux, nous débarrasse de nos couverture et oreiller et nous apporte le désayono : café et thé à la paille accompagnés de sandwichs jambon fromage et cake. Les petits déjeuners chiliens sont toujours très copieux.
Un saut de
puce de 1200 km et nous découvrons qu'il y a vraiment de la culture au Chili : légumes,
vignes, vergers et pour la première fois nous apercevons des paysans cultiver
leur terre et tout çà sous un soleil bleu azur !
Lorsque nous descendons du bus, une chaleur écrasante nous tombe dessus et d'un seul regard autour de moi je ne vois que des autochtones en tenue estivale et en plus c'est un retour violent dans ce monde urbain qui grouille !
Nous sommes à la capitale !
Santiago, ville cernée par les
montagnes et quelle montagne : la chaîne des Andes est là au dessus de nos
têtes !
Notre après-midi se passe à déambuler
autour de la Plaza des Armes très animée en cette veille de Noël .
Autour de la place : la cathédrale, le palais des
audiences, la municipalité.
24 décembre - Nous sommes vraiment déçus, les sites que nous avons programmés aujourd'hui sont tous fermés!
En prenant le chemin du Cerro San Cristobal nous passons devant ce magnifique bâtiment blanc avec jardin paysagé, l'ancien Palais du Congrès National
C'est en mini-bus et sous une chaleur écrasante et sans la moindre brise que nous accédons au sommet de la colline qui domine à 880 m d'altitude. La vue est évidemment spectaculaire, elle nous offre un beau point de vue à 360° sur la capitale mais aussi sur le sanctuaire de Notre Dame du Chili. Hélas la cordillère des Andes est dissimulée par une brume de pollution !
Nous redescendons pour se diriger vers le quartier Battio
Lastarria pour jeter un coup d'œil sur quelques bâtiments de style Art déco des
années 1940. Un quartier très agréable essentiellement habité par des artistes.
Que
fait-on de notre soirée de réveillon de Noël ? Certainement pas rester dans cet
hôtel lugubre...
Très
rare sont les fois ou nous sommes déçus
des hébergements mais là celui-ci fait parti des plus moches ! La chambre se
situe sur la rue avec une fenêtre qui ne s'ouvre pas heureusement il y a un
ventilateur ! Le summum : pas de fenêtre dans la toute petite cuisine, pas
d'endroit pour se détendre en dehors de la chambre, salle de bain à la limite
de l'insalubrité ! Et pourtant nous allons passer 5 nuits dans ce lieu qui
donne le bourdon ! Une réservation faite via Booking .
Mes
recherches sur le guide du routard et sur Google pour trouver un restaurant
français restent vaines, ils sont tous fermés le soir de Noël , si...si...c'est
vrai !
Jacques se souvient avoir aperçu un restaurant qui avait l'air sympa ce midi dans le centre de Santiago alors on file voir si il est ouvert, il est 20h tous les rideaux de fer des magasins et restaurants ferment...
La
seule animation dans les rues, ce sont des vendeurs à la sauvette avec un
étalage de produits made in china !
Ouf
il est ouvert et juste une petite table pour 2 personnes nous attend. Une salle
superbement décorée qui nous rappelle que c'est Noël et des serveurs aux petits
soins avec nous !
Nous avons la nostalgie du très grand plateau de fruits de mer servi le soir du réveillon en famille !
Une bonne bouteille de vin Chilien nous a égayés !
25
décembre - Ce matin
on file voir la relève de la garde au palais de la Monéda qui servit de
résidence aux présidents de la République mais à l'origine c'était pour abriter
la frappe de la monnaie. Et bien non, le guide du routard a oublié de signaler
que pas de relève les jours fériés !
On se souviendra très longtemps de notre repas du jour de Noël !
Tous les restaurants et même les fast-food sont tous fermés sauf McDonald's si...si...c'est bien nous ! Nous partons à l'assaut de la colline de Santa Luccia au cœur du centre historique de la ville pour une promenade rafraîchissante au milieu d'une végétation luxuriante.Malgré les 35°, nous montons jusqu'au balcon supérieur pour avoir une vue sur la ville et la cordillère des Andes.
Bel endroit reposant à siroter des jus de fruits glacés.
Bel endroit reposant à siroter des jus de fruits glacés.
Santiago nous étonne par ses façades et portes de garage transformées souvent en galeries de portraits ! Parfois les tags sont de vrais œuvres d'art et d'autres ne sont pas toujours du meilleur goût ! En fait la majorité des bâtiments sont tagués.
26 décembre - Nous retournons sur la colline San Cristobal pour se balader dans le parc zoologique installé à flanc de montagne. Comme nous avons fait tout le tour de la ville depuis 3 jours et que Santiago n'offre pas beaucoup d'attraits, nous profitons pleinement de tous les espaces verts particulièrement ombragés de grands arbres et ils sont nombreux.
L'après-midi est consacré à la visite de la maison de Pablo Néruda, la résidence de ville de ce grand poète chilien. En fait ce sont 3 petites demeures accrochées à la montagne de San Cristobal réparties sur quatre niveaux au milieu d'une végétation luxuriante.
L'audio guide en français nous aide à mieux comprendre l'histoire de cette maison chargée d'histoire et de la vie du poète. Elle recèle de nombreuses œuvres d'art offertes au prix Nobel de littérature chilien.
27 décembre - Nous nous dirigeons
vers le quartier Barrio Brésil où se situe la gare des chemins de fer de
Santiago, classée monument historique. Architecture en fer sortant des usines
Schneider de Creusot et montée en 1897, aujourd'hui partiellement transformée
en centre commercial !
L'après-midi est consacré au musée de la mémoire,connaître un peu plus l'histoire moderne du Chili et saisir toute la période de la dictature en particulier sous le Régine de Pinochet. Nous avons pensé à toi Kévin devant ce beau musée à l'architecture moderne qui renferme le lourd passé de ton pays. L'audio guide a une importance primordiale pour nous car bien sûr les extraits télévision, d'exposition d'objets, d' affiches de propagande et articles d'époque sont en espagnol.C'est de l'histoire vivante et pas n'importe laquelle: celle qui a le plus marqué le Chili avec l'une des dictatures les plus atroces au monde.Demain matin nous quittons
Santiago qui ne nous laissera pas un
souvenir impérissable pour Valparaiso.
28 décembre - Nous posons nos sacs pour 5 jours à
Valparaiso. Grosse inquiétude en arrivant à notre hébergement réservé déjà
depuis plusieurs semaines, l'établissement est en travaux et c'est carrément le
désordre partout ! Voyant notre indignation, notre insatisfaction, l'équipe
s'est empressée de nettoyer, ranger...et lorsque nous sommes revenus de
déjeuner tout était en place.
Nous partons à la découverte de cette ville surprenante qui doit son inscription au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO pour ses vieux quartiers perchés en haut des collines, ses petites ruelles pavées et ses maisons colorées dominant la ville et offrant des vues superbes .
Du port, on aperçoit dans la baie, l'Esméralda le voilier école de la marine chilienne que nous avons eu l'occasion de voir à Brest. Ce quatre mats est l'un des plus grands voiliers du monde.
Arrivés au sommet d'une colline, nous pouvons profiter de la vue sur la ville et sur le port. Le mirador permet aussi d'observer les autres montagnes avec leurs maisons toutes colorées accrochées à leur flanc.
Valparaiso est la ville des tags,
graffitis, street art. C’est simple, je n’avais encore jamais vu autant de
graffitis dans les rues d’une seule et même ville. C’est impressionnant ! A
chaque coin de rue, sur chaque mur il y’a quelque chose de nouveau à découvrir.
Il y a même des façades entières de bâtiments qui ont été taguées, cela va des
plus basiques aux peintures murales les plus sophistiquées, il y en a pour tous les
goûts ! Le Street Art envahit
également les lampadaires et déborde parfois sur les trottoirs, pour donner de
belles perspectives.
29 décembre- Notre journée commence ce matin par un tour en trolleybus qui nous hisse au sommet de la colline où se situe la maison de Pablo Néruda. Comme à Santiago, cette maison donne une belle idée de sa personnalité fantasque et créative. Conçue comme un bateau, cette villa qui surplombe Valparaiso, a des petites pièces sur 5 niveaux riches d'une collection d'objets hétéroclites qui illustrent bien son univers.Et en plus une vue superbe sur la ville et sa baie.
Nous continuons notre balade en remontant une autre colline. Bien sût il y a quelques funiculaires vieux comme le monde qui permettent de gravir sans efforts certaines des centaines de collines mais le meilleur moyen de découvrir cette ville s'est quand même à pied pour mieux se perdre dans les ruelles !
Nous poursuivons la visite de la ville en nous baladant de colline en colline.D'un côté nous bénéficions d'une vue sure l'océan Pacifique et le port, de l'autre nous observons l'architecture atypique des bâtiments.Un spectacle vraiment unique.
Bref on a vadrouillé dans ces jolies
ruelles un peu bohème, mais éreintés d'avoir tant piétiné les pavés, d'avoir monté,
descendu les escaliers d'une colline à une autre...
La place Sotomayor est une jolie plazza au cœur de Valparaiso, entourée
de bâtiments officiels : académie navale, palais de justice...et le
monument aux morts trône en son centre
Mais attention faut pas rêver ! la ville fait un peu délabrée, les maisons en ruine ou brinquebalantes sont bien réelles comme à l'image des ascenseurs dont je n'ai pas trop confiance ! Lever les yeux oui...mais avoir toujours aussi un œil sur les trottoirs pitoyables et souvent envahis de crottes de chien ! Des chiens, il y en a partout à Valparaiso mais aussi dans tout le pays, ils sont les rois et se prélassent où bon leur semble, les autochtones les nourrissent, les cajolent....
30 décembre - Allez on le prend ce funiculaire vieux de 1893 pour nous hisser jusqu'au belvédère de Artilléra pour avoir une vue panoramique de la basse ville et du port en contrebas.
Il fait gris ce matin mais les températures sont
douce. Balade le long de
l'estuaire bordé de buildings et de longues plages envahies par les Chiliens qui
sont en vacances actuellement. En fait ça ressemble étrangement à une station
balnéaire de chez nous mais en moins bien entretenue !
Pour venir
jusque là il fallait que l'on ait vraiment
rien à faire d'autre ! Santiago, Valparaiso 3 petits tours et puis s'en
vont...5 jours c'est trop !
Un coup d'œil au castillo Wulff, cet original château construit par un riche industriel allemand mais comme nous sommes un jour férié au Chili, il est fermé ! Nous passons un moment dans le parc et retour sur Valparaiso.
Les mêmes problèmes se répètent, Santiago, Valparaiso, les restaurants restent fermés pour les réveillons. Un des rares à rester ouvert est occupé par les familles chiliennes et nous deux ! Mais où sont passés les touristes ?
On nous a dit que le feu d'artifice de Valparaiso est spectaculaire, c'est vrai, il est réputé parce que les localités le long de la baie lancent leurs feux d'artifice au même moment. Nous sommes avec ces milliers de spectateurs fascinés par ce spectacle magique qui aura duré une demi-heure .
De retour à l'hôtel, nous sommes accueillis par les
aubergistes et leurs amis et ce sont de grandes embrassades en se souhaitant
des :
Bonne Année, Happy New Year , Feliz Año Nuevo!
A tous ceux qui nous suivent sur notre blog, nous tenons à vous adresser tous nos vœux les plus sincères pour cette nouvelle année, qu'elle vous apporte bonheur et surtout la santé pour bien profiter de ce que la vie offre de meilleur.
Feliz año nuevo de Valparaíso !
2
janvier - Après 10
jours sans penser aux transports, c'est reparti pour une galère pour sortir de
Valparaiso mais là c'est de notre faute ! On arrive au terminal pour se faire
dire par plusieurs compagnies que tout est "completo" ! Nous n'avons
pas réservé et bien sûr nous n'avons pas pensé qu'aujourd'hui les chiliens
rentrent chez eux après 3 jours fériés !
Nous sommes presque
résolus à rester une nuit de plus sur Valparaiso quand un couple assis près de
nous dans la salle d'attente s'aperçoit de notre désarroi et se propose de nous
aider. Des colombiens qui parlent un anglais comme moi, alors on se comprend
très bien ! Ce monsieur colombien se démène pour nous trouver un départ
aujourd'hui et une demi heure plus tard j'ai en main 2 billets pour la Séréna via Santiago, un détour de 200
km, même pas peur ! Nous trouvons toujours sur notre route des gens près à nous
aider, grand merci à eux !
21h30, nous arrivons à
l'auberge que nous classerons la meilleur dans sa catégorie, lieu très agréable
et très bien décoré par les aubergistes qui sont autrichiens !
3
janvier - Nous partons pour la journée à la découverte de la
vallée de l'Elqui, ce sont des champs de vignes et encore des champs vignes que
nous apercevons par la vitre du bus. Les flancs de montagnes désertiques
contrastent avec le vert des terres de la vallée.
Nous sommes ici
dans une région vinicole, principal lieu de production du Pisco, le digestif préféré des
chiliens !
La visite se
termine par une dégustation de cet alcool fort à base d’eau de vie de raisin qui oscille entre 35
et 40 degrés. Nous repartons avec nos coupes
offertes par la maison !
On fait fort...16h de bus
! San Pédro d'Atacama et sa cordillère de sel se méritent ! La route est
longue, très longue et monotone, le paysage est toujours le même pendant des
centaines de km, la panaméricaine traverse une région immense et désertique.
Et en prime au dessus de nous la voie lactée, les étoiles semées à l'infini dans un ciel d'une pureté incroyable, le ciel du Chili est l’un des plus purs au monde.
6 janvier - Nous partons pour une excursion dans
la vallée de la lune en fin d'après midi quand la chaleur retombe et que la
lumière s'adoucit.
De retour à la surface, c'est un paysage lunaire qui s'ouvre
à nous, un décor incroyable, des vues et des
perspectives à couper le souffle, des contrastes saisissants notamment la grande dune, mais il
faut marcher, grimper, nous devons
mesurer nos efforts, il fait très chaud, boire beaucoup d'eau à petite gorgée pour
éviter le mal d'altitude, on se prépare un peu plus tous les jours, demain nous
monterons à 4300 m d'altitude.
Notre effort est vraiment récompensé
à ça juste valeur, l’endroit est splendide encore une fois.
Le sol séché par le sel à perte de vue, les dunes de sable, les lacs salés, les
volcans au loin…
La cordillère de sel,
le désert d'Atacama sont considérés comme les plus arides du monde.
Notre guide et le chauffeur nous
préparent une collation en attendant le coucher de soleil. C'est magique !
Demain c'est toute une journée dans le
désert d'Atacama...
8 janvier - Nous partons pour une expédition
d'une journée en haute altitude voir les lagunes situées à plus de 4000m
d'altitude. A 7h les températures restent fraîches quand on vient nous chercher
au camping.
La clarté de l’atmosphère, les couleurs
surréelles des lagunes et des pentes volcaniques environnantes ne cessent de
nous étonner.
Premier arrêt dans un
immense cratère de volcan on l'on prend le petit déjeuner entouré de très beaux
paysages, nous sommes vraiment perdus dans la montagne, il n'y a aucune trace
de civilisation autour de nous !
En rebroussant chemin,
un petit détour est nécessaire pour se rendre aux lagunes de Miscanti et Miniques (4.200 m), entourées de deux volcans du même
nom. La palette des couleurs y est saisissante, entre l’azur intense du ciel,
l’herbe jaune, les roches rouges et noires, la neige des volcans et des lagunes
qui, par l’effet du vent, passent du blanc au turquoise.
Dès lors que nous montons en altitude nous
observons vigognes et lamas et en fond de tableau le magnifique volcan Licancabur, le plus
haut de toute la région s'élevant à plus de 6000m.
Et encore plus haut, nous sommes à 4300m quand
nous faisons la pause déjeuner au milieu de paysages à couper le souffle, nous
sommes dans un désert de sable habité par des flamants roses et autres oiseaux
résistants!
L'altitude moyenne de ce désert se
situe à 5 000 mètres.
Puis promenade digestive sans efforts
pour garder un bon rythme cardiaque, éviter le mal d'altitude !
Le spectacle grandiose qu'offre
Atacama ne s'arrête pas ici: ses volcans forment une ligne naturelle qui
constitue la frontière entre trois pays qui sont la Bolivie, l'Argentine et le
Chili. Et pour cause ! Cette étendue mesure 1 600 km de long et 180 km de large.
Ces nombreuses variantes s'expliquent par la position géographique du désert,
coincé entre l'Océan Pacifique et la Cordillère des Andes.
Pourtant, dans certains endroits,
aucune goutte de pluie n'est jamais tombée sur le sol. Impressionnant !
Une autre richesse du désert
d’Atacama, c’est son ciel fantastique, connu comme étant des plus purs, des
plus clairs, avec 350 jours de soleil, le tout dans une atmosphère
particulièrement sèche. Les astronomes du monde entier ne sont pas venus par
hasard dans cette région pour y installer leurs plus grands, toujours plus
grands télescopes au monde !
9 janvier - Juste quelques petites courses à
San Pédro et toujours en stop, le pouce à
peine levé que déjà les voitures s'arrêtent et hop cela nous évite les 3 km à
pied sous la cagnasse et le bonheur de faire des rencontres extraordinaires à
chaque fois même si c'est sur un temps très court !
Après-midi à
se mettre à jour, se préparer pour l'expédition sur 3 jours prévue à partir de
demain qui nous emmènera de San Pédro d'Atacam à Uyuni en Bolivie.
10/11/12/ janvier - 7h du mat quand un mini bus de
l'agence vient nous chercher en premier au camping, puis 4 autres personnes, et
qui va nous déposer à la frontière chilienne où un 4X4 avec chauffeur nous
attend côté frontière Bolivienne. Encore une anomalie dans la très longue file
d'attente côté chilien ce matin, il n'y a que des jeunes gens voyageurs sacs à
dos et NOUS ! Alors on a le temps de faire connaissance avec les 4 voyageurs
avec qui nous allons passer 3 jours ensemble. C'est eux qui nous ont fait
remarquer que nous étions les seuls à avoir des cheveux blancs !
Nous avions mis une condition lors de la réservation pour cette expédition c'était d'être avec des globe-trotters parlant Français.
L'agence a bien fait les choses : un couple franco-belge,
une autre jeune femme belge, amie du couple et un espagnol expatrié au canada !
Frontières passées, présentation avec
notre chauffeur bolivien qui nous servira de guide. Chargement du véhicule et
en route pour le salar d'Uyuni, la plus vaste réserve de sel au monde qui
s'étend sur 12600 km².
Le
salar se mérite, les températures sont très changeantes, il fait froid ce matin
quand nous prenons la piste caillouteuse, poussiéreuse mais magnifique, dès le
début nous en prenons plein la vue en contournant ce fameux volcan Licancabur.
Notre première halte pour un petit déjeuner que nous
prépare notre chauffeur à la lagune
verde. L'extraordinaire couleur bleu-vert de ses eaux est due à son importante
concentration en plomb, souffre, arsenic.
Notre route se
poursuit vers la laguna Colorada
entourée de volcans. Les flamants roses et autres oiseaux se régalent d'algues
microscopiques.
Nous arrivons
au refuge du soir mais nous ne sommes pas seuls! Plusieurs 4X4 sont déjà là à
déposer les bagages à terre. Un lieu étrange mais tout à fait correct avec
chambre 'matrimoniale" pour les couples et en dortoir pour les autres!
Après s'être régalés d'un dîner très copieux,que la
soupe est bonne ! nous ne tardons pas tous à rejoindre nos chambres, la fatigue
et quelques migraines dues à l'altitude se font ressentir. Les 4 jeunes et
nous-mêmes ressentons les mêmes symptômes et demain il faut se lever tôt.
Notre guide nous prévient de ne surtout pas s'approcher trop près, la température pouvant approcher les 200°. Encore un spectacle extraordinaire à graver dans notre mémoire.
Nous formons
un bon petit groupe avec Tom un breton de Paimpol et Alexandra son amie Belge, Coralie
Belge aussi et Xavier un catalan de Barcelone expatrié aux Etats-Unis et Canada
qui maîtrise très bien le français. Ils sont toujours aux petits soins avec
nous et bien sûr sont toujours là pour interpréter tout ce que dit le chauffeur
qui ne parle qu'en espagnol .
Comme les
distances sont parfois longues, la musique est très présente avec un choix
musical très éclectique et les jeunes sélectionnent pour nous quelques airs des années 70/80 que
nous fredonnons ensemble .
Nous échangeons beaucoup aussi sur nos vies, nos
cultures...
Là où il y a quelques lagunes il y a
toujours des colonies de flamants roses !
Nous nous arrêtons devant des formations géologiques et en se baladant dans un labyrinthe de roches sculptées par le vent on peut tout imaginer : entre autre une formation qui rappelle le trophée de la coupe du monde et un peu plus loin une formation qui a l'allure d'un dromadaire !
On en voit un peu plus ici que des
boliviens !
Après ce crapahutage, nous reprenons la route toujours plus au nord pour nous arrêter ensuite pour une balade en marchant sur une sorte de tourbe jusqu'à la laguna Negra entourée de falaises orangées et prendre le temps de regarder la beauté de la nature.
On ne verra
pas Coralie s'approcher ayant le vertige !
On débarque ensuite dans un village presque fantôme, le désert a repris ses droits, certaines maisons sont envahies par le sable…La seule animation, une échoppe qui vend des bières locales au cactus, au quinoa ou à la feuille de coca. Nous invitons les jeunes à se désaltérer à la petite terrasse au soleil mais comme l'alcool est déconseillé en altitude et qu'ils sont très raisonnables on décide juste une dégustation dans des petits verres avant de repartir pour notre étape du soir dans un hôtel de sel !
Nous
passons notre deuxième nuit dans un hôtel presque entièrement constitué de bloc
de sel avec un mobilier en sel et nous marchons sur des gros grains qui craquent
sous nos pieds!
La
lumière commence à découvrir l’horizon, personne ne parle dans la voiture, nous
admirons le spectacle du soleil qui se lève au travers des nuages. Une chance
extraordinaire, il a plu cette nuit et le salar a retenu l'eau, tous les guides
touristiques vous le diront, c'est lorsqu'il devient un miroir d'eau que c'est
le plus magique.
Yonni nous a prévenu hier soir, évitez d'aller sur le salar avec nos chaussures de marche mais en tongs car le sel ronge et laisse des traces !
Brrr...Brrrr....Se déchausser, prendre les tongs...les polaires et oser mettre un pied puis l'autre sur le salar où l'eau est à 0° ! Mais si on veut prendre notre petit déjeuner à l'arrière du 4X4 que Yonni prépare actuellement alors il faut y aller !
Allez les jeunes, oubliez vos pieds et ne pensez qu'au fameux "désayono" que nous allons prendre avec un café bien chaud !
Brrr...Brrrr....Se déchausser, prendre les tongs...les polaires et oser mettre un pied puis l'autre sur le salar où l'eau est à 0° ! Mais si on veut prendre notre petit déjeuner à l'arrière du 4X4 que Yonni prépare actuellement alors il faut y aller !
Allez les jeunes, oubliez vos pieds et ne pensez qu'au fameux "désayono" que nous allons prendre avec un café bien chaud !
Après avoir pris un copieux petit
déj' et une fois réchauffés si on peut le dire comme çà...Tom nous fait la
surprise de sortir son "gwenn ha du" pour immortaliser ce moment très
fort de notre expédition !
On reprend la route pour 5 h de
trajet sur le salar rien que pour nous, on se croirait sur une autre planète.
C'est juste incroyable, on n'arrive pas à voir l'horizon.
Le phénomène de réflexion de la lumière sur cette
immensité blanche permet de réaliser des images surprenantes où la perspective joue de drôle de tour à l'œil ...Alors on se la joue pour
une séance de photos rituelles !
Cette traversée sur 1 journée du plus grand désert de sel est une expérience hors normes et nous l'avons tous vécue intensément.
Nous nous rapprochons de la terre
ferme et apercevons le monument du Dakar avec tous les drapeaux car le rallye
passe dans cette superbe
région depuis plusieurs années. Uyuni est le passage obligé du rallye Dakar.
Moi: je parierai presque
qu'il y a le drapeau breton.
Coralie: c'est impossible,
il ne peut pas y avoir un drapeau de région.
Tom: oui mais...notre "gwenn
ha du" on le trouve partout dans le monde.
Alors que le 4X4 pose
ses roues sur la terre ferme on part tous comme des gamins à la recherche de
notre identité. Ce n'est pas 1 mais 2 drapeaux bretons implantés au milieu de
tous ces drapeaux internationaux !
Coralie et Alexandra
sont dépitées, elles ont beau chercher...pas de drapeau Belge...Quand à Xavier,
il a bien trouvé 1 drapeau catalan.
Yonni nous dépose devant son agence et à peine les bagages
récupérés, nous partons à la recherche d'informations pour le bus. C'est
là que nos routes se séparent, Tom, Alexandra et Coralie continuent à faire un
bout de chemin ensemble, Xavier retourne au boulot direction Barcelone et nous
direction La Paz et trouver une correspondance pour Copacabana sur le lac
Titicaca.
Merci encore à nos 4 équipiers géniaux pour ces moments passés
ensemble. Mais voilà...les galères reprennent avec les transports,
grand étonnement de se faire entendre dire par les agences que demain il n'y a
pas de bus pour La Paz et encore moins pour Copacabana, la raison est le
passage du Rallye Dakar sur Uyuni ! Il faut cogiter vite..que faire..et
nous ne sommes pas les seuls piégés ! Un gars nous interpelle, si il
y a assez de monde ce soir, un bus pour La Paz pourrait partir. On le
suit et nous nous retrouvons à plusieurs à nous s'inscrire.
L'attente est longue avant de s'entendre dire qu'un bus de nuit pour La Paz va
partir à 20h30. Ouf ! Dans la foulée j'annule l'hébergement que j'avais réservé
à Uyuni. Jacques est déçu car il pensait assister à l'arrivée du Dakar !
Mais tout n'est peut-être pas perdu pour Jacques......à suivre.
13 décembre - Ce sont vraiment nos premiers pas en Bolivie et c'est un dépaysement total. Contrairement à l’Argentine ou au Chili, la Bolivie est encore très authentique et a gardé beaucoup de traditions.
Je suis en admiration devant ces femmes au teint très buriné, portant fièrement leurs vêtements traditionnels : jupons et tabliers colorés, leurs mini-chapeaux melon ou chapeaux de paille et leurs longues tresses noires agrémentées d'accessoires et toujours avec un baluchon sur le dos,elles représentent un véritable symbole de la Bolivie et de la culture indigène.
Nous avons du temps pour assister à des scènes de vie qui se déroulent devant nous en attendant le bus !
Et
même un mariage !
20h30
c'est le départ pour La Paz dans un bus sans aucun confort ! La nuit va être
longue... On s'étonne déjà de n'avoir aucun contrôle des billets et pour
cause...les places assises sont complètes et il y a dans le couloir du bus
plusieurs personnes debout . Au fil des heures nous assistons à des scènes
inhumaines : des personnes dorment debout accrochées aux barres pour ne pas
tomber, d'autres sont carrément couchées dans le couloir. Aux arrêts, il faut
chevaucher personnes et sacs à dos pour aller aux toilettes du terminal, nous
sommes montés dans un bus de nuit sans aucunes commodités ! je ne pensais pas que cela pouvait encore
exister de nos jours !
14 janvier - Je m'assoupis enfin
mais mon répit est de courte durée et
pas le droit de se plaindre, nous avons eu une place assise tout le long du
trajet. 6h du mat, le bus s'arrête sans informer les voyageurs de ce qui se
passe. Nous apprenons par un groupe de globetrotteuses françaises qui sont dans
le bus aussi que nous sommes stoppés pour quelques heures passage oblige du
Rallye Paris-Dakar !
L'
attente est longue et nous finissons tous par descendre car la chaleur est
étouffante dans l'autobus et ne parlons pas des odeurs !
La
police fait barrage devant les véhicules arrêtés, nous sommes au milieu de
nulle part... et soudain on voit apparaitre des engins en tout genre et à toute
vitesse devant nos yeux ! Nous assistons en direct à l'étape La Paz-Uyuni .
Après quelques renseignements pris auprès de boliviens, nous partons avec 3 françaises à la recherche de nourriture ( les 2 autres restent à surveiller les bagages) ! Et c'est 2 km plus loin que nous trouvons pain et boite de pâté que l'épicière ouvrira avec un énorme couteau de cuisine, il ne nous reste plus qu'à tartiner notre pain devant elle qui a les yeux tout écarquillés de nous voir repartir en mangeant notre sandwich !
Les personnes âgées, les enfants, les
bébés ne sont pas épargnés par cette attente interminable.
Jacques se souviendra certainement longtemps d'avoir assisté à un Paris-Dakar en direct alors qu'il a pour habitude de le suivre tous les ans devant son écran de TV !
7 h passées dans le froid et la pluie,
assis souvent sur les bordures de trottoirs, accoudés sur les barrières de
protection où pour certains profiter des places vacantes pour dormir dans le
bus!
Nous repartons enfin et 3 h plus tard nous sommes à La Paz et bien sûr notre correspondance pour Copacabana est partie depuis longtemps. Il se fait tard et c'est un peu la panique pour trouver un hébergement non loin du terminal des bus. En fait, le 1er hôtel venu sera le bon et juste à 100 m du terminal.
14 janvier -
Allez on va positiver après tous ces petits soucis qui se sont enchaînés. Direction Copacabana, non, non, pas la mythique plage de Rio de Janeiro mais sur la seule plage publique de Bolivie située sur le lac Titicaca entre le Pérou et la Bolivie à 3808 m d'altitude pour une échappée dans cette très touristique station balnéaire nichée entre 2 collines et surplombant la rive du lac. Les familles ont envahi la plage, c'est dimanche et il y a une vrai ambiance festive.
Sur
l'eau toutes sortes d'embarcations allant des pédalos en tout genre, canoës,
petits voiliers, jeux de plage...et bien sûr les restaurants de plein air font
le plein.
La cathédrale d'un blanc éclatant domine la ville de ses
dômes bigarrés qui est la
seule vrai attraction de la ville.
Nous assistons à la bénédiction des véhicules de
Boliviens qui viennent faire bénir leurs nouveaux véhicules (voiture, camion,
taxi...).
Ils se rassemblent devant la cathédrale de Copacabana, leurs véhicules
décorés d'une myriade de guirlandes, de fleurs naturelles, de rubans colorés et
de drapeaux. Le prêtre arrive avec goupillon en main pour baptiser un à un les
véhicules d'un coup d'eau bénite sur l'habitacle, l'intérieur, les pneus, le
moteur...Puis les propriétaires aspergent leur auto d'un cidre pétillant !
Enfin un hébergement calme et dans un
hôtel que nous classerons dans l'un des meilleurs.
Comme notre programme est décalé et que nous ne restons
que 2 nuits sur l'île nous allons à la pêche aux informations pour aller dès
demain sur les îles.
Nous nous rapprochons de 3 jeunes français (ils sont partout) qui s'informent eux aussi pour une excursion et c'est ensemble que nous achetons les billets pour l'île Del Sol.
15 janvier - Il pleut ce matin
lorsque nous embarquons pour la plus belle île du Lac Titicaca, le lac le plus
grand de l'Amérique du sud et le lac
d'eau douce le plus haut du monde avec ses 3812 mètres d'altitude. C'est une
merveille de la nature et tellement mythique.
On s'était donné rendez-vous ce matin pour prendre le
bateau ensemble mais le taxi a pris du retard et nous n'avons pas vu nos jeunes
dans la très longue file d'attente, nous embarquons et on retrouve nos 5
baroudeuses avec qui nous avons galéré dans le bus Uyuni/Rallye Dakar/La Paz !
Nous passons devant de nombreux jardins en terrasse et petites boutiques d'artisanat de l'île. La récompense est là devant nos yeux, une vue imprenable sur les îles, les terrasses Incas cultivées encore dans quelques endroits, la petite église de Yumani, et tout là haut , encore plus haut, des refuges, restos et autres établissements pour recevoir les voyeurs sacs à dos qui décident de rester sur place quelques jours.
Pas de voitures, seuls les moutons et les
ânes se chargent des transports.
Il y a de superbes points de vue qui se
méritent parfois!
Une pose est primordiale après l'effort le réconfort !
Des japonais qui nous suivaient ont lancé un " you are the best " en
applaudissant ! Mais eux aussi sont méritants car ils montent tous chargés
comme des mulets de leurs sacs à dos, ils vont passer une nuit ou deux dans les
refuges, nous, nous redescendons pour le confort de notre belle chambre qui
nous attend ce soir !
C'est un "désayono" que nous prenons sur une
terrasse calme et reposante après nos efforts c'est que du bonheur .
Une vue magnifique tout autour de nous du
Lac Titicaca.
Bateaux du lac construits avec les joncs verts cueillis dans les hauts fonds du lac et utilisés maintenant pour les touristes
Le temps est très changeant, nous sommes à la saison des
pluies en Bolivie, dans une journée on passe de la grisaille à la pluie au
grand soleil et quand on repart c'est une chaleur étouffante sur la petite
vedette, là aussi nous sommes enfermés et entassés.
En changeant de place sur le bateau, Jacques oublie de
récupérer son imperméable, nous ne le reverrons pas...disparu avant que tout le
monde débarque...
Il aura au moins fait un heureux ....mais Jacques n'a
plus de quoi se protéger de la pluie !
16 janvier - Nous quittons l'île de
Copacabana, le bus par un bac plus que
rudimentaire et les passagers sur une
autre embarcation plus fiable !
Waouh.... nous allons passer nos 3
dernières nuits dans un superbe hébergement, l'aubergiste nous annonce avec un grand
sourire que nous avons "the big room".
On attend de voir et c'est un fait
c'est la suite de l'auberge B&B : une grande pièce avec salon et un grand
lit en 180 de large rien que pour nous deux et tout çà pour 22 € petit déj'
compris et le must : situé juste à 2 km du centre de la capitale !
Mais il y a une condition : mettre des crocs avant de rentrer dans la chambre, on ne nous l'avait encore jamais fait !
17/18 décembre - Nous partons à la
conquête de la capitale la plus haute du monde située dans un immense canyon et
entourée d'une centaine de pics enneigés de plus de 5000m, alors en raison de
son altitude et de ses rues escarpées qui montent et descendent ce sera à
petite vitesse pour nous !
Nous
commençons notre visite par la place principale, la plaza Murillo, où se trouve
le palais présidentiel, la cathédrale et le parlement. On s'arrête quelques instants
sur un banc pour profiter du soleil, observer la vie bolivienne, regarder les enfants nourrir les pigeons.
On arpente
les rues pavées du quartier indien autour de l'église San Francisco qui offre
une remarquable façade baroque puis c'est le marché des sorcières, une rue
entourée d´étals et de magasins d´artisanats qui font le plaisir des touristes.
Nous n'avons pas croisé de sorcières mais des connaissances rencontrées dans
notre périple. La ville est très bruyante, çà grouille de monde, ça
grouille de mini bus, de taxis qui jouent du klaxon.
Visite du musée d'ethnographie et folklore situé dans un ancien palais, relooké dans un cadre moderne où les pièces exposées sont bien mises en valeur. Toute la culture bolivienne y est représentée: tissus, art, culture, religion, fêtes...
Le
parcours nous fait passer de salles en salles aux thèmes de plus en plus
surprenant :
La salle des bonnets
boliviens tissés de laine de lamas,d'alpagas, de plumes.
La salle des masques de carnaval plongée dans la pénombre
abrite des dizaines de masques en bois, carton et autres matières qui proviennent
des différentes régions de Bolivie.
La salle des céramiques montre les origines ethniques de
cet art ancien et unique.
La salle où est représentée une collection
impressionnante de plumes décorant chapeaux d'apparat, parures et divers
ornements.
Seul
hic aucune inscription en anglais, encore moins en français...tout est en
espagnol.
C'est par des passerelles que
nous accédons au mirador Laikakota un peu de la folie, mon palpitant me
rappelle à l'ordre...J'ai tout d'une petite grand-mère, c'est petits pas après
petits pas que j'avance...mais le point de vue est tellement remarquable, c'est un spectacle à 360°
qui s'offre à nous ! On surplombe La Paz et pouvons imaginer ainsi les
différents quartiers.
Incontestablement l'endroit où l'on a
le plus beau panorama sur toute la ville et sur toute la chaine de la
cordillère centrale. Nous
sommes ébahis devant la quantité de bâtiments construits sur les pentes
accidentées de cette ville.
Nous
sommes à l'aéroport de Lima au Pérou et comme l'escale est de 12 h, j'ai le
temps d'exprimer nos ressentis sur ce voyage. Les 2 mois à rouler
notre bosse aux confins du sud de l'Amérique du Sud ont été très enrichissants. Nous avons la tête pleine
d'images, de souvenirs, d'émotions, d'instants de vie inoubliables. Nous garderons un souvenir fort de ce pays aux multiples
facettes.
Mais
ce voyage c'est aussi et surtout des rencontres...des bouts de route
partagés, des échanges... à croire qu'en voyage tout prend une autre
dimension...mais nous avons eu aussi des grands moments de solitude...de stress
intense dus aux transports qui nous ont épuisés parfois !
Le
blog nous a permis de partager notre
rêve avec vous...très touchés par tous vos petits mots reçus en route et
qui ont tenu une place importante et c'est bien difficile de trouver des
mots pour vous décrire nos sentiments car malheureusement tous les mots et
toutes les photos ne pourront expliquer cette fantastique aventure et ce que
nous avons réellement vécu !
Brigitte et Jacques
Après
3 jours et 2 nuits dans les avions+escales+train, nous voici enfin chez nous !
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