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2023-Maroc en hiver, direction plein Sud...

 
Le Maroc est une destination toute indiquée pour profiter d'une température plus clémente en hiver, même si nous allons monter en altitude pour traverser l’Atlas ! Outre sa culture, son histoire, sa diversité et ses splendides paysages que nous connaissons déjà bien, le Maroc est incontournable pour son accessibilité en fourgon et pas trop loin de notre Bretagne. Mais ne brûlons pas les étapes ! 
 
Quelques heures avant notre départ, le Conseil d'Administration de CCRSM, prévu tout prêt de Lyon, est annulé ! Des désistements ont fait que le quorum n'est plu atteint. Mais cela ne nous empêchera pas de récupérer l'itinéraire que  nous avions prévu en rejoignant de Bretagne, la côte du golfe du Lion pour passer la frontière franco-espagnole depuis le cap Cerbère.

20 janvier- -0° ce matin quand on quitte la maison. Direction Nantes, Poitiers...sous un soleil éblouissant, et notre première étape à Berneil, belle fin de soirée à admirer le coucher de soleil.
 
 
 
 
21 janvier- Nous traversons quelques départements enneigés : la Corrèze, le lot, la Dordogne...
 Super bivouac ce soir au bord du canal du midi à Labastide d'Anjou.

22 janvier - Après deux jours à rouler, on se pose à Peyriac de Mer situé dans le parc naturel régional de Narbonne. Repos bien mérité au bord des anciennes salines.
 
Habillés bien chaudement, car un vent glacial va nous accompagner tout le temps de la balade.
 Belle promenade en longeant les étangs de la saline puis l'étang du Doul par des pontons en bois qui surplombent l'eau. L'endroit est unique et offre un panorama imprenable.

C'est aujourd'hui une réserve d'oiseaux migrateurs, les cigognes dans le ciel, les flamants roses les pattes dans l'eau, les aigrettes à l'abri du vent....

Bref, un petit paradis sur terre !
23 janvier - Nos journées sont très ensoleillées mais très très froides. 
Les températures sont basses, le vent est glacial...
Nous écourtons nos balades pour se mettre au chaud !
Bivouac ce soir sur le port de Banyuls.
 24 janvier - Nous  décidons de rouler pour se diriger vers  une météo plus clémente alors on zappe des étapes prévues sur notre itinéraire. 
La frontière franco-espagnole passée, on prend la direction de la Costa Brava qui nous mène à Cadaqués par une petite route sinueuse et de chaque côté de splendides terrasses d’oliviers et de chênes-lièges.
 
Bivouac à Portlligat, là où se situe la maison de  Salvador Dali que nous avons visitée il y a quelques années. Elle nous rappelle tellement de bons souvenirs lorsque nous avons découvert une partie de sa vie à travers ses 3 maisons de pêcheurs qu’il avait rénovées. J’avais adoré cet endroit vraiment à l’image de son propriétaire : surréaliste ! 
Pas de visite, la maison est en travaux !

25/26 janvier - Nous filons toujours plus au sud ... et le froid et le vent sont derrière nous maintenant... Plus on descend, plus les températures remontent !
On quitte la Catalogne et la côte pour un bivouac à quelques km de Valence.
 
27 janvier -  Quelle chance de prendre la route tous les matins sous un ciel tout bleu ! Une halte bien agréable à  Murcie toujours sur la AP7. Nous partons d'un bon pied pour visiter cette ville enclavée entre la Catalogne et l'Andalousie.
 La richesse de la ville transparaît avec de ses anciens palais et édifices religieux.
 
La Cathédrale Santa María et sa façade baroque présente un mélange de styles différents qui a façonné sa construction.
 
Plusieurs chapelles dont une qui abrite le cœur du roi Alphonse X le Sage. 
 
Le chœur avec ses stèles sculptées et son orgue symphonique majestueux.

Le casino de Murcia comme son nom le laisse croire, il ne s'agit pas d'un établissement de jeu mais d'un club privé et public en même temps ! C'est un établissement en plein cœur de la ville, magnifique bâtiment montrant tout le faste du début du XXe siècle.
L'entrée du Casino, inspirée de l'architecture de l'Alhambra de Grenade, fait rêver avec son somptueux patio, puis la bibliothèque dotée d'une magnifique collection de livres, la salle de bal et le salon de théChaque salle que l’on traverse sont d’inspirations marocaines, britanniques, espagnoles, françaises...

Murcie est une ville étape pour nous, mais nous avons pris le temps de la découvrir en parcourant la vieille ville. On aime traverser toutes ces plazas aux couleurs chaudes. Les terrasses sont envahies par les Espagnols avides de profiter du soleil.
 
28 janvier - Nous rentrons en Andalousie et contournons Grenade sans nous arrêter.  Nous ne ferons pas les villes emblématiques de l’Andalousie que nous connaissons déjà bien, notre objectif étant de découvrir d’autres joyaux de cette région.
 La route est agréable avec tous ces reliefs quasiment dépourvus de végétation. 
Nous sommes dans les contreforts des montagnes de la Sierra Nevada et ses sommets enneigés.
29 janvier - Antaquera entre Grenade, Malaga et Cordoue,
est une très jolie ville qui permet de flâner tout en faisant de belles découvertes. On ne compte pas les couvents, églises et palais qui émaillent ses rues.


 
L’église et sa superbe façade et son clocher, l'embléme de la ville. La colline de l’Alcazaba se mérite ! C’est de la ville basse que nous empruntons une ruelle pavée et grimpons sur les hauteurs de la ville.
 
La vue sur la ville est extraordinaire.
 
 
 La colline est cernée de hautes murailles et coiffée de 2 tours carrées aux toits en pyramide : c'est l’Alcazaba, ancienne forteresse arabe.
L'église collégiale Royale de Santa Maria la Mayor construite au XVIe siècle est considérée comme l’un des premiers monuments renaissance andalouse.





 
 
29/30 janvier - Direction la Costa del Sol, Malaga, Marbella... des villes qui ne nous enchantent pas du tout... Trop touristiques... Trop bétonnées ! 200 km à parcourir avant de prendre le ferry à Algésiras et de traverser le détroit de Gibraltar direction Ceuta enclavée sur la côte nord-ouest du Maroc.
 
 
 
On trouve facilement la boutique Gutiérrez installée sur le port, très connue des camping-caristes, pour l'achat d'un aller-retour, valable 6 mois !
Durée de la traversée 35 minutes environ, à peine le temps d'apercevoir le rocher de Gibraltar dans la brume que nous apercevons déjà les côtes marocaines.
 
 Ce soir, nous bivouaquons au bord de la Méditerranée à quelques km de la frontière marocaine et la pluie comme bienvenue ! 
 
Juste le temps de se mettre à jour avant de commencer notre périple marocain.
 Passage assez rapide à la frontière, juste une petite visite d'un douanier dans le ccar, ouvrir les placards, les tiroirs... et puis s'en va...
 
Nous avions admiré de si beaux paysages et découvert de si beaux lieux lors de nos précédents voyages que l’idée de revenir nous titillait un peu…Voire beaucoup !

Maroc-Entre mers, montagnes et déserts...

31 janvier - Notre première étape, Asilah, un véritable plaisir de retrouver cette petite ville portuaire pleine de charme, située sur la côte Atlantique et se perdre dans la médina. 

 

Des petites ruelles avec ses maisons de style méditerranéen, blanchies à la chaux avec des notes de bleu ou de vert sur les murs et les portes. Et certaines, décorées de fresques, confirment la réputation d'Asilah comme lieu de prédilection des artistes. 

 

 
Quelques boutiques d’artisanat et de galeries d’art sont ouvertes et les chats si nombreux sont rois dans cette cité !

On est souvent seuls à déambuler dans la médina, les touristes sont peu nombreux au 31 janvier ! En fait, c'est surtout des camping-caristes qui se baladent comme nous, le camping où nous sommes est presque entièrement occupés et en majorité par des Allemands et Hollandais, très peu de Français.

Nous savourons notre premier thé à la menthe, notre première terrasse sous un grand ciel bleu, 18° cet après-midi, presque indécent pour un 31 janvier ! 
 
 1er/2 février - Premières emplettes dans un magasin "Marjane" à Larache, l'enseigne marocaine que l'on voit dans toutes les grandes villes du Maroc. On y trouve de tout, sauf du porc et de l'alcool😞. Le coût de la vie au Maroc est 55 % moins élevé qu'en France. Le pouvoir d'achat local y est cependant 60 % moins élevé.

 
Toujours plus au sud… en faisant l’impasse sur Rabat.
 






Après avoir fait une centaine de km sur l’autoroute de Ceuta à Asilah, nous empruntons la nationale pour être au plus près de la côte Atlantique et profiter des paysages de bord de mer. Mais, en fait, ce sont des km et des km d’une avenue côtière des plus luxueuses, bordée de chaque côté de résidences haut de gamme, éclairée par des lampadaires très chics et d’immenses palmiers plantés tous les 20/30 mètres ! Incroyable ! Tout est beau… Tout est propre… Tout est neuf… En fait, cette route sur 50 km devient ennuyeuse !
 
Ce soir, bivouac dans un petit camping familial à Mohammedia, ville sans intérêt, certainement très touristique l’été.

 
 


 
  
 
 
 
 
 
Balade le long de la côte bien calme en cette saison.
 
3 février - Direction Casablanca pour une étape : visite de la mosquée Hassan II, la seule à être accessible pour un non-musulman.
Notre bivouac sur un parking gardé face à cette jolie petite péninsule.
En se promenant sur la corniche, entre la rive et l'océan, se dresse un minuscule îlot rocailleux de maisonnettes blanchies à la chaux et bâties à même les flots. 
Au bout du pont, on gravit quelques marches d’un pittoresque escalier polies par le ressac des vagues. Adossées aux murs des maisons, assez délabrées, de vieilles dames observent d’un air nonchalant le va-et-vient des passants.
On hèle un taxi au départ de notre bivouac situé à 8 km de la mosquée.
Commencée en 1986, elle a été inaugurée en 1993. C'est la plus grande du Maghreb et son minaret s’élève à 200 m au-dessus de la mer. C'est une des plus grandes au monde. Une merveille d'architecture.

Nous arrivons juste quand c'est l'heure de la prière. Beaucoup de fidèles et surtout des hommes qui affluent de tous les côtés vers la mosquée pour la prière du vendredi !
Bien sagement assis sur un parapet avec quelques femmes et enfants, nous écoutons le sermon diffusé par haut-parleurs en arabe bien sûr !
 
A la sortie, un fidèle vient vers nous pour nous saluer, une belle rencontre à parler de tout pendant près d'une heure !
 
La mosquée vidée de ses fidèles, c'est au tour des touristes de rentrer par groupe. La visite s'effectue uniquement avec un guide, anglophone pour nous ! Et bravo à lui, qui nous a bien expliqué la culture de cette religion et souvent avec une pointe d'humour.
La salle s'éclaire grâce aux magnifiques lustres de Murano. 
Elle est ornée d'une succession de plafonds et de coupoles en bois sculptés, d'arcades en plâtre ciselé et des portes en titane et laiton. A tous ces décors s'ajoute des frises ornées de versets coraniques en calligraphie.

La salle de prière fait deux hectares et peut accueillir jusqu'à 25 000 fidèles. Les mezzanines sont réservées aux femmes et l'esplanade peut contenir 100 000  personnes.

Pas de prières sans les ablutions préalables ! La salle d'ablutions est située en sous-sol. Elle est constituée de 41 fontaines en marbre d'un blanc rosé sous forme de fleurs de lotus. Un lieu de luxe et de sérénité.

 
L’extérieur est accessible par d'immenses espaces et en la contournant, on peut constater que cette mosquée a été construite en partie sur la mer.
 
 
 La police, l’armée et certainement la police touristique sont omniprésentes, et même sur les toits de cet édifice religieux !
 

 
 
4/5 février - On en veut plus de cette route côtière et des stations balnéaires qui poussent comme des champignons et souvent pas terminées ! Nous prenons une route secondaire tellement plus agréable.
Nous traversons une région agricole, les champs sont cloisonnés par des haies de pierres. On aperçoit les paysans labourer leurs champs aidés de leurs ânes, des ouvriers affairés  déjà aux récoltes : tomates, choux-fleurs, pommes de terre... Des bergers qui font paître leurs troupeaux de moutons.
Ça va passer !!! C'est quand même mieux d'être au plus près de la population, ils nous font des signes, nous saluent et ils se rangent avec des grands sourires.
Juste avant d'arriver à Oualidia, une vue exceptionnelle sur la lagune cultivée.

Puis des bancs de sable au milieu du lagon à Oualidia. Que c'est beau !
5/6 février - Nous nous posons sur un immense parking pour ccars, situé tout près de la lagune et là, beaucoup d'Européens en partance pour une sédentarité de plusieurs mois au sud du Maroc.

Bon, soyons positifs, ce parking mérite d’exister, car visiter cette station avec vue sur la lagune, c’est magique et en plus, nous avons fait de belles rencontres avec nos voisins de chaque côté de notre camion ! 

 
On découvre Oualidia et c'est une belle surprise.
   
 
Nous profitons d’un temps exceptionnel pour prendre le thé sur la plage et profiter de scènes de vie : les pêcheurs revenir de la pêche puis vendre leurs poissons directement sur la plage, les Marocains profitent comme nous de prendre du bon temps et de manger sur place une pêche toute fraîche cuisinée sur des braseros installés sur la plage !
 
Et toute la matinée, sur le parking, c'est un ballet de vendeurs en tout genre qui vont de ccars en ccars pour proposer poissons, araignées, légumes du potager, pâtisseries faites par la maman... Mais en fait, le kg d'araignée et les huîtres sont aussi chers que sur nos côtes bretonnes. Ils nous proposent de troquer contre des vêtements ou autres choses. 
Ils sont sympas, pas collants, cela fait partie de leur culture !
La ville est surtout réputée pour l'ostréiculture et les araignées alors ce soir, au menu, une belle araignée livrée à domicile toute cuite, ya pu ka faire la mayonnaise nous avons passé 2 nuits sur ce parking où nous avons beaucoup papoté avec nos voisins dont un, 15 ans qu'il descend au sud d'Agadir pour y passer 6 mois dans son immense ccar avec son gros quad et toujours au même camping !

6 février - Nous retrouvons le littoral pour nous poser à Safi, la ville de la poterie.

 

On s’est laissé embarquer par le président de la coopérative des potiers qui se propose de nous emmener tout là-haut sur la colline qui abrite les fours des potiers mais ce qu’il ne nous a pas dit, c’est qu’un guide était là pour nous accueillir alors que nous n’avions rien demandé ! Bon d’accord, on s’est fait avoir, mais on n’a pas regretté la démarche ! Cette rencontre avec ce potier nous fait découvrir son métier, étape par étape, atelier par atelier avec des démonstrations et des explications sur le mode de fabrication, trempage, séchage, vernissage et cuisson… La précision et l'exactitude du mouvement des potiers nous ont captivés, car tout se fait à la main !

 


Et bien sûr passage obligé par la boutique !

7 février - Un tour dans la vieille médina en empruntant un labyrinthe de ses ruelles, leur étroitesse a quelque chose de mystérieux qui invite à se perdre. 
Puis une pause-déjeuner sur la grande place aux portes des remparts.

Le souk des potiers, une véritable caverne d’Ali Baba ! Safi est réputée dans tout le pays pour le savoir-faire de ses artisans en matière de poterie et de céramique.

Et puis le plus grand des plus grands au monde : le tajine de Safi !
 
La médina chargée d’histoire et sa forteresse construite par Vasco da Gama pour protéger la ville, sous la domination portugaise. 


 
8 février - On s’engage sur la route côtière avec quelques doutes sur son état, mais signalée comme une très belle route… Passés le complexe industriels de chimie et de phosphate et une certaine pollution, le paysage change, des champs à perte de vue délimités par des murets de pierre et des paysans qui cultivent la terre.


 La route se rapproche de l’océan puis s’en éloigne…Nous croisons des gros camions qui ne ralentissent pas alors c’est à nous de ralentir et même de nous arrêter pour éviter les bas-côtés instables ! On ne regrette pas d’avoir pris cette route, cela nous a pris du temps, mais on s'est régalé d'une nature sauvage.

Nous bivouaquons sur un parking au bord de l’océan et tout près de la police royale à Moulay Bouzerktoun, un spot bien connu des surfeurs. Et bien sûr, la région est très venteuse ! Les enfants ont été un peu insistants pour tenter de nous vendre des bonnets tricotés en laine de mouton, certainement très chauds.

9 février - Direction Essaouira, la porte du grand Sud marocain, connue aussi sous le nom de “Mogador”, cette ville fortifiée du milieu du XVIIIe siècle est délimitée par une muraille de style Vauban.
Des nuées de goélands à l’affût de chaparder quelques poissons.

Belle promenade en bord de mer, son port avec son marché aux poissons, ses bateaux de pêche bien alignés dans le port et sa médina entourée par des remparts où les vagues particulièrement fortes viennent s'écraser sur eux.

 Et bien sûr, manger des sardines grillées sur le port !

Que c'est agréable de se balader dans la médina, regarder en toute tranquillité, bien loin du harcèlement que nous avons connu il y a encore quelques années.


On ne joue pas dans la même cour !!!
 
Mais le chat, il préfère notre camion ! Nous sommes obligés de mettre la moustiquaire, sinon il s'installe carrément et vient sur mes genoux !
 

 
Nous quittons le littoral après avoir parcouru près de 1 000 km d'autoroute, de RN, de routes côtières. 
Direction Marrakech......
 
 
 
10/11/12 février- Nous quittons définitivement, l'océan par la N8 reliant Essaouira à Marrakech pour s’installer au relais de Marrakech, camping international situé à 9 km de la ville et on est loin d'être tout seuls ! Des véhicules de loisirs en tout genre, de l'énorme camion prêt à affronter le désert au plus petit 4X4 en passant par des collectionneurs de véhicules des années 1960... Nous sommes ébahis de voir tous ces engins en grande majorité des Allemands.
 
Tout juste installés, alors que j’allais vers l’accueil, une personne ne m’est pas inconnue au volant d’un ccar, nos regards se croisent et oui, c’est bien Jean-Claude et Michèle ! Incroyable, le hasard fait bien les choses. On savait qu’ils étaient au Maroc, mais après quelques messages sur WhatsApp et sans réponse, on avait abandonné l’espoir de se voir! 
 
Nous allons passer 3 jours ensemble à refaire le monde, se remémorer nos voyages et surtout celui que nous avons fait ensemble en 2010/2011. 
Ce sont eux qui nous ont fait découvrir l’Afrique pour la première fois ! 
Et que ce voyage fût fabuleux !
 
Nous partons tous les deux pour une journée à Marrakech revisiter des incontournables : le jardin Majorelle, la Médersa, la médina, la place d’Jemaa El Fna…
Nous traversons un souk dans toute sa longueur avant d'arriver devant le jardin de Majorelle.

  

 

On s’est fait une petite frayeur à l’entrée du jardin Majorelle, car la billetterie se fait par QR code scanner et comme j’ai bloqué les paiements via la carte SIM marocaine, pas moyen d’acheter des billets,  sauf que…j’ai interpellé un petit groupe de jeunes gens pour leur demander s’ils pouvaient acheter en même temps qu’eux 2 entrées supplémentaires remboursées en  « cash ». Sans hésitation, ils ont ajouté « Mamy et Papy » qui ont répondu à toutes leurs questions sur le Maroc pendant la demi-heure à attendre avec une horde de touristes, avant d’entrer dans le jardin !


C’est le peintre français Jacques Majorelle, qui vécut plusieurs années à Marrakech, qui fit édifier une villa et planter un fabuleux jardin qui par la suite fut racheté et sauvé par Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé.
Magnifique balade pleine de sérénité au milieu d’une végétation luxuriante, de toutes ces plantes exotiques, de ces cactus, palmiers, bambous gigantesques et ces fontaines. Toute cette harmonie de couleurs au milieu d’un écran de verdure, c’est vraiment magique et plus particulièrement le bleu Majorelle qui est aujourd’hui une couleur déposée.
   

Un coup d’œil à la galerie Love, pour découvrir des dessins d' Yves Saint-Laurent tournant toujours autour du mot « Love ».

 
Après un déjeuner rapide puis une bonne marche à pied, direction la médina. Le passage incessant des scooters, des mobylettes, des ânes et autres carrioles gâchent un peu le plaisir de se balader sereinement, mais dépaysement  garanti !
 

On se perd complètement au milieu du souk avant d’atteindre la Médersa Ben-Youssef, le souvenir d’un extraordinaire établissement religieux que je voulais revoir après sa restauration qui a duré 5 ans.
Un joyau de l'architecture arabo-andalouse avec ses belles mosaïques et motifs floraux, les gravures sur bois et le marbre sont splendides.

Cette école coranique pouvait contenir jusqu’à 900 élèves qui s'entassaient à 5 ou 6 dans une centaine de cellules de 3 mètres carrés. Ils partageaient leur temps à étudier des textes sacrés et la prière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
Et nous finissons par l'incontournable, place Jemma El Fna, qui incarne l’identité et sans doute le symbole de Marrakech, où se croisent des milliers de touristes venus du monde entier !
Un verre en terrasse pour nous poser de cette journée éreintante et assister au théâtre quotidien avec ses charmeurs de serpents, ses conteurs, ses musiciens berbères, ses dresseurs de singes, les acrobates, les charlatans…

 Elle offre une concentration de traditions culturelles populaires qui s’exprime à travers la musique, la religion et les expressions artistiques.
Un taxi nous ramène en fin d’après-midi, pas de soirée de prévue sur la place Jemma El Fna, mais une soirée prévue avec les Menuey !
 
 Michèle et Jean-Claude sont de vrais artistes, leur passion : le dessin, l'aquarelle et les voyages, bien sûr !
 Mais il va falloir aussi maîtriser WhatsApp Jean-Claude, si tu veux que l’on se revoie sur la route. Déjà que tu lises tous les messages que le groupe Maroc-Mauritanie t’a laissés + une petite formation et tu seras au top !
 
Et voici comment le marché arrive au camping ! Une corbeille pleine de légumes pour 20 dirhams ! Et après conversion : 1 € 82
 
13 janvier-Nous quittons Jean-Claude et Michèle pour mieux se retrouver…
Nous quittons les plaines du Maroc pour nous diriger vers le Haut Atlas par la RN9 qui mène à Ouarzazate. Nous sommes profondément déçus, on gardait en mémoire une route sublime, offrant des paysages de montagnes de toutes les couleurs, des palmeraies verdoyantes, des villages pittoresques… Une nouvelle route se construit, des grands travaux d’élargissement, des ponts, des tunnels font disparaître cette route tellement mythique ! Le dynamitage a saccagé les montagnes, fait disparaître les arbres sur l’une des plus belles routes marocaines, un vrai carnage environnemental !
 

Après une centaine de km sur cette route, dont les travaux sont loin d’être finis, nous franchissons le col Tizi n'Tichka situé à 2 260 m d'altitude, pour passer de l'autre côté du Haut Atlas, une halte s’impose, mais le temps est couvert et un vent glacial nous fait remonter très vite dans le camion.
 

Quelques km en descendant, nous empruntons la petite route zigzagante qui mène à Télouet et là, c’est le bonheur de retrouver les paysages qui nous ont tant manqués. Les petits villages typhiques adossés au flanc de la montagne de l'Atlas et leurs kasbahs qui se succèdent pour notre plus grand plaisir !
Nous bivouaquons dans la cour d’une auberge avec une invitation à prendre le thé dans la très belle salle de restaurant. On reviendra pour dîner, mais avant, c’est un guide qui nous emmène découvrir la kasbah de Télouet, appelée aussi palais du Glaoui bâtie entre les XVIIIe et XIXe siècles.


Durant la première moitié du XXe siècle, El Glaoui est considéré comme le plus puissant des pachas du Maroc. Installée depuis des siècles, la famille Glaoui construit une forteresse puis un palais sur les hauteurs de Télouet pour contrôler le col de Tizi n’Tichka, le lieu obligé du passage des caravanes allant de Ouarzazate à Marrakech et bien sûr de percevoir toutes sortes de taxes sur les souks et le franchissement du col !
Le Pacha a bénéficié de ce fait et pendant près d’un demi-siècle des privilèges multiples et d’avantages découlant de son pouvoir au point de devenir une puissance financière et d’accumuler une grosse fortune, la personne la plus riche du Maroc ! Après sa mort, en 1956, cet homme déchu de ses pouvoirs, la kasbah a été pillée et abandonnée.
De l’extérieur, elle parait en ruine, mais une fois à l’intérieur, on se rend compte de l’immensité de ce palais et du travail des artisans de cette époque, juste époustouflant.
 
En espérant que les restaurations vont continuer, sinon le lieu tombera en ruine et ce serait une grande perte historique, car l’histoire du dernier Glaoui est fascinante ! Nous avons apprécié d’avoir pris un guide, il nous a fait partager son savoir avec beaucoup d’humour sur l’histoire des Berbères, de la kasbah et de la famille El Glaoui. 
 
 
Vous rappelez-vous « Belle et Sébastien » ? Medhi, n’est autre que le fils de la romancière Française Cécile Aubry et du fils d' El Glaoui, le dernier Pacha de Marrakech.
Comme nous sommes les seuls clients ce soir, on nous bichonne !
 
Et bien plus tard, alors qu’il fait complètement nuit, on voit arriver deux cyclistes allemands, transis de froid, lampe frontale toujours allumée, venir se réchauffer devant le poêle à bois en attendant que le restaurateur leur prépare une soupe bien chaude !

 14 février – Grosse surprise ce matin au réveil, il neige sur Télouet ! Nous prenons la route assez rapidement pour ne pas être bloqués à 1350 m d’altitude !

 
Que cette route est belle ! Nous surplombons le canyon et ses falaises ocres sublimés par la vallée de l’Oulina qui vit principalement d’agriculture et était autrefois un point de passage traditionnel des caravanes souhaitant relier Marrakech au sud du Sahara.

 
De kasbah en kasbah très souvent, délabrées, abandonnées, ces bâtisses servaient de mirador au puissant Pacha El Glaoui pour le contrôle des caravanes de marchandises. La route monte en direction des montagnes et redescend le long des gorges. La neige disparaît pour laisser place à un défilé de paysages aux tons pastel, des maisons en pisés, des cultures et jardins dans le fond du canyon...

 
 
Une halte s’impose pour revoir le ksar d’Aït Ben Haddou sur un parking gardé, mais tellement dans la gadoue que nous avons déménagé pour une aire de ccar !
 Bon, on n'en a vu des mieux, mais la vue sur le ksar reste exceptionnelle !

 
Passé la grande porte, on se perd dans un labyrinthe de petites ruelles empierrées et boueuses qui serpentent vers le sommet de la colline où on peut admirer toute la vallée. Le lieu est resté tellement authentique que plusieurs tournages de films s'y sont déroulés.


Quelques maisons sont toujours habitées alors que d'autres sont devenues des boutiques pour touristes.
 
 
De l’autre côté de la rivière, le panorama sur Aït Ben Haddou est exceptionnel.

 
 
15 février-Après la neige, c’est la pluie qui nous accompagne tout le long de notre trajet aujourd’hui. Nous quittons la N9 et zappons Ouarzazate pour la N10 en passant par Tazenakht puis la R108, pour rejoindre ensuite Agdz, Zagora puis M’Hamid.
 
 
 
Nous traversons un désert de pierres couleur ocre et noir puis nous gravissons le col Tizi Bachkoum à 1 700 m et jolie descente avec vue sur un grand plateau désertique d’une incroyable aridité.
 
Trouver un bivouac est compliqué dans cette région, les campings et parkings sont soit abandonnés ou dans un état déplorable, la Covid est passée par là.
Une brève halte à Àgdz, à l’arrière d’une paisible auberge, en fait le terrain n’est que boue à la suite d’une pluie continue depuis plusieurs jours. 
Peur de s’embourber et de ne pas pouvoir repartir demain matin !
 
 16 février-Même pas embourbé, mais on a laissé de belles ornières sur le terrain du propriétaire… C’est à partir d’Agdz que commence la vallée du Drâa la rivière la plus longue du Maroc, qui prend sa source dans le Haut-Atlas et se perd dans les sables. 
 
 
 
 
 
La route suit en partie la rivière, des villages berbères colorés, des palmeraies et des kasbahs aussi belles que spectaculaires même si beaucoup d’entre elles sont abandonnées.
 

 
 
Mais quelle désolation, les palmiers sont en majorité grillés par la sécheresse. Je comprends mieux aujourd’hui que la pluie de ces derniers jours soit tellement bénéfique pour la vallée du Drâa.
 
Ce temps exécrable depuis 3 jours, malgré quelques éclaircies aujourd'hui, nous empêche de profiter de cette vallée que l’on ne connaissait pas. C’est promis, on la fera au retour… car la météo annonce que d’ici quelques jours, le beau temps revient !

Étape à Zagora, ville moderne, créée durant le protectorat français. À peine installés dans un camping au milieu d’une palmeraie, on vient nous offrir le thé à la menthe de bienvenue et nous dérouler une grande natte faite de branches de palmier pour nous protéger de l'humidité du terrain !

Belle rencontre au camping et encore aujourd'hui, on découvre que le monde est petit ! La connaissance d'un couple d'amis en commun de l'association CCRSM !

 
 16/17/18 février-Heureusement que nous avons décidé de redescendre de Telouet assez rapidement, car juste derrière nous des chutes de neige très importantes, des pluies torrentielles se sont abattues sur la région. Les routes que nous avons prises entre Marrakech et Zagora sont fermées à la circulation, les rivières asséchées depuis plusieurs années, débordent aujourd’hui. Nous avons échappé à 48 h près, à de très fortes intempéries.
Une journée à rouler et plus on se rapproche de la porte du Sahara… plus les rayons du soleil réapparaissent…




Nous traversons Tamegroute sans nous arrêter, la route est toute cabossée et inondée pour se poser enfin à M’Hamid et le fourgon aussi pour quelques jours dans un superbe cadre au milieu d’une plantation de dattiers. 30 jours que nous sommes sur les routes et fait 4 304 km alors ce repos sera bénéfique après la brutalité du changement de temps ! La famille de ce camping est vraiment au petit soin, elle nous installe sur un espace privatisé équipé de fauteuils et table posés sur des tapis, d’un petit foyer pour cuisiner et un évier avec son point d’eau. En fait, une cuisine aménagée berbère ! 
 
Un petit chez nous dans le désert !
 
  
M’Hamid se situe le long de l'oued Drâa, véritablement aux portes du Sahara. 
Après le village, l'unique route s'arrête ! Il faut poursuivre son chemin à pied ou en véhicule tout-terrain pour continuer à s'enfoncer dans le désert et à découvrir les magnifiques paysages du Sahara.
Quand nous sommes arrivés hier, le Drâa était complètement asséché, aujourd’hui, c’est un torrent de boue qui va finir sa course dans le désert.
      Le village est animé ce matin, un marché est installé à même la terre battue. 

 Un petit tour dans le village pour faire quelques courses et acheter du pain. Toujours pas de viande pour Jacques ! Les étals ne l' inspirent pas... La viande est exposée sur des billots loin d'être nets et on voit les clients choisir leurs morceaux eux-mêmes puis les poser sur la balance pas très nette aussi !

 
Tous les matins, une personne du camping familial, nous livre un pain tout chaud dès 8h30 à tous les camping-caristes et c'est cadeau !
 
Balade cet après-midi le long du Drâa, là que jadis, partaient les grandes caravanes transsahariennes en direction de Tombouctou pour le commerce des dromadaires. Et aujourd’hui, les chameliers empruntent le même chemin. Les preuves sont là :  il y a 3 jours, on a dépassé une caravane de dromadaires sur la route et j'ai même pris une photo et aujourd'hui, c'est elle qui nous dépasse pour prendre la direction du chemin entre dunes et rivière à M'Hamid et je reprends presque la même photo ! Elle se dirige vers le désert, mais  jusqu'où ?

 

 
Tous les lundis, le souk s’installe au cœur du village. Idéal pour s'imprégner de l'ambiance et du rythme de la vie locale !
 
 
 
 
Hier soir, le propriétaire du camping vient nous voir pour nous demander si on serait intéressé de rejoindre 2 couples camping-caristes qui viennent juste d’arriver, pour faire un trek d’une journée en 4X4 mardi prochain dans les dunes de Chegaga. Évidemment, le prix est plus intéressant si on est 6 que 4 ! On s’était déjà renseigné, mais le prix nous avait interpellés ! Alors que diviser par 6 on dit tout de suite OK !
21 février- En fait, ce n’est pas un 4X4, mais trois 4X4 qui viennent chercher 6 équipages camping-caristes Français installés sur le camping, tous partants pour cette aventure !  
Direction l’erg Chegaga, le plus vaste ensemble de dunes du Sahara au Maroc qui se trouve à environ à 50 km du village où la magie du désert nous attend au bout de la piste…
 
 
2 heures de piste avant d’arriver aux dunes. Les paysages défilent, des zones rocailleuses, des étendues sablonneuses puis un océan de dunes immaculées. 
Ce désert est impressionnant par son aridité même si quelques arbres solitaires poussent ici et là.
 
 
 
 
L’oasis sacrée est un arrêt obligé pour les 4X4 qui emmènent les touristes vers Chegaga. Posée là, sur l'ancienne route de Tombouctou, l'oasis est sacrée, car elle possède la richesse la plus précieuse : de l'eau en plein désert grâce à cette source.



 
 Il faut une grande habileté du chauffeur pour nous emmener jusqu’au pied de ces hautes dunes près de la frontière (fermée et surveillée) avec l’Algérie. Si elles sont moins impressionnantes que celles de Merzouga que nous connaissons déjà, elles ont l’avantage d’être plus vastes, plus sauvages et moins touristique !
 
 
Nous apprécions la pause-déjeuner après 2h30 de chaos tout au long du trajet, secoués, bringuebalés sur des pistes caillouteuses… Le dos crie au secours et l'estomac crie famine!
 

 
Déjeuner pris et thé siroté, nous voici prêts pour l’ascension de ces dunes.
 
 Une première dune puis une deuxième… 300 mètres à escalader, à s’enfoncer pieds nus dans le sable, je ne pensai pas que cette ascension aurait été aussi difficile, c’est un sacré effort physique de monter tout là-haut !

Plus on prend de la hauteur, plus il y a du vent, le sable nous cingle le visage. Encore un effort et nous voici tout là-haut à savourer ce paysage à 360° sur une étendue de 40 km.
 
 Il ne reste plus qu’à s’assoir et observer, c’est indescriptible ! Les mots sont faibles au regard de cette immensité ! Un désert comme on l’imagine, juste du sable et encore du sable… 



La descente se fait plus facile, le thé nous attend et on remonte dans les 4x4 pour s’arrêter quelque temps après, pour une halte dans une famille de nomades et profiter de quelques instants de leur vie.
 
 
 

 
 
 
Une découverte intéressante en découvrant le style de vie de ces nomades authentiques. Nous sommes reçus dans leur pièce de vie pour prendre le thé préparé à la façon nomade et accompagné de dattes confites succulentes !
Des nomades accueillants, le temps s’arrête… Un vrai bonheur.
 

 
 
 
Hassan nous donne des petites frayeurs en s’amusant à monter et descendre des dunes, s’enliser et repartir à grande vitesse… La piste alterne, cailloux, sable mou, on a l’impression de voguer plutôt que de rouler, on se croirait dans un rallye ! Waoouhhhhh

 
 Au loin, se dessine la palmeraie de M’Hamid, nous voici revenus à la civilisation !
 
Très belle journée à explorer les dunes de Chegaga que nous garderons longtemps en mémoire et aussi, ces bons moments passés avec tout le groupe. Un clin d’œil aux 44 qui nous ont invités à prendre place dans leur 4X4 privatisé pour nous éviter d’être plus tassés dans un autre où nous étions six !
 
Demain, nous quittons M'Hamid, cette route sans-issue pour remonter sur Zagora et continuer notre périple......... 

 

22 février
-On remonte direction Zagora, vallée du Drâa puis le djebel Saghro.
 
Alors que l'on s’apprête à  se stationner pour faire des courses à Zagora, un coup de klaxon d'une mobylette puis un jeune homme se met à notre hauteur pour nous signaler qu'on est crevé !
Il nous propose de démonter tout de suite la roue, remonter celle de secours et l'emmener au garage pour réparation.
On est un peu méfiant, Jacques lui demande s'il est garagiste? 
 
 
 
 
 
 
 
Et ben oui ! Et il a été très rapide à faire le travail. On suit le garçon, le pneu coincé sur sa mobylette, direction le garage où il travaille. Et là, nous sommes pris en charge par le plus grand garage de Zagora.
La réparation se fait attendre un peu, ce qui nous laisse le temps de voir défiler de toutes sortes de véhicules chez le docteur Iriki!  
Nous retournons ensuite sur le même bivouac qu'à l'aller et toujours accueillis avec le thé de bienvenue.
 
23 février-Comme on se l'était promis, on reprend la même route N9, la vallée de Drâa, l'ayant aperçue à l'aller sous une pluie battante. La chance est avec nous, ciel tout bleu ce matin.
Nous profitons pleinement de cette belle route.
Puis la R108 vers Nekob, pour ensuite prendre la piste du col Tizi-Tazazert, mais avant de monter à 2 200 m d'altitude, une halte dans une auberge située au pied du djebel Sarhro dans un environnement fabuleux !
 
Ibrahim et Brigitte, et oui, nous réservent un bel accueil dans un petit jardin d’Eden.
Les discussions vont bon train tout en prenant le thé ensemble. Et Ibrahim, qui est guide aussi, nous informe que la météo va se dégrader cette nuit, il est annoncé de la neige sur les hauteurs de Tizi-Tazazert et ça ne serait pas très sérieux de monter à 2 200 mètres d'altitude demain ! 
On se résigne bien sûr à ce projet d'aller jusqu'au col pour admirer l'étendu du djebel.



Un havre de paix dans un désert de rocaille !
Le temps change...le ciel se charge de gros nuages au dessus de l'auberge...

 24 février-On ne montera pas au Tizi-Tazazert, mais redescendre sur N'Kobe et quelle animation ce matin dans ce village, nous assistons au raid des 4 L Trophy, ce rallye couru exclusivement en Renault 4. Certains sont arrêtés à la station pour faire le plein, alors que nous attendons d'être livrés d'une bouteille de gaz. Et le hasard, toujours lui, c'est un Rennais qui vient parler un peu avec nous.
 
 
  
 
 
Ils sont très disponibles sachant que la course vient de se terminer à Merzouga et là, ils sont sur le retour, direction Marrakech pour la remise des prix avant de remonter en Bretagne.
  
Nous croiserons tout au long de la route près d'un millier de 4 L !

 
Nous retrouvons le goudron pour continuer notre route… et filons à travers le djebel, paysage lunaire et spectaculaire tout au long de cette route désertique. 
On se croirait dans l’Ouest américain !
Puis des dunes orangées se devinent à l’horizon, grandissent, grossissent et deviennent un immense cordon dunaire qui s’étend sur plusieurs km. 
Nous rasons la plus vaste étendue de sable du Maroc qui peut atteindre des hauteurs jusqu’à 200 mètres.
Hésitation entre 2 campings, nous choisissons celui au plus près des dunes. Et là, surprise de revoir Norbert et Marie et leur très grand ccar, déjà croisés à Zagora.

On est tout content de se revoir et ils nous proposent d’aller se balader ensemble dans la palmeraie en traversant des petits jardins à l’ombre des palmiers et autres arbres fruitiers, loin du brouhaha de quelques quads et buggys qui font des dunes leur terrain de jeu !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et puis encore plus loin, pour voir les dromadaires, pas farouches, qui se laissent approcher et nous offrent leurs plus beaux sourires !

   
Encore une belle rencontre avec un jeune chamelier très disponible pour discuter avec nous. Il nous parle de sa vie à Merzouga qu’il ne voudrait pas quitter pour rien au monde ! Son métier de chamelier le passionne même si c’est très dur, il ne vit que par les touristes qui souhaitent faire des randonnées dans le désert ou des promenades à dos de dromadaire voir le coucher du soleil dans les dunes. Il fait à chaque fois un crédit pour acheter un dromadaire et c'est parfois très difficile de rembourser le prêt, car tout augmente pour nourrir ses bêtes : la paille, les dattes...
Nous garderons à l’esprit ces instants privilégiés, nous avons tellement appris en sa compagnie.
Tôt, ce matin, c'est le départ de nos voisins, bonne route ... On a pris votre place pour se protéger un peu, derrière ces jeunes palmiers !
 
26 février-Journée idéale pour se faire une rando dans les dunes, mais avant de la mériter, grand ménage ce matin.
Départ du camion tout en zigzaguant, direction la plus haute dune face à nous !
2 chaises et une table nous attendent au milieu de nulle part ! 
Et voilà comment profiter de ce paysage et du silence rien que pour nous.


 
Nos prénoms inscrits en arabe dans le sable par un homme rencontré dans les dunes. 
Que de beaux échanges nous avons eus avec lui !

 
 
On a abandonné l'ascension de la grande dune, on s'est posé tellement de fois pour admirer ces vues saisissantes que le temps passe et il faut redescendre avant la nuit...
 
 27 février-Nous retournons aujourd’hui 
profiter de la palmeraie et revoir ses petits jardins bien verts.
 
Nous circulons tout autour des parcelles bien délimitées et entourées de petites rigoles où l’eau coule grâce à un système d’irrigation qui consiste à un ensemble de puits verticaux reliés à une galerie de drainage, puis s'écoule dans de nombreuses rigoles pour faire pousser fèves, carottes, piments, petits oignons…de l’herbe pour les chèvres…

 
 
 
Qu’ils sont beaux ces amandiers tout en fleurs, signe annonciateur du printemps qui ne va pas tarder!
28 février- On dit toujours les grandes dunes de Merzouga, mais en fait elles sont situées sur le village de Hassi Labied, où nous sommes installés depuis 4 jours sur le camping d'une auberge et entourés de ccaristes Allemands ! Très peu de Français sont venus jusqu'aux portes du désert ces dernières années.
Difficile de quitter ce bivouac avec ces scènes de vie qui se déroulent devant le ccar, mais on y reviendra !
Nous avons décidé de rester dans le désert, la météo, plus au nord, n'est pas très réjouissante alors qu'ici, il fait très beau, les températures oscillent entre 22° et 28° dans la journée et qui atteignent jusqu'à 50° l'été.
 7 km nous séparent de notre nouveau bivouac qui se situe à Merzouga même, en faisant  le choix de trouver un camping au pied des dunes et on l'a trouvé !
 
 
L’impression d’être sur un bivouac sauvage, mais en fait, le camping est situé dans les dunes, derrière l’auberge avec une vue à 360°. Une dizaine de ccars, que l’on distingue à peine, sont blottis dans les dunes. Je sens qu’on va se plaire ici !
 
 Nous partons à pied, à la découverte de Merzouga, petit village saharien, perdu au milieu des sables, mais sans aucun doute le plus touristique de la région !
 Quel étonnement, très peu de  touristes dans les rues pleines de commerces en tout genre ! 
 
 Pas encore la saison des hordes de vacanciers !


 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 
   
 
 
 
 
 
 
 

 

1er mars-Ce matin, balade à pied à travers les dunes et rocailles jusqu'à Tanamouste et visite du tout petit village.

 

 
On ne peut pas se lasser de ces beaux paysages et de l'animation qui l'entoure : voir ces dunes qui changent constamment de couleur selon la position du soleil, le départ et le retour des méharées qui passent devant le ccar, des levers et couchers de soleil aux couleurs magiques... 
Du vécu inoubliable !

À regarder les chameliers se préparer avant de rejoindre les touristes pour une méharée de 2 h, 1 journée, 3 jours…. Et ben nous aussi, on craque pour une escapade à dos de dromadaire pour assister au coucher de soleil.

 On ne s’y fera jamais, même après avoir fait déjà quelques balades dans d’autres déserts. Le chamelier nous aide pour monter à califourchon sur l'animal, on s’accroche à la barre fermement et quand le dromadaire se redresse sur ses pattes avant puis arrière assez brusquement, on est successivement projeté en avant puis en arrière et soudainement, on prend de la hauteur avec l’aide précieuse d’Hassan et c’est génial !
Nous voilà partis avec un autre couple du camping pour une virée de 2 h 30 avec ce sentiment d’être seuls au monde ! Hassan, notre chamelier, revêtu de sa djellaba et de son chèche, marche au même rythme que ses dromadaires qui ont une allure nonchalante et avec une certaine élégance.
Du haut du dromadaire, on admire ces espaces spectaculaires, ces formes ondoyantes, ces pentes qui se terminent en crêtes, le contraste des couleurs… 
 
 
 Mais on est loin d’être seuls ! Quand on se retourne, des méharées de 6, 8,12 dromadaires portant des touristes, surgissent de derrière les dunes. Je m’étonnais de ne pas voir de touristes au village, mais en fait ils sont tous là ! Tous à la queue leu leu…pour un bivouac nomade sous des tentes berbères.

 

Dans l’histoire ancienne, les caravanes ont toujours traversé les déserts, aujourd’hui elles font partie du quotidien des Marocains, hé oui, ces animaux ne sont plus chargés de marchandises en provenance de Tombouctou, mais juste des touristes en partance pour pas très loin…
 
Les arrêts photos deviennent des embouteillages…on se fait doubler…nous sommes à un carrefour international ! Notre chamelier change de direction et là, quelques instants après, l’infini s’étale devant nos yeux, la vue s'étend de Merzouga aux chaînes de montagnes algériennes situées à 50 km à vol d'oiseau.  
L’endroit est désert, l’endroit est sublime.
Nos quatre dromadaires nous attendent sagement, le temps d'une pause photos.
 
 
19 h la fraîcheur fait place à nos 26° de cet après-midi, nous sommes prêts pour la descente tout en écarquillant les yeux sur un coucher de soleil en demi-teinte ce soir !  
Un moment de sérénité hors du temps.
Un début de soirée très dépaysant en compagnie d’un couple bien sympathique.



 
 Bon d’accord, ce n’est pas forcément le moyen de locomotion des plus confortables, mais Hassan a bien su gérer et 2 pauses ont fait que nous n’avons pas été dans l’inconfort, pour ne pas dire trop mal aux fesses !

 




3 mars-Nous quittons Merzouga pour Taouz, juste vérifier où se finit cette route toujours plus au sud.

 
Les dunes orangées ont laissé place à une chaîne de montagnes de pierres noires. C’est la fin du goudron, nous n’irons pas plus loin…
43 jours et fait 4 771 km pour arriver tranquillement au bout de cette route qui se transforme en piste jusqu’à la frontière algérienne.
 
Obligés d’opérer un demi-tour… et retournés bivouaquer à Hassi Labied, pour encore profiter pendant 2 jours des dunes, mais aussi de l'excellente pizza berbère !

Nous remontons... Direction le Moyen Atlas : Erfoud... Midelt... Khénifra... Fès...

5 mars-Nous quittons le désert, nous quittons ces lieux magiques, ces températures tellement agréables, ces couchers de soleil… pour commencer à remonter…Reprendre une nationale, mais pas pour longtemps, on bifurque sur la R702 pour visiter les khettaras, sorte de canaux souterrains amenant l’eau d’une nappe phréatique à un réseau d’irrigation dans une oasis.
On aperçoit, le long de la route, d’étranges monticules de terre séchée, en fait ce sont des puits à intervalle régulier...

Un arrêt à Fezna Ouled, chez Karim qui accueille les ccars sur sa khattara et nous sert de guide pour nous expliquer le fonctionnement de ces galeries d’irrigation permettant de drainer l’eau de la nappe phréatique jusqu’au bassin de récupération ou directement aux canaux d’irrigation à ciel ouvert. L’eau circulait dans des galeries souterraines horizontales afin de limiter l’évaporation et la lourde tâche de puisage.

Cette technique des khéttaras est considérée comme l’un des plus vieux systèmes de gestion des eaux de l’agriculture qui aurait vu le jour en Perse il y a plus de 3 000 mille ans et introduite au Maroc au cours du VIIe siècle.


L’inscription de ces systèmes d’irrigation est au patrimoine de l’humanité de l’Unesco.


On reprend le camion, direction Goulmina par une petite route pleines de belles surprises.

 
On se pose à Goulmina située aux portes d’une oasis pour visiter un ksar restauré et encore habité aujourd’hui par une centaine de personnes, cas unique au Maroc, où très souvent ils sont transformés en hôtel ou malheureusement tombent en ruine.  
 
Et nous prenons rendez-vous pour une visite guidée pour demain après-midi...
 
 6 mars-Omar, un guide passionné d’histoire, vient nous chercher au camping pour nous faire visiter la palmeraie, véritable oasis agricole, puis le ksar et pour finir visiter une maison berbère.

 
 
Nous déambulons dans l’oasis, dans un dédale verdoyant tout en écoutant Omar qui nous explique l’organisation et le fonctionnement de l’irrigation pour la culture, les palmiers, les oliviers… grâce à une source et avec le partage de l’eau pour les paysans qui ont des parcelles cultivées dans la palmeraie. À l’ombre de ces palmiers poussent de la luzerne et du blé. Impossible de se balader seuls dans cette immense palmeraie, il y a des allées formant un immense labyrinthe. Il faut être né là, comme Omar, pour ne pas se perdre !
 
 
 
Une petite halte chez lui pour prendre le thé et gouter l’huile d’olive qu’un ami fait, accompagnée d’une galette de pain tout juste cuite par sa maman, un vrai régal de faire des mouillettes dans un bol l’huile d’olive à 3 h de l’après- midi !
 
Bien reposés, nous prenons la direction du ksar, ce village fortifié qui a traversé des siècles !
 
 
On pénètre par une porte impressionnante, flanquée de deux tours de garde. Omar nous conduit de ruelles en ruelles pour nous montrer d’innombrables passages voutés sous les maisons que les habitants recherchent les jours de grosse chaleur, qui peuvent atteindre 50° l’été, tout en nous racontant la vie d’autrefois, la vie en communauté, des coutumes locales… . Il ferait complètement noir s’il n’existait pas quelques puits de lumière qui servent aussi d’aération.
 
 
Une partie du ksar est encore habitée, le rez-de-chaussée réservé aux animaux et l’étage à la famille, les sols sont en terre battue, les conditions de vie ne paraissent pas faciles.
 Portes d'entrée des maisons.
 
 
Nous partons à la rencontre d’une famille berbère qui a une maison à l’intérieur du ksar. On nous attend avec le thé de bienvenue dans une grande pièce aménagée surtout pour des groupes de  touristes ! On s’est fait un peu avoir ! Mais nous avons eu des échanges très instructifs avec le propriétaire des lieux, qui nous a expliqué le fonctionnement de l’association qui regroupe tous les habitants du ksar et nous constatons qu’ils se battent vraiment pour récolter des fonds pour préserver ce patrimoine.
 
De la terrasse, nous avons une vue sur tout le ksar dont une partie s’est écroulée à la suite d’intempéries répétées ces derniers mois.
 
 C'est même un désastre par endroit.
 Il est 16h, et nous sommes à tartiner, sur une galette de pain tiède, du beurre fabriqué par la femme berbère et encore des mouillettes trempées dans une huile d’olive légèrement pimentée et accompagnées d'un thé à la marjolaine !
Et on se régale !

 
Et notre berbère, fier de nous montrer sa collection de bric-à-brac.
 
Nous repartons avec 2 bouteilles d’huile d’olive et beaucoup trop de dattes en cadeau !

 
 Sur le retour, nous parlons de tout avec Omar, très ouvert à la conversation, des moments d’échanges intéressants sur la vie des berbères d'hier et d'aujourd'hui.
 
 
 
L'étable se situe au cœur du ksar.

   
 
7 mars-Les températures sont toujours aussi agréables tout en remontant… Que demander de plus, alors qu’il fait froid et qu’un vent glacial sévit en Bretagne ! Alors pas forcément pressés de remonter.
 
Grand ravitaillement au Marjane d’Errachidia puis reprendre la route direction les gorges du Ziz.
 
Nous apercevons le barrage Hassan Abdakhil qui forme un grand lac dont les eaux couleurs émeraude, contrastent avec les roches ocres et petit à petit, la vallée du Ziz se rétrécit, la route serpente entre terres arides, ksars, jardins…
 
Encore un rallye… Et pas n’importe lequel ! Le Rallye Aïcha des Gazelles, unique en son genre, exclusivement féminin ! Le but de l’aventure est de parcourir le moins de km possible et sans aucun moyen de navigation et communication électronique. Juste analyser une carte en main avec des coordonnées géographiques et une boussole ! Chapeau bas les filles !

 
Alors que notre bivouac est prévu dans un camping situé dans les gorges, nous avons la surprise de voir plusieurs véhicules du rallye stationnés à l’auberge du camp. En fait, c’est l’équipe d’assistance qui déjeune et que des hommes !
 
 
Le départ a eu lieu ce matin...











8 mars-Les gorges sont au cœur d'importantes falaises et la rivière coule paisiblement dans les palmeraies de dattiers où vivent nomades et Berbères en harmonie avec la nature.
 
Les kasbahs, ksasrs tombés en ruine, tout au long de la vallée, rappellent que c'était l'ancienne route des caravanes.
 
Les gorges forment un canyon entaillé dans une falaise et la rivière créée des méandres qui se transforment en une vaste plaine fertile avec des parcelles de terrain toutes vertes alimentées par la rivière et les sources environnantes. On traverse des tous petits hameaux avec ses quelques maisons en pisé. Une route splendide !

Nous passons par l’incontournable tunnel du Légionnaire construit par les Français. En 1928, la légion française a percé ce tunnel dit "tunnel du légionnaire".


Durant des mois, ces hommes se sont relayés pour creuser le granit à coup de barre à mine. 60 mètres de longueur, huit de large et 3 mètres de hauteur.
Un légionnaire a gravé : La montagne nous barrait la route. Ordre fut donné de passer quand même. La Légion l’exécuta.
 
Avant de prendre la R 706 de Er Rich pour Imilchil, on s’était renseigné sur son état et si elle était praticable avec un fourgon comme le nôtre ? 
- Oui, oui pas de problème !
 
 Nous prenons cette belle route asphaltée, mais une trentaine de km plus loin, la route se transforme par endroit en chaussée déformée ! Nous croisons quelques mini-bus locaux, alors si eux passent…nous pouvons le faire aussi ! On suit les méandres du Ziz, on monte et on descend des cols en lacets par une route qui se rétrécit de plus en plus. 
 
 On croise des gens à pied ou à dos d’âne au milieu de nulle part, toujours prêt à nous saluer avec de grands sourires, des bergers et leurs troupeaux de chèvres en quête de pâturages, des gamins qui nous font signe de nous arrêter…
 
 

   

Mais l’état de la chaussée nous inquiète, le goudron disparaît par endroit pour faire place à une piste, nous constatons que la neige et les pluies diluviennes de février ont provoqué d’importants dégâts, le lit des petits cours d’eau se sont transformés en torrents et ont laissé des traces de leur passage.

Nous franchissons quelques gués, roulons sur les cailloux et très souvent aucun moyen d’éviter les ornières, c’est un peu la galère !
 
On roule à 10/20/30 à l’heure, les bus locaux (les seuls qu’on ait croisés) se mettent à l’arrêt sur le bas-côté instable pour nous laisser passer et les salutations n’en finissent pas ensuite ! 

 Les cols se succèdent toujours de plus en plus hauts, pour atteindre 2 400 m et redescendre...
 
Oui, on est passé…sans casse ! Grâce à mon chauffeur préféré, toujours les yeux rivés sur la route, concentré et très prudent.
165 km et 6 heures plus tard, la récompense est là, un bivouac de rêve dans une auberge, au bord du lac Tislit à Imilchil, située à 2 265 m d’altitude !

L’accueil extraordinaire de cette dame, qui tient seule cet établissement, nous a fait oublier le stress de ces dernières heures !
C’est la coutume berbère, c’est Malika qui le dit : boire le thé accompagné de pain trempé dans de l’huile d’olive ! 
On commence à s’habituer.
  
Une fois installés, nous savourons pleinement de ce cadre magnifique sur le lac, les sommets enneigés de l’Atlas, le coucher de soleil puis la lune qui reflète dans le lac.
 
9 mars- Changement de température, 6 h 30 : 3° ! Le soleil s’apprête à montrer ses rayons et le lac se transforme en miroir reflétant les sommets enneigés. 
C’est magique !

 
Malika nous bichonne, nous sommes les seuls clients, et ce matin, elle nous livre du pain et des crêpes toutes chaudes à notre porte. La gourmandise l’emporte : je reprends un deuxième petit-déjeuner avec Jacques !
 
 
 
Cette dame est d’une générosité incroyable, lors de notre départ, elle m’offre un flacon d’eau de rose et encore un pain tout chaud !


On hésite entre deux itinéraires et surtout connaître l’état de ces routes ! 2 avis valent mieux qu’un car nous avons déjà été échaudés ! Malika, puis un chauffeur de taxi nous ont assuré que la route pour aller d’Imilchil à El-Kebab était praticable avec notre camion. Une route correcte en lacets avec encore quelques cols, nous sommes toujours dans le Moyen-Atlas !

Ce soir, bivouac dans une station-service, on ne gagne pas à tous les coups ! Mais c’est le camion qui est content, premier lavage depuis 2 mois qu’il est sur les routes. Il revit après tout ce qu'il a subi : neige, gadoue, sable...


 10 mars- 5°ce matin au réveil, pas surprenant, on est à 1 850 m d'altitude ! 
On continue notre remontée par la P3214, pour rejoindre ensuite Kénifra.
Une halte pour faire quelques courses à Carrefour Market, pas trop dépaysés ! Sauf que, pour acheter du vin, un appel est lancé au micro et un vendeur vient au-devant de nous et nous emmène dans une partie privatisée où se trouve des rayons d’alcool très bien garnis ! Les achats faits, nous sommes sortis par une petite porte en toute discrétion !
Avant de s’arrêter aux sources de l’Oum Rabia, deuxième fleuve du Maroc, nous traversons une région agricole très verte, par une route sinueuse en bon état, une forêt de cèdres puis de chênes, des massifs rouge et ocre aux sommets arrondis.

 
 
Nous sommes au cœur du Moyen-Atlas, les hautes altitudes sont derrière nous. Nous constatons la transition entre le Maroc du Nord et le sud saharien.
La région de Khénifra est considérée comme la plus grande réserve d’eau du Maroc, pour son abondance de sources, de cascades, de bassins d’eau. 
Bivouac sur un grand parking tout juste goudronné et  devant la maison du gardien.

 
11 mars-Toc, toc au camion, tôt ce matin, le gardien nous emmène sur un plateau du thé, 4 crêpes toutes chaudes avec le petit bol d’huile d’olive, pour notre petit-déjeuner ! Encore incroyable cette générosité des Marocains. C’est vrai que nous sommes souvent seuls sur des bivouacs tenus par des familles et on les sent heureux de nous recevoir et prêts à nous faire plaisir, à nous gâter.
 Après avoir mangé une de ces crêpes délicieuses, sans huile d’olive, nous partons pour une petite randonnée pour aller à la découverte de la source Oum Radia. Un site très prisé par les Marocains de la région qui viennent ici pour profiter de la fraîcheur du lieu.
Nous avançons sur le chemin le long de la rivière jusqu’à la cascade, passons devant une multitude de cabanons installés tout au long de la rivière et au pied des cascades. Ces cabanes servent de lieu pour pique-niquer, mais aussi de gargotes pour prendre le thé. Nous croisons quelques familles marocaines et quelques touristes.
  
 Les derniers mètres avant d’arriver à la grande cascade sont périlleux, il faut escalader quelques rochers, passer une passerelle plus que sommaire, avant de mériter la vue de cette chute d’eau impressionnante. Nous lézardons toute la matinée le long des gorges sous un soleil radieux.
 
 
 
On reprend la route très confiants, l’état de cette route est au top ! Mais, une vingtaine de km après les sources, on retrouve une chaussée complètement déformée, retour à rouler sur une piste cahoteuse, poussiéreuse…pendant une vingtaine de km !
 
 
 
 
Surprenant, de voir sur le bord de la route, alors que nous traversons une région déserte, des femmes et enfants nous faire des signes pour nous arrêter, les enfants crient et courent après le camion, c’est stressant, peur de l’accident. Plus loin, les femmes lavent le linge dans des mares d’eau et leurs petits sont sur la route à quémander. Il n’est pas possible de s’arrêter, on serait tout de suite cerné par des familles entières ! On imagine qu'elles se regroupent sur cette portion de route déformée pour mieux apostropher des voitures étrangères, sachant que nous roulons au ralenti, alors que nous croisons des voitures marocaines qui ne sont pas sollicitées !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Après ces moments très intenses, on retrouve un peu de sérénité en traversant une forêt de cèdres où vivent en liberté des singes.
 
 
Une halte bien méritée à Azrou dans un camping familial au milieu de très vieux cerisiers. Et nous ne serons pas seuls ! Nous sommes au carrefour des routes nationales de Fès, Meknès, Kénifra…et les camping-cars sont bien là, alors qu’on n’en avait pas vus depuis quelques jours que nous sommes que sur des petites routes secondaires. 
 
 
Bon d’accord ça n’a pas toujours été facile pour Jacques, mais nous avons traversé tellement de beaux paysages encore inconnus de nous.

12/13 mars- On prend un taxi pour aller à Azrou, situé à 6 km du camping. Une petite ville moderne, perchée à 1 250 m d'altitude, aux toits de tuiles vertes dont les cheminées sont squattées par des cigognes. 

Nous grimpons à l'assaut de la médina adossée à une colline par des ruelles décorées de fresques. Ce que j'apprécie dans cette médina, c'est que tu rentres dans les boutiques et on te laisse tranquille et du fait de cette liberté à te laisser regarder sans être embêté, on est reparti avec plusieurs achats et on est même passé chez le tailleur pour faire accourcir un jogging !

 
  
13/14 mars- Comme le souk hebdomadaire se tient demain mardi, alors on va rester une journée de plus pour profiter de l'un des plus grands souks de la région.

Tous les villageois des environs se retrouvent sur un très grand espace en dehors des murs de la ville pour vendre leurs produits de la ferme étalés sur des bâches plastiques, mais aussi une braderie comme chez nous, des tapis berbères, un vrai bric-à-brac des plus insolites !
 
 

 Nous sommes au cœur de la culture traditionnelle, le dépaysement est garanti! 
Plus loin, les marchands de bestiaux. Un peu oppressant de se retrouver au milieu d’un environnement d’hommes et de leurs bêtes pas toujours bien traitées ! On quitte rapidement les lieux trop de monde. On apprendra que les Marocains préparent le ramadan qui doit se dérouler dans quelques jours et font le plein de victuailles.
 On s’est posé quatre nuits dans ce camping qui ne ressemble en rien à un camping ! On se croirait au milieu d’un verger, on se met comme on peut, entre cerisiers et amandiers… Les cigognes européennes ont migré pour passer l’hiver au Maroc et un couple s’est installé sur la cheminée de la maison des propriétaires du camp. Nous avons juste à lever les yeux et suivre leur va-et-vient pour la préparation du nid, long travail minutieux fait de branches sèches entrelacées qu’il ramène dans leur bec.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous remontons toujours plus au nord et demain, nous serons à Fès, ville impériale témoignant de treize siècles d'histoire.

Nous prenons la direction de Fès, coincée entre les montagnes du Moyen-Atlas et la chaîne du Rif, pour visiter cette cité chargée d’histoire et réputée pour son immense médina, haut lieu de l’artisanat traditionnel.
Tout juste arrivés au camping de Fès, nous faisons connaissance avec un couple camping-cariste et comme nous avons le même projet pour la journée de demain, nous décidons de prendre un guide ensemble.
 
 16 mars-Rendez-vous pris, Ali, guide officiel, vient nous chercher en taxi, prêt à nous guider dans un véritable voyage dans le temps. La médina de Fès est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, car elle abrite la plus vieille université du monde musulman. Les principaux sites à visiter datent du 13e et 15e siècle et puis c’est la ville du savoir-faire, elle est reconnue pour être la capitale de l’artisanat.
 
 
La médina est un véritable labyrinthe de ruelles étroites et tortueuses, qui abrite encore aujourd’hui plus de 500 000 habitants, la plus importante zone piétonne du monde. Voilà pourquoi nous avons pris un guide ! Pas envie de se perdre ou d’avoir toujours en main le portable pour s’orienter et surtout gagner du temps pour profiter de visiter un maximum de la médina avec un guide qui nous apportera tout son savoir sur tous les principaux centres d’intérêts !
 
 
 
 Première visite du Ksar Noujoum, belle et grande demeure appelée aussi Riad.

 
Un ballet incessant de livreurs avec des charrettes et des ânes chargés « comme des mulets » se faufilent pour approvisionner les boutiques, les deux seuls moyens de livraison !


 
 
Le guide nous offre un thé à la menthe et de la terrasse nous assistons à des scènes de vie de la médina.

 
 Fondouk ou caravansérail, anciennement, lieu pour recevoir les nomades, marchands avec leurs ballots de marchandises et leurs bêtes lors de leur passage pour faire du commerce à Fès reconvertit aujourd’hui en boutiques pour touristes !
La ville abrite plusieurs écoles coraniques dont certaines sont des chefs-d’œuvre d’architecture. Toutes sculptées de panneaux de cèdre et de mosaïques.

 
 
 Une pause-déjeuner bien méritée en bonne compagnie avec Bernard et Francine.

 
 
 
 
 
Au fil de notre avancée, nous traversons le quartier des menuisiers,
 
des artisans du cuivre et de la corne de vache,


 

 

 

 

 

 

 

des tisserands

des tanneurs,



Le quartier des tanneurs est sans conteste l’une des parties les plus extraordinaires et les plus impressionnantes de la ville. La plus grande et la plus ancienne étant la tannerie de Chouara, qui est vieille de près de mille ans.
 
Depuis une terrasse, nous observons le travail de ces hommes qui répètent inlassablement un savoir-faire ancestral, mais oh combien difficile pour eux. Tout se fait à la main et ces hommes pliés en deux, ou à moitié submergés, travaillent et plongent les peaux dans des cuves en pierre remplies de teintures colorées, comme une palette de pastel.
 
Les tanneries traitent les peaux de moutons, de chèvres et de chameaux, les transformant en articles en cuir de haute qualité.
 Étant non-musulmans, pas le droit d'accéder au mausolée de Moulay Idriis, patron de la ville de Fès, juste un petit coup d’œil depuis la porte.

 

Une journée bien chargée à piétiner dans cette immense vieille ville aux 12 000 ruelles ! Merci à Ali de nous avoir emmenés dans des lieux authentiques (à notre demande), loin des circuits touristiques et plus près des artisans, où nous n’aurions pas pu y aller seuls !

 17/18 mars- Prendre la route la plus directe, pour rejoindre la côte Méditerranéenne Marocaine par la N8. Puis la R509, en sachant qu'on rencontrera des difficultés à trouver un bivouac sur cette route peu fréquentée par les voyageurs !

 

 Nous traversons une superbe région au milieu d’une forêt de cèdres, mais ternie un peu par l'ambiance ! On n’est pas sans savoir que cette région du Rif est un peu chaude pour être reconnue comme la capitale du cannabis. Je comprends mieux maintenant pourquoi cette route est surnommée « la solitude » pour avoir passé du temps dessus sans jamais avoir croisé que des locaux !


Et nous n’allons pas tarder à rencontrer des signes de malaise sans conséquences. Jeunes et moins jeunes sur les bords de la route, nous font le signe de nous arrêter pour nous proposer de l’herbe, mais sans agressivité, et même parfois avec le sourire en s’écartant !
 
Nous sommes suivis par un homme au volant d'un 4X4 qui nous double et s'arrête un peu plus loin pour nous faire encore un signe de nous arrêter en faisant le geste de fumer.  En fait, pour nous proposer de l'herbe. On trace la route et il recommence une deuxième fois, on l'ignore complètement, il a fini par se lasser. 
 
 
 
  
 Et encore plus aberrant, une voiture nous double et une petite tête de fillette se penche par la fenêtre, nous fait signe de nous arrêter en faisant, elle aussi, le geste de fumer.
 
 
 Je repère sur park4night un hôtel recevant des voyageurs dans sa cour juste avant d’arriver à Ketama.
 
 
Arrivés devant cet immense portail, nous sommes soulagés lorsque les portes s’ouvrent et se referment bien verrouillées derrière nous, même si l’environnent de ce parking est des plus "bordéliques" !
 
 
 
La direction et le gardien de l’hôtel nous ont assurés qu’on passera une nuit en toute sécurité ici ! Notre soirée a été bien occupée à suivre le va-et-vient de la clientèle de l’hôtel qui vient aussi se stationner dans cette cour !
 
Après avoir passé une excellente nuit, nous reprenons la route direction Ketama puis Beni Smih où c’est le jour du souk. Bizarre… bizarre… aucune sollicitation, mais beaucoup de gens à nous saluer lors de notre traversée de la ville ! En fait, les rabatteurs sont sur la R509, pas avant, pas après !

 
Nous traversons une immense forêt de cèdres avant de bifurquer sur la P4113 et là, c’est une explosion de paysages fabuleux ! Une route asphaltée et tout en lacets nous offre des points de vue sur les montages, mais aussi sur la vallée. Un camaïeu de couleur ocre et la couleur verte du chanvre se marient à la perfection pour former un paysage hors du commun ! 
 
Nous parcourons l'une des plus grosses régions productrices au monde !
À chaque lacet en épingle à cheveux, les vues sont saisissantes.
Après avoir traversé le Rif par plusieurs cols, le plus haut à 1 650 m, nous redescendons dans la vallée et puis on aperçoit au loin la Méditerranée. 

 Notre bivouac, ce soir, à El Jedha au bord de la mer et tout près de la Gendarmerie Royale avec des ccaristes déjà bien installés le long de la côte !
Longue promenade sur la digue pour aller jusqu’au centre de cette petite station balnéaire et son port de pêche.
  
19 mars- Changement d’horaire pour les Marocains, ils reculent leur montre d’une heure et l’ avanceront d’une heure lors de la fin du ramadan. Nous suivons la chaîne montagneuse du RIF avec toujours en ligne de mire la Méditerranée et ses km de plages.
 Cette région se distingue par l’habillement des femmes berbères. La plupart portent encore le costume traditionnel et le chapeau de paille tressé à large bord.

 
 
Belle rencontre avec un restaurateur français qui tient un petit restaurant sur la plage de Stehat où nous bivouaquons sur le parking face à la mer. Il ferme pendant la période du ramadan, mais nous fera exceptionnellement deux pizzas berbères livrées au camion.

 
 
 
 
 20 mars-Tôt ce matin, les femmes sont déjà au travail, elles reviennent des champs avec les ânes chargés d'herbe pour leurs bêtes.
 
 
 
On reprend la direction de la côte toujours aussi sinueuse, et aperçoit des criques et grandes plages de sable noir !
Notre dernière visite est pour Tétouan située dans le RIF occidental que nous connaissons déjà, mais envie d’une dernière immersion dans la culture marocaine. Évidemment passage obligé par la médina qui se dresse à flanc de montagne et entourée d’une muraille de 5 km de long et ses 7 portes d’entrées.
 
Tétouan, la blanche, avec ses murs peints à la chaux, ses ruelles bordées de maisons vertes et blanches qui évoquent l’Andalousie toute proche.
 
Un coup d’œil au Palais Royal bien protégé par une présence militaire.
 
 Passé la grande porte, nous sommes directement plongés dans le charme de cette vieille ville, il n’y a plus qu’à se perdre dans cette fourmilière pleine de vie. 
 
D’innombrables étals vendant toutes sortes de produits. Il y en a pour tous les goûts ! 
 
 

L’animation bat son plein, bientôt le ramadan, les gens sont chargés de victuailles, car dans deux jours, tous les commerces vont tourner au ralenti !

Des étals de pâtisseries avec des dizaines de variétés : gâteaux aux amandes, aux cacahuètes, aux noix, au miel… Le choix est cornélien, tant l’offre est abondante !
Un régal de douceurs irrésistibles !

21 mars-Dernier bivouac au Maroc dans le cadre naturel de l’hôtel-restaurant La Ferma situé à Cabo Negro. 

Le restaurateur a aménagé son immense terrain en une aire de ccars dans un décor authentique et arboré d’une très belle végétation.

 
 Un petit tour de leur centre équestre qui a un tout petit air du Far West !

 22 mars- Longue attente de plus d’une heure et demie avant le passage de la frontière marocaine, puis les formalités, visite du camion et 2 h plus tard, le passage de la frontière espagnole se passe très rapidement.
  
Pas le temps de se retourner, nous sommes les derniers à embarquer et un quart d’heure plus tard le ferry prend le large direction l’Espagne avec un coup d’œil sur Gibraltar.

 
 
 La boucle est bouclée. Nous quittons le Maroc après avoir passé 7 semaines à sillonner ce pays et fait 3 260 km. C’est notre quatrième voyage au Maroc et on ne se lasse pas d'explorer ce magnifique pays aux paysages tellement diversifiés, aux routes de montagne sublimes et en plus avec un lot de rencontres imprévues et oh combien accueillantes, généreuses, géniales...
 
 
 
 
Quelques arrêts en remontant l'Espagne : Ronda, Cordoue, Tolède... 
 

23 mars-Je ne vais pas m'éterniser sur le problème rencontré avec ma carte Sim Orange qui nous a occupés pendant quelques heures... Problème résolu, on prend la route, direction la Sierra Ronda, par la A397, qui s’étend entre Marbella et Ronda.
On traverse un massif montagneux avec une vue imprenable sur ses spectaculaires villages blancs perchés sur des promontoires au milieu de nulle part !


 
24 mars-Ronda, village incontournable mentionné sur tous les guides ! 
Et reconnu comme un des plus beaux villages espagnols.
 
Une bonne marche à pied sur cette longue et belle rue piétonnière, avant de franchir la cité historique oh combien, envahie de touristes ! 
On comprend mieux pourquoi il y avait tant de bus stationnés sur un parking à l’entrée de la ville !
 

 Construite sur un promontoire rocheux à 740 m d’altitude, scindée en deux par la rivière Guadalevin qui a creusé une gorge profonde de 170 m de haut.
Vertigineux trait d’union entre les deux parties de la ville !
 
Ces promontoires offrent une vue splendide sur la gorge. Et comme je suis souvent en quête de la meilleure photo, on emprunte le sentier qui descend jusqu'aux différents points de vue. On se sent tout petit à côté de ce géant de pierre.

 J’ai aimé le fait que les portes, les façades et les fenêtres de ces maisons ont gardé ce charme d’antan. La plupart des ruelles et des chemins sont encore tous pavés.
 
  
Magnifique cité andalouse avec ses influences arabes, ses palais, ses maisons blanches et ses deux ponts qui font toute la renommée de la ville.


 
L’église Santa Maria la Mayor fût bâtie sur l’emplacement d’une mosquée après la prise de la ville par les Rois Catholiques en 1485. Le clocher est bâti sur les restes du minaret. Bel ensemble dont la façade est parée de galeries.
 

 
 
 
 
 
Le Palais de Mondragon, ancienne résidence arabe, est un des monuments les plus importants de Ronda et a été la demeure du dernier gouverneur de la ville. 
 
 
 
 
Derrière son portail Renaissance, une belle enfilade de patios à arcades ornée d’azulejos.
 
 
 
 Et puis ce joli petit jardin qui donne sur les falaises et les alentours, mais dommage, les fontaines sont à l’arrêt !
 
 
 
 
 
 
 
Ce n’est pas la  "maison du Roi Maure" qui se visite mais La Mina et ses jardins à la française.
 
Une mine fortifiée, avec son incroyable escalier secret, fut creusée dans la roche au 14e siècle pour permettre d'extraire l'eau de la rivière Guadalevín, dont la roue hydraulique était actionnée par des esclaves qui transportaient l’eau par les 365 marches.
 




 
 
 
On aurait pu les descendre… mais… il faut les remonter ensuite !
 
Nous sommes descendus au premier point de vue d’où l’on rejoint le jardin en terrasse, dessiné par le paysagiste français Forestier en 1912, qui est une petite merveille.
 
 C’est aussi la Capitale spirituelle de la tauromachie. Les arènes, construites en 1785, font parties des plus anciennes d’Espagne et sont aujourd’hui considérées comme monument historique.
 
 
Une fois franchi le vieux-pont, on remonte par des jardins suspendus au bord de la gorge qui nous offrent un panorama spectaculaire. On passe de terrasse en terrasse par de petits escaliers qui relient le vieux-pont au nouveau pont.
 
 
Belle découverte de cette jolie citée à contempler le charme de ses bâtisses et en prendre plein la vue sur les falaises.
 
 

 
    
25 mars-Changement de décor, les sierras ont fait place à des collines et champs recouverts d’oliviers.
Cordoue est notre prochaine étape. Ville que nous connaissons pour l'avoir déjà visitée en 2001. Une aire de ccars à 100 m d’une cité historique, c’est plutôt rare ! Juste traverser le boulevard et c’est par la porte Sévilla que nous pénétrons dans le vieux Cordoue.
 
Et dans la foulée nous voici face à l’Alcazar monument célèbre, d'origine musulmane. Dévasté, puis reconstruit par les rois catholiques, ce palais fut un  certain temps leur quartier général jusqu’à la chute du royaume en 1492.
 
Passé le porche, une galerie nous emmène à l’ancienne chapelle du palais où se trouve une superbe collection de mosaïques romaines.
L’Alcazar est aujourd’hui réputé pour ses tours, ses patios et plus particulièrement pour ses beaux jardins bordés d’orangers, de palmiers, de cyprès… et agrémentés de vastes bassins qui s’étendent sur trois terrasses. 
Un lieu très agréable où il fait bon flâner.
   
Une vue plongeante sur le pont romain, composé de 16 arches, qui fut pendant des siècles le seul pont de la ville et la noria qui permettait d'amener l'eau au Palais par un aqueduc.


Cordoue connaît son apogée au Xe siècle et reconnue à travers le monde. Dès lors, il fallait bien un monument à la mesure de sa grandeur, d’où cette splendide mosquée.
Après la reconquête espagnole, la mosquée devient à nouveau une église puis une cathédrale puis une mosquée-cathédrale avec un mélange d’art gothique, renaissance, baroque… Un chef d’œuvre de l’art Omeyyade, avec ses 600 colonnes de marbre à doubles arcs colorés de pierres rouges et blanches. 
On est saisi par ces étonnantes perspectives qu’offrent ces alignements !

 
 
Le mihrab dépasse le rôle de simple niche invitant à la prière et devient un véritable joyau de l’architecture islamique. Un arc en fer-à-cheval décoré de mosaïques incrustées d’or, de bronze et de pierres précieuses.

 
 
 
 
Cette mosquée-cathédrale est une merveille d’architecture transformée par des hommes, des cultures et des religions diverses tout au long de l’histoire !
 



 
En quittant cet édifice, on se trouve dans le centre historique, dans le quartier juif.
Un enchevêtrement de ruelles pavées, patios, maisons blanchies à la chaux et de placettes pittoresques envahies par les Espagnols.


 
Évidemment, je suis à la recherche du quartier San Basilio célèbre pour ses patios grâce à leur belle ornementation florale. Il existe même un concours du plus beau patio de la ville. Nous ne sommes pas au top de la floraison, mais on peut tout de même jeter un coup d’œil sur certains qui sont ouverts et où le printemps s’est déjà bien installé !
 
Cordoue fait partie de ces petites cités faites pour y flâner en nous faisant nous perdre ! Toujours le même coup de cœur pour cette jolie ville andalouse.
 
 Un saut de puce de 190 km et nous sommes à Valdépénas, terre de vignobles,  sur la route qui relie Cordoue à Madrid.
Installés à une terrasse au cœur du centre- ville, on profite de cette très belle place bordée de cafés-restaurants animés et de son église gothique à deux nefs.

Valdépenas se trouve au centre de l'Espagne et fait partie de la Mancha. 
C'est là que Cervantès a fait naître son célèbre Don Quichotte !
 
27 mars-Une étape à Aranjuez, pour visiter le palais royal, la résidence des rois d'Espagne. Sauf que je n'ai pas vérifié les horaires d'ouvertures et tout est fermé aujourd'hui !
 Balade autour de ce Palais assez classique, situé au bord du Tage et doté de belles fontaines, mais hélas toutes à l'arrêt !

 
Dernier bivouac à Burgos... avant de passer la frontière espagnole.
 
28/29/30 mars-Nous roulons depuis deux jours, envie de se poser...
 Je repère un bivouac au petit port du Teich, aux abords dune réserve ornithologique située sur le bassin d'Arcachon pour profiter de la nature à l'état pure dans un environnement génial !
Et bien sûr, le sentier de rando au départ du camion, nous appelle pour une balade : longer les bords de l'Eyre, traverser les marais, les bois... Les 7 km nous ont bien dégourdi les jambes !
 
31 mars-En fait, nous allons passer une deuxième nuit pour visiter la réserve ornithologique installée au point de jonction entre les milieux forestiers, marécageux et lagunaires. Située sur l'une des plus importantes voies de migration de la planète, la réserve du Teich est une escale pour nombre de ces grands voyageurs.
C'est parti pour un circuit de 6 km le long d'un sentier aménagé et équipé d'une vingtaine d'observatoires pour mieux observer ces oiseaux migrateurs au plus près.






Belle balade de 3 heures à profiter de la faune et de la flore et du calme qui y règne.
 
 2 mois 1/2 à vadrouiller et fait 7 705 km.
 On revient avec des souvenirs et des images plein la tête.
 Et comme un voyage en appelle toujours un autre… 
Alors c’est où et quand qu’on repart ? 
Car les envies ne manquent pas !





 

 

 

 
 
 

 
 



1 commentaire:

  1. Je viens d'ouvrir votre blog. Bons débuts. Et maintenant au boulot Brigitte pour la suite. Bises.

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