28 août au 15 décembre 2009
Ce sont les
Lambert qui ont monté ce projet et 3 autres équipages sont venus les rejoindre.
Nous avons
rendez-vous avec Jean-Luc et Josseline à la Gravelle et c’est sous un ciel très nuageux
que nous prenons la direction des Alpes.
29 août, comme convenu, les 4 équipages se trouvent à Briançon.
Robert & Claude
Jean-Claude & Marie-Claire
Jean-Luc & Josseline
Jacques & Brigitte
Notre 1er
bivouac au col du Montgenèvre, nous sommes en altitude et déjà nous sortons nos
polaires pour notre 1er briefing
autour du verre de l’amitié.
France : 896 km
1 semaine pour traverser 5 pays européens avant d’attaquer l’Asie.
Italie (Turin
Milan →Trieste) →Slovénie (Ljubljana)→Croatie (Zagreb) →Serbie (Belgrade) →Bulgarie (Sofia)
30 août,
traversée de l’Italie par l’autoroute : Turin → Milan→Venise.
Bivouac à St Dona dans la presqu’île nord de
Venise.
Italie: 703 km
31 août, dernières courses avant la
frontière italienne. La traversée de la Slovénie se fait sous un
grand soleil avec une température avoisinant les 25° alors qu’il est 11 h.
Paysages montagneux et vallées verdoyantes.
Bivouac sur un
parking routier très bruyant !
Slovénie : 188 km
Bivouac sur un
grand parking de l’autoroute avec apéritif dînatoire pour ses 61 ans, une halte
bien méritée après avoir parcouru beaucoup de km en 3 jours, notre but étant
de vraiment commencer ce voyage à la frontière turque.
Croatie : 300
km d’autoroute Serbie : 140 km
d’autoroute
2 septembre, au fil des jours, les températures sont très changeantes…le temps se refroidit, il fait 14° à 8 h l’heure du départ. Nous franchissons la frontière Bulgare sans difficulté et à 18 h nous sommes à la frontière turque. 5 km plus loin bivouac sur un parking.
Bulgarie : 394 km
3 septembre, notre voyage commence vraiment aujourd’hui… Nous avons beaucoup roulé depuis notre départ et la fatigue s’en ressent. Un besoin de sortir de nos cc et notre 1 arrêt en Turquie est pour Erdine. Visite de la mosquée, une des plus belles du pays, elle possède les minarets les plus hauts du monde après ceux de la Mecque.
En fin
d’après-midi, nous sommes à Istanbul et stationnons pour 3 nuits au "longue
camping"
En fait, c’est
un parking tout près d’une salle de sports, donc très bruyant…et loin du vieux
Istanbul.
4
septembre, visite de la capitale, avec
un « cousin canadien », nous avons fait sa connaissance sur le parking même,
Yves est un pur et dur baroudeur…Il a quitté son pays il y a 2 ans et voyage
dans un ancien camping car (immatriculé en France). C’est tous ensemble que nous
prenons les transports en commun pour rejoindre un bateau de croisière qui nous
emmène sur le Bosphore avec escale pour la visite du palais Domalche, résidence
impériale, pas moins de 285 pièces, 46 salons…Un palais somptueux.
5 septembre,
accompagnés de notre canadien (il ne veut plus nous quitter !) nous flânons dans
le grand bazar, ce souk aux épices rassemble d’innombrables échoppes
débordantes de sacs de graines et de poudres colorées aux senteurs mêlées de
vanille, de cannelle et de cumin.
Kampaki, le quartier des pêcheurs et son marché aux poissons. Vous choisissez votre poisson et le restaurateur vous le cuisine, Buyuk Valide Ham (ancien caravansérail), la mosquée Bleue dotée de 6 minarets et la basilique Ste Sophie devenue un musée.
6 septembre,
toujours sur le pied de guerre pour notre 3ème jour dans la capitale. On se
sépare, chacun prenant des directions différentes pour visiter ou déambuler
dans la ville.
Nous faisons le choix (c’est notre 3ème voyage à
Istanbul) de nous balader dans le centre historique et découvrir au hasard des ruelles le vieux stanbul.
7 septembre,
nous quittons cette méga métropole pour la côte asiatique et longeons la mer de
Marmara qui s’étend d’Istanbul au détroit des Dardanelles situé entre l’Europe
et l’Asie et
reliant la méditerranée à la mer de Marmara, le Bosphore à la mer Noire.
Bivouac sur le
port de Mudanya, à 3h du matin nous entendons les tambours qui donnent le
signal du ramadan. Ce jeûne d’un mois fait partie intégrante de la vie
culturelle des musulmans. Pendant toute
la période du ramadan les magasins et restaurants ferment dans la journée et ne
sont ouverts que le soir.
8 septembre, passage à Bursa, ville du
nord-ouest de l’Anatolie, où nous visitons la mosquée qui est la seule de Turquie à être coiffée
d’un ensemble de 20 coupoles puis ce sera le caravansérail.
Bivouac à
Guvemalan sur la côte, il a plu toute la nuit, Yves, toujours avec nous,
profite des installations sanitaires de la plage pour une séance de rasage…
9 septembre,
nous nous interrogeons si on doit reprendre la route, la chaussée est encore
inondée par endroit, une déviation est mise en place, nous repartons avec
prudence. La pluie cesse, le temps s’éclaircit, le beau temps est revenu, nos
chauffeurs s’amusent comme des gosses avec le cheval de Troye.
Bivouac bien
mérité sur un parking d’autoroute près d’Izmir, après avoir parcouru 500 km
dans la Journée.
10 septembre, Ephèse, située près de l’embouchure du fleuve Caystre, est l’une des plus anciennes cités de l’Asie Mineur. Les cc sont stationnés sur la plage pour 24h, il fait très beau, 1er bain dans la mer Egée, température de l’eau à 25°, farniente à volonté... Jacques profite de ce temps libre pour aller chez le « barber » et moi, trouver une connexion Internet et faire quelques courses.
Bivouac sur la
plage de Selçuk, accès direct à la mer. Nous quittons cet endroit avec regrets
mais bien reposés.
11 septembre, nous quittons le littoral pour
Pamukkale, l’état de la route est une horreur, il fallait s’y attendre nous
avons reçu un caillou, résultat : un bel impact avec fissure du pare brise de
notre cc, nous quittons nos compagnons pour trouver un garage à Denizli.
Après maintes
échanges entre Europe Assistance, Star mobile (pour ouvrir un dossier) et
plusieurs communications téléphoniques avec le cousin du garagiste qui nous
sert d’interprète de Lons Le Saulnier, il est convenu que nous pouvons continuer notre route sans faire de réparation, sachant que c’est un double
vitrage et que la fissure est sur la vitre extérieure (le dossier restera
ouvert…)
Nous retrouvons nos acolytes à Pamukkale, « château de coton » en Turc, site unique en son genre, le calcaire forme une succession de vasques en gradins, c’est grandiose….
Bivouac dans une station service désaffectée !
12 septembre,
presqu’île de Datcha par Tauas, Mugia, Marmaris, une route de montagne, souvent
étroite avec beaucoup de cols, des pentes à 12°, une continuité de virages très
serrés, mais c’est une route magnifique avec vue imprenable sur les îles Grecs,
on découvre des criques baignées d’eau turquoise, au large les goélettes des
touristes naviguent
entre les îles.
Bivouac de
rêve face à la mer, mais l’armée vient nous déloger… Site protégé. Nous
repartons vers le village de Nezudye et trouvons une plate-forme pour y passer
la nuit.
13 septembre, nous prenons de suite la route pour récupérer notre « cousin » Yves, qui n’a pu venir avec nous dans la presqu’île, trop de côtes…ça grimpe beaucoup…et son camion est poussif ! Nous sommes ravis de nous retrouver mais, notre Canadien nous annonce qu’il va nous quitter pour d’autres horizons… Notre dernier repas ensemble se passe au bord du lac Koycezic, un endroit magnifique où nous profitons de faire un barbecue à l’ombre des palmiers et profiter de plaisirs simples…
C’est au tour
de Jean-Claude d’avoir des soucis avec son camping-car : fuite de gasoil,
arrêt dans une station-service, intervention d’Europe assistance et on voit
arriver une dépanneuse équipée d’un plateau, après maints essais pas moyen de
monter le cc sur le plateau, trop lourd, trop imposant…En fait, c’est un
mécanicien de Fiat qui vient réparer sur place.
Bivouac à la station service de Oludeniz bien sur…
14 septembre,
Yves nous quitte après avoir passé 11 jours en notre compagnie, nos chemins se
séparent, lui fait demi-tour et part en Grèce et nous, après plusieurs « becs »
et la promesse de se revoir le 1er décembre à la frontière Libye-Tunisie, nous continuons notre route vers Kas en
longeant le golfe d’Antalya.
15 septembre, nous sommes toujours dans le golfe d’Antalya, tantôt au bord de l’eau, tantôt dans la montagne, la côte est une succession d’hôtels, d’appartements résidentiels de 20 étages et +, bref une usine à touristes… Passé Alanya, le littoral est redevenu plus beau, nous retrouvons des paysages splendides qui surplombent la Méditerranée avec vue sur les îles…Une belle eau turquoise d’une limpidité extraordinaire et un ciel toujours aussi bleu.
Bivouac au port d’Aydincik, sur la route de Mersin, réparation de notre antenne CB qui nous donnait quelques petits soucis de réception.
Encore un impact… Cette fois-ci, c’est un phare
(en guise de réparation, un cul de bouteille d’eau fera l’affaire pour protéger
l’ampoule.)
Bivouac à
Berbini, face à la mer.
16 septembre, à Mersin nous quittons le littoral pour prendre la route vers la Cappadoce. Nous laissons derrière nous une côte très montagneuse pour des plaines à perte de vue avec une terre plus aride.
Bivouac sur la place de Derinkuyu.
17 septembre, Derinkuyu, ville souterraine qui
abritait 10 000 personnes, était inaccessible pour l’ennemi… La ville descend à
85 m de profondeur, 8 étages, on peut imaginer toutes les parties de la ville :
granges, cantines, dépôts de nourriture, caves à vin, puits, église et bien sûr
tunnel d’aération.
Après avoir
visité cette fascinante ville souterraine, nous partons pour Uchisar, ville
troglodyte encore habitée, point culminant de la Cappadoce situé à 1 300m
d’altitude, entièrement creusée de grottes et de galeries.
Gorème, nous
avons prévu d’y rester 3 jours, ce ne sera pas de trop, entre les ballades dans
la Cappadoce, visite de la ville et grandes lessives à faire….nous sommes
partis depuis 21 jours et c’est notre 1er terrain de camping !
Nous sommes à Alep et c’est le 3ème jour des festivités de fin du ramadan : les familles sortent beaucoup et tard le soir. Les rues sont très animées, les musulmans étrennent leurs nouveaux habits (c’est la coutume) et sont fiers de se montrer, ils nous demandent de les photographier.
27 septembre, 60 ans aujourd’hui ! Nous nous dirigeons vers le littoral, côte sans intérêt occupée soit par des hôtels avec accès privés à la mer, soit occupée par l’armée…Pas moyen de se trouver un bon bivouac…Une halte au port de Tartus, 2ème port Syrien sur la méditerranée.
18-19 septembre, nous partons en balade dans la Cappadoce, moment fort de notre voyage, la nature a transformé cette région en site fabuleux, d’une beauté inoubliable…
Départ en mini-bus, accompagnés d’un guide, nous allons à la découverte d’un magnifique décor minéral : des cheminées de fées, des pitons rocheux, des morilles géantes, des pyramides.
Visite d’ateliers de l’artisanat de la région : céramique, onyx, tapis. Puis à pied par un sentier qui nous mènera dans une vallée verdoyante où nous découvrirons
de la vigne, des champs de potirons, des vergers de fruits exotiques…
19 septembre, 7 h du mat, un spectacle extraordinaire se passe au-dessus de nos têtes : des montgolfières survolent la Cappadoce et tout se passe devant nos yeux, nous comptons une quarantaine de ballons multicolores, Robert et Claude sont là- haut, envie d’être avec eux pour contempler la Cappadoce vue du ciel. On ne se lasse pas d’admirer ces montgolfières en suspension dans l’espace, c’est magique… La Cappadoce est une pure merveille.
C'est dans un cadre authentique, un restaurant troglodytique, que nous dînons et assistons à un spectacle traditionnel.
20 septembre, nous quittons ces magnifiques paysages et prenons la direction de la Syrie en traversant les Taurus par l’autoroute, il faut aller vite, visa oblige…
C’est aussi la fin du ramadan, la rupture du jeune. Les musulmans vont faire la fête, la famille, les amis, les voisins vont s’échanger des cadeaux et partager des repas festifs.
Bivouac au bord de la mer près de Iskerderni.
Nous avons parcouru 3 800 km en Turquie.
Syrie
21 septembre , arrêt déjeuner dans le no man’s
land, entre la Turquie et la Syrie, pas moins de 3 heures pour les
formalités douanières, aller de bureaux en bureaux, régler : taxe
douanière, taxe diesel, assurance véhicule et bien sûr bakchichs…
Bivouac au monastère St Siméon érigé au pied d’une colline en 460 et constitué de 4 basiliques disposées en forme de croix.
Nous sommes à Alep et c’est le 3ème jour des festivités de fin du ramadan : les familles sortent beaucoup et tard le soir. Les rues sont très animées, les musulmans étrennent leurs nouveaux habits (c’est la coutume) et sont fiers de se montrer, ils nous demandent de les photographier.
Un
seul bémol, Alep est très sale, les Syriens ignorent le mobilier urbain
(poubelles, corbeilles à papier…) les rues sont jonchées de détritus en
tout genre, ils jettent tout par terre…. et tous ces jeunes garçons
équipés de pistolets à bille qui ne se gênent pas pour nous tirer dessus
et caillasser nos cc !
Nous sommes harcelés et quittons rapidement
notre bivouac pour un autre un peu plus loin et surtout plus calme.
Visite
de la citadelle, un ancien palais royal construit en 1230 est entouré
d’un fossé de 20 m et large de 30 m, promenade dans le souk, achat du
savon d’Alep, produit authentique et naturel à base d’huile d’olive et
d’huile de laurier.
Classés
au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 1986 avec la ville
d'Alep et leurs quelques 1500 échoppes sont depuis des siècles l'un des
centres névralgiques du commerce au Moyen-Orient.
Nous
garderons surtout d’Alep la promenade très agréable dans le quartier arménien, un autre monde, tellement plus calme, tellement plus propre !
Nous
déambulons dans ces jolies ruelles bordées de maisons de pierres avec
ses balcons en bois.
Le quartier regroupe plusieurs églises. Elles
contrastent des mosquées !
24
septembre, le soleil est toujours omniprésent lorsque nous prenons la
route de la vallée de l’Euphrade, fleuve qui prend sa source en
Turquie, région de cultures, champs de coton, de blé, maïs, les
oliveraies… Superbes paysages.
Bivouac
au bord du lac d’Assad chez un restaurateur qui accepte nos 4 cc sur
sa plate-forme, accueil très chaleureux et les « welcome » fusent.
Nous profitons de cet endroit magnifique et très reposant.
Nous profitons de cet endroit magnifique et très reposant.
Nous
laissons la vallée de l’Euphrade pour une route désertique de 220 km
qui nous mène à Dayz Az Zaw. La route est longue, nous atteignons des
températures avoisinant 40°, quelle transition, c’est une ville au
milieu du désert qui grouillent de monde…Nous sommes vraiment en Asie et
tout près de l’Irak.
C’est
jour de marché, les rues sont très animées, les autochtones nous
regardent avec curiosité, ils n’ont pas l’habitude de voir des
camping-cars, s’approchent timidement pour essayer d'apercevoir
les intérieurs, les enfants sont plus hardis et demandent à les visiter,
nous parlent avec quelques mots d’anglais qu’ils ont appris à l’école.
Nous
avons bien aimé déambuler dans les rues de Dayz Az Zaw, mais il faut
reprendre la route assez rapidement, 300 km nous séparent de Palmyre.
C’est un paysage très aride, ce n’est qu’une longue ligne droite à perte
de vue où abondent sables et rocailles, juste quelques tentes de
bédouins et par moment nous apercevons d’impressionnantes tornades de
sable, la température de l’air est toujours aussi élevée, on frôle les
45°. Ce sont plusieurs litres d’eau que nous buvons dans la journée.
Palmyre, au cœur du désert de Syrie, abrite
les ruines monumentales d’une grande ville antique. Nous passons 2 nuits au
pied de la citadelle située sur un piton rocheux et avec vue imprenable
sur la cité.
25 septembre, le temple d'Allat, les colonnades,
l'arc de triomphe, le théâtre, l'agora et le temple de Bel, ensemble
monumental situé sur une immense esplanade de 225 mètres de côté.
Magnifique enchevêtrement que cette ancienne métropole….
Et le soir c’est féerique de voir du haut de la colline, Palmyre qui brille de tout son éclat.
26 septembre,
visite du Crac des Chevaliers, la forteresse la plus célèbre du Moyen-Age dans
le monde. Ce château des croisés, dans un état de conservation exceptionnelle,
nous rappelle l’histoire des croisades, 2 siècles de luttes implacables. Il est
situé à 650 m au dessus du niveau de la mer.
Belle balade sur le chemin de
ronde.
27 septembre, 60 ans aujourd’hui ! Nous nous dirigeons vers le littoral, côte sans intérêt occupée soit par des hôtels avec accès privés à la mer, soit occupée par l’armée…Pas moyen de se trouver un bon bivouac…Une halte au port de Tartus, 2ème port Syrien sur la méditerranée.
Après quelques recherches, nous trouvons
enfin l’étape de rêve pour fêter mon anniversaire. Ce sera au pied du château
de Saladin dressé sur un éperon rocheux et protégé par des gorges naturelles
profondes. Table et banquettes en marbre avec une vue imprenable sur une vallée
verdoyante. L’apéritif dînatoire est accompagné de bonnes bouteilles et en fin
de repas, le calva servi par Jean-Claude.
Après plusieurs échanges téléphoniques en France, nous avons la réponse : pas de réseaux « master card » où très peu en Syrie et Jordanie. Une solution est trouvée, c’est Cédric qui fait l’intermédiaire entre notre banque et la poste pour nous faire parvenir du "cash" !
4 octobre, en route pour les châteaux du désert, cette portion de territoire située entre Amman
et la frontière Irakienne est jalonnée de qsars battis par les
Omeyyades. C’était des « petites résidences secondaires » qui servaient
de pavillon de chasse. 120 km sur une route désertique et le soleil tape
sérieusement…
Au qsar Amrah, rencontre insolite avec le gardien, nous avons droit à un mini récital, il entonne des chants traditionnels accompagnés d’un instrument musical bédouin et c’est pour nous un enchantement.
24
novembre, notre 1ère nuit en Libye a
été fraîche, ce matin j’ai mis mes « babouches »…3 mois que je marche avec des
tongs et toujours pieds nus dans le cc. Priorité : commencer par faire du
change, après la lire égyptienne, le dinar jordanien, la livre syrienne, la
lire turque, c’est le dinar libyen…De retour en France il faudra se réhabituer à
l’euro et surtout reprendre de bonnes habitudes : ne plus marchander, payer le
gasoil plus cher, le pain aussi (c’est l’état qui paye la farine au boulanger,
c’est pourquoi le prix de pain est insignifiant), une «backerie » par village,
alors il faut parfois faire une queue pas possible pour avoir ses galettes de
pain. En fait il faudra payer tout plus cher lorsque nous rentrerons…
25 novembre, toujours devant nous et cela pendant nos 10 jours en Libye, le pick up de notre guide avec son chauffeur et bien sûr un policier…là encore, il paraît que c’est pour notre sécurité…
La couleur dominante dans ce pays c’est le vert, les drapeaux, guirlandes, administrations, maisons, portes, volets…C’est pour rappeler les 38 années de révolution et se remémorer tout ce que le pays doit à son chef Kadhafi…
26 novembre, nous longeons le littoral méditerranéen. Ce pays ne ressemble en rien aux autres que nous avons traversés, plaines et vallées sont bien vertes, elles aussi ! Même au niveau économique, alors là, on découvre un pays africain très riche et très moderne. Grâce au pétrole, Kadhafi offre à ses habitants le plus haut niveau de vie des pays africains. Les études des jeunes jusqu’à l’université sont payées entièrement par l’état (qui n’est pas un état) c’est Kadhafi qui le dit…
Grande mégapole de l'antiquité (100 000 habitants) situé en bord de mer : théâtre, forum immense, temples, thermes gigantesques, sanctuaires…Il nous faudra une matinée entière pour visiter cette « Rome Africaine ».
29-30
novembre, 3 équipages nous quittent, ils ont pris une option : 14 jours dans le
désert dont 7 jours en 4X4. J’aurai tellement aimé faire ce circuit dans l’Akakus, il
paraît que c’est le plus beau désert du monde, mais Jacques sature un peu du
désert et en plus il a toujours cette douleur persistante au genou. Alors nous
serons bien à la frontière Tunisienne le 1
décembre.
Nous avons parcouru 1850 km en Libye.
Après avoir
passé 3 mois à voyager en groupe, les 5 équipages restants se séparent pour
prendre des directions différentes, nous n’avons plus lieu de nous suivre en
convoi… Reste que le voyage en groupe, on aime ou on n'aime pas ! C'est
l'affaire de chacun, mais pour les pays compliqués d'accès c'est une très bonne
solution ! Nous avons fait connaissance
de personnes très sympathiques avec qui nous garderons des contacts.
2-3 décembre, nos routes se séparent à nouveau dès le lendemain, prenant des directions différentes mais avec toujours cette promesse de se revoir un jour en Bretagne…
3 décembre, le jeudi matin, c’est le marché aux bestiaux, les éleveurs de toute la région se rassemblent pour vendre, acheter, échanger leurs bêtes. Nous nous faufilons entre les dromadaires, vaches, ânes, mulets, moutons et chevaux... A cette heure matinale, l’activité est à son comble, le tout dans un brouhaha bien sympathique.
12-13 décembre, plus nous remontons vers la Bretagne, plus le temps se dégrade, nous avons même de la neige entre Millau et Clermont-Ferrand, il fait froid…Ce temps nous rappelle que nous sommes en Hiver… Adieu soleil et chaleur !
Bivouac sur
place bien-sûr !
28 septembre,
Hama, ville célèbre pour ses énormes norias, grandes roues en bois utilisées
depuis des siècles pour l’irrigation des canaux. Compte tenu du dénivelé, les
norias de Hama sont les plus grandes du monde, certaines ayant un diamètre de
plus de 20 mètres.
Bivouac à la
sortie de Hama sur une route en construction.
29-30
septembre , nous prenons la direction de Maaloula, capitale de la
République Arabe Syrienne. C’est par une gorge rocheuse que nous
accédons à ce village spectaculaire en partie troglodytique; les
maisons s’accrochent aux rochers et se superposent les unes sur les
autres.
Damas, la
capitale la plus ancienne ville du monde toujours habitée. Visite de la grande
mosquée édifiée sous le règne du calife Omeyyades, admirablement décorée de
mosaïques d’or et de marbres polis. La salle de prières abrite la tombe
monumentale du prophète Yahia (st Jean-Baptiste) qui est objet de vénération
chez les chrétiens autant que chez les musulmans. Il faut s’habiller de burnous
avant de rentrer dans la mosquée, cachons nos bras et nos jambes !
Une
architecture exceptionnelle qui, pendant des siècles, allait servir de
modèle aux constructeurs de mosquées dans tout le monde Arabo-Musulman.
Dans l'enceinte de la mosquée se dresse le mausolée du grand Saladin mort à Damas en 1193.
Le souk de Damas est un véritable labyrinthe aux échoppes minuscules.
Une explosion de couleurs et de senteurs qui nous
Une explosion de couleurs et de senteurs qui nous
renvoie à un passé millénaire.
Ces visites nous mettent en appétit !
Ces visites nous mettent en appétit !
Le
palais d’Azem, une petite merveille située au cœur de la vieille médina
et des souks, abrite un musée des Arts et Traditions populaires. Il
servit de résidence aux différents gouverneurs de Damas.
Nous nous imprégnons de la culture syrienne en visitant des salles reconstituées : salle de réception, salle des armes, salle de classe, salle de la mariée...Des costumes traditionnels des 4 coins du pays.
Claude et Robert profitent de la cour intérieure à l'ombre de citronniers.
La fatigue se fait ressentir…L’attente des 2 internautes se fait trop longue…alors plus qu’à attendre…assis sur le trottoir !
Bivouac de 2
nuits au camping de Damas qui se trouve à 8 km de la ville, notre priorité
faire les grandes lessives, les pleins d’eau… car nous n’allons pas souvent
dans les campings. Après le travail accomplit, nous réservons un «domus » grand
taxi de 12 à 15 places pour aller à la ville, pratique et pas cher !
Nous avons la surprise de voir installer au camping Roger et Liliane Gilles avec qui nous devons faire le périple égyptien ensemble. C'est autour du verre de l'amitié que nous nous relatons le début de nos voyages...
Nous avons la surprise de voir installer au camping Roger et Liliane Gilles avec qui nous devons faire le périple égyptien ensemble. C'est autour du verre de l'amitié que nous nous relatons le début de nos voyages...
C'est en camionnette que les familles se rendent au mariage. On ne verra pas la mariée cachée sous son voile !
La question
commence à se poser, allons nous pouvoir continuer notre périple ?
Depuis que
nous sommes en Syrie, les distributeurs bancaires refusent nos cartes «master
card », cela devient inquiétant au fil des jours. Nous contactons notre banque
en France pour essayer de comprendre.
1er
octobre,
nous quittons la capitale et toujours plus au sud, c’est Borsa, une ville
très
ancienne, construite au 2e siècle, située au croisement des routes
caravanières. Le plus important de ses monuments est le magnifique
théâtre romain qui est l’un des mieux conservés, ses gradins pouvaient accueillir 15 000
spectateurs.
Bivouac sur le
parking du site antique
Nous quittons la Syrie, pays fascinant, riche d'une histoire plurielle et millénaire.
Nous avons parcouru 1 660 km en Syrie.
Jordanie
2 octobre,
nous n’avons plus de liquidité pour passer la frontière Jordanienne et tous nos
acolytes se proposent de nous prêter de l’argent (ils tiennent vraiment à ce
que nous continuons la route ensemble !).
14 h nous sommes à la frontière, 4 h pour régler les formalités douanières…Passage obligé en
plusieurs étapes, visa, assurance, taxe diesel, carnet de passage en douane,
plaque minéralogique…Et tout ça sous une chaleur écrasante, on a toujours la
bouteille d’eau à la portée de main… Nous sommes en Jordanie et la première chose à
faire, trouver une « tirette», mais là aussi, nos 2 cartes sont
refusées…
Après plusieurs échanges téléphoniques en France, nous avons la réponse : pas de réseaux « master card » où très peu en Syrie et Jordanie. Une solution est trouvée, c’est Cédric qui fait l’intermédiaire entre notre banque et la poste pour nous faire parvenir du "cash" !
Bivouac à Al
Mafraq à quelques km de la frontière.
3
octobre, le soleil est toujours de la partie lorsque nous prenons la
route pour Jarash, avec toujours l'attente d’un appel de France pour
nous aviser comment la banque va procéder ?
C’est
par le biais de la « Western Union », banque de transfert d’argent
international, que nous allons avoir enfin des dollars pour continuer
notre route, une chance nous sommes dans une grande ville et il y a une «
Western Union » !
Nous n’avons pu profiter de cette cité romaine trop occupés à courir après des dollars…
C’est mon 1er jour de retraitée…Je ne suis plus en vacances mais…en
inactivité…
En fait, en vacances illimitées !
En fait, en vacances illimitées !
Camions citernes chargés de pétrole en provenance de l’Irak.
Au qsar Amrah, rencontre insolite avec le gardien, nous avons droit à un mini récital, il entonne des chants traditionnels accompagnés d’un instrument musical bédouin et c’est pour nous un enchantement.
Puis le qsar
Al-Azrak situé dans une oasis marécageuse au cœur du désert Jordanien oriental. Bivouac sur un
parking avec autorisation de la police.
L’armée et la
police sont omniprésentes, elles ont de gros 4X4 et tanks équipés de
mitrailleuses, toujours prêts à partir…Ce sont des contrôles en permanences,
ils souhaitent connaître notre itinéraire, enregistrent nos passeports,
relèvent nos plaques d’immatriculations, toujours avec le sourire et «welcome » ! Nous
quittons ce désert très aride pour la vallée du Jourdain.
Madaba, terre
sainte, elle est surtout célèbre pour ses mosaïques byzantines qui ornaient
autrefois les nombreuses églises chrétiennes. Les mosaïques de l’église St
Georges sont les plus anciennes connues de la Terre Sainte.
Nous partons en camion (un transport original pour les touristes…) pour la visite de Bèthanie où Jésus fût baptisé. C’est là aussi que se trouvent les vestiges de 5 églises construites dès le 5ème siècle pour commémorer le baptême de Jésus. …
Des marches de marbre descendent dans le Jourdain. Les vestiges les plus anciens de ce sanctuaire datent de la fin du 4°siècle. Nous prenons la direction de la mer morte par une descente à flanc de falaise très raide sous un ciel toujours aussi bleu et une chaleur de plomb,45°.
Il fait vraiment trop chaud, nous n’avons qu’une hâte c’est de nous rapprocher de la mer morte avec l’espoir d’avoir de la fraîcheur…On fait le choix de stationner nos cc dans un complexe touristique pour 24 h. Après-midi relaxe : nous profitons de la mer morte et son eau tiède et relaxante. Elle est sept fois plus salée que celle de la Méditerranée.
6 octobre, nous voici reboostés…pour poursuivre notre route. On longe la vallée du Jourdain, les rives du fleuve sont riches en cultures, tomates, pommes de terre, pastèques, bananes, mandarines, citrons, pistaches…
C'est sans nul doute le plus insolite des déserts du monde.
Visite
surprise au petit déjeuner, un fennec, petit renard des sables, nous
observe de loin et se rapproche avec hésitation vers le campement mais
nos appareils photos l’ont fait fuir.
Nous
visitons une fabrique de papyrus où l’on nous explique la fabrication à
partir de la plante de papyrus, c’est une herbe des lieux humides et
marécageux que l’on trouve principalement dans le delta du Nil.
Les rives ont une végétation luxuriante, on oublie les bruits de la ville…C’est très reposant…
Ensuite nous déambulons dans le vieux Caire, le quartier Copte et nous découvrons un monde à part : pas de trafic, pas de klaxon…Ce calme donne l’impression d’être ailleurs.
Visite du monastère St Georges, la synagogue, les églises St Serge, Santa Barbara.
Bivouac pour 2 nuits sur le parking de carrefour d’Alexandrie.
20 novembre, c’est encadré par la police touristique, (nous nous approchons de la frontière Libyenne…) que nous prenons une route monotone qui longe la côte d’Alexandrie à Marsa-Matrouh, une succession de stations balnéaires et de complexes hôteliers inachevés, la crise est passée par là aussi, c’est désastreux…
En cours de route visite du mémorial El Alamein, là où se sont affrontées, en octobre 1942, les troupes britanniques et germano-italiennes, faisant quelques 50 000 morts.
Il
est 13 h lorsque nous arrivons à la frontière, notre guide, son
chauffeur et le policier sont là pour nous accueillir et s’occuper des
formalités douanières. Nous stationnons dans le no man’s land,
territoire neutre entre l’Egypte et la Libye.
En fait, ce sont des passeurs qui travaillent pour le compte de commerçants Egyptiens, c’est carrément du trafic illégal sous les yeux des douaniers qui laissent faire sous réserves bien sûr de « bakchich » !…
L’Egypte antique bien sûr avec tous ses monuments.
La mer rouge avec des fonds marins exceptionnels.
21 h, nos hommes viennent de mettre leur nouvelle plaque d’immatriculation pour la Libye et c’est 4 h plus tard que nous quittons le noman’s land pour bivouaquer un peu plus loin sur un parking en Libye…12 h pour passer les 2 frontières !...
Nous avons parcouru 5839 km en Egypte.
Bivouac au
Mont Nébo sous la surveillance de la police touristique…
5-6
octobre,
le mont Nébo est très célèbre car c’est là, selon la tradition biblique,
que Moïse serait monté au ciel, comme dieu lui avait ordonné, pour
contempler la
Terre Promise avant de mourir…Quelle histoire!
Nous avons une vue exceptionnelle sur toute la
basse vallée du Jourdain, la mer morte et le fleuve. De ces hauteurs, on peut
apercevoir de l’autre côté du Jourdain, Jéricho, Jérusalem, Bethléem, Hébron…
Nous partons en camion (un transport original pour les touristes…) pour la visite de Bèthanie où Jésus fût baptisé. C’est là aussi que se trouvent les vestiges de 5 églises construites dès le 5ème siècle pour commémorer le baptême de Jésus. …
Des marches de marbre descendent dans le Jourdain. Les vestiges les plus anciens de ce sanctuaire datent de la fin du 4°siècle. Nous prenons la direction de la mer morte par une descente à flanc de falaise très raide sous un ciel toujours aussi bleu et une chaleur de plomb,45°.
Il fait vraiment trop chaud, nous n’avons qu’une hâte c’est de nous rapprocher de la mer morte avec l’espoir d’avoir de la fraîcheur…On fait le choix de stationner nos cc dans un complexe touristique pour 24 h. Après-midi relaxe : nous profitons de la mer morte et son eau tiède et relaxante. Elle est sept fois plus salée que celle de la Méditerranée.
0n
flotte sur le dos, nager est impossible...Une fois sur le ventre les
pieds remontent automatiquement à la surface ! Il faut se rincer très
rapidement à l’eau claire pour ne pas prendre le risque d’avoir la peau
complètement desséchée par le sel !
Bivouac sur le
parking du complexe hôtelier.
6 octobre, nous voici reboostés…pour poursuivre notre route. On longe la vallée du Jourdain, les rives du fleuve sont riches en cultures, tomates, pommes de terre, pastèques, bananes, mandarines, citrons, pistaches…
Nous voici
dans la réserve naturelle de Moujib, on est frappé par la beauté de
l’impressionnante vallée du Wadi al Mujib, c’est une gorge étroite accessible
depuis le village.
Accompagnés d’un guide, nous partons à
l’aventure….canyoning pour 6 acolytes…Equipés de gilets de sauvetage nous
remontons le canyon avec les difficultés que cela comporte : il faut nager,
escalader, monter à l’échelle, s’aider de la main courante…
Nous sommes les seuls « seniors » à aller jusqu’à la
cascade et redescendre la rivière souvent en toboggan dans les chutes
d’eau…Moments magiques malgré les petites contusions que nous avons
eues. Jacques en sait quelque chose !
Bivouac sur le parking de la gare routière à kérak.
7 octobre, on empreinte la route des Rois pour rejoindre Pétra: Kérak, Al Quast, Dhiban,
nous suivons une magnifique vallée, le lac et son barrage, une route en lacets
interminable avec de nombreux cols, ensuite l’autoroute du désert par Al
Quatran et nous terminons la boucle par Al Karak, puis c’est la réserve de
Dana. Le soleil a du taper sur la tête à Jacques, il a mis mon chapeau pour se
protéger !
Le long de la falaise sont alignées les tombes royales, toutes du 1er siècle après J.C., monuments superbes, les différentes roches donnent des compositions d’une beauté incomparable. Derrière les façades, on découvre de larges pièces auxquelles la roche donne de magnifiques couleurs marbrées, passant de l'ocre au rouge avec des reflets bleutés.
La température moyenne de l’eau est de 25°. Tous les 2 nous nageons avec une tortue géante pendant quelques minutes, moment magique, moment inoubliable !
Bivouac sur le
parking du monastère Ste Catherine.
26 octobre, Charm El-Cheikh, très grande station balnéaire pour les passionnés de plongée sous marine, nous faisons juste un arrêt pour nous recueillir au mémorial érigé aux noms des 150 français qui ont péris en mer dans l’accident d’avion du 3 janvier 2004.
A
la 1ère réunion du matin, les consignes sont les suivantes : lever 6 h
lorsqu’il y aura des visites, 7 h briefing, 7 h 30 départ.
L’organisation du convoi : par ordre alpha, les Garoche en 3ème
position et tous les jours les cc remontent d’une place, le 1er
derrière le 4X4 se retrouve dernier le lendemain…Nous sommes tous
équipés de la CB. La pause du midi est d’1 h, plus de sieste pour certains ! Le soir arrêt vers 16h.
29-30 octobre , la côte, de Suez à Hurgada, est sans intérêt, très industrialisée : raffineries de pétrole, plates-formes au large du golfe, le gaz, le manganèse…et puis les complexes touristiques pendant des dizaines de km jusqu’à Hurgada.
1er
novembre, nous sommes dans la vallée du Nil, c’est d’une transition
incroyable, un enchantement, depuis plusieurs semaines ce n’était que
désert et là ce n’est que terre fertile, cultures maraîchères, vergers,
bananiers, palmiers dattiers, canne à sucre, sésame…Tout est vert.
3-4
novembre, comme prévu, un égyptologue nous rejoint et restera avec nous
pendant tout notre séjour en Egypte. C’est parti pour
découvrir l’Egypte des Pharaons. Nous aurons beaucoup à apprendre et des
sites
à visiter : de Denderah à Abu Simbel en passant par Louxor, Edfou, Kom,
Ombo,
Aswan…
5
novembre, nous sommes à Assouan, notre première visite est pour le
barrage d’Assouan construit dans les années 1960, un ouvrage colossal de
3 km 600 de long et 111 m de haut.
Tout
près, un monument a été érigé en l’honneur de l’Union Soviétique avec
les emblèmes des deux pays pour l’aide financière et technique qu’elle a
apportée à la réalisation de ce projet.
Mon
rêve est devenu réalité, je suis dans le désert blanc, c’est étrange,
lunaire, l’impression d’être sur une autre planète. Ce désert immense
est formé de constructions de calcaire, de sculptures naturelles au
milieu de nulle part, au sol, un mélange de sable, de calcaire, de
pierres volcaniques. C’est grandiose.
Nous
bivouaquons au milieu de ce désert, dîner bédouin, soirée autour d’un
feu de camp à parler de l’Égypte moderne : politique, économie, religion
et du mode de vie des égyptiens, échanger nos impressions et plus tard
dans la soirée chanter avec les bédouins accompagnés des tam-tam. Nous
avons tous mis nos polaires, cette nuit à la belle étoile, s’annonce
très fraîche. Nous allons dormir dans un lieu idyllique….
8 octobre,
trekking dans la réserve de Dana, ravissant petit village constitué de maisons
de pierres sur un éperon rocheux.
Bivouac sous un préau que nous squattons avec une magnifique vue sur le village de Dana.
C’est
à la fraîche que nous partons par un chemin caillouteux à la
découverte des sources qui alimentent le village. Le paysage est
magnifique avec une grande variété d’arbres et de plantes, randonnée
assez
sportive puisque nous sommes montés à 1000 m d’altitude alors qu’il fait
très chaud…
Trop court pour vraiment profiter de ces sentiers sauvages…
Après
l’effort, le réconfort, un moment bien mérité, nous avons crapahuté
sous une chaleur avoisinant les 42°. Accueil chaleureux du restaurateur
qui nous a préparé des spécialités locales qui constituent le buffet que
nous savourons avec délice.
Curiosité oblige, je m'essaye au narguilé !
Il faut
repartir, reprendre la route des Rois, encore quelques dizaines de km et
nous serons à Pétra, la curiosité la
plus illustre de Jordanie… Nous programmons la visite sur 2 jours.
Les ruines de
Pétra constituent un des complexes monumentaux, les plus extraordinaires de
toute l’antiquité, tant pour son architecture creusée à même le roc que pour
son exceptionnelle position dans un paysage de collines escarpées et de gorges
étroites.
Bivouac pour 3
nuits en retrait du parking des bus.
9-10 octobre, nous partons tôt ce matin pour éviter la chaleur et la foule, quoique le site soit vaste et les flots de touristes déversés par les bus se cantonnent à la ville basse… C’est par une longue faille étroite de 1200 m que nous nous dirigeons vers les merveilles de Pétra qui tire son nom du grec « pierre » ou « roche ». Tout au bout apparaît dans une échancrure le Khazneh (trésor en arabe) enserré dans la paroi d’une immense falaise de grès rose. Il impressionne par sa taille, haut de 40 m, un magnifique temple funéraire taillé dans la roche, le monument le plus célèbre de la cité.
9-10 octobre, nous partons tôt ce matin pour éviter la chaleur et la foule, quoique le site soit vaste et les flots de touristes déversés par les bus se cantonnent à la ville basse… C’est par une longue faille étroite de 1200 m que nous nous dirigeons vers les merveilles de Pétra qui tire son nom du grec « pierre » ou « roche ». Tout au bout apparaît dans une échancrure le Khazneh (trésor en arabe) enserré dans la paroi d’une immense falaise de grès rose. Il impressionne par sa taille, haut de 40 m, un magnifique temple funéraire taillé dans la roche, le monument le plus célèbre de la cité.
L'image emblématique de Pétra s'offre à nos yeux dans toute sa splendeur.
La ville
proprement dite avait un amphithéâtre entièrement taillé dans le roc et qui
pouvait accueillir 6000 spectateurs, bien caché entre de hautes parois avec
autour des habitations rupestres.
Le long de la falaise sont alignées les tombes royales, toutes du 1er siècle après J.C., monuments superbes, les différentes roches donnent des compositions d’une beauté incomparable. Derrière les façades, on découvre de larges pièces auxquelles la roche donne de magnifiques couleurs marbrées, passant de l'ocre au rouge avec des reflets bleutés.
Des rencontres
d’enfants bédouins, Mahomed, adorable petit garçon tout fier de nous parler avec ses quelques mots d’anglais, un très jeune vendeur de cartes postales et une
jolie demoiselle attendent les touristes pour vendre les souvenirs de Pétra.
Il
faut monter 788 marches, un escalier ardu, creusé dans la roche avec un
dénivelé de 350 m…avant de découvrir la merveille. Au détour
d’un virage nous découvrons le monastère, 45 m de large, 39 m de haut,
impressionnant, creusé et sculpté dans la roche, le monument le plus
imposant de Pétra.
D'en haut, on domine toute la superbe vallée de Petra.
Nous prenons le chemin de la sortie après avoir parcouru des dizaines de km sur 2 jours pour découvrir ce site magnifique et quittons à regret
ces superbes vestiges ancestraux chargés d'histoires...
Repos bien mérité à se refaire une beauté !
11-12
octobre, nous continuons notre route toujours plus au sud pour le
désert du Wadi Rum qui se trouve à la frontière de l’Arabie Saoudite.
C’est
en 4X4
que nous partons à la découverte du fabuleux désert de dunes et de
roches avec des vastes étendues de plaines de sable parsemées de
massifs rocheux aux formes spectaculaires.
Les
paysages sont quasi lunaires et étonnamment diversifiés. Sable
fin,rochers vertigineux, dromadaires...le désert de Wadi Rum offre un
panorama magique.
Il suffit de quelques minutes pour que les paysages deviennent immenses et surprenants.
Les
vallées de sable du Wadi Rum sont situées en moyenne à 1000 m
d’altitude et les montagnes s’élèvent à plus de 1700 m, les couleurs
varient du rouge au jaune, de l’ocre au noir, une gamme de couleurs
extraordinaires. Des gravures rupestres qui remontent à plus de 2000 ans
témoignent que la région était peuplée.
On
comprend mieux pourquoi ces paysages ont servi de décor à de nombreux
films, dont Lawrence d'Arabie, Indiana Jones et la dernière croisade.
C’est un spectacle unique et grandiose.
Notre bivouac sur le parking du site.
Jeux de boules avec les autochtones et pour d'autres coiffeur !
13-21 octobre
, nous quittons le désert pour le littoral sous un ciel toujours aussi bleu et
une chaleur de plomb… Nous prévoyons de passer quelques jours sur le bord de
la mer Rouge et comme nous sommes un peu en avance sur notre programme nous
nous installons au camping "Aqaba Marine" avec accès direct à la mer…Un seul
palmier pour 3 cc mais ça
le fera…Tout d’abord faire un gros ravitaillement, remplir les bouteilles de gaz et
commencer à peines installés à faire les grandes lessives…et ensuite baignade, plongée, farniente à volonté...
Le
golfe d’Aqaba est situé à la frontière de l’Israël, de l’Arabie
Saoudite,de l’Egypte. Principale station balnéaire de la Jordanie (le
roi Abdallah y a sa résidence d’été).
Cette
côte est surtout appréciée pour la beauté de ses fonds marins, c’est le
paradis des plongeurs. Le vendredi est jour chômé pour les musulmans,
alors ce sont des familles entières qui envahissent les plages pour 2
jours…Matelas, couvertures, glacières, barbecues….sont apportés sur le sable et nous, nous les regardons vivre de loin !
Le
golfe abrite l'écosystème de récifs coralliens le plus septentrional au
monde (ces récifs abritent plus de 1000 espèces de poissons, coraux,
crustacés et mammifères).
Située entre mer et montagnes, Aqaba est la petite Riviera Jordanienne.
La
clarté de l’eau et une visibilité remarquable font d’Aqaba un lieu
idéal pour la baignade. Nous passons notre temps à explorer les fonds
marins, équipés de masque, tuba et palmes. Nous allons à la découverte
d’une flore et faune exceptionnelles, des récifs de corail magnifiques,
des variétés de poissons multicolores: murènes, mérous, rascasses,
poissons lions et des épaves que nous explorons…
La température moyenne de l’eau est de 25°. Tous les 2 nous nageons avec une tortue géante pendant quelques minutes, moment magique, moment inoubliable !
Le
regroupement se précise car le 21 octobre, visa oblige, nous serons 8
équipages pour continuer la route. On voit arriver les Blot, Braillard,
Gilles et Peltier et c’est autour du verre de l'amitié que nous faisons
connaissance et faire notre 1er briefing.
21 octobre,
nous sommes au 59ème jour de notre
périple et notre dernier jour en Jordanie.
Nous quittons le campement direction le
port d’Aqaba pour l’embarquement vers l’Egypte. Rendez vous à 19 h, 1 h
30 pour régler les formalités : passeport, carnet de passage en
douane, formulaire à remplir, timbre, tampon et bakchich bien sûr…
Minuit, les
camping-cars sont embarqués sur le ferry mais nous ne quitterons le quai qu’à
3h du matin...
Nous avons parcouru 1128 km en Jordanie.
Egypte
22 octobre, la
traversée va durer 4h, nous ne pouvons descendre à terre, grippe oblige !
Nous sommes
mis en « quarantaine » pendant 1h30 dans une salle du bateau.
Enfin nous
débarquons et récupérons nos camions mais…il faut passer au contrôle sanitaire,
vérifier que nous n’avons pas de fièvre…Une chance les 8 équipages sont en
bonne santé !
9h30 et 300
m plus loin, on nous « parque » sous un préau pour contrôle des papiers !
Le passage à
la frontière Egyptienne se fera en plusieurs étapes : contrôle des n° de
châssis, vérification du carnet de passage en douane…
Notre correspondant Egyptien est là, c’est lui qui se charge des formalités : il mettra 6h pour récupérer
nos passeports ! Pour nous, une attente considérable, nous sommes
fatigués, manque de sommeil, décalage horaire, chaleur accablante…
15
h, nous quittons enfin notre préau avec des plaques minéralogiques
égyptiennes et un permis de conduire traduit en arabe bien sûr !
Entre
les 2 zones portuaires et en comptant les 4 h de traversée, il nous a
fallu passer 19 heures entre les 2 frontières pour régler les
formalités douanières…
Nous sommes en Afrique !
Nous sommes en Afrique !
Notre
correspondant, pour faire passer la pilule, nous emmène dîner au Hilton
à Nuweiba, grand palace très chic, cela nous permet de décompresser et
de passer une fin de soirée très agréable à savourer la cuisine locale
en se remémorant cette journée…
Bivouac sur le parking d'un hôtel à Nuweiba
Bivouac sur le parking d'un hôtel à Nuweiba
23
octobre,
je me réveille avec toujours ce mal d’oreille qui persiste depuis 3
jours, j’ai
des bourdonnements et suis de + en + gênée. Je profite d’être à Nuweiba
où il y
a un hôpital pour une consultation. C’est incroyable mais vrai…je suis
la seule
patiente de l’établissement. En traversant le long couloir, nous
constatons que tous les lits sont inoccupés ! Après quelques minutes, le
personnel de service nous trouve un médecin, c’est une otite…J’ai nagé
le long
de la barrière de corail pendant plus de 1km5 et voila le résultat :
piqûre,
ordonnance et ensuite direction la pharmacie. Il faut réveiller le
pharmacien
qui dort encore à 10 h du mat ! Je suis sous
antibiotique, il faudra être patiente, ces bourdonnements vont durer encore
quelques jours, c’est plus désagréable que douloureux.
Les
équipages se séparent, certains prennent des routes différentes pour
visiter le Sinaï, mais avec en tête le rendez-vous au canal de Suez dans
6 jours.
Nos
acolytes nous attendent pour reprendre la route ensemble direction le
Caloured canyon, magnifique paysage ou les roches jouent avec les
couleurs.
24 octobre, en
route pour la terre promise. Nous gravissons le Mont Moïse par un sentier très
escarpé, nous sommes partis de 1500 m d’altitude pour arriver au sommet à 2350
m, le mont le plus haut d’Egypte.
L’histoire dit
que Moïse a séjourné dans la petite chapelle pendant 40 jours et reçut de Dieu
les tables de la Loi… Visite du monastère Ste Catherine et de la chapelle du
buisson ardent. Le retour se fait avec nos lampes torches et frontales.
Bivouac sur le
parking du monastère Ste Catherine.
25 octobre,
nous redescendons vers le littoral, Dahab, haut lieu de la plongée sous-marine.
Mais pour nous deux, c’est repos, depuis notre matinée canyoning, Jacques se
plaint d’une douleur au genou et le mal s’est empiré avec l’ascension du Mont
Moïse et a + en + de difficultés pour marcher, pour moi cela va mieux alors
soyons prudents. Nous nous réservons pour Ras Mohaned.
Bivouac dans un complexe touristique désaffecté avec vue sur l’Arabie Saoudite.
26 octobre, Charm El-Cheikh, très grande station balnéaire pour les passionnés de plongée sous marine, nous faisons juste un arrêt pour nous recueillir au mémorial érigé aux noms des 150 français qui ont péris en mer dans l’accident d’avion du 3 janvier 2004.
Ras Mohamed
située à la pointe la plus au sud du Sinaï. C’est une réserve naturelle très
protégée et surveillée en permanence par l’armée. Nous passons 3 jours à
explorer les fonds marins, on croise mérous, raies, rascasses et bien
d’autres espèces avec un plateau corallien extraordinaire, l’impression de
nager dans un aquarium géant, c’est fabuleux, la mer est à 28° et la
température de l’air entre 32° et 35°.
Ras Mohamed
restera un de mes plus beaux souvenirs
de ce voyage.
Un site protégé exceptionnel…L’armée est partout…même dans les endroits les plus isolés…
Bivouac de
rêve de 2 jours au bord de la plage.
28 octobre, il faut partir, quitter cet endroit fantastique car c’est aujourd’hui que tous les équipages se retrouvent réunis pour le voyage en Egypte et Libye. Evidemment nous allons circuler en convoi avec toujours devant les 8 cc, le 4X4 du guide et son chauffeur.
28 octobre, il faut partir, quitter cet endroit fantastique car c’est aujourd’hui que tous les équipages se retrouvent réunis pour le voyage en Egypte et Libye. Evidemment nous allons circuler en convoi avec toujours devant les 8 cc, le 4X4 du guide et son chauffeur.
C’est
parti, nous prenons la direction du canal de Suez avec une pensée pour
Cédric lorsque nous passons sous le canal alors que notre marin passe
dessus…Malheureusement nous ne voyons pas les bateaux, la sortie du tunnel est trop loin.
Il est installé au pied d’une montagne, c’est
l’un des plus anciens couvents d’Egypte, un moine nous explique le
fonctionnement de leur institution ainsi que l’histoire des lieux, c’est un
vrai havre de paix.
Bivouac sur le parking du monastère.
29-30 octobre , la côte, de Suez à Hurgada, est sans intérêt, très industrialisée : raffineries de pétrole, plates-formes au large du golfe, le gaz, le manganèse…et puis les complexes touristiques pendant des dizaines de km jusqu’à Hurgada.
Encore une incursion pour visiter le monastère St Paul, l'un
des principaux monastères coptes orthodoxes d'Egypte.Plus petit que son
voisin le monastère St Antoine. Un moine copte nous fait visiter son
domaine, nous offre de l'eau de la source puis le thé de bienvenue.
Bivouac sympa à Hurgada dans un ancien club Med avec accès direct à la mer. Profiter de quelques heures de repos pour se balader dans la station balnéaire et se faire une beauté !
Ce
grand complexe architectural tient une place importante dans l’histoire
religieuse égyptienne : le temple de Séthi, le temple de Ramses II, des
nécropoles royales et le temple d'Osiris.
Dans ces constructions, les reliefs montrent une admirable finesse, un chef d'oeuvre de la civilisation pharaonique.
Sur la route de Louxor.
Ça commence
mal pour nous, crevaison avec éclatement du pneu, un boulon en est la
cause, c’est notre chauffeur, Sala, qui prend les commandes pour
démonter et remonter la roue de secours.
Nous sommes à
Louxor pour 3 jours, pendant que nous faisons les visites, Sala se charge de
trouver un nouveau pneu, ce qui est fait dès le lendemain de notre arrivée.
Nous
descendons toujours vers le sud en longeant la vallée du Nil, le long
de la route on aperçoit des familles entières qui travaillent dans les
champs de canne à sucre, de blé, de maïs, coton…Elles chargent leurs
récoltes sur l’âne puis vont au marché vendre leurs produits.
C’est en bus
climatisé que nous partons à la découverte de Louxor, un vrai musée de plein
air: des monuments antiques, temples, tombes, palais… construits en grès ou en
granit.
A
l’entrée du temple, deux statues colossales représentant Ramsès II et
un obélisque sachant que le 2ème a été transporté à Paris et dressé sur
la place de la Concorde.
Bivouac dans
le parking privé d’un hôtel en plein cœur de Louxor.
3 novembre,
Karnach, ce sont des groupes de temples situés à environ 3 km de Louxor. A
l’entrée du temple se trouve l’allée des sphinx à tête de bélier, animal sacré
du dieu Amon qui symbolise la force, la fertilité. Au dessous des têtes des
sphinx se dressent des petites statues représentant le roi Ramsès II.
Nous partons à
la journée et le midi nous déjeunons dans des hôtels restaurants que notre
guide réserve à l’avance, buffets à volonté…Les visites, les souks, être à
l’écoute de notre égyptologue Ali, ça nous met en appétit et le soir le
restaurateur de notre bivouac nous concocte un repas local que nous savourons
après une journée bien remplie !
Le
temple de la Reine Hatchepsout, la plus célèbre d’Egypte pharaonique,
est situé dans un somptueux cirque montagneux. Le palais se compose de 3
terrasses étagées en partie taillées dans la roche. C'est l’un des
monuments les plus remarquables de l’architecture égyptienne.
Edfou,
temple consacré au dieu Horus, une splendide statue en granit noir
garde l’entrée du temple, elle représente le dieu Horus sous la forme
d’un faucon. Sur le mur d’entrée, une grande figure d’Hathor, la femme
du pharaon.
C’est
sur les marchés que nous trouvons les produits de base pour notre
alimentation, pas très variés mais on s’en accommode car il faut bien
manger: légumes, fruits, œufs…La viande se fait très rare et le poisson
encore plus…. Le coût de la vie en Egypte est très bas, pour 2 à 3 euros
nos paniers sont pleins pour plusieurs jours… Les galettes à base de
semoule et de levure, délicieuses quand elles sont encore tièdes.
Mais
la retenue d'eau provoquera le déplacement des trésors de l'Egypte
ancienne tels les temples de Nubie à Abou Simbel. Ces monuments ont été
démontés pierre par pierre, transportés et assemblés de nouveau sur
d'autres sites
On
prend le bateau pour aller visiter le temple Philae sur l’île
d’Agilika. Des travaux titanesques furent entrepris pour démonter pierre
par pierre les monuments et les rassembler sur l'île.
Ces divers sanctuaires célèbrent toutes les divinités du mythe d’Isis et Osiris.
Accompagnés de
nos guides, nous partons pour une balade en felouque, ce bateau n’a ni rame ni
moteur. Pour remonter au vent, le felouquier tire des bords en permanence, ce
qui permet de naviguer autour des îles, on aperçoit des ibis et hérons cendrés,
c’est une balade très agréable et reposante, un moment magique, un moment de plénitude.
Bivouac tout
près du stade de foot, nous avons droit à une foule en liesse et les
klaxons, l’Égypte a gagné 5 à 1 contre la Tanzanie !
6
novembre, c’est sous escorte militaire que nous prenons la route d’Abu
Simbel, une traversée du désert sur 285 km avec interdiction de
s’arrêter ! C’est obligatoire, pour notre sécurité (c’est eux qui le
disent). Pourquoi ? Nous sommes sur la seule route qui mène au Soudan et
Abu Simbel se trouve à 50 km de la frontière Soudanaise. La couleur
ocre et dorée de cette route donne une dimension particulière avec ses
gros pois noirs plantés dans le sable.
Extraordinaire,
incroyable, dans un endroit perdu du désert, devant nous se présente la façade du temple
d’Abu Simbel avec ses 4 statues colossales du pharaon assis sur son trône. On
s’en prend plein les yeux…
C’est
la plus belle et la plus extravagante construction du plus grand
pharaon de l’histoire égyptienne : Ramsès II. Ce temple a été
entièrement sculpté dans une unique masse rocheuse. La façade taillée
dans le roc du petit temple d’Abu Simbel est décorée de statues
représentant le roi Ramsès II et son épouse coiffée de la couronne de la
déesse Hathor à qui ce sanctuaire est consacré.
7 novembre , nous profitons de cette journée libre pour arpenter les ruelles d’Abu Simbel, petit
village avec quelques étals, on est loin des lieux touristiques, les
autochtones sont très accueillants et ravis de parler avec nous.
Cette
étape au bord du lac Nasser nous laisse le temps de profiter de bons
moments comme cette molukharia préparée par notre chauffeur Sala, c’est
une soupe égyptienne cuisinée avec des herbes (molukharia) proches des
épinards, de l’ail, du coriandre, de l’huile d’olive. La soupe est
accompagnée de galette de pain, c’est excellent !
Il
fait très chaud depuis quelques jours (nous sommes sous le tropique du
cancer), on se réveille avec la chaleur, les températures varient de 24 à
28°, l’après-midi cela va de 40 à 45°, on passe beaucoup de temps à
l’ombre avec toujours à la portée la bouteille d’eau…Les soirées sont
plus fraîches, plus agréables.
Ce soir, spectacle son et lumière sur les façades des 2 temples, c’est féerique.
Ces 2 temples si uniques que l’UNESCO a pris en charge leur sauvetage lorsqu’ils furent menacés par les eaux.
Bivouac
de 2 jours au bord du lac Nasser, long de 500 km dont 150 appartiennent
au Soudan et d’une largeur allant de 10 à 30 km, c’est le plus grand
lac artificiel au monde.
8 novembre,
nous sommes le plus au sud de l’Egypte (déjà 2500 km dans ce pays). Aujourd’hui
nous remontons la vallée du Nil et parcourons 500 km pour être à Louxor en fin
de soirée. C’est toujours escorté de la police touristique que nous traçons
avec le thermomètre qui bloque aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du
camping6car à plus de 40°
Bivouac dans
le même hôtel qu’à l’aller et au dîner buffet à volonté préparé rien que pour
nous…
9 novembre,
notre objectif maintenant c’est le désert libyque qui s’étend à l’ouest du Nil
jusqu’à la Libye sur une distance de 1000 km. C’est le désert le plus aride du
monde, 5 oasis jalonnent le désert libyque. Nous sommes seuls sur cette route,
très loin du monde moderne et plus de police ni devant ni dernière nous…C’est
une route asphaltée mais avec :
tôle ondulée, ornières, sable, qui nous mène à l’oasis Kharga.
Bivouac à
Kharga.
10-11
novembre, plus nous nous enfonçons dans le désert plus le parcourt devient
monotone mais quelques km avant d’arriver dans les oasis, le paysage change
complètement, tout devient vert avec ces villages dans les palmeraies et
vergers.
La nécropole d'el-Bagawat à Kharga est l'une des plus anciennes nécropoles chrétiennes au monde avec 263 chapelles en brique crue dont certaines sont décorées de peintures murales d'inspiration bibliques.
La nécropole d'el-Bagawat à Kharga est l'une des plus anciennes nécropoles chrétiennes au monde avec 263 chapelles en brique crue dont certaines sont décorées de peintures murales d'inspiration bibliques.
Bivouac au camp de Dakhla.
11
novembre, un rêve que j’avais depuis quelques temps, aller dans le
désert blanc, mais avant d’y arriver, il faut rouler sur une route à peu
près praticable pendant 300 km. Farafra, la plus petite des oasis et la
plus perdue dans un cadre magnifique. Visite du musée d’art
contemporain, curieuses créations signées d’un artiste local, ça nous
change de l’égyptologie !
Nous
pensions vraiment être seuls sur cette route du désert, alors que nous
sommes à l’arrêt pour une pause photos, on voit arriver de nulle part
l’armée équipée de mitraillettes et se mettre en planque derrière les
rochers et autour de nos cc …Les militaires informent notre guide que
c’est pour notre sécurité…
El
Qsar, village quasiment déserté par ses habitants, nous déambulons dans
les ruelles et pouvons observer la conception architecturale de ces
habitations d’un autre âge.
Quelques
autochtones font de la résistance et survivent grâce aux touristes de
passage en 4X4 mais voient très peu de camping- cars…
Nous
sommes toujours sur la route des oasis, entre désert et montagne, ciel
et sable, c’est vraiment un espace fascinant…et pratiquement personne
sur cette route…
C’est
en 4X4 que nous découvrons ce désert long de 60 km et presque autant de
large. Le vent crée ces constructions calcaires invraisemblables en
formes de champignons, d’icebergs, d’îles flottantes, d’animaux, on peut
tout imaginer…Ce n’est pas de la neige mais des vagues de calcaire…Le
spectacle est féerique.
C'est sans nul doute le plus insolite des déserts du monde.
6
h du mat...Les plus matinaux sont aux aguets à attendre le lever du
soleil, nous prenons le temps de savourer ces moments de plénitudes, le
dernier à se lever est le policier sensé nous surveiller !
12
novembre, nous quittons le campement avec regrets mais des souvenirs
plein la tête. Je garderai toujours en mémoire ce paradis au milieu de
nulle part. Nous récupérons nos camions, direction le désert noir qui
succède au désert blanc, une route interminable, de chaque côté ce n'est
que sable et roches noires en forme de pyramides, la transition est
énorme.
13
novembre, Kharga, Dakhia, Farafra, Baharias, nous avons parcouru 1000
km dans un désert infini, 200 à 300 km séparent les oasis et
pratiquement personnes d’autres que nous sur cette route relativement
bien asphaltée…Il a fait très chaud ces derniers jours et plus nous
remontons vers le nord plus le thermomètre baisse, ce matin à 6 h il
fait 15°, les températures de la journée vont devenir plus supportables.
Pour les militaires et les policiers obligation d’endosser la tenue
d’hiver les 7 novembre même s’il fait 40° !...On n’a pu le vérifier...
14-15
novembre, retour à la civilisation avec le Caire, la plus grande ville
du monde Arabe et du continent Africain. Une ville grouillante
d’habitants et de transports en tout genre, les embouteillages, les
klaxons (ils ont tous le pouce en permanence sur l’avertisseur), il faut
dire qu’avec plus de 17 millions d’autochtones ça fait aussi un grand
nombre de
véhicules...Les
trottoirs sont tellement impraticables que tout le monde marche sur la
chaussée… Et en plus c’est une ville très sale…très polluée….
Heureusement,
il y a le musée du Caire qui nous fait oublier ce chaos urbain, l’un
des plus grands musées au monde. Celui-ci contient une quantité
impressionnante d’objets d’art égyptien et tout spécialement des trésors
retrouvés dans la tombe de Toutankhamon, plus particulièrement le
stupéfiant masque mortuaire en or massif, ses yeux faits de quartz
donnent l’impression qu’il nous regarde…
Nous
ne restons malheureusement que peu de temps au musée, il faudrait au
moins y rester la journée entière mais d’autres merveilles nous
attendent.
Là
au détour d’une rue et derrière des immeubles on aperçoit ce pourquoi
nous sommes au Caire… Les pyramides de Kéops, Képfren et Mykérinos
(7ème merveille du monde).
C’étaient des monuments funéraires pour les pharaons, ils renfermaient leur tombeau.
Les grandes pyramides de Gizet sont à la fois les plus impressionnantes et les plus emblématiques de cette civilisation.
Nous
continuons notre chemin vers le sphinx immense et magnifique qui se
dresse devant les pyramides est doté d'un corps de lion avec une tête
d'homme.
Le sphinx de Giseh a été taillé dans un promontoire naturel dans le roc.Long de 73 m, large de 14 m et d' une hauteur de 20 m.
Le sphinx de Giseh a été taillé dans un promontoire naturel dans le roc.Long de 73 m, large de 14 m et d' une hauteur de 20 m.
16
novembre, assez de visites, de mosquées, d’églises, de souks…Nous
profitons d’une journée libre pour partir tous les deux faire une balade
sur le Nil au cœur du Caire. Nous naviguons autour de l’île de Gézira
où se trouvent les quartiers résidentiels, tout est beau, tout est
propre !
Ensuite nous déambulons dans le vieux Caire, le quartier Copte et nous découvrons un monde à part : pas de trafic, pas de klaxon…Ce calme donne l’impression d’être ailleurs.
Visite du monastère St Georges, la synagogue, les églises St Serge, Santa Barbara.
17
novembre, nous quittons le Caire après avoir passé 3 jours dans la
capitale, on traverse la « cité des morts », une immense nécropole, la
plus vaste du monde, les populations défavorisées ont pris possession
des lieux ! 300 000 personnes habitent dans ces tombeaux… C’est un
ghetto. Nous continuons notre route vers le littoral méditerranéen.
St
Bochoï, important monastère copte orthodoxe situé au milieu d'un oasis
dans la région désertique du Ouadi. L'église avec autour les jardins et
la tour de défense qui servait naguère de refuge en cas de raid.
Les
chrétiens du Caire et d’Alexandrie viennent se ressourcer le temps d'un
week-end ou durant les vacances dans ce merveilleux paradis.
Nous avons été accueillis par un moine qui nous a fait découvrir son monastère.
18
novembre, Alexandrie est la ville portuaire d’Égypte, c’est en bus que
nous allons à sa découverte du fort Mamelouk, construit au XVéme siècle
sur les fondations du phare, entièrement restauré (un peu trop à mon
goût!).La célèbre bibliothèque d’Alexandrie dispose de la plus grande
salle de lecture au monde. Sur le mur de granit extérieur se trouvent gravées toutes les langues utilisées dans le monde, impressionnant. Puis ce sont les catacombes, une étonnante construction souterraine du 1er et 2éme siècles.
Exposition d'Art Contemporain à la bibliothèque d'Alexandrie.
19
novembre, c’est journée libre, nous allons tous les deux visiter les
chantiers navals, le marché aux poissons très animé qui se trouve autour
du port, le palais Ras el Tin ancienne résidence royale.
Elle est nommée "la perle de la Méditerranée" !
Ok,
la baie est magnifique, la balade le long de la digue est très
agréable.Quelques cafés d'époque résistent au temps, gardent tout leur
charme.
Mais l'envers du décor c'est autre chose !...
Dès
que l’on quitte le bord de mer pour traîner dans le vieux quartier,
c’est la désolation, ce n’est qu’un immense taudis aux rues et trottoirs
défoncés et jonchés de détritus….Il y a bien des conteneurs mais ce
n’est pas dans leur culture d’ y déposer leurs déchets, ils jettent là
où ils sont, devant leur porte, par leur fenêtre, au coin de la rue…
C’est
bientôt la fête d’El Kébir, la fête du mouton, (2 mois après la fin du
ramadan), les musulmans sacrifient un mouton qui est consommé lors d’un
grand repas de famille, c’est un moment de partage pour eux.
Bivouac pour 2 nuits sur le parking de carrefour d’Alexandrie.
20 novembre, c’est encadré par la police touristique, (nous nous approchons de la frontière Libyenne…) que nous prenons une route monotone qui longe la côte d’Alexandrie à Marsa-Matrouh, une succession de stations balnéaires et de complexes hôteliers inachevés, la crise est passée par là aussi, c’est désastreux…
En cours de route visite du mémorial El Alamein, là où se sont affrontées, en octobre 1942, les troupes britanniques et germano-italiennes, faisant quelques 50 000 morts.
Bivouac à Marsa-Matrouh en bord de mer.
21-22
novembre, route très longue…300 km , Siwa est loin, notre dernière
oasis du désert, une chaussée toute droite et de chaque côté du sable et
encore du sable…Et soudain devant nous une étendue de verdure, des
palmeraies, des lacs salés et Siwa dont on nous a temps parlé…
Les habitants de l'oasis, d'origine berbère, ont gardé leurs coutumes et traditions. Plus encore qu'ailleurs, les femmes sont voilées de la tête au pied. Elles se font rares et il est interdit de les photographier.
Les
cc sont stationnés autour de la place du village. Nous nous baladons
dans les vestiges de la forteresse détruite par 3 jours de pluies
diluviennes en 1926, ça fait un peu décor ville fantôme, une vision
presque irréelle...
Les habitants de l'oasis, d'origine berbère, ont gardé leurs coutumes et traditions. Plus encore qu'ailleurs, les femmes sont voilées de la tête au pied. Elles se font rares et il est interdit de les photographier.
Étrangement,
les tissus pour la confection de la robe destinée à la futur mariée
sont d'une richesse exceptionnelle : broderies riches et sophistiquées
présentant des motifs variant entre palmiers,symboles de la fertilité,
fleurs et étoiles. Somptueux !
Le
village a gardé son authenticité grâce sans doute à son éloignement et
qui était totalement fermé aux étrangers jusqu'au début des années 90.
Elle appartient vraiment à un autre monde.
Pendant
3 jours nous profitons de ces moments simples : se faire expliquer la
façon de préparer les galettes de pain, d’aller se faire bichonner chez
le barber, s’essayer au tourne broche manuel…Et savourer leur cuisine.
L’oasis
de Siwa est immense et c’est en caretta, carriole tirée par un
bourricot et conduite par les jeunes garçons du village, que nous
partons à la découverte des environs par un chemin de terre qui conduit
jusqu'aux vestiges du temple d'Amon et au bain de Cléopâtre.
Sur
la colline d'Aghurmi, en haut des ruines du temple de l'Oracle, on
profite d'une vue imprenable sur l'oasis et sur le cimetière, la coutume
veut que les tombes soient recouvertes de troncs de palmiers.
Cette oasis s'étend sur environ 30 km et 20 km de large, entourée de deux grands lagons qui lui donnent un air féerique. Elle est restée très longtemps fermée au monde du fait de sa proximité avec la frontière libyenne.
Ce
village est marqué par l'omniprésence miraculeuse de l'eau, d'immense
étendues salées et de sources chaudes. La plus célèbre est celle d'Aïn
el-Hammam appelée aussi "bain de Cléopâtre".
Des 5 oasis que nous avons visitées c’est de loin notre préférée, un vrai coup du cœur.
23
novembre, 6 h du mat, nous quittons Siwa avec regrets, mais visa
oblige, il faut continuer notre route…Un trajet long de 500 km avant
d’arriver à la frontière libyenne, le soleil pointe à l’horizon, il fait
déjà 20°, les températures remontent.
Nous
sommes témoins d’un spectacle inimaginable, il a fallu que notre guide
nous explique ce manège : à la frontière, des pick-up, voitures,
camionnettes sont surchargés de paquets en tout genre, c’est incroyable
et par-dessus tous ces chargements, des hommes en équilibre sur leurs baluchons…
En fait, ce sont des passeurs qui travaillent pour le compte de commerçants Egyptiens, c’est carrément du trafic illégal sous les yeux des douaniers qui laissent faire sous réserves bien sûr de « bakchich » !…
En regardant ce paysage désertique défilé, je me demande que retiendrons nous de ce mois passé en Egypte ?
L’Egypte antique bien sûr avec tous ses monuments.
La mer rouge avec des fonds marins exceptionnels.
La vallée du Nil qui
traverse l’Egypte du sud au nord.
Le désert blanc et son
décor lunaire.
Le désert libyque avec
ses oasis.
Nous
conserverons de ce pays un excellent souvenir avec des images plein la tête.
18 h, nous
venons de passer au contrôle sanitaire, grippe oblige ! Ouf ! Pas de quarantaine,
tous les équipages sont en bonne santé, même nos cc ont roulé dans un bac pour
désinfection…
21 h, nos hommes viennent de mettre leur nouvelle plaque d’immatriculation pour la Libye et c’est 4 h plus tard que nous quittons le noman’s land pour bivouaquer un peu plus loin sur un parking en Libye…12 h pour passer les 2 frontières !...
Nous avons parcouru 5839 km en Egypte.
Libye
Visite
de Tobrouk. Cette guerre du désert, près de 27000 soldats sont tombés
en Libye à l’automne 1942. Nous avons vu quelques vestiges de cette
guerre dans le parking même de la police où nous sommes stationnés pour
la nuit.
25 novembre, toujours devant nous et cela pendant nos 10 jours en Libye, le pick up de notre guide avec son chauffeur et bien sûr un policier…là encore, il paraît que c’est pour notre sécurité…
La couleur dominante dans ce pays c’est le vert, les drapeaux, guirlandes, administrations, maisons, portes, volets…C’est pour rappeler les 38 années de révolution et se remémorer tout ce que le pays doit à son chef Kadhafi…
26 novembre, nous longeons le littoral méditerranéen. Ce pays ne ressemble en rien aux autres que nous avons traversés, plaines et vallées sont bien vertes, elles aussi ! Même au niveau économique, alors là, on découvre un pays africain très riche et très moderne. Grâce au pétrole, Kadhafi offre à ses habitants le plus haut niveau de vie des pays africains. Les études des jeunes jusqu’à l’université sont payées entièrement par l’état (qui n’est pas un état) c’est Kadhafi qui le dit…
27 novembre, nous passons la journée à rouler, 580 km nous séparent de Bengahazi à Sirte.
Aujourd’hui,
c’est la fête d’El Kébir, la fête du mouton pendant 3 jours. Les
musulmans tuent le mouton et le partagent entre la famille, les amis,
les voisins…Depuis 2 jours, on aperçoit le long de la route et sur les
marchés les biquettes à vendre !
Une
halte sur notre route, la ville de Cyrène jouissait d'une grande
réputation dans le monde grec, pour la grandeur de ses édifices. Les
monuments sont regroupés dans trois zones: la colline du temple de Zeus,
la ville haute avec l'Agora et la terrasse d'Apollon.
Nous sommes à Sirte, notre guide n’ayant pas prévu un endroit précis pour notre bivouac n’a pas trouvé mieux que de nous faire stationner pour la nuit sur le parking privé de l’hôtel particulier de Kadhafi…Les responsables de l’hôtel et en accord avec la police secrète, nous ont accueillis parce que nous sommes Français ! Le chef Libyen est né dans cette ville et lorsqu’il vient à Sirte, il réside dans cette résidence magnifique avec vue imprenable sur la méditerranée.
Bivouac dans l’enceinte de la résidence.
Majestueux gymnase grand de plus un hectare entièrement clos de portiques doriques.
Ensuite
nous faisons une autre halte à qsar libya, ancien fort ottoman, où les
plus belles mosaïques byzantines de Libye sont conservées presque
intactes.
Nous sommes à Sirte, notre guide n’ayant pas prévu un endroit précis pour notre bivouac n’a pas trouvé mieux que de nous faire stationner pour la nuit sur le parking privé de l’hôtel particulier de Kadhafi…Les responsables de l’hôtel et en accord avec la police secrète, nous ont accueillis parce que nous sommes Français ! Le chef Libyen est né dans cette ville et lorsqu’il vient à Sirte, il réside dans cette résidence magnifique avec vue imprenable sur la méditerranée.
Les
températures remontent, il fait très beau, alors que les libyens sont
déjà chaudement habillés, 30°, pour eux c’est l’hiver, nous, nous sommes
encore en tenue estivale !
Bivouac dans l’enceinte de la résidence.
28 novembre,
on n’a pas vu Kadhafi, dommage nous aurions pu l’inviter à prendre le thé dans
notre camping-car !
Lepsis Magna, un site inoubliable d’après les guides,mais nous avons déjà vu tellement de beaux sites…Peut-être sommes nous blasés par tant de merveilles ?
Lepsis Magna, un site inoubliable d’après les guides,mais nous avons déjà vu tellement de beaux sites…Peut-être sommes nous blasés par tant de merveilles ?
Grande mégapole de l'antiquité (100 000 habitants) situé en bord de mer : théâtre, forum immense, temples, thermes gigantesques, sanctuaires…Il nous faudra une matinée entière pour visiter cette « Rome Africaine ».
Ce site est extraordinaire, une visite formidablement passionnante.
La beauté, l’étendue et l’état de conservation de cette ville en font la rivale des grandes cités du Proche Orient.
Tous les
équipages ne sont pas satisfaits des prestations de notre guide libyen
(qui n’était pas un guide officiel !) qu'il faut toujours l’attendre à
l’heure du départ…A notre demande, la direction de l’agence est venue nous voir et pour calmer
le jeu nous a envoyé un autre guide pour le site de Lepsis Magna et nous a offert le restaurant !
Ce soir nous sommes à Tripoli, stationnés sur
la place verte, immense espace au cœur de la ville.
30
novembre, visite de la capitale, découverte du quartier italien et ses
demeures mussoliniennes, du port de commerce, promenade dans la médina,
les souks, admirer les 2 colonnes des chevaliers de Malte.
Au musée archéologique : les vestiges de toutes époques y sont superbement mis en valeur, c’est en effet dans ces salles que sont représentées les plus importantes pièces de sculptures et de mosaïques.
Alors
que nous déambulons dans les ruelles de Tripoli, nous assistons à une
manifestation très animée pour fêter la futur mariée que nous ne verrons
pas !
1 décembre, route vers Sabratha, grand site romano-byzantin situé à environ 70 kilomètres à l’ouest
de la capitale et dont les vestiges surplombent la Méditerranée. Le
théâtre romain est l’un plus beaux et le mieux conservé d’Afrique, c’est
aussi le plus grand puisque 5000 spectateurs pouvaient s’y rendre.
Les
3 Grâces, compagnes de Vénus, elles dispensaient aux hommes la bonne
grâce, la gaieté, la libéralité, l'éloquence et la sagesse !
C’est notre
dernier jour en Libye, nous prenons la direction de la frontière à Ras
Ajdir qui nous mènera en Tunisie, le
dernier pays que nous allons traverser avant de rentrer en France et nous
commençons à penser sérieusement à notre retour en Bretagne…
Arrivés à la
frontière toujours cette appréhension : combien de temps allons-nous rester
dans le no man’s land pour effectuer
toutes les formalités de sortie du territoire ? Et bien en 2 h tout est réglé…
On a battu des
records ! Même pas de contrôle sanitaire…Tout juste le temps de dire au revoir
à notre guide accompagnateur, son chauffeur et le policier qui nous ont accompagnés
pendant ces 9 jours passés en Libye.
La Libye est
sans doute l'un des pays les moins connus et visités or son patrimoine est
remarquable. Le voyageur est encore hésitant pour rentrer dans ce pays qu’à
aucun moment nous n'avons été importunés ni jamais ressentis la moindre
insécurité.
Nous avons parcouru 1850 km en Libye.
Tunisie
Après les aurevoirs et quelques échanges sur ce beau voyage que nous avons fait
ensemble, nous prenons seuls la direction du sud tunisien.
Passés la
frontière, nous commençons à voir au bord de la route les vendeurs d'essence à
petit prix dont les étals croulent sous de gros bidons en plastiques. Les prix
des carburants en Libye sont dérisoires (8cts d’euros) il existe un important
trafic à la frontière avec des véhicules à double et triple réservoirs. Tout le
monde le sait, la police ferme les yeux, c'est le business ! Nous croisons
aussi, « les banquiers de la route » qui brandissent sous notre nez de grosses
liasses de billets et nous interpellent pour le change…
La
route est
longue entre Benguerdane et Tataouine et c’est en fin de soirée que nous
rentrons dans Tataouine. Alors qu’il fait déjà nuit, nous cherchons un
endroit pour bivouaquer, je reconnais le camping-car de notre "cousin
canadien", stationné au centre de la ville, Yves est aussi à la
recherche d’un
coin tranquille pour y passer la nuit. On s’était fait la promesse de se
revoir
au 1 décembre à la frontière, le hasard
a fait que nous nous sommes vus un peu plus tôt que prévu…
Après plusieurs "becs", c’est autour du verre de l’amitié que nous nous sommes racontés nos périples de voyage pendant les 2 mois qui nous ont séparés. Une soirée bien arrosée !
Après plusieurs "becs", c’est autour du verre de l’amitié que nous nous sommes racontés nos périples de voyage pendant les 2 mois qui nous ont séparés. Une soirée bien arrosée !
Bivouac sur le
parking de l’hôtel Mabrouk.
2-3 décembre, nos routes se séparent à nouveau dès le lendemain, prenant des directions différentes mais avec toujours cette promesse de se revoir un jour en Bretagne…
Nous partons faire le circuit des ksours.
Nous sommes déjà venus en Tunisie en 2005 et c’est avec plaisir que nous revisitons cette région.
Tôt
ce matin nous accédons par un sentier caillouteux au qsar Chénini,
village incrusté dans la montagne, puis encore plus haut à la petite
mosquée immaculée,la vue est à la hauteur de la grimpette.
Nous
traversons plusieurs villages berbères très pittoresques,on aperçoit les
femmes en habits traditionnels s’affairées autour du puits à laver le linge.
Au fur et à mesure que l'on avance on découvre des paysages fabuleux.
En
fin de soirée nous sommes à Douz, magnifique oasis du désert. Nous
retournons au même camping situé au cœur de la palmeraie tout près de la
grande place du marché.
L’artisanat à
Douz est encore très actif, les berbères sont reconnus pour leur savoir-faire,
Achat de babouches fabriquées en peau de chameau et bien
sûr nous faisons une razzia d’épices très parfumés…
Bivouac au
camping du désert de Douz.
3 décembre, le jeudi matin, c’est le marché aux bestiaux, les éleveurs de toute la région se rassemblent pour vendre, acheter, échanger leurs bêtes. Nous nous faufilons entre les dromadaires, vaches, ânes, mulets, moutons et chevaux... A cette heure matinale, l’activité est à son comble, le tout dans un brouhaha bien sympathique.
Nous
prenons la route Douz à Tozeur qui traverse le chott el Djerrid, le
grand lac salé asséché. C'est une vaste dépression qui s'étend sur plus
de 300 km, sa surface est couverte de sel. Le soleil quasi permanent
dans cette région, le sel et le soleil font de cette espace un endroit
unique et merveilleux. La couche de sel est si dense qu'on se croirait
sur un glacier ! Spectaculaire paysage lunaire.
Tozeur
se trouve au coeur de l'une des oasis les plus célèbres au monde. A
peine installés au camping "Beaux Rêves" en pleine palmeraie, nous
allons au musée des arts et traditions aménagé dans un ancien palais
Andalou, c’est un cadre grandiose. Nous observons des scènes de la vie
quotidienne de la bourgeoisie tunisienne aux XVIIIé et XIXé siècle qui ont été reconstituées : costumes, robes de mariés, bijoux, mobiliers, objets…tous d’une grande richesse.
4
décembre, après la balade dans la vieille ville, nous partons en
calèche dans l’immense palmeraie qui entoure la ville, environ 400 000
palmiers sur plus de 1000 hectares produisent les meilleures dattes de
Tunisie, la Deglet Nour, la reine des dattes !
Notre
guide nous fait découvrir les plantations : champs de culture,
potagers, vergers…Explications des systèmes de culture et d’irrigation,
très instructif.
Puis
nous allons visiter la briqueterie, un ouvrier nous explique et nous
montre le procédé de fabrication de la brique claire de Tozeur. Elles
sont faites d’un mélange 2/3 d’argile blanche et 1/3 d’argile rouge puis
ensuite séchées au soleil pendant 2 à 3 jours et après sont cuites au
four. Achat de poteries artisanales.
De
retour au camping nous remarquons que nous sommes toujours les seuls
clients dans ce petit paradis, un véritable jardin d’Eden. J’en profite
pour faire la cueillette de dattes et de les déguster toutes fraîches,
un vrai régal…
Les températures avoisinent encore les 25° à 28° dans la journée.
Les températures avoisinent encore les 25° à 28° dans la journée.
5
décembre , nous quittons ce petit havre de paix pour la route des oasis
de montagne : Chébika, Tamerza et de Midès, la route devient vraiment
prenante à mesure que l’on grimpe.
Chebika
accrochée au pied de la montagne a été abandonnée après les inondations
diluviennes de 1969, des pans de roches se détachaient et emportaient
les habitations, aujourd’hui c’est un amas de ruines, paysage de
désolation…
On surplombe des oasis encastrées dans des canyons.
Tamerza,
village planté au sommet d’une crête, nous descendons à pied dans le
lit du cours d’eau qui nous mène à l’une des cascades les plus
importantes de la région, dite « grande cascade », en fait nous avons la
surprise de voir 2 petites chutes d’eau…
Invitation
dans une famille, accueil chaleureux, échange de cadeaux, achat d’un
tapis qui aura toute son histoire lorsque nous rentrerons à
Chartres…Wilfried, à la vue de ce cadeau très coloré le jour de Noël,
nous fera tout un exposé qui durera plus d’1 h sur cette petite carpette
qui empêche « le mauvais œil de rentrer dans sa maison »….Un vrai délire…
Sur notre route on rencontre des bergers, des chameliers avec leurs troupeaux.
Midès,
encore une autre oasis abandonnée, ce village domine des gorges
taillées dans la roche. Après la palmeraie, le vieux village offre
plusieurs points de vues exceptionnels du haut de ses gorges. Certaines
scènes des films « Fort Sagane », « patient anglais », « Star Wars » ont
été tournées sur ce lieu.
Alors que nous
sommes à contempler ce magnifique paysage, on voit arriver les Blot, un
équipage de notre périple Egypte-Libye ; nous faisons
le même circuit, contents de se retrouver, échanges de nos impressions sur
le sud Tunisien…
Nous bivouaquons
ensemble à la gare de Metlaoui.
6 décembre,
Christian et Armelle sont déçus de ne pas prendre le « lézard rouge », il est
en restauration. Nous même, nous avions pris ce petit train avec ses airs
d’Orient Express lors de notre premier voyage en Tunisie. Un souvenir
extraordinaire d’autant plus que nous l’avions pris avec un couple Suisse que nous
avions rencontrés quelques jours auparavant…Une
rencontre tellement exceptionnelle que nous avions décidé de faire un bout de
chemin ensemble…Maguy et Anne-Marie sont devenus de grands amis.
Nous quittons
le sud Tunisien et ses étendues désertiques pour une Tunisie plus verte,
direction Kairouan, première ville Sainte du Maghreb. La première vision est
celle d'une ville blanche dans un paysage de steppes et de champs où sont
cultivés poivrons rouges, tomates et abricots.
Visite de la grande mosquée entourée de remparts, ouverte sur une vaste cour à portiques, dominée par un minaret haut de 33 m. Les arcades qui entourent la cour pavée de marbre font de la mosquée le plus grand musée de chapiteaux et de colonnes musulmanes, puisqu'ils proviennent tous de sites archéologiques.
Visite de la grande mosquée entourée de remparts, ouverte sur une vaste cour à portiques, dominée par un minaret haut de 33 m. Les arcades qui entourent la cour pavée de marbre font de la mosquée le plus grand musée de chapiteaux et de colonnes musulmanes, puisqu'ils proviennent tous de sites archéologiques.
Nous
déambulons dans la vieille ville, balade superbe, la beauté de
l’architecture des maisons, le tout dans une blancheur immaculée fait de
la médina, l’une des plus belles de Tunisie.
Au
cœur de la cité on découvre une curiosité, le Bir Barouta : au 1er
étage d’un bâtiment, une noria actionnée par un dromadaire qui tire
l’eau du puits par un mouvement giratoire.
Bivouac à la maison des jeunes de Kérouan.
7 décembre,
direction le golfe d’Hammamet, un des hauts lieux du tourisme en Tunisie, la
curiosité l’emporte, nous voulons voir cette usine à touristes dont on parle
tant, fait étrange nous sommes presque les seuls voyageurs à nous promener sur
le port, nous sommes au début du mois de décembre, ce n’est pas une période
prisée par les vacanciers ! En fait, nous apprécions cette station
balnéaire bien reposante….
Le
cap Bon nous rapproche de plus en plus de Tunis et bien sûr nous ne
sommes pas sans penser de plus en plus à notre retour en France, nous
profitons de ces derniers moments pour faire le tour du Cap Bon,
presqu'île baignée par une mer d'Azur.
Bivouac sur le port de pêche de Kélibia avec l’accord de la police maritime.
9 décembre,
nous arrivons à la Goulette, le port d’embarquement, notre priorité c’est de
trouver un stationnement sécurisé pour pouvoir laisser notre cc en lieu sur,
ayant décidé de prendre les transports en commun pour aller à Tunis, là aussi
c’est la police qui nous conseille de nous stationner près de leur poste de garde. Nos premiers pas à la goulette sont
pour l’agence Alessandro pour la réservation du ferry Tunis-Gênes en Italie.
C’est en train
que nous partons à la découverte de Sidi
Bou Said, perché sur une falaise qui domine le golfe de Tunis, ce village est
un petit paradis. Au fil des ruelles pavées, on découvre les maisons de chaux
blanches avec des magnifiques portes clouées, des moucharabiehs et des volets
bleus. Les bougainvilliers sont tous en fleurs alors que nous sommes en
décembre, c’est vrai qu’il fait encore beau….Je sais, il fait très froid
actuellement en France….
Sidi
Bou Said est surnommé le "petit paradis blanc et bleu", est également
réputé pour ses cafés : le café des Nattes, le café des Délices, le plus
célèbre pour avoir été chanté par Bruel! Ces terrasses multiples ont
une vue imprenable sur le golfe de Tunis
Alors que nous
rentrons à la Goulette, nous avons la surprise de voir Christian et Armelle, c’est
notre 3ème rencontre en Tunisie.
Bivouac à côté
du poste de police de la Goulette.
10 décembre,
dernier jour sur le territoire africain et nous terminons notre périple par la
visite de Tunis. c’est en train que nous partons avec les Blot pour la capitale.
Cette
balade commence en remontant l’avenue Bourguiba, au centre de la place
du 7 novembre on aperçoit une sorte de Big Ben, c’est une très belle
horloge métallique en moucharabiehs. Nous flânons dans la médina,
remarquablement préservée avec ses maisons immaculées aux belles portes
bleues cloutées, sa grande mosquée du IX siècle, les écoles coraniques,
la place du gouvernement. Le vieux centre marqué par l’architecture
coloniale grouille de monde.
Il
est temps de rentrer sur la Goulette sachant que nous devons nous
présenter à l’embarquement à 20 h, le départ est prévu à 23 h. Nous
faisons nos dernières courses pour écouler les quelques dinars qui nous
restent…
Tout un club de camping-caristes sont déjà dans la file d’attente…Les démarches d’embarquement sont longues, une chance, le bateau est à l’heure.
Lorsque le camping-car monte dans le ferry, je réalise que ce périple se termine...retour à la réalité !
Lorsque le camping-car monte dans le ferry, je réalise que ce périple se termine...retour à la réalité !
11 décembre,
nous passons la journée sur le « Splendide » qui nous ramène vers l’Italie avec
Christian et Armelle, nous ne sommes que 2 sur les 8 équipages à prendre le bateau
à cette date.
Un moment d’étonnement lorsque je me suis trouvée face à ce sapin tout
illuminé dans le grand hall et qui me rappelle que c’est bientôt Noël…
2 h, nous
arrivons au port de Gênes et débarquons sans tarder pour prendre l’autoroute et
se trouver une aire pour bivouaquer, nous suivons le cc de Christian et
Armelle, mais quelques km plus loin nos routes se séparent, chacun prenant une direction
différente.
Il est tard et
nous sommes fatigués par cette traversée qui aura duré 24 h.
12-13 décembre, plus nous remontons vers la Bretagne, plus le temps se dégrade, nous avons même de la neige entre Millau et Clermont-Ferrand, il fait froid…Ce temps nous rappelle que nous sommes en Hiver… Adieu soleil et chaleur !
Nous avons
parcouru 1267 km en Tunisie.
Retour vers notre Bretagne...
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