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2009-09-Tour de la Méditerranée-Grèce-Turquie-Syrie-Jordanie-Egypte-Lybie-Tunisie



28 août au 15 décembre 2009




28 août, une semaine que j’ai quittée définitivement mon travail et déjà nous prenons la route pour  ce  périple Méditerranéen tant attendu que nous avons préparé depuis quelques mois…C’est à l’assemblée générale de l’association de "Camping-Cars Route de le Soie et du Monde" que ce voyage a pris naissance.
Ce sont les Lambert qui ont monté ce projet et 3 autres équipages sont venus les rejoindre.
Nous avons rendez-vous avec Jean-Luc et Josseline à la Gravelle et c’est sous un ciel très nuageux que nous prenons la direction des Alpes.

29 août, comme convenu, les 4 équipages se trouvent à Briançon.
Robert & Claude
Jean-Claude & Marie-Claire
Jean-Luc & Josseline
Jacques & Brigitte


Notre 1er bivouac au col du Montgenèvre, nous sommes en altitude et déjà nous sortons nos polaires pour notre 1er  briefing autour du verre de l’amitié.

France : 896 km

1 semaine pour traverser 5 pays européens avant d’attaquer l’Asie.

Italie (Turin Milan →Trieste)Slovénie (Ljubljana)Croatie (Zagreb)Serbie (Belgrade)Bulgarie (Sofia)

30 août, traversée de l’Italie par l’autoroute : Turin → MilanVenise.
Bivouac à St Dona dans la presqu’île nord de Venise.

Italie: 703 km

31 août, dernières courses avant la frontière italienne. La traversée de la Slovénie se fait sous un grand soleil avec une température avoisinant les 25° alors qu’il est 11 h. Paysages montagneux et vallées verdoyantes.
Bivouac sur un parking routier très bruyant !

Slovénie : 188 km


1er septembre, bon anniversaire Jacques !
Bivouac sur un grand parking de l’autoroute avec apéritif dînatoire pour ses 61 ans, une halte bien méritée après avoir parcouru beaucoup de km en 3 jours, notre but étant de vraiment commencer ce voyage à la frontière turque.

Croatie : 300 km d’autoroute   Serbie : 140 km d’autoroute


2 septembre, au fil des jours, les températures sont très changeantes…le temps se refroidit, il fait 14° à 8 h l’heure du départ. Nous franchissons la frontière Bulgare sans difficulté et à 18 h nous sommes à la frontière turque. 5 km plus loin bivouac sur un parking.

Bulgarie : 394 km



3 septembre, notre voyage commence vraiment aujourd’hui… Nous avons beaucoup roulé depuis notre départ et la fatigue s’en ressent. Un besoin de sortir de nos cc et notre 1 arrêt en Turquie est pour Erdine. Visite de la mosquée, une des plus belles du pays, elle possède les minarets les plus hauts du monde après ceux de la Mecque.

 
En fin d’après-midi, nous sommes à Istanbul et stationnons pour 3 nuits au "longue camping" 
En fait, c’est un parking tout près d’une salle de sports, donc très bruyant…et loin du vieux Istanbul.
 

4 septembre, visite de la capitale, avec un « cousin canadien », nous avons fait sa connaissance sur le parking même, Yves est un pur et dur baroudeur…Il a quitté son pays il y a 2 ans et voyage dans un ancien camping car (immatriculé en France). C’est tous ensemble que nous prenons les transports en commun pour rejoindre un bateau de croisière qui nous emmène sur le Bosphore avec escale pour la visite du palais Domalche, résidence impériale, pas moins de 285 pièces, 46 salons…Un palais somptueux.




5 septembre, accompagnés de notre canadien (il ne veut plus nous quitter !) nous flânons dans le grand bazar, ce souk aux épices rassemble d’innombrables échoppes débordantes de sacs de graines et de poudres colorées aux senteurs mêlées de vanille, de cannelle et de cumin. 

       
 Kampaki, le quartier des pêcheurs et son marché aux poissons. Vous choisissez votre poisson et le restaurateur vous le cuisine,  Buyuk Valide Ham (ancien caravansérail), la mosquée Bleue dotée de 6 minarets et la basilique Ste Sophie devenue un musée.
  
  
6 septembre, toujours sur le pied de guerre pour notre 3ème jour dans la capitale. On se sépare, chacun prenant des directions différentes pour visiter ou déambuler dans la ville.
Nous faisons le choix (c’est notre 3ème voyage à Istanbul) de nous balader dans le centre historique et découvrir au hasard des ruelles le vieux stanbul.

 
  
7 septembre, nous quittons cette méga métropole pour la côte asiatique et longeons la mer de Marmara qui s’étend d’Istanbul au détroit des Dardanelles situé entre l’Europe et l’Asie et reliant la méditerranée à la mer de Marmara, le Bosphore à la mer Noire.
Bivouac sur le port de Mudanya, à 3h du matin nous entendons les tambours qui donnent le signal du ramadan. Ce jeûne d’un mois fait partie intégrante de la vie culturelle des  musulmans. Pendant toute la période du ramadan les magasins et restaurants ferment dans la journée et ne sont ouverts que le soir.
 
 

8 septembre, passage à Bursa, ville du nord-ouest de l’Anatolie, où nous visitons la mosquée qui est la seule de Turquie à être coiffée d’un ensemble de 20 coupoles puis ce sera le caravansérail.
   

Bivouac à Guvemalan sur la côte, il a plu toute la nuit, Yves, toujours avec nous, profite des installations sanitaires de la plage pour une séance de rasage…

 
9 septembre, nous nous interrogeons si on doit reprendre la route, la chaussée est encore inondée par endroit, une déviation est mise en place, nous repartons avec prudence. La pluie cesse, le temps s’éclaircit, le beau temps est revenu, nos chauffeurs s’amusent comme des gosses avec le cheval de Troye.
 
 
Bivouac bien mérité sur un parking d’autoroute près d’Izmir, après avoir parcouru 500 km dans la Journée.


10 septembre, Ephèse, située près de l’embouchure du fleuve Caystre, est l’une des plus anciennes cités de l’Asie Mineur. Les cc sont stationnés sur la plage pour 24h, il fait très beau, 1er bain dans la mer Egée, température  de l’eau à 25°, farniente à volonté... Jacques profite de ce temps libre pour aller chez le « barber » et moi, trouver une connexion Internet et faire quelques courses.

 
Bivouac sur la plage de Selçuk, accès direct à la mer. Nous quittons cet endroit avec regrets mais bien reposés.

11 septembre, nous quittons le littoral pour Pamukkale, l’état de la route est une horreur, il fallait s’y attendre nous avons reçu un caillou, résultat : un bel impact avec fissure du pare brise de notre cc, nous quittons nos compagnons pour trouver un garage à Denizli.
   
Après maintes échanges entre Europe Assistance, Star mobile (pour ouvrir un dossier) et plusieurs communications téléphoniques avec le cousin du garagiste qui nous sert d’interprète de Lons Le Saulnier, il est convenu que nous pouvons continuer notre route sans faire de réparation, sachant que c’est un double vitrage et que la fissure est sur la vitre extérieure (le dossier restera ouvert…)
Nous retrouvons nos acolytes à Pamukkale, « château de coton » en Turc, site unique en son genre, le calcaire forme une succession de vasques en gradins, c’est grandiose….
 
 
   
Bivouac dans une station service désaffectée !
12 septembre, presqu’île de Datcha par Tauas, Mugia, Marmaris, une route de montagne, souvent étroite avec beaucoup de cols, des pentes à 12°, une continuité de virages très serrés, mais c’est une route magnifique avec vue imprenable sur les îles Grecs, on découvre des criques baignées d’eau turquoise, au large les goélettes des touristes naviguent entre les îles.
Bivouac de rêve face à la mer, mais l’armée vient nous déloger… Site protégé. Nous repartons vers le village de Nezudye et trouvons une plate-forme pour y passer la nuit.
13 septembre, nous prenons de suite la route pour récupérer notre « cousin » Yves, qui n’a pu venir avec nous dans la presqu’île, trop de côtes…ça grimpe beaucoup…et son camion est poussif ! Nous sommes ravis de nous retrouver mais, notre Canadien nous annonce qu’il va nous quitter pour d’autres horizons… Notre dernier repas ensemble se passe au bord du lac Koycezic, un endroit magnifique où nous profitons de faire un barbecue à l’ombre des palmiers et profiter de plaisirs simples…
  
  
  
C’est au tour de Jean-Claude d’avoir des soucis avec son camping-car : fuite de gasoil, arrêt dans une station-service, intervention d’Europe assistance et on voit arriver une dépanneuse équipée d’un plateau, après maints essais pas moyen de monter le cc sur le plateau, trop lourd, trop imposant…En fait, c’est un mécanicien de Fiat qui vient réparer sur place.
 
  Bivouac à la station service de Oludeniz bien sur…

14 septembre, Yves nous quitte après avoir passé 11 jours en notre compagnie, nos chemins se séparent, lui fait demi-tour et part en Grèce et nous, après plusieurs « becs » et la promesse de se revoir le 1er décembre à la frontière Libye-Tunisie, nous continuons notre route vers Kas en longeant le golfe d’Antalya.
15 septembre, nous sommes toujours dans le golfe d’Antalya, tantôt au bord de l’eau, tantôt dans la montagne, la côte est une succession d’hôtels, d’appartements résidentiels de 20 étages et +, bref une usine à touristes… Passé Alanya, le littoral est redevenu plus beau, nous retrouvons des paysages splendides qui surplombent la Méditerranée avec vue sur les îles…Une belle eau turquoise d’une limpidité extraordinaire et un ciel toujours aussi bleu.
Bivouac au port d’Aydincik, sur la route de Mersin, réparation de notre antenne CB qui nous donnait quelques petits soucis de réception.
 
 


Encore un impact… Cette fois-ci, c’est un phare (en guise de réparation, un cul de bouteille d’eau fera l’affaire pour protéger l’ampoule.)
Bivouac à Berbini, face à la mer.

16 septembre, à Mersin nous quittons le littoral pour prendre la route vers la Cappadoce. Nous laissons derrière nous une côte très montagneuse pour des plaines à perte de vue avec une terre plus aride.
 Bivouac sur la place de Derinkuyu.
17 septembre, Derinkuyu, ville souterraine qui abritait 10 000 personnes, était inaccessible pour l’ennemi… La ville descend à 85 m de profondeur, 8 étages, on peut imaginer toutes les parties de la ville : granges, cantines, dépôts de nourriture, caves à vin, puits, église et bien sûr tunnel d’aération.
  
  

Après avoir visité cette fascinante ville souterraine, nous partons pour Uchisar, ville troglodyte encore habitée, point culminant de la Cappadoce situé à 1 300m d’altitude, entièrement creusée de grottes et de galeries.
Gorème, nous avons prévu d’y rester 3 jours, ce ne sera pas de trop, entre les ballades dans la Cappadoce, visite de la ville et grandes lessives à faire….nous sommes partis depuis 21 jours et c’est notre 1er terrain de camping !
 
18-19 septembre, nous partons en balade dans la Cappadoce, moment fort de notre voyage, la nature a transformé cette région en site fabuleux, d’une beauté inoubliable…
Départ en mini-bus, accompagnés d’un guide, nous allons à la découverte d’un magnifique décor minéral : des cheminées de fées, des pitons rocheux, des morilles géantes, des pyramides. 
Visite d’ateliers de l’artisanat de la région : céramique, onyx, tapis. Puis à pied par un sentier qui nous mènera dans  une vallée verdoyante où nous découvrirons
de la vigne, des champs de potirons, des vergers de fruits exotiques…
   
   


19 septembre, 7 h du mat, un spectacle extraordinaire se passe au-dessus de nos têtes : des montgolfières survolent la Cappadoce et tout se passe devant nos yeux, nous comptons une quarantaine de ballons multicolores, Robert et Claude sont là- haut, envie d’être avec eux pour contempler la Cappadoce vue du ciel. On ne se lasse pas d’admirer ces montgolfières en suspension dans l’espace, c’est magique… La Cappadoce est une pure merveille.

 
C'est dans un cadre authentique, un restaurant troglodytique, que nous dînons et assistons à un spectacle traditionnel.


20 septembre, nous quittons ces magnifiques paysages et prenons la direction de la Syrie en traversant les Taurus par l’autoroute, il faut aller vite, visa oblige…







 
 
C’est aussi la fin du ramadan, la rupture du jeune. Les musulmans vont faire la fête, la famille, les amis, les voisins vont s’échanger des cadeaux et partager des repas festifs.
Bivouac au bord de la mer près de Iskerderni.

Nous avons parcouru 3 800 km en Turquie.


   


Syrie 



21 septembre , arrêt déjeuner dans le no man’s land, entre la Turquie et la Syrie, pas moins de 3 heures pour les formalités douanières, aller de bureaux en bureaux, régler : taxe douanière, taxe diesel, assurance véhicule et bien sûr bakchichs…
Bivouac au monastère St Siméon érigé au pied d’une colline en 460 et constitué de 4 basiliques disposées en forme de croix.

22-23 septembre, c’est en faisant le tour de son camion que Jean-Luc s’aperçoit qu’il a un pneu crevé, avec l’aide de ses acolytes, sortir le cric, la roue de secours, vérification de la pression…et nous voilà partis.


Nous sommes à Alep et c’est le 3ème jour des festivités de fin du ramadan : les familles sortent beaucoup et tard le soir. Les rues sont très animées, les musulmans étrennent leurs nouveaux habits (c’est la coutume) et sont fiers de se montrer, ils nous demandent de les photographier.
 
Un seul bémol, Alep est très sale, les Syriens ignorent le mobilier urbain (poubelles, corbeilles à papier…) les rues sont jonchées de détritus en tout genre, ils jettent tout par terre…. et tous ces jeunes garçons équipés de pistolets à bille qui ne se gênent pas pour nous tirer dessus et caillasser nos cc ! 
Nous sommes harcelés et quittons rapidement notre bivouac pour un autre un peu plus loin et surtout plus calme.


Visite de la citadelle, un ancien palais royal construit en 1230 est entouré d’un fossé de 20 m et large de 30 m, promenade dans le souk, achat du savon d’Alep, produit authentique et naturel à base d’huile d’olive et d’huile de laurier.
Classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 1986 avec la ville d'Alep et leurs quelques 1500 échoppes sont depuis des siècles l'un des centres névralgiques du commerce au Moyen-Orient.
  
 
Nous garderons surtout d’Alep la promenade très agréable dans le quartier arménien, un autre monde, tellement plus calme, tellement plus propre !
 
Nous déambulons dans ces jolies ruelles bordées de maisons de pierres avec ses balcons en bois. 
Le quartier regroupe plusieurs églises. Elles contrastent des mosquées !
   
 
 
   
24 septembre, le soleil est toujours omniprésent lorsque nous prenons la route de la vallée de  l’Euphrade, fleuve qui prend sa source en Turquie, région de cultures, champs de coton, de blé, maïs, les oliveraies… Superbes paysages.
Bivouac au bord du lac d’Assad chez un restaurateur qui accepte nos 4 cc sur sa  plate-forme, accueil très chaleureux et les « welcome » fusent.
Nous profitons de cet endroit magnifique et très reposant.
Nous laissons la vallée de l’Euphrade pour une route désertique de 220 km qui nous mène à Dayz Az Zaw. La route est longue, nous atteignons des températures avoisinant 40°, quelle transition, c’est une ville au milieu du désert qui grouillent de monde…Nous sommes vraiment en Asie et tout près de l’Irak.
 
 
C’est jour de marché, les rues sont très animées, les autochtones nous regardent avec curiosité, ils n’ont pas l’habitude de voir des camping-cars, s’approchent timidement pour essayer d'apercevoir les intérieurs, les enfants sont plus hardis et demandent à les visiter, nous parlent avec quelques mots d’anglais qu’ils ont appris à l’école. 
  
  
 Nous avons bien aimé déambuler dans les rues de Dayz Az Zaw, mais il faut reprendre la route assez rapidement, 300 km nous séparent de Palmyre. C’est un paysage très aride, ce n’est qu’une longue ligne droite à perte de vue où abondent sables et rocailles, juste quelques tentes de bédouins et par moment nous apercevons d’impressionnantes tornades de sable, la température de l’air est toujours aussi élevée, on frôle les 45°. Ce sont plusieurs litres d’eau que nous buvons dans la journée.

Palmyre, au cœur du désert de Syrie, abrite les ruines monumentales d’une grande ville antique. Nous passons 2 nuits au pied de la citadelle située sur un piton rocheux et avec vue imprenable sur la cité.
 
 

25 septembre, le temple d'Allat, les colonnades, l'arc de triomphe, le théâtre, l'agora et le temple de Bel, ensemble monumental situé sur une immense esplanade de 225 mètres de côté. 

Magnifique enchevêtrement que cette ancienne métropole….
 
Et le soir c’est féerique de voir du haut de la colline, Palmyre qui brille de tout son éclat.
 
26 septembre, visite du Crac des Chevaliers, la forteresse la plus célèbre du Moyen-Age dans le monde. Ce château des croisés, dans un état de conservation exceptionnelle, nous rappelle l’histoire des croisades, 2 siècles de luttes implacables. Il est situé à 650 m au dessus du niveau de la mer. 
Belle balade sur le chemin de ronde.
 
Bivouac sur le parking du château.




27 septembre, 60 ans aujourd’hui ! Nous nous dirigeons vers le littoral, côte sans intérêt occupée soit par des hôtels avec accès privés à la mer, soit occupée par l’armée…Pas moyen de se trouver un bon bivouac…Une halte au port de Tartus, 2ème port Syrien sur la méditerranée. 





 
Après quelques recherches, nous trouvons enfin l’étape de rêve pour fêter mon anniversaire. Ce sera au pied du château de Saladin dressé sur un éperon rocheux et protégé par des gorges naturelles profondes. Table et banquettes en marbre avec une vue imprenable sur une vallée verdoyante. L’apéritif dînatoire est accompagné de bonnes bouteilles et en fin de repas, le calva servi par Jean-Claude.
Bivouac sur place bien-sûr !
  
28 septembre, Hama, ville célèbre pour ses énormes norias, grandes roues en bois utilisées depuis des siècles pour l’irrigation des canaux. Compte tenu du dénivelé, les norias de Hama sont les plus grandes du monde, certaines ayant un diamètre de plus de 20 mètres.
Bivouac à la sortie de Hama sur une route en construction.



 
29-30 septembre , nous prenons la direction de Maaloula, capitale de la République Arabe Syrienne. C’est par une gorge rocheuse que nous accédons à ce village spectaculaire en  partie troglodytique; les maisons s’accrochent aux rochers et se superposent les unes sur les autres.
 

Tous les habitants de Maaloula continuent à parler l’Araméen, la langue que le Christ utilisait pour semer la bonne parole… Ces monastères, églises, couvents occupent une  place importante dans la cité.
Damas, la capitale la plus ancienne ville du monde toujours habitée. Visite de la grande mosquée édifiée sous le règne du calife Omeyyades, admirablement décorée de mosaïques d’or et de marbres polis. La salle de prières abrite la tombe monumentale du prophète Yahia (st Jean-Baptiste) qui est objet de vénération chez les chrétiens autant que chez les musulmans. Il faut s’habiller de burnous avant de rentrer dans la mosquée, cachons nos bras et nos jambes !
Une architecture exceptionnelle qui, pendant des siècles, allait servir de modèle aux constructeurs de mosquées dans tout le monde Arabo-Musulman.
     
 
Dans l'enceinte de la mosquée se dresse le mausolée du grand Saladin mort à Damas en 1193.




Le souk de Damas est un  véritable labyrinthe aux échoppes minuscules.

Une explosion de couleurs et de senteurs qui nous 
 renvoie à un passé millénaire.





Ces visites nous mettent en appétit !
Le palais d’Azem, une petite merveille située au cœur de la vieille médina et des souks, abrite un musée des Arts et Traditions populaires. Il servit de résidence aux différents gouverneurs de Damas.
Nous nous imprégnons de la culture syrienne en visitant des salles reconstituées : salle de réception, salle des armes, salle de classe, salle de la mariée...
Des costumes traditionnels des 4 coins du pays.
   
    
Claude et Robert profitent de la cour intérieure à l'ombre de citronniers.
 
La fatigue se fait ressentir…L’attente des 2 internautes se fait trop longue…alors plus qu’à attendre…assis sur le trottoir !
Bivouac de 2 nuits au camping de Damas qui se trouve à 8 km de la ville, notre priorité faire les grandes lessives, les pleins d’eau… car nous n’allons pas souvent dans les campings. Après le travail accomplit, nous réservons un «domus » grand taxi de 12 à 15 places pour aller à la ville, pratique et pas cher !

Nous avons la surprise de voir installer au camping Roger et Liliane Gilles avec qui nous devons faire le périple égyptien ensemble. C'est autour du verre de l'amitié que nous nous relatons le début de nos voyages...
 
C'est en camionnette que les familles se rendent au mariage. On ne verra pas la mariée cachée sous son voile !
  
La question commence à se poser, allons nous pouvoir continuer notre périple ?
Depuis que nous sommes en Syrie, les distributeurs bancaires refusent nos cartes «master card », cela devient inquiétant au fil des jours. Nous contactons notre banque en France pour essayer de comprendre.

1er octobre, nous quittons la capitale et toujours plus au sud, c’est Borsa, une ville très ancienne, construite au 2e siècle, située au croisement des routes caravanières. Le plus important de ses monuments est le magnifique théâtre romain qui est l’un des mieux conservés, ses gradins  pouvaient accueillir 15 000 spectateurs.
Bivouac sur le parking du site antique

Nous quittons la Syrie, pays fascinant, riche d'une histoire plurielle et millénaire.



Nous avons parcouru 1 660 km en Syrie.

 

Jordanie




2 octobre, nous n’avons plus de liquidité pour passer la frontière Jordanienne et tous nos acolytes se proposent de nous prêter de l’argent (ils tiennent vraiment à ce que nous continuons la route ensemble !). 


14 h nous sommes à la frontière, 4 h pour régler les formalités douanières…Passage obligé en plusieurs étapes, visa, assurance, taxe diesel, carnet de passage en douane, plaque minéralogique…Et tout ça sous une chaleur écrasante, on a toujours la bouteille d’eau à la portée de main… Nous sommes en Jordanie et la première chose à faire, trouver une « tirette», mais là aussi, nos 2 cartes sont refusées… 







Après plusieurs échanges téléphoniques en France, nous avons la réponse : pas de réseaux « master card » où très peu en Syrie et Jordanie. Une solution est trouvée, c’est Cédric qui fait l’intermédiaire entre notre banque et la poste  pour nous faire parvenir du "cash" !

Bivouac à Al Mafraq à quelques km de la frontière.




3 octobre, le soleil est toujours de la partie lorsque nous prenons la route pour Jarash, avec toujours l'attente d’un appel de France pour nous aviser comment la banque va procéder ?
C’est par le biais de la « Western Union », banque de transfert d’argent international, que  nous allons avoir  enfin des dollars pour continuer notre route, une chance nous sommes dans une grande ville et il y a une « Western Union » !

Nous n’avons pu profiter de cette cité romaine trop occupés à courir après des dollars…
 

C’est mon 1er jour de retraitée…Je ne suis plus en vacances mais…en inactivité…
En fait, en vacances illimitées !

Camions citernes chargés de pétrole en provenance de l’Irak.

4 octobre, en route pour les châteaux du désert, cette portion de territoire située entre Amman et la frontière Irakienne est jalonnée de qsars battis par les Omeyyades. C’était des « petites résidences secondaires » qui servaient de pavillon de chasse. 120 km sur une route désertique et le soleil tape sérieusement… 
Au qsar Amrah, rencontre insolite avec le gardien, nous avons droit à un mini récital, il entonne des chants traditionnels accompagnés d’un instrument musical bédouin et c’est pour nous un enchantement.


Puis le qsar Al-Azrak situé dans une oasis marécageuse au cœur du désert Jordanien oriental. Bivouac sur un parking avec autorisation de la police.
 
 

L’armée et la police sont omniprésentes, elles ont de gros 4X4 et tanks équipés de mitrailleuses, toujours prêts à partir…Ce sont des contrôles en permanences, ils souhaitent connaître notre itinéraire, enregistrent nos passeports, relèvent nos plaques d’immatriculations, toujours avec le sourire et «welcome » ! Nous quittons ce désert très aride pour la vallée du Jourdain.

Madaba, terre sainte, elle est surtout célèbre pour ses mosaïques byzantines qui ornaient autrefois les nombreuses églises chrétiennes. Les mosaïques de l’église St Georges sont les plus anciennes connues de la Terre Sainte.


Bivouac au Mont Nébo sous la surveillance de la police touristique…
5-6 octobre, le mont Nébo est très célèbre car c’est là, selon la tradition biblique, que Moïse serait monté au ciel, comme dieu lui avait ordonné, pour contempler la Terre Promise avant de mourir…Quelle histoire!


Nous avons une vue exceptionnelle sur toute la basse vallée du Jourdain, la mer morte et le fleuve. De ces hauteurs, on peut apercevoir de l’autre côté du Jourdain, Jéricho, Jérusalem, Bethléem, Hébron…
 
 




Nous partons en camion (un transport original pour les touristes…) pour la visite de Bèthanie où Jésus fût baptisé. C’est là aussi que se trouvent les vestiges de 5 églises construites dès le  5ème siècle pour commémorer le baptême de Jésus. …

Des marches de marbre descendent dans le Jourdain. Les vestiges les plus anciens de ce sanctuaire datent de la fin du 4°siècle. Nous prenons la direction de la mer morte par une descente à flanc de falaise très raide sous un ciel toujours aussi bleu et une chaleur de plomb,45°.


 
 
 


Il fait vraiment trop chaud, nous n’avons qu’une hâte c’est de nous rapprocher de la mer morte avec l’espoir d’avoir de la fraîcheur…On fait le choix de stationner nos cc dans un complexe touristique pour 24 h. Après-midi relaxe : nous profitons de la mer morte et son eau tiède et relaxante. Elle est sept fois plus salée que celle de la Méditerranée.



0n flotte sur le dos, nager est impossible...Une fois sur le ventre les pieds remontent automatiquement à la surface ! Il faut se rincer très rapidement à l’eau claire pour ne pas prendre le risque d’avoir la peau complètement desséchée par le sel !
 
 
Bivouac sur le parking du complexe hôtelier.

6 octobre, nous voici reboostés…pour poursuivre notre route. On longe la vallée du Jourdain, les rives du fleuve sont riches en cultures, tomates, pommes de terre, pastèques, bananes, mandarines, citrons, pistaches…
 
 

Nous voici dans la réserve naturelle de Moujib, on est frappé par la beauté de l’impressionnante vallée du Wadi al Mujib, c’est une gorge étroite accessible depuis le village.
Accompagnés d’un guide, nous partons à l’aventure….canyoning pour 6 acolytes…Equipés de gilets de sauvetage nous remontons le canyon avec les difficultés que cela comporte : il faut nager, escalader, monter à l’échelle, s’aider de la main courante…
  
  
  
  
Nous sommes les seuls « seniors » à aller jusqu’à la cascade et redescendre la rivière souvent en toboggan dans les chutes d’eau…Moments magiques malgré les petites contusions que nous avons eues. Jacques en sait quelque chose !
Bivouac sur le parking de la gare routière à kérak.
7 octobre, on empreinte la route des Rois pour rejoindre Pétra: Kérak, Al Quast, Dhiban, nous suivons une magnifique vallée, le lac et son barrage, une route en lacets interminable avec de nombreux cols, ensuite l’autoroute du désert par Al Quatran et nous terminons la boucle par Al Karak, puis c’est la réserve de Dana. Le soleil a du taper sur la tête à Jacques, il a mis mon chapeau pour se protéger !
  
      
8 octobre, trekking dans la réserve de Dana, ravissant petit village constitué de maisons de pierres sur un éperon rocheux.
Bivouac sous un préau que nous squattons avec une magnifique vue sur le village de Dana.
  


C’est à la fraîche que nous partons par un chemin caillouteux  à la découverte des sources qui alimentent le village. Le paysage est magnifique avec une grande variété d’arbres et de plantes, randonnée assez sportive puisque nous sommes montés à 1000 m d’altitude alors qu’il fait très chaud…


     
  
  
Trop court pour vraiment profiter de ces sentiers sauvages…

Après l’effort, le réconfort, un moment bien mérité, nous avons crapahuté sous une chaleur avoisinant les 42°. Accueil chaleureux du restaurateur qui nous a préparé des spécialités locales qui constituent le buffet que nous savourons avec délice. 
Curiosité oblige, je m'essaye au narguilé ! 
 
  

Il faut repartir, reprendre la route des Rois, encore quelques dizaines de km et nous serons à  Pétra, la curiosité la plus illustre de Jordanie… Nous programmons la visite sur 2 jours.


Les ruines de Pétra constituent un des complexes monumentaux, les plus extraordinaires de toute l’antiquité, tant pour son architecture creusée à même le roc que pour son exceptionnelle position dans un paysage de collines escarpées et de gorges étroites.
Bivouac pour 3 nuits en retrait du parking des bus.

9-10 octobre, nous partons tôt ce matin pour éviter la chaleur et la foule, quoique le site soit vaste et les flots de touristes déversés par les bus se cantonnent à la ville basse… C’est par une longue faille étroite de 1200 m que nous nous dirigeons vers les merveilles de Pétra qui tire son nom du grec « pierre » ou « roche ». Tout au bout apparaît dans une échancrure le Khazneh (trésor en arabe) enserré dans la paroi d’une immense falaise de grès rose. Il impressionne par sa taille, haut de 40 m, un magnifique temple funéraire taillé dans la roche, le monument le plus célèbre de la cité.


L'image emblématique de Pétra s'offre à nos yeux dans toute sa splendeur.
 

La ville proprement dite avait un amphithéâtre entièrement taillé dans le roc et qui pouvait accueillir 6000 spectateurs, bien caché entre de hautes parois avec autour des habitations rupestres.


Le long de la falaise sont alignées les tombes royales, toutes du 1er siècle après J.C., monuments superbes, les différentes roches donnent des compositions d’une beauté incomparable. Derrière les façades, on découvre de larges pièces auxquelles la roche donne de magnifiques couleurs marbrées, passant de l'ocre au rouge avec des reflets bleutés.
  
  



Des rencontres d’enfants bédouins, Mahomed, adorable petit garçon tout fier de nous parler avec ses quelques mots d’anglais, un très jeune vendeur de cartes postales et une jolie demoiselle attendent les touristes pour vendre les souvenirs de Pétra.

 
  
  
  

Il faut monter 788 marches, un escalier ardu, creusé dans la roche avec un dénivelé de 350 m…avant de découvrir la merveille.  Au détour d’un virage nous découvrons le monastère, 45 m de large, 39 m de haut, impressionnant, creusé et sculpté dans la roche, le monument le plus imposant de Pétra.

 
 

 D'en haut, on domine toute la superbe vallée de Petra.
 
 
 


Nous prenons le chemin de la sortie après avoir parcouru des dizaines de km sur 2 jours pour découvrir ce site magnifique et quittons à regret ces superbes vestiges ancestraux chargés d'histoires...

Repos bien mérité à se refaire une beauté !
 
  

11-12 octobre, nous continuons notre route toujours plus au sud pour le désert du Wadi Rum qui se trouve à la frontière de l’Arabie Saoudite.

C’est en 4X4 que nous partons à la découverte du fabuleux désert de dunes et de roches   avec des vastes étendues de plaines de sable parsemées de massifs rocheux aux formes spectaculaires.
  

Les paysages sont quasi lunaires et étonnamment diversifiés. Sable fin,rochers vertigineux, dromadaires...le désert de Wadi Rum offre un panorama magique.

Il suffit de quelques minutes pour que les paysages deviennent immenses et surprenants.
 
 
 
 

Les vallées de sable du Wadi Rum sont situées en moyenne à 1000 m d’altitude et les montagnes s’élèvent à plus de 1700 m, les couleurs varient du rouge au jaune, de l’ocre au noir, une gamme de couleurs extraordinaires. Des gravures rupestres qui remontent à plus de 2000 ans témoignent que la région était peuplée.

 
 
 
 

On comprend mieux pourquoi ces paysages ont servi de décor à de nombreux films, dont Lawrence d'Arabie, Indiana Jones et la dernière croisade. C’est un spectacle unique et grandiose. 

Notre bivouac sur le parking du site.
Jeux de boules avec les autochtones et pour d'autres coiffeur !
 

13-21 octobre , nous quittons le désert pour le littoral sous un ciel toujours aussi bleu et une chaleur de plomb… Nous prévoyons de passer quelques jours sur le bord de la mer Rouge et comme nous sommes un peu en avance sur notre programme nous nous installons au camping "Aqaba Marine" avec accès direct à la mer…Un seul palmier pour 3 cc mais ça le fera…Tout d’abord faire un gros ravitaillement, remplir les bouteilles de gaz et commencer à peines installés à faire les grandes lessives…et ensuite baignade, plongée, farniente à volonté...
  

Le golfe d’Aqaba est situé à la frontière de l’Israël, de l’Arabie Saoudite,de l’Egypte. Principale station balnéaire de la Jordanie (le roi Abdallah y a sa résidence d’été). 

Cette côte est surtout appréciée pour la beauté de ses fonds marins, c’est le paradis des plongeurs. Le vendredi est jour chômé pour les musulmans, alors ce sont des familles entières qui envahissent les plages pour 2 jours…Matelas, couvertures, glacières, barbecues….sont apportés sur le sable et nous, nous les regardons vivre de loin !

 
 
 
  

Le golfe abrite l'écosystème de récifs coralliens le plus septentrional au monde (ces récifs abritent plus de 1000 espèces de poissons, coraux, crustacés et mammifères).
Située entre mer et montagnes, Aqaba est la petite Riviera Jordanienne.
 



La clarté de l’eau et une visibilité remarquable font d’Aqaba un lieu idéal pour la baignade. Nous passons notre temps à explorer les fonds marins, équipés de masque, tuba et palmes. Nous allons à la découverte d’une flore et faune exceptionnelles, des récifs de corail magnifiques, des variétés de poissons multicolores: murènes, mérous, rascasses, poissons lions et des épaves que nous explorons…



La température moyenne de l’eau est de 25°. Tous les 2 nous nageons avec une tortue géante pendant quelques minutes, moment magique, moment inoubliable !

Le regroupement se précise car le 21 octobre, visa oblige, nous serons 8 équipages pour continuer la route. On voit arriver les Blot, Braillard, Gilles et Peltier et c’est autour du verre de l'amitié que nous faisons connaissance et faire notre 1er  briefing.

21 octobre, nous sommes au 59ème  jour de notre périple et notre dernier jour en Jordanie. Nous quittons le campement direction le port d’Aqaba pour l’embarquement vers l’Egypte. Rendez vous à 19 h, 1 h 30 pour régler les formalités : passeport, carnet de passage en douane, formulaire à remplir, timbre, tampon et bakchich bien sûr…

Minuit, les camping-cars sont embarqués sur le ferry mais nous ne quitterons le quai qu’à 3h du matin...


Nous avons parcouru 1128 km en Jordanie.


Egypte





22 octobre, la traversée va durer 4h, nous ne pouvons descendre à terre, grippe oblige !
Nous sommes mis en « quarantaine » pendant 1h30 dans une salle du bateau.

Enfin nous débarquons et récupérons nos camions mais…il faut passer au contrôle sanitaire, vérifier que nous n’avons pas de fièvre…Une chance les 8 équipages sont en bonne santé !
9h30 et 300 m plus loin, on nous « parque » sous un préau pour contrôle des papiers !
Le passage à la frontière Egyptienne se fera en plusieurs étapes : contrôle des n° de châssis, vérification du carnet de passage en douane…


Notre correspondant Egyptien est là, c’est lui qui se charge des formalités : il mettra 6h  pour récupérer nos passeports ! Pour nous, une attente considérable, nous sommes fatigués, manque de sommeil, décalage horaire, chaleur accablante…
 

15 h, nous quittons enfin notre préau avec des plaques minéralogiques égyptiennes et un permis de conduire traduit en arabe bien sûr !
Entre les 2 zones portuaires et en comptant les 4 h de traversée, il nous a fallu  passer 19 heures entre les 2 frontières pour régler les formalités douanières… 
Nous sommes en Afrique !
  

Notre correspondant, pour faire passer la pilule, nous emmène dîner au Hilton à  Nuweiba, grand palace très chic, cela nous permet de décompresser et de passer une fin de soirée très agréable à savourer la cuisine locale en se remémorant cette journée…

Bivouac sur le parking d'un hôtel à Nuweiba
  


23 octobre, je me réveille avec toujours ce mal d’oreille qui persiste depuis 3 jours, j’ai des bourdonnements et suis de + en + gênée. Je profite d’être à Nuweiba où il y a un hôpital pour une consultation. C’est incroyable mais vrai…je suis la seule patiente de l’établissement. En traversant le long couloir, nous constatons que tous les lits sont inoccupés ! Après quelques minutes, le personnel de service nous trouve un médecin, c’est une otite…J’ai nagé le long de la barrière de corail pendant plus de 1km5 et voila le résultat : piqûre, ordonnance et ensuite direction la pharmacie. Il faut réveiller le pharmacien qui dort encore à 10 h du mat ! Je suis sous antibiotique, il faudra être patiente, ces bourdonnements vont durer encore quelques jours, c’est plus désagréable que douloureux.

 

Les équipages se séparent, certains prennent des routes différentes pour visiter le Sinaï, mais avec en tête le rendez-vous au canal de Suez dans 6 jours.
Nos acolytes nous attendent pour reprendre la route ensemble direction le Caloured canyon, magnifique paysage ou les roches jouent avec les couleurs.
 
 
 
  



24 octobre, en route pour la terre promise. Nous gravissons le Mont Moïse par un sentier très escarpé, nous sommes partis de 1500 m d’altitude pour arriver au sommet à 2350 m, le mont le plus haut d’Egypte.
 
 
 
 

 3 h pour venir à bout de ce sommet sous un soleil de plomb, tout ça pour admirer le coucher de soleil avec vue d’un côté sur le golfe de la mer Rouge et de l’autre côté le canal de Suez.

L’histoire dit que Moïse a séjourné dans la petite chapelle pendant 40 jours et reçut de Dieu les tables de la Loi… Visite du monastère Ste Catherine et de la chapelle du buisson ardent. Le retour se fait avec nos lampes torches et frontales.

 
Bivouac sur le parking du monastère Ste Catherine.
Bivouac sur le parking du monastère Ste Catherine.


25 octobre, nous redescendons vers le littoral, Dahab, haut lieu de la plongée sous-marine. Mais pour nous deux, c’est repos, depuis notre matinée canyoning, Jacques se plaint d’une douleur au genou et le mal s’est empiré avec l’ascension du Mont Moïse et a + en + de difficultés pour marcher, pour moi cela va mieux alors soyons prudents. Nous nous réservons pour Ras Mohaned.

Bivouac dans un complexe touristique désaffecté avec vue sur l’Arabie Saoudite.

26 octobre, Charm El-Cheikh, très grande station balnéaire pour les passionnés de plongée sous marine, nous faisons juste un arrêt pour nous recueillir au mémorial érigé aux noms des 150 français qui ont péris en mer dans l’accident d’avion du 3 janvier 2004.
  


Ras Mohamed située à la pointe la plus au sud du Sinaï. C’est une réserve naturelle très protégée et surveillée en permanence par l’armée. Nous passons 3 jours à explorer les fonds marins, on  croise mérous, raies, rascasses et bien d’autres espèces avec un plateau corallien extraordinaire,  l’impression de nager dans un aquarium géant, c’est fabuleux, la mer est à 28° et la température de l’air entre 32° et 35°.



 
 
 
 

Ras Mohamed restera  un de mes plus beaux souvenirs de ce voyage.
Un site protégé exceptionnel…L’armée est partout…même dans les endroits les plus isolés…
Bivouac de rêve de 2 jours au bord de la plage.


28 octobre, il faut partir, quitter cet endroit fantastique car c’est aujourd’hui que tous les équipages se retrouvent réunis pour le voyage en Egypte et Libye. Evidemment nous allons circuler en convoi avec toujours devant les 8 cc, le 4X4 du guide et son  chauffeur.



A la 1ère  réunion du matin, les consignes sont les suivantes : lever 6 h lorsqu’il y aura des visites, 7 h briefing, 7 h 30 départ. L’organisation du convoi : par ordre alpha, les Garoche en 3ème  position et tous les jours les cc remontent d’une place, le 1er  derrière le 4X4 se retrouve dernier le lendemain…Nous sommes tous équipés de la CB. La pause du midi est d’1 h, plus de sieste pour certains ! Le soir arrêt vers 16h.

 

C’est parti, nous prenons la direction du canal de Suez avec une pensée pour Cédric lorsque nous passons sous le canal alors que notre marin passe dessus…Malheureusement nous ne voyons pas les bateaux, la sortie du tunnel est trop loin.




Nous longeons le golfe de Suez puis nous faisons une incursion dans le désert pour visiter le monastère St Antoine.
    
Il est installé au pied d’une montagne, c’est l’un des plus anciens couvents d’Egypte, un moine nous explique le fonctionnement de leur institution ainsi que l’histoire des lieux, c’est un vrai havre de paix.
  
Bivouac sur le parking du monastère.

29-30 octobre , la côte, de Suez à Hurgada, est sans intérêt, très industrialisée : raffineries de pétrole, plates-formes au large du golfe, le gaz, le manganèse…et puis les complexes touristiques pendant des dizaines de km jusqu’à Hurgada.
  


Encore une incursion pour visiter le monastère St Paul, l'un des principaux monastères coptes orthodoxes d'Egypte.Plus petit que son voisin le monastère St Antoine. Un moine copte nous fait visiter son domaine, nous offre de l'eau de la source puis le thé de bienvenue.

 
  

Bivouac sympa à Hurgada dans un ancien club Med avec accès direct à la mer. Profiter de quelques heures de repos pour se balader dans la station balnéaire  et se faire une beauté !
 

1er  novembre, nous sommes dans la vallée du Nil, c’est d’une transition incroyable, un enchantement, depuis plusieurs semaines ce n’était que désert et là ce n’est que terre fertile, cultures maraîchères, vergers, bananiers, palmiers dattiers, canne à sucre, sésame…Tout est vert.
 
 
   3-4 novembre, comme prévu, un égyptologue nous rejoint et restera avec nous pendant tout  notre séjour en Egypte. C’est parti pour découvrir l’Egypte des Pharaons. Nous aurons beaucoup à apprendre et des sites à visiter : de Denderah à Abu Simbel en passant par Louxor, Edfou, Kom, Ombo, Aswan…





Ce grand complexe architectural tient une place importante dans l’histoire religieuse égyptienne : le temple de Séthi, le temple de Ramses II, des nécropoles royales et le temple d'Osiris.

Dans ces constructions, les reliefs montrent une admirable finesse, un chef d'oeuvre de la civilisation pharaonique.
 

Sur la route de Louxor.
 
 
  

Ça commence mal pour nous, crevaison avec éclatement du pneu, un boulon en est la cause, c’est notre chauffeur, Sala, qui prend les commandes pour démonter et remonter la roue de secours.




Nous sommes à Louxor pour 3 jours, pendant que nous faisons les visites, Sala se charge de trouver un nouveau pneu, ce qui est fait dès le lendemain de notre arrivée.

C’est en bus climatisé que nous partons à la découverte de Louxor, un vrai musée de plein air: des monuments antiques, temples, tombes, palais… construits en grès ou en granit.

A l’entrée du temple, deux statues colossales représentant Ramsès II et un obélisque sachant que le 2ème  a été transporté à Paris et dressé sur la place de la Concorde.
 
 
 

Bivouac dans le parking privé d’un hôtel en plein cœur de Louxor.

3 novembre, Karnach, ce sont des groupes de temples situés à environ 3 km de Louxor. A l’entrée du temple se trouve l’allée des sphinx à tête de bélier, animal sacré du dieu Amon qui symbolise la force, la fertilité. Au dessous des têtes des sphinx se dressent des petites statues représentant le roi Ramsès II.

 
 
 
 
  
 
  

Nous partons à la journée et le midi nous déjeunons dans des hôtels restaurants que notre guide réserve à l’avance, buffets à volonté…Les visites, les souks, être à l’écoute de notre égyptologue Ali, ça nous met en appétit et le soir le restaurateur de notre bivouac nous concocte un repas local que nous savourons après une journée bien remplie !
 

4 novembre, bon anniversaire Wilfried !


Le temple de la Reine Hatchepsout, la plus célèbre d’Egypte pharaonique, est situé dans un somptueux cirque montagneux. Le palais se compose de 3 terrasses étagées en partie taillées dans la roche. C'est l’un des monuments les plus remarquables de l’architecture égyptienne.

Nous ne sommes pas sans penser à l’attentat perpétué en 1997, 62 touristes ont été tués par des terroristes à l’entrée et à l’intérieur du temple.
        
  

Les colosses de Memmon, 2 gigantesques statues hautes de 20 m et dont les pieds mesurent 2 m de long sur 1 m d’épaisseur.
 


Edfou, temple consacré au dieu Horus, une splendide statue en granit noir garde l’entrée du temple, elle représente le dieu Horus sous la forme d’un faucon. Sur le mur d’entrée, une grande figure d’Hathor, la femme du pharaon.

 


C’est sur les marchés que nous trouvons les produits de base pour notre alimentation, pas très variés mais on s’en accommode car il faut bien manger: légumes, fruits, œufs…La viande se fait très rare et le poisson encore plus…. Le coût de la vie en Egypte est très bas, pour 2 à 3 euros nos paniers sont pleins pour plusieurs jours… Les galettes à base de semoule et de levure, délicieuses quand elles sont encore tièdes.

 

 Nous descendons toujours vers le sud en longeant la vallée du Nil, le long de la route on aperçoit des familles entières qui travaillent dans les champs de canne à sucre, de blé, de maïs, coton…Elles chargent leurs récoltes sur l’âne puis vont au marché vendre leurs produits.
 
 
 5 novembre, nous sommes à Assouan, notre première visite est pour le barrage d’Assouan construit dans les années 1960, un ouvrage colossal de 3 km 600 de long et 111 m de haut.

Tout près, un monument a été érigé en l’honneur de l’Union Soviétique avec les emblèmes des deux pays pour l’aide financière et technique qu’elle a apportée à la réalisation de ce projet.
Mais la retenue d'eau provoquera le déplacement des trésors de l'Egypte ancienne tels les temples de Nubie à Abou Simbel. Ces monuments ont été démontés pierre par pierre, transportés et assemblés de nouveau sur d'autres sites
 
 

On prend le bateau pour aller visiter le temple Philae sur l’île d’Agilika. Des travaux titanesques furent entrepris pour démonter pierre par pierre les monuments et les rassembler sur l'île.
 Ces divers  sanctuaires célèbrent toutes les divinités du mythe d’Isis et Osiris.
 
 

Accompagnés de nos guides, nous partons pour une balade en felouque, ce bateau n’a ni rame ni moteur. Pour remonter au vent, le felouquier tire des bords en permanence, ce qui permet de naviguer autour des îles, on aperçoit des ibis et hérons cendrés, c’est une balade très agréable et reposante, un moment magique, un moment de plénitude.
  
   
Bivouac tout près du stade de foot, nous avons droit à une foule en liesse et les klaxons, l’Égypte a gagné 5 à 1 contre la Tanzanie !
6 novembre, c’est sous escorte militaire que nous prenons la route d’Abu Simbel, une traversée du désert sur 285 km avec interdiction de s’arrêter ! C’est obligatoire, pour notre sécurité (c’est eux qui le disent). Pourquoi ? Nous sommes sur la seule route qui mène au Soudan et Abu Simbel se trouve à 50 km de la frontière Soudanaise. La couleur ocre et dorée de cette route donne une dimension particulière avec ses gros pois noirs plantés dans le sable.
      
  

Extraordinaire, incroyable, dans un endroit perdu du désert, devant nous se présente la façade du temple d’Abu Simbel avec ses 4 statues colossales du pharaon assis sur son trône. On s’en prend plein les yeux…
 
 

C’est la plus belle et la plus extravagante construction du plus grand pharaon de l’histoire égyptienne : Ramsès II. Ce temple a été entièrement sculpté dans une unique masse rocheuse. La façade taillée dans le roc du petit temple d’Abu Simbel est décorée de  statues  représentant le roi Ramsès II et son épouse coiffée de la couronne de la déesse Hathor à qui ce sanctuaire est consacré.
 

7 novembre , nous profitons de cette journée libre pour arpenter les ruelles d’Abu Simbel, petit village avec quelques étals, on est loin des lieux touristiques, les autochtones sont très accueillants et ravis de parler avec nous.
 

Cette étape au bord du lac Nasser nous laisse le temps de profiter de bons moments comme cette molukharia préparée par notre chauffeur Sala, c’est une soupe égyptienne cuisinée avec des herbes (molukharia) proches des épinards, de l’ail, du coriandre, de l’huile d’olive. La soupe est accompagnée de galette de pain, c’est excellent !
 

Il fait très chaud depuis quelques jours (nous sommes sous le tropique du cancer), on se réveille avec la chaleur, les températures varient de 24 à 28°, l’après-midi cela va de 40 à 45°, on passe beaucoup de temps à l’ombre avec toujours à la portée la bouteille d’eau…Les soirées sont plus fraîches, plus agréables.
Ce soir, spectacle son et lumière sur  les façades des 2 temples, c’est féerique.
Ces 2 temples si uniques que l’UNESCO a pris en charge leur sauvetage lorsqu’ils furent menacés par les eaux.

 

 Bivouac de 2 jours au bord du lac Nasser, long de 500 km dont 150 appartiennent au Soudan et d’une largeur allant de 10 à 30 km, c’est le plus grand lac artificiel au monde.

 
 

8 novembre, nous sommes le plus au sud de l’Egypte (déjà 2500 km dans ce pays). Aujourd’hui nous remontons la vallée du Nil et parcourons 500 km pour être à Louxor en fin de soirée. C’est toujours escorté de la police touristique que nous traçons avec le thermomètre qui bloque aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du camping6car à plus de 40°
Bivouac dans le même hôtel qu’à l’aller et au dîner buffet à volonté préparé rien que pour nous…


 

9 novembre, notre objectif maintenant c’est le désert libyque qui s’étend à l’ouest du Nil jusqu’à la Libye sur une distance de 1000 km. C’est le désert le plus aride du monde, 5 oasis jalonnent le désert libyque. Nous sommes seuls sur cette route, très loin du monde moderne et plus de police ni devant ni dernière nous…C’est une route asphaltée mais avec : tôle ondulée, ornières, sable, qui nous mène à l’oasis Kharga.
Bivouac à Kharga.

10-11 novembre, plus nous nous enfonçons dans le désert plus le parcourt devient monotone mais quelques km avant d’arriver dans les oasis, le paysage change complètement, tout devient vert avec ces villages dans les palmeraies et vergers.


La nécropole d'el-Bagawat à Kharga est l'une des plus anciennes nécropoles chrétiennes au monde avec 263 chapelles en brique crue dont certaines sont décorées de peintures murales d'inspiration bibliques.


 Bivouac au camp de Dakhla.


11 novembre, un rêve que j’avais depuis quelques temps, aller dans le désert blanc, mais avant d’y arriver, il faut rouler sur une route à peu près praticable pendant 300 km. Farafra, la plus petite des oasis et la plus perdue dans un cadre magnifique. Visite du musée d’art  contemporain, curieuses créations signées d’un artiste local, ça nous change de l’égyptologie !

Nous pensions vraiment être seuls sur cette route du désert, alors que nous sommes à l’arrêt pour une pause photos, on voit arriver de nulle part l’armée équipée de mitraillettes et se mettre en planque derrière les rochers et autour de nos cc …Les militaires informent notre guide que c’est pour notre sécurité…
 




El Qsar, village quasiment déserté par ses habitants, nous déambulons dans les ruelles  et pouvons observer la conception architecturale de ces habitations d’un autre âge.



Quelques autochtones font de la résistance et survivent grâce aux touristes de passage en 4X4 mais voient très peu de camping- cars…

 
 
  

Nous sommes toujours sur la route des oasis, entre désert et montagne, ciel et sable, c’est vraiment un espace fascinant…et pratiquement personne sur cette route…
 

 Mon rêve est devenu réalité, je suis dans le désert blanc, c’est étrange, lunaire, l’impression d’être sur une autre planète. Ce désert immense est formé de constructions de calcaire, de sculptures naturelles au milieu de nulle part, au sol, un mélange de sable, de calcaire, de pierres volcaniques. C’est grandiose.


C’est en 4X4 que nous découvrons ce désert long de 60 km et presque autant de large. Le vent crée ces constructions calcaires invraisemblables en formes de champignons, d’icebergs, d’îles flottantes, d’animaux, on peut tout imaginer…Ce n’est pas de la neige mais des vagues de calcaire…Le spectacle est féerique.




Nous bivouaquons au milieu de ce désert, dîner bédouin, soirée autour d’un feu de camp à parler de l’Égypte moderne : politique, économie, religion et du mode de vie des égyptiens, échanger nos impressions et plus tard dans la soirée chanter avec les bédouins accompagnés des tam-tam. Nous avons tous mis nos polaires, cette nuit à la belle étoile, s’annonce très fraîche. Nous allons dormir dans un lieu idyllique….
C'est sans nul doute le plus insolite des déserts du monde.
 

6 h du mat...Les plus matinaux sont aux aguets à attendre le lever du soleil, nous prenons le temps de savourer ces moments de plénitudes, le dernier à se lever est le policier sensé nous surveiller !
 
 
 

Visite surprise au petit déjeuner, un fennec, petit renard des sables, nous observe de loin et se rapproche avec hésitation vers le campement mais nos appareils photos l’ont fait fuir.

 

12 novembre, nous quittons le campement avec regrets mais des souvenirs plein la tête. Je garderai toujours en mémoire ce paradis au milieu de nulle part. Nous récupérons nos camions, direction le désert noir qui succède au désert blanc, une route interminable, de chaque côté ce n'est que sable et roches noires en forme de pyramides, la transition est énorme.
 

13 novembre, Kharga, Dakhia, Farafra, Baharias, nous avons parcouru 1000 km dans un désert infini, 200 à 300 km séparent les oasis et pratiquement personnes d’autres que nous sur cette route relativement bien asphaltée…Il a fait très chaud ces derniers jours et plus nous remontons vers le nord plus le thermomètre baisse, ce matin à 6 h il fait 15°, les températures de la journée vont devenir plus supportables. Pour les militaires et les policiers obligation d’endosser la tenue d’hiver les 7 novembre même s’il fait 40° !...On n’a pu le vérifier...

14-15 novembre, retour à la civilisation avec le Caire, la plus grande ville du monde Arabe et du continent Africain. Une ville grouillante d’habitants et de transports en tout genre, les embouteillages, les klaxons (ils ont tous le pouce en permanence sur l’avertisseur), il faut dire qu’avec plus de 17 millions d’autochtones  ça fait aussi un grand nombre de
véhicules...Les trottoirs sont tellement impraticables que tout le monde marche sur la chaussée… Et en plus c’est une ville très sale…très polluée….
  
  
  

   Heureusement, il y a le musée du Caire qui nous fait oublier ce chaos urbain, l’un des plus grands musées au monde. Celui-ci contient une quantité impressionnante d’objets d’art égyptien et tout spécialement des trésors retrouvés dans la tombe de Toutankhamon, plus particulièrement le stupéfiant masque mortuaire en or massif, ses yeux faits de quartz donnent l’impression qu’il nous regarde…
 

Nous ne restons malheureusement que peu de temps au musée, il faudrait au moins y rester la journée entière mais d’autres merveilles nous attendent.
Là au détour d’une rue et derrière des immeubles on aperçoit ce pourquoi nous sommes au Caire… Les pyramides de Kéops, Képfren et Mykérinos (7ème  merveille du monde).
C’étaient des monuments funéraires pour les pharaons, ils renfermaient leur tombeau.

Les grandes pyramides de Gizet sont à la fois les plus impressionnantes et les plus emblématiques de cette civilisation.
  
 
 

Nous continuons notre chemin vers le sphinx immense et magnifique qui se dresse devant les pyramides est doté d'un corps de lion avec une tête d'homme. 

Le sphinx de Giseh a été taillé dans un promontoire  naturel dans le roc.Long de 73 m, large de 14 m et d' une hauteur de 20 m.



 
Nous visitons une fabrique de papyrus où l’on nous explique la fabrication à partir de la plante de papyrus, c’est une herbe des lieux humides et marécageux que l’on trouve principalement dans le delta du Nil.
  

 16 novembre, assez de visites, de mosquées, d’églises, de souks…Nous profitons d’une journée libre pour partir tous les deux faire une balade sur le Nil au cœur du Caire. Nous naviguons autour de l’île de Gézira où se trouvent les quartiers résidentiels, tout est beau, tout est propre ! 
 
 
 
 
 

Les rives ont une végétation luxuriante, on oublie les bruits de la ville…C’est très reposant…

 
 



Ensuite nous déambulons dans le vieux Caire, le quartier Copte et nous découvrons un monde à part : pas de trafic, pas de klaxon…Ce calme donne l’impression d’être ailleurs.

Visite du monastère St Georges, la synagogue, les églises St Serge, Santa Barbara.

  
17 novembre, nous quittons le Caire après avoir passé 3 jours dans la capitale, on traverse la « cité des morts », une immense nécropole, la plus vaste du monde, les populations défavorisées ont pris possession des lieux ! 300 000 personnes habitent dans ces tombeaux… C’est un ghetto. Nous continuons notre route vers le littoral méditerranéen.

St Bochoï, important monastère copte orthodoxe situé au milieu d'un oasis dans la région désertique du Ouadi. L'église avec autour les jardins et la tour de défense qui servait naguère de refuge en cas de raid.
Les chrétiens du Caire et d’Alexandrie viennent se ressourcer le temps d'un week-end ou durant les vacances dans ce merveilleux paradis.
Nous avons été accueillis par un moine qui nous a fait découvrir son monastère.
 
 

18 novembre, Alexandrie est la ville portuaire d’Égypte, c’est en bus que nous allons à sa découverte du fort Mamelouk, construit au XVéme siècle sur les fondations du phare, entièrement restauré (un peu trop à mon goût!).La célèbre bibliothèque d’Alexandrie dispose de la plus grande salle de lecture au monde. Sur le mur de granit extérieur se trouvent gravées toutes les langues utilisées dans le monde, impressionnant. Puis ce sont les catacombes, une étonnante construction souterraine du 1er et 2éme siècles.
 
Exposition d'Art Contemporain à la bibliothèque d'Alexandrie.
   
 





19 novembre, c’est journée libre, nous allons tous les deux visiter les chantiers navals, le marché aux poissons très animé qui se trouve autour du port, le palais Ras el Tin ancienne résidence royale.




 
 


Alexandrie est la 2ème plus grande ville  et le plus grand port d'Egypte.

Elle est nommée "la perle de la Méditerranée" ! 

Ok, la baie est magnifique, la balade le long de la digue est très agréable.Quelques cafés d'époque résistent au temps, gardent tout leur charme.




 
 
 

Mais l'envers du décor c'est autre chose !...
Dès que l’on quitte le bord de mer pour traîner dans le vieux quartier, c’est la désolation, ce n’est qu’un immense taudis aux rues et trottoirs défoncés et jonchés de détritus….Il y a bien des conteneurs mais ce n’est pas dans leur culture d’ y déposer leurs déchets, ils jettent là où ils sont, devant leur porte, par leur fenêtre, au coin de la rue…

  
 

C’est bientôt la fête d’El Kébir, la fête du mouton, (2 mois après la fin du ramadan), les musulmans sacrifient un mouton qui est consommé lors d’un grand repas de famille, c’est un moment de partage pour eux.
  
  

Bivouac pour 2 nuits sur le parking de carrefour d’Alexandrie.

20 novembre, c’est encadré par la police touristique, (nous nous approchons de la frontière Libyenne…) que nous prenons une route monotone qui longe la côte d’Alexandrie à  Marsa-Matrouh, une succession de stations balnéaires et de complexes hôteliers inachevés, la crise est passée par là aussi, c’est désastreux…



 

En cours de route visite du mémorial El Alamein, là où se sont affrontées, en octobre 1942, les troupes britanniques et germano-italiennes, faisant quelques 50 000 morts.
 
 Bivouac à Marsa-Matrouh en bord de mer.

21-22 novembre, route très longue…300 km , Siwa est loin, notre dernière oasis du désert, une chaussée toute droite et de chaque côté du sable et encore du sable…Et soudain devant nous une étendue de verdure, des palmeraies, des lacs salés et Siwa dont on nous a temps parlé… 


Les cc sont stationnés autour de la place du village. Nous nous baladons dans les vestiges de la forteresse détruite par 3 jours de pluies diluviennes en 1926, ça fait un peu décor ville fantôme, une vision presque irréelle...

 
 





Les habitants de l'oasis, d'origine berbère, ont gardé leurs coutumes et traditions. Plus encore qu'ailleurs, les femmes sont voilées de la tête au pied. Elles se font rares et il est interdit de les photographier.






Étrangement, les tissus pour la confection de la robe destinée à la futur mariée sont d'une richesse exceptionnelle : broderies riches et sophistiquées présentant des motifs variant entre palmiers,symboles de la fertilité, fleurs et étoiles. Somptueux !

Le village a gardé son authenticité grâce sans doute à son éloignement et qui était totalement fermé aux étrangers jusqu'au début des années 90. Elle appartient vraiment à un autre monde.
  
  

Pendant 3 jours nous profitons de ces moments simples : se faire expliquer la façon de préparer les galettes de pain, d’aller se faire bichonner chez le barber, s’essayer au tourne broche manuel…Et savourer leur cuisine.
  
  




L’oasis de Siwa est immense et c’est en caretta, carriole tirée par un bourricot et  conduite par les jeunes garçons du village, que nous partons à la découverte des environs par un chemin de terre qui conduit jusqu'aux vestiges du temple d'Amon et au bain de Cléopâtre.






 
 

Sur la colline d'Aghurmi, en haut des ruines du temple de l'Oracle, on profite d'une vue imprenable sur l'oasis et sur le cimetière, la coutume veut que les tombes soient recouvertes de troncs de palmiers.


Cette oasis s'étend sur environ 30 km et 20 km de large, entourée de deux grands lagons qui lui donnent un air féerique. Elle est restée très longtemps fermée au monde du fait de sa proximité avec la  frontière libyenne. 

Ce village est marqué par l'omniprésence miraculeuse de l'eau, d'immense étendues salées et de sources chaudes. La plus célèbre est celle d'Aïn el-Hammam appelée aussi "bain de Cléopâtre".

Des 5 oasis que nous avons visitées c’est de loin notre  préférée, un vrai coup du cœur.


23 novembre, 6 h du mat, nous quittons Siwa avec regrets, mais visa oblige, il faut continuer notre route…Un trajet long de 500 km avant d’arriver à la frontière libyenne, le soleil pointe à l’horizon, il fait déjà 20°, les températures remontent.

Il est 13 h lorsque nous arrivons à la frontière, notre guide, son chauffeur et le policier sont là pour nous accueillir et s’occuper des formalités douanières. Nous stationnons dans le no man’s land, territoire neutre entre l’Egypte et la Libye.

Nous sommes témoins d’un spectacle inimaginable, il a fallu que notre guide nous explique ce manège : à la frontière, des pick-up, voitures, camionnettes sont surchargés de paquets en tout genre, c’est incroyable et par-dessus tous ces chargements, des hommes en équilibre sur leurs baluchons…



En fait, ce sont des passeurs qui travaillent pour le compte de commerçants Egyptiens, c’est carrément du trafic illégal sous les yeux des douaniers qui laissent faire sous réserves bien sûr de « bakchich » !…
   

En regardant ce paysage désertique défilé, je me demande que retiendrons nous de ce mois passé en Egypte ?

L’Egypte antique bien sûr avec tous ses monuments.
La mer rouge avec des fonds marins exceptionnels.
La vallée du Nil qui traverse l’Egypte du sud au nord.
Le désert blanc et son décor lunaire.
Le désert libyque avec ses oasis.

Nous conserverons de ce pays un excellent souvenir avec des images plein la tête.

18 h, nous venons de passer au contrôle sanitaire, grippe oblige ! Ouf ! Pas de quarantaine, tous les équipages sont en bonne santé, même nos cc ont roulé dans un bac pour désinfection…


21 h, nos hommes viennent de mettre leur nouvelle plaque d’immatriculation pour la Libye et c’est 4 h plus tard que nous quittons le noman’s land pour bivouaquer un peu plus loin sur un parking en Libye…12 h pour passer les 2 frontières !...





Nous avons parcouru 5839 km en Egypte.

 

Libye




24 novembre, notre 1ère nuit en Libye a été fraîche, ce matin j’ai mis mes « babouches »…3 mois que je marche avec des tongs et toujours pieds nus dans le cc. Priorité : commencer par faire du change, après la lire égyptienne, le dinar jordanien, la livre syrienne, la lire turque, c’est le dinar libyen…De retour en France il faudra se réhabituer à l’euro et surtout reprendre de bonnes habitudes : ne plus marchander, payer le gasoil plus cher, le pain aussi (c’est l’état qui paye la farine au boulanger, c’est pourquoi le prix de pain est insignifiant), une «backerie » par village, alors il faut parfois faire une queue pas possible pour avoir ses galettes de pain. En fait il faudra payer tout plus cher lorsque nous rentrerons…


Visite de Tobrouk. Cette guerre du désert, près de 27000 soldats sont tombés en Libye à l’automne 1942. Nous avons vu quelques vestiges de cette guerre dans le parking même de la police où nous sommes stationnés pour la nuit.


 

25 novembre, toujours devant nous et cela pendant nos 10 jours en Libye, le pick up de notre guide avec son chauffeur et bien sûr un policier…là encore, il paraît que c’est pour notre sécurité…




La couleur dominante dans ce pays c’est le vert, les drapeaux, guirlandes, administrations, maisons, portes, volets…C’est pour rappeler les 38 années de révolution et se remémorer tout ce que le pays doit à son chef Kadhafi…

26 novembre, nous longeons le littoral méditerranéen. Ce pays ne ressemble en rien aux autres que nous avons traversés, plaines et vallées sont bien vertes, elles aussi ! Même au niveau économique, alors là, on découvre un pays africain très riche et très moderne. Grâce au pétrole, Kadhafi offre à ses habitants le plus haut niveau de vie des pays africains. Les études des jeunes jusqu’à l’université sont payées entièrement par l’état (qui n’est pas un état) c’est Kadhafi qui le dit…


27 novembre, nous passons la journée à rouler, 580 km nous séparent de Bengahazi à Sirte.


Aujourd’hui, c’est la fête d’El Kébir, la fête du mouton pendant 3 jours. Les musulmans tuent le mouton et le partagent entre la famille, les amis, les voisins…Depuis 2 jours, on aperçoit le long de la route et sur les marchés les biquettes à vendre !


Une halte sur notre route, la ville de Cyrène jouissait d'une grande réputation dans le monde grec, pour la grandeur de ses édifices. Les monuments sont regroupés dans trois zones: la colline du temple de Zeus, la ville haute avec l'Agora et la terrasse d'Apollon.

Majestueux gymnase grand de plus un hectare entièrement clos de portiques doriques.
 
   

Ensuite nous faisons une autre halte à qsar libya, ancien fort ottoman, où les plus belles mosaïques byzantines de Libye sont conservées presque intactes.
  


Nous sommes à Sirte, notre guide n’ayant pas prévu un endroit précis pour notre bivouac n’a pas trouvé mieux que de nous faire stationner pour la nuit sur le parking privé de l’hôtel particulier de Kadhafi…Les responsables de l’hôtel et en accord avec la police secrète, nous ont accueillis parce que nous sommes Français ! Le chef Libyen est né dans cette ville et lorsqu’il vient à Sirte, il réside dans cette résidence magnifique avec vue imprenable sur la méditerranée.

Les températures remontent, il fait très beau, alors que les libyens sont déjà chaudement habillés, 30°, pour eux c’est l’hiver, nous, nous sommes encore en tenue estivale !

Bivouac dans l’enceinte de la résidence.


28 novembre, on n’a pas vu Kadhafi, dommage nous aurions pu l’inviter à prendre le thé dans notre camping-car !



Lepsis Magna, un site inoubliable d’après les guides,mais nous avons déjà vu tellement de beaux sites…Peut-être sommes nous blasés par tant de merveilles ? 

   




Grande mégapole de l'antiquité (100 000 habitants) situé en bord de mer : théâtre, forum immense, temples, thermes gigantesques, sanctuaires…Il nous  faudra une matinée entière pour visiter cette « Rome Africaine ».
 
 
 

 



 Ce site est extraordinaire, une visite formidablement passionnante.

La beauté, l’étendue et l’état de conservation de cette ville en font la rivale des grandes cités du Proche Orient.

      
   

29-30 novembre, 3 équipages nous quittent, ils ont pris une option : 14 jours dans le désert dont 7 jours en 4X4. J’aurai tellement aimé faire ce circuit dans l’Akakus, il paraît que c’est le plus beau désert du monde, mais Jacques sature un peu du désert et en plus il a toujours cette douleur persistante au genou. Alors nous serons bien à la frontière Tunisienne le 1  décembre.
Tous les équipages ne sont pas satisfaits des prestations de notre guide libyen (qui n’était pas un guide officiel !) qu'il faut toujours l’attendre à l’heure du départ…A notre demande, la direction de l’agence est venue nous voir et pour calmer le jeu nous a envoyé un autre guide pour le site de Lepsis Magna et nous a offert le restaurant !
Ce soir nous sommes à Tripoli, stationnés sur la place verte, immense espace au cœur de la ville.
 




30 novembre, visite de la capitale, découverte du quartier italien et ses demeures mussoliniennes, du port de commerce, promenade dans la médina, les souks, admirer les 2 colonnes des chevaliers de Malte. 




 
 

Au musée archéologique : les vestiges de toutes époques y sont superbement mis en valeur, c’est en effet dans ces salles que sont représentées les plus importantes pièces de sculptures et de mosaïques.
 
 



Alors que nous déambulons dans les ruelles de Tripoli, nous assistons à une manifestation très animée pour fêter la futur mariée que nous ne verrons pas !
    





1 décembre, route vers Sabratha, grand site romano-byzantin situé à environ 70 kilomètres à l’ouest de la capitale et dont les vestiges surplombent la Méditerranée. Le théâtre romain est l’un plus beaux et le mieux conservé d’Afrique, c’est aussi le plus grand puisque 5000 spectateurs pouvaient s’y rendre.



 
  
 

Les 3 Grâces, compagnes de Vénus, elles dispensaient aux hommes la bonne grâce, la gaieté, la libéralité, l'éloquence et la sagesse !

 


C’est notre dernier jour en Libye, nous prenons la direction de la frontière à Ras Ajdir  qui nous mènera en Tunisie, le dernier pays que nous allons traverser avant de rentrer en France et nous commençons à penser sérieusement à notre retour en Bretagne…

Arrivés à la frontière toujours cette appréhension : combien de temps allons-nous rester dans le no man’s land  pour effectuer toutes les formalités de sortie du territoire ? Et bien en 2 h tout est réglé…
On a battu des records ! Même pas de contrôle sanitaire…Tout juste le temps de dire au revoir à notre guide accompagnateur, son chauffeur et le policier qui nous ont accompagnés pendant ces 9 jours passés en Libye.






La Libye est sans doute l'un des pays les moins connus et visités or son patrimoine est remarquable. Le voyageur est encore hésitant pour rentrer dans ce pays qu’à aucun moment nous n'avons été importunés ni jamais ressentis la moindre insécurité.








Nous avons parcouru 1850 km en Libye.
Tunisie








Après avoir passé 3 mois à voyager en groupe, les 5 équipages restants se séparent pour prendre des directions différentes, nous n’avons plus lieu de nous suivre en convoi… Reste que le voyage en groupe, on aime ou on n'aime pas ! C'est l'affaire de chacun, mais pour les pays compliqués d'accès c'est une très bonne solution ! Nous  avons fait connaissance de personnes très sympathiques avec qui nous garderons des contacts.

Après les aurevoirs et quelques échanges sur ce beau voyage que nous avons fait ensemble, nous prenons seuls la direction du sud tunisien.
Passés la frontière, nous commençons à voir au bord de la route les vendeurs d'essence à petit prix dont les étals croulent sous de gros bidons en plastiques. Les prix des carburants en Libye sont dérisoires (8cts d’euros) il existe un important trafic à la frontière avec des véhicules à double et triple réservoirs. Tout le monde le sait, la police ferme les yeux, c'est le business ! Nous croisons aussi, « les banquiers de la route » qui brandissent sous notre nez de grosses liasses de billets et nous interpellent pour le change…


La route est longue entre Benguerdane et Tataouine et c’est en fin de soirée que nous rentrons dans Tataouine. Alors qu’il fait déjà nuit, nous cherchons un endroit pour bivouaquer, je reconnais le camping-car de notre "cousin canadien", stationné au centre de la ville, Yves est aussi à la recherche d’un coin tranquille pour y passer la nuit. On s’était fait la promesse de se revoir au 1  décembre à la frontière, le hasard a fait que nous nous sommes vus un peu plus tôt que prévu…

Après plusieurs "becs", c’est autour du verre de l’amitié que nous nous sommes racontés nos périples de voyage pendant les 2 mois qui nous ont séparés. Une soirée bien arrosée !
Bivouac sur le parking de l’hôtel Mabrouk.

2-3 décembre, nos routes se séparent à nouveau dès le lendemain, prenant des directions différentes mais avec toujours cette promesse de se revoir un jour en Bretagne…


Nous partons faire le circuit des ksours.

 
Nous sommes déjà venus en Tunisie en 2005 et c’est avec plaisir que nous revisitons cette région.
Tôt ce matin nous accédons par un sentier caillouteux au qsar Chénini, village incrusté dans la montagne, puis encore plus haut à la petite mosquée immaculée,la vue est à la hauteur de la grimpette.

Nous traversons plusieurs villages berbères très pittoresques,on aperçoit les femmes en habits traditionnels s’affairées autour du puits à laver le linge. Au fur et à mesure que l'on avance on découvre des paysages fabuleux.
 
 

En fin de soirée nous sommes à Douz, magnifique oasis du désert. Nous retournons au même camping situé au cœur de la palmeraie tout près de la grande place du marché.
L’artisanat à Douz est encore très actif, les berbères sont reconnus pour leur savoir-faire, Achat de babouches fabriquées en peau de chameau et bien sûr nous faisons une razzia d’épices très parfumés…
Bivouac au camping du désert de Douz.

3 décembre, le jeudi matin, c’est le marché aux bestiaux, les éleveurs de toute la région se rassemblent pour vendre, acheter, échanger leurs bêtes. Nous nous faufilons entre les dromadaires, vaches, ânes, mulets, moutons et chevaux... A cette heure matinale, l’activité est à son comble, le tout dans un brouhaha bien sympathique.




 
 

Nous prenons la route Douz à Tozeur qui traverse le chott el Djerrid, le grand lac salé asséché. C'est une vaste dépression qui s'étend sur plus de 300 km, sa surface est couverte de sel. Le soleil quasi permanent dans cette région, le sel et le soleil font de cette espace un endroit unique et merveilleux. La couche de sel est si dense qu'on se croirait sur un glacier ! Spectaculaire paysage lunaire.

Tozeur se trouve au coeur de l'une des oasis les plus célèbres au monde. A peine installés au camping "Beaux Rêves" en pleine palmeraie, nous allons au musée des arts et traditions aménagé dans un ancien palais Andalou, c’est un cadre grandiose. Nous observons des scènes de la vie quotidienne de la bourgeoisie tunisienne aux XVIIIé et XIXé siècle qui ont été reconstituées : costumes, robes de mariés, bijoux, mobiliers, objets…tous d’une grande richesse.



 
  
 

 4 décembre, après la balade dans la vieille ville, nous partons en calèche dans l’immense palmeraie qui entoure la ville, environ 400 000 palmiers sur plus de 1000 hectares produisent les meilleures dattes de Tunisie, la Deglet Nour, la reine des dattes !
Notre guide nous fait découvrir les plantations : champs de culture, potagers, vergers…Explications des systèmes de culture et d’irrigation, très instructif.
 
Puis nous allons visiter la briqueterie, un ouvrier nous explique et nous montre le procédé de fabrication de la brique claire de Tozeur. Elles sont faites d’un mélange 2/3 d’argile blanche et 1/3 d’argile rouge puis ensuite séchées au soleil pendant 2 à 3  jours et après sont cuites au four. Achat de poteries artisanales.
 
 

De retour au camping nous remarquons que nous sommes toujours les seuls clients dans ce petit paradis, un véritable jardin d’Eden. J’en profite pour faire  la cueillette de dattes et de les déguster toutes fraîches, un vrai régal…

Les températures avoisinent encore les 25° à 28° dans la journée.

5 décembre , nous quittons ce petit havre de paix pour la route des oasis de montagne : Chébika, Tamerza et de Midès, la route devient vraiment prenante à mesure que l’on grimpe.
 

Chebika accrochée au pied de la montagne a été abandonnée après les inondations diluviennes de 1969, des pans de roches se détachaient et emportaient les habitations, aujourd’hui c’est un amas de ruines, paysage de désolation…

On surplombe des oasis encastrées dans des canyons.

Tamerza, village planté au sommet d’une crête, nous descendons à pied dans le lit du cours d’eau qui nous mène à l’une des cascades les plus importantes de la région, dite « grande cascade », en fait nous avons la surprise de voir 2 petites chutes d’eau…
Invitation dans une famille, accueil chaleureux, échange de cadeaux, achat d’un tapis qui aura toute son histoire lorsque nous rentrerons à Chartres…Wilfried, à la vue de ce cadeau très coloré le jour de Noël, nous fera tout un exposé qui durera plus d’1 h sur cette petite carpette qui empêche « le mauvais œil de rentrer dans sa maison »….Un vrai délire…
 
Sur notre route on rencontre des bergers, des chameliers avec leurs  troupeaux.
Midès, encore une autre oasis abandonnée, ce village domine des gorges taillées dans la roche. Après la palmeraie, le vieux village offre plusieurs points de vues exceptionnels du haut de ses gorges. Certaines scènes des films « Fort Sagane », « patient anglais », « Star Wars » ont été tournées sur ce lieu.
 


Alors que nous sommes à contempler ce magnifique paysage, on voit arriver les Blot, un équipage de notre périple Egypte-Libye ; nous faisons le même circuit, contents de se retrouver, échanges de nos impressions sur le sud Tunisien…
Nous bivouaquons ensemble à la gare de Metlaoui.


6 décembre, Christian et Armelle sont déçus de ne pas prendre le « lézard rouge », il est en restauration. Nous même, nous avions pris ce petit train avec ses airs d’Orient Express lors de notre premier voyage en Tunisie. Un souvenir extraordinaire d’autant plus que nous l’avions pris avec un couple Suisse que nous avions rencontrés quelques jours auparavant…Une rencontre tellement exceptionnelle que nous avions décidé de faire un bout de chemin ensemble…Maguy et Anne-Marie sont devenus de grands amis.

Nous quittons le sud Tunisien et ses étendues désertiques pour une Tunisie plus verte, direction Kairouan, première ville Sainte du Maghreb. La première vision est celle d'une ville blanche dans un paysage de steppes et de champs où sont cultivés poivrons rouges, tomates et abricots.


Visite de la grande mosquée entourée de remparts, ouverte sur une vaste cour à portiques, dominée par un minaret haut de 33 m. Les arcades qui entourent la cour pavée de marbre font de la mosquée le plus grand musée de chapiteaux et de colonnes musulmanes, puisqu'ils proviennent tous de sites archéologiques.











Nous déambulons dans la vieille ville, balade superbe, la beauté de l’architecture des maisons, le tout dans une blancheur immaculée fait de la médina, l’une des plus belles de Tunisie. 







Au cœur de la cité on découvre  une curiosité, le Bir Barouta : au 1er  étage d’un bâtiment, une noria actionnée par un dromadaire qui tire l’eau du puits par un mouvement giratoire.
Bivouac à la maison des jeunes de Kérouan.
 

7 décembre, direction le golfe d’Hammamet, un des hauts lieux du tourisme en Tunisie, la curiosité l’emporte, nous voulons voir cette usine à touristes dont on parle tant, fait étrange nous sommes presque les seuls voyageurs à nous promener sur le port, nous sommes au début du mois de décembre, ce n’est pas une période prisée par les vacanciers ! En fait, nous apprécions cette station balnéaire bien reposante….
 

Le cap Bon nous rapproche de plus en plus de Tunis et bien sûr nous ne sommes pas sans penser de plus en plus à notre retour en France, nous profitons de ces derniers moments pour faire le tour du Cap Bon, presqu'île baignée par une mer d'Azur.

Bivouac sur le port de pêche de Kélibia avec l’accord de la police maritime.

9 décembre, nous arrivons à la Goulette, le port d’embarquement, notre priorité c’est de trouver un stationnement sécurisé pour pouvoir laisser notre cc en lieu sur, ayant décidé de prendre les transports en commun pour aller à Tunis, là aussi c’est la police qui nous conseille de nous stationner près de leur poste  de garde. Nos premiers pas à la goulette sont pour l’agence Alessandro pour la réservation du ferry Tunis-Gênes en Italie.

C’est en train que  nous partons à la découverte de Sidi Bou Said, perché sur une falaise qui domine le golfe de Tunis, ce village est un petit paradis. Au fil des ruelles pavées, on découvre les maisons de chaux blanches avec des magnifiques portes clouées, des moucharabiehs et des volets bleus. Les bougainvilliers sont tous en fleurs alors que nous sommes en décembre, c’est vrai qu’il fait encore beau….Je sais, il fait très froid actuellement en France….

 

Sidi Bou Said est surnommé le "petit paradis blanc et bleu", est également réputé pour ses cafés : le café des Nattes, le café des Délices, le plus célèbre pour avoir été chanté par Bruel! Ces terrasses multiples ont une vue imprenable sur le golfe de Tunis
 
  

Alors que nous rentrons à la Goulette, nous avons la surprise de voir Christian et Armelle, c’est notre 3ème  rencontre en Tunisie.
Bivouac à côté du poste de police de la Goulette.

10 décembre, dernier jour sur le territoire africain et nous terminons notre périple par la visite de Tunis. c’est en train que nous partons avec les Blot pour la capitale.


Cette balade commence en remontant l’avenue Bourguiba, au centre de la  place du 7 novembre on aperçoit  une sorte de Big Ben, c’est une très belle horloge métallique en moucharabiehs. Nous flânons dans la médina, remarquablement préservée avec ses maisons immaculées aux belles portes bleues cloutées, sa grande mosquée du IX siècle, les écoles coraniques, la place du gouvernement. Le vieux centre marqué par l’architecture coloniale grouille de monde.
Il est temps de rentrer sur la Goulette sachant que nous devons nous présenter à l’embarquement à 20 h, le départ est prévu à 23 h. Nous faisons nos dernières courses pour écouler les quelques dinars qui nous restent…

Tout un club de camping-caristes sont déjà dans la file d’attente…Les démarches d’embarquement sont longues, une chance, le bateau est à l’heure.

Lorsque le camping-car monte dans le ferry, je réalise que ce périple se termine...retour à la réalité !


11 décembre, nous passons la journée sur le « Splendide » qui nous ramène vers l’Italie avec Christian et Armelle, nous ne sommes que 2 sur les 8 équipages à prendre le bateau à cette date.

Un moment d’étonnement lorsque je me suis trouvée face à ce sapin tout illuminé dans le grand hall et qui me rappelle que c’est bientôt Noël…

2 h, nous arrivons au port de Gênes et débarquons sans tarder pour prendre l’autoroute et se trouver une aire pour bivouaquer, nous suivons le cc de Christian et Armelle, mais quelques km plus loin nos routes se séparent, chacun prenant une direction différente.
Il est tard et nous sommes fatigués par cette traversée qui aura duré 24 h.

12-13 décembre, plus nous remontons vers la Bretagne, plus le temps se dégrade, nous avons  même de la neige entre Millau et Clermont-Ferrand, il fait froid…Ce temps nous rappelle que nous sommes en Hiver… Adieu soleil et chaleur !



Nous avons parcouru 1267 km en Tunisie.



Retour vers notre Bretagne...


Distance parcourue pour ce périple méditerranéen 

de 3 mois 1/2  : 19 393 km






 








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