25 octobre au 15 novembre 2011
Nous ne voulions pas aller très loin cet hiver, alors nous avons déplié la carte de l’Europe et recherché un pays un peu plus ensoleillé que la France et que nous ne connaissions pas ou très peu. Nous avons fixé notre dévolu sur l’Espagne, plus particulièrement la Catalogne et les Baléares. L’automne nous a semblé parfait pour une virée dans ces 2 régions espagnoles en sachant que nous verrons très peu de touristes à cette période de l’année !
Nous avons retardé notre départ, car nous ne voulions pas rater la mise en retraite de Martine, fête organisée à son insu et parfaitement orchestrée par son chéri. La surprise fut de taille : 54 invités attendaient la toute jeune retraitée à l’espace Brocéliande de Chartres de Bretagne pour faire la fête. Une soirée formidablement réussie.
5 octobre, nous quittons Chartres sous la pluie avec en tête un itinéraire nous faisant traverser le centre de la France. Dès lors que nous franchissons la Loire le temps se radoucit avec quelques éclaircies. Angers, Poitiers, Neuil où nous bivouaquons sur une aire de Ccars tout près d’un magnifique château construit au XVe siècle sur les fondations d’une forteresse féodale. Belle balade autour de l’étang.
La cité religieuse de Rocamadour fut du 12e au 14e siècle l’un des hauts lieux de pèlerinage de l’Occident chrétien.
Les sanctuaires de Rocamadour, accessibles par le Grand Escalier qui monte du centre de la ville pour gagner le parvis, sont plaqués contre l’à-pic rocheux du plateau calcaire. Le ciel se dégage et le temps devient très beau, 23°, bonne température pour crapahuter.
Les paysages du Quercy sont vallonnés et agréables à contempler, les couleurs d’automne sont magnifiques. Ce soir, nous bivouaquons sur l’aire de c.c. de Cordes, petit village situé au nord d’Albi.
27 octobre, nous reprenons la route toujours plus au sud, Albi, Carcassonne, Narbonne. Par la radio, nous apprenons qu’un coup de vent est annoncé sur la côte du Languedoc et bien nous y sommes !
Et en prime : de la pluie. Nous ne verrons pas Port la Nouvelle, nous sommes cloîtrés, soyons optimistes : il fera beau demain…
Et en prime : de la pluie. Nous ne verrons pas Port la Nouvelle, nous sommes cloîtrés, soyons optimistes : il fera beau demain…
28 octobre, pluie torrentielle nuit et jour. On était parti pour trouver le soleil et la chaleur et ce n’est que pluie, vent, grisaille… St Cyprien, équipés de nos impairs et parapluies, nous affrontons ces intempéries à la recherche d’une boulangerie. Les rues sont inondées, du jamais vu d’après les autochtones. Ce soir nous sommes à Port Vendres et nous attendons l’accalmie qui ne viendra pas !
29 octobre, nous avons un manque de motivation pour se balader, le temps est vraiment pourri, les paysages manquent de lumière et nous n’arrivons pas à sécher les vêtements, chaussures, parapluies…
Alors nous roulons… Passage de la frontière puis nous prenons la route côtière de la Costa Brava. Une petite route sinueuse surplombant la mer, vue superbe. Nous faisons une halte au Port de la Selva, joli petit port de pêche au fond d’une crique avec ses maisons toutes blanches.
30 octobre, alors qu’on relève les stores, surprise, que du ciel bleu ce matin. Nous découvrons Port Lligat sous un soleil radieux où se trouve la maison musée de Salvador Dali le plus célèbre peintre surréaliste.
La demeure, située dans une baie parsemée de petites îles magnifiques, est composée de plusieurs cabanes de pêcheurs achetées à différentes époques et que Gala et Dali rénovèrent en plusieurs étapes leurs donnant la forme d’un labyrinthe et qu’ils décorèrent pendant plus de quarante ans. On accède aux pièces de la maison par des escaliers étroits et irréguliers : l’atelier du peintre, la bibliothèque, les salons, la chambre, où ils menaient leur vie privée. Les meubles et objets présents des années 60 et 70 témoignent d'une vie simple et heureuse. Cette maison est vraiment originale avec ses différences de niveau. C’est là que l’artiste vécut, créa et se transforma, imprégné de cet endroit. Il a laissé libre cours à sa folie ou a son génie, selon les avis...
« Je ne suis chez moi qu’ici, partout ailleurs je ne suis que de passage »
Je comprends mieux ce qu’il a voulu dire et qu’il en fit sa résidence principale depuis 1930 jusqu’à la mort de Gala en
1982, date à laquelle il s’est installé au Château de Púbol.
C’est un paradis avec une vue imprenable sur la Méditerranée. Nous visitons la bibliothèque, la chambre avec 2 lits jumeaux à baldaquins, l'atelier ou Dali peignit entre 1949 et 1970, parmi ces œuvres les plus célèbres : "le christ de St Jean de la croix", "la pêche au thon", "l'apothéose du Dollars"…
L’atelier est resté en l’état, les pinceaux abandonnés, les tubes de peintures en train de sécher et sur les 2 chevets: 2 toiles inachevées.
Nous sommes subjugués lorsque l’on pénètre dans le très beau salon ovale de Gala. Il est capitonné en rouge écarlate et surtout ce salon a une étonnante acoustique. Une maison qui fut probablement très agréable à vivre.
Puis nous parcourons cet hallucinant jardin planté d’oliviers, dominant la petite plage de galets avec ses barques colorées et débordant de sculptures surréalistes. Le point d’orgue de la visite : la piscine donnant sur un salon d’été, célèbre à cause de sa forme phallique équipée de jets d’eau et le petit temple inspiré d’un emballage radio. Un vrai délire !
Deux fontaines de lions cohabitent avec un sofa en forme de lèvres, des affiches de pneus Pirelli, des productions de Bibendum, la mascotte de Michelin, c’est vraiment surréaliste…Dominant le tout des gros œufs d’autruches d’une blancheur éclatante, Dali disait toujours que lui et Gala étaient nés des œufs qui décoraient leur jardin !
C’est parfois déroutant de par la présence de ces immenses sculptures en forme d'œufs et de ces têtes humaines couronnant la toiture. Toutes les extravagances de l’artiste se retrouvent dans ce jardin surprenant ! On est fasciné par la folie apocalyptique de Salvador Dalí.
Nous nous sentons revivre, le temps est au beau fixe, grande virée à pied jusqu'au port de Cadaquès puis grande balade le long de la corniche. Ce village a gardé son cachet de vieux port de pêche avec ses ruelles pavées et ses maisons d'une blancheur éclatante. C'est un des rares villages de la côte catalane qui n' a pas été enlaidi par le béton. C'est une ville très branchée: de nombreux peintres y résident et l'été elle est envahie par les espagnols et les touristes.
31 octobre, la journée commence très mal : un PV sur le pare-brise et nous ne sommes pas les seuls...Incompréhensible, depuis 2 jours que nous sommes sur ce parking et se sachant en sécurité puisque la Policia faisait des rondes toute la journée et là ce sont des forestiers qui font du zèle dès 7h du matin et l’amende est corsée : 200€ à régler directement à Barcelone !
Je pense qu’ils vont attendre longtemps…On aura peut-être des nouvelles lorsqu’on rentrera en Bretagne ! Dur à avaler mais cela ne nous empêche pas de reprendre la route et continuer la voie côtière toujours plus au sud.
Dès que nous quittons le parc naturel de Cap de Creus, retour aux stations balnéaires : même si elles sont bétonnées, restent à taille humaine : Roses, L’Escala, L’Estarit avec quelques yachts magnifiques accostés dans les ports, puis promenade sur la croisette bien ventée. Ce soir, nous allons au camping pour faire la grande lessive…
1er novembre, direction Figuéras, ville natale de Salvator Dali. Nous partons visiter le théâtre-musée Dali, le plus grand des objets surréalistes du monde, installé dans l’ancien théâtre municipal, détruit à la fin de la guerre civile. C’est sur les ruines que Dali décida de construire son musée.
Les œufs géants qui ornent le pourtour supérieur du Musée et les pains catalans accrochés aux façades d'un rouge ocre, sont les symboles de la vie et de la perpétuation de l'espèce humaine. Ces deux emblèmes représentés constamment par le peintre sculpteur, sont pour lui, la meilleure manière de rendre un hommage allégorique à la femme génitrice et à la nature généreuse.
Le musée est une succession de salles, petites ou grandes. Le parcours est à l'image de l'artiste, surprenant. La scène de l’ancien théâtre devient une cour intérieure à l’architecture délirante, d’installations insolites et de décors étonnants :
Le musée est une succession de salles, petites ou grandes. Le parcours est à l'image de l'artiste, surprenant. La scène de l’ancien théâtre devient une cour intérieure à l’architecture délirante, d’installations insolites et de décors étonnants :
La barque de Gala s’élève glorieusement vers les nuages, soutenue par une colonne de pneus. Sous la proue, la Cadillac, cadeau de Dali pour sa femme, présidée par l’opulente sculpture de la reine Esther. Nous y découvrons un large éventail d’œuvres qui décrivent la trajectoire artistique du peintre, de ses expériences artistiques : impressionnisme, futurisme, cubisme…
Un portrait de Gala, nue, regardant la mer, se transforme en un portrait du Président Lincoln, dès que l'on se place à au moins 18 mètres du tableau.
"Titan à la poitrine fendue". Le géant veille sur le repos éternel de l'artiste. Tout ceci baignant dans une ambiance créée par Dali. Des mots délirants égocentrique, époustouflant expriment bien mon impression sur ce lieu unique en son genre.
Un vent de folie a aussi soufflé sur ce mobilier de formes abracadabrantes…
Nous restons admiratifs par tant d’imagination farfelue !
Une magnifique collection de bijoux en or et pierres précieuses fabriquée grâce aux croquis de l’artiste réalisés entre les années 1941 et 1970. Salvador Dalí dessinait les pièces sur papier, avec tout un luxe de détails et une extrême précision des formes, matériaux et couleurs, puis la fabrication avait lieu chez un orfèvre à New York. Les Dali-bijoux sont sublimes.
Le corps embaumé de Salvador Dali repose dans une crypte, au-dessous de la coupole de verre et d'acier et la scène du théâtre.
1er novembre, après une incursion dans les terres en visitant le musée très enrichissant dans un environnement fabuleux, nous repartons vers la côte. Escala où nous stationnons sur un parking en bord de mer tout près des ruines d’Empuries, un ancien village de pêcheurs devenu touristique. Excellente nuit bercée par le bruit des vagues.
2 novembre, le beau temps est revenu, nous profitons de faire une virée le long de la corniche qui nous mène dans le centre historique d’Escala.
L’après-midi sera consacré à la promenade d’Empuries qui longe la côte et permet de profiter d’une part des ruines d’Empuries et de l’autre des magnifiques dunes avec de très belles criques. Puis c’est la visite de Sainte Marti d’Empuries, ancien village médiéval très prisé par les touristes.
Le soleil décline vite, 18h il fait déjà nuit, il est temps de rentrer.
3 novembre, le temps est vraiment trop changeant, pluie cette nuit, grisaille ce matin. Nous continuons notre route toujours plus au sud: Estarsit, ancien quartier de pêcheurs qui a développé une activité subaquatique grâce à sa situation côtière et les îles Médes réputées pour abriter une faune et une flore marines très diverses.
La Costa Brava nous offre de très beaux paysages, nous sommes agréablement surpris de cette région relativement bien préservée. Nous apprécions d’autant plus que nous sommes hors période touristique.
Nous avons zappé Girone. Après avoir tourné dans la ville en camping-car sans jamais trouver une place de parking, complet partout, Jacques a perdu patience et a repris la route sans que nous nous arrêtions ! Dommage, la ville était certainement intéressante à visiter….
Il se fait tard et nous retournons sur la côte…Alors que nous cherchons un bivouac pour la nuit, s’offre à nous une aire de cc, le hasard a bien fait les choses, du jamais vu depuis que nous sommes en Espagne. St Feliu de Guixols, niché dans une petite baie au pied des contreforts du massif des Gavarres sait accueillir les camping-caristes.
4 novembre, orage ! Oh désespoir ! Un vrai déluge, la nuit, le jour…Nous subissons la même météo que le sud de la France. Il est vrai que nous ne sommes qu’à 70 km de la frontière.
Nous n’irons pas aux Baléares, la décision est prise, nous saturons de ce mauvais temps. Aujourd’hui nous sommes sortis l’après-midi entre deux averses, juste pour jeter un coup d’œil sur la côte et acheter du pain, des journaux et vite rentrer dans notre casba. Deuxième nuit sur l’aire de cc, occupée surtout par des étrangers.
Nous n’irons pas aux Baléares, la décision est prise, nous saturons de ce mauvais temps. Aujourd’hui nous sommes sortis l’après-midi entre deux averses, juste pour jeter un coup d’œil sur la côte et acheter du pain, des journaux et vite rentrer dans notre casba. Deuxième nuit sur l’aire de cc, occupée surtout par des étrangers.
5 novembre, aujourd’hui c’est Barcelone, nous stationnons sur une aire sécurisée pour camions et camping-cars (30€ la nuit !) située dans le quartier Forum à l’entrée de la ville.
J’ai préparé l’itinéraire, pas de temps à perdre, et calculé que nous pouvons concentrer nos visites sur 2 jours…en s’aidant du tramway et de nos jambes. J’ai hâte de découvrir cette ville qui m’a toujours attirée.Les anciens docks ont été métamorphosés pour accueillir les jeux Olympiques de 1992, devenu entièrement moderne. Les 2 tours de 44 étages sont devenues le symbole de la Barcelone moderne.
C’est par une magnifique passerelle en bois que nous arrivons au port Vell, fréquenté par les Barcelonais. Des luxueux yachts et voiliers sont à quai. Nous remontons la Rambla, cette grande avenue piétonnière très animée et bordée de magnifiques palais. Puis c’est la place Reial, la place la plus vivante de Barcelone qui est le rendez-vous des artistes, étudiants et musiciens assurant une ambiance incroyable : mimes, danseurs…
Le palais de Güel, somptueuse demeure, construit par le plus grand architecte avant-gardiste, Antoni Gaudi, pour la riche famille industrielle des Güel, fin du XIXème siècle. C’est par une entrée spectaculaire, avec portes en voûte et grilles en fer forgé, que nous pénétrons dans le hall : nous sommes ébahis par cette magnifique décoration, d'un apparat extraordinaire qui montre le bon goût et l’originalité de l'architecte.
Nous découvrons une conception novatrice et originale pour cette époque. Le parcours nous conduit dans les anciennes écuries du sous-sol, remarquables pour leurs grandes colonnes en brique.
toit, Gaudi jongle avec les matériaux,
(mosaïques, fer forgé, verre, bois) et joue avec la couleur.
La luxueuse décoration inclut des colonnes de marbre, des plafonds couverts avec des bois précieux, des vitraux, des décorations en fer forgé impressionnantes des meubles et des appliques de marqueterie de qualité extraordinaire.
Visite des appartements privés articulés autour du salon central d’une hauteur équivalente à trois étages, la salle de concerts, la chapelle ainsi que les
chambres. Nous sommes éblouis par tant de merveilles.
Et puis nous accédons à la terrasse du toit où sont implantées, sur un sol ondulé, une vingtaine de cheminées en formes insolites et décorées de mosaïques multicolores. Une œuvre exceptionnelle signée toujours de l’architecte Gaudy.
Le quartier Bari gothique, le centre médiéval de la ville. Nous déambulons dans les rues étroites parmi les maisons les plus anciennes de Barcelone, la cathédrale Santa Eulélia de style gothique Catalan.
Il se fait tard, il est temps de retourner à notre cc, une chance...pas de pluie aujourd'hui, pourvu que ça dur !
6 novembre, nous partons ce matin sous la pluie vers la capital catalane. Tramway, marche à pied et repaire d’immenses flèches se dressant vers le ciel, c’est Sagrada Familia, le chef d’œuvre de Gaudi qui consacra ses quarante dernières années à l’exécution de ce projet qui fut inachevé à sa mort en 1926. Son corps repose dans la crypte.
C’est gigantesque, la cathédrale néo gothique est tout en démesure… Plusieurs grues nous rappellent qu’elle est inachevée et donc toujours en travaux depuis 70 ans et il faudra certainement encore une dizaine d’années avant l’achèvement des travaux !
Gaudi décida de créer une œuvre audacieuse pour cette cathédrale. Si l’architecte n'a pas pu mener à
bien son projet du à sa mort, les travaux continuent de se poursuivre.Ainsi, la Sagrada Familia continue d’être bâtie dans la tradition des grandes cathédrales gothiques grâce à des dons et legs.
Cet édifice moderne, classé au patrimoine de l'humanité par l'Unesco, est devenu le symbole de
Barcelone et ce monument est le plus visité.
Nous ne visiterons pas l’intérieur, une attente trop considérable et en plus il pleut ! C’est recroquevillé sous nos parapluies que nous nous dirigeons vers les casas qui se situent dans le quartier chic de Barcelone, ces maisons où il faut absolument y jeter un coup d’œil…
Notre première visite est celle du Palau Baro de Quadras, palais construit en 1902 à partir d'une résidence pour en faire un palais digne du baron. La façade principale est particulièrement travaillée, en particulier celle de l'étage
Elle occupe tout un pâté de maisons, construite au début du XXème siècle. Elle doit son nom, "Casa de les Punxes" (maison des pointes), aux tours qui
rappellent des chapeaux de sorcières. L'édifice semble tout droit sorti d'un conte des frères Grimm.
Nous continuons à déambuler sur le Passeig de Gracia où s'alignent de nombreuses autres
constructions du premier quart du XXème siècle, époque dite du Modernisme.
Je suis carrément scotchée devant cette réalisation signée Gaudi. Quelle merveille : le toit à la forme déformée est fait de tuiles en céramique imitant les écailles d'un dragon. Les petites tourelles, les croix, les cheminées embellissent toute la toiture, les colonnes du bas sont inspirées du trumeau. Les curieux balcons sont faits de fer forgé. Là encore le temps nous manque… Nous ne visiterons pas la maison.
Toujours dans le Pass de Graciage, la casa Amatller attire vraiment l’attention par sa façade qui évoque le style nordique. Elle est couronnée par un fronton flamand luxuriant orné de carreaux de faïences rouges et dorés.
Comme un air de palais de Bruxelles ou d’Amsterdam…Encore une merveille du modernisme Catalan pour la casa Lléo Moréra. L’immeuble obtint le premier prix d’architecture octroyé par la Municipalité de Barcelone l'année 1906.
Encore du Gaudi ! L’architecte des formes impossibles ! L’effet obtenu est celui du mouvement produit par les vagues de la mer. Il suffit simplement de fixer les yeux sur la façade pour découvrir un jeu fascinant de lignes convexes et conclaves.Construit entre 1905 et 1907, Gaudi a été vivement critiqué à cause, soi-disant, de l'absence de véritable projet architectural !
Place Del Països, une des places les plus avant-gardistes de Barcelone. La femme à l’oiseau de Joan Miro, une statue de béton couverte de céramiques rouges, jaunes, vertes et bleues, traité à la manière des mosaïques. Surprise ! Une oasis au milieu de la ville !
Place d'Espagne
Cette place monumentale, aux pieds de la colline de Montjuïc impressionne par ses dimensions et par son agencement. Elle contient deux tours, inspirées par le campanile de la basilique Saint-Marc de Venise. Sur la place se trouve des arènes transformées en un gigantesque centre commercial couronné par la combinaison d’une coupole et d’une tour panoramique qui permet d’avoir une vue imprenable sur la place d’Espagne et de la ville, ça donne le tournis !
Nous remontons l’avenue qui nous mène dans le parc Montjuic, le poumon vert de la ville avec ses nombreux espaces verts tout en traversant la cité olympique : le musée d’art Catalan, le palais St Jordi, magnifique bâtiment au toit métallique, la tour des télécommunications pointée vers le ciel et le stade olympique qui peut accueillir 65000 personnes, puis l’imposant château en forme d’étoile qui domine la ville.
Barcelone est vraiment une ville passionnante avec beaucoup de choses à voir, 2 jours ne suffisent pas à profiter de cette belle ville. Le mauvais temps aura eu raison de nous. Promis nous reviendrons…
7 novembre, nous quittons Barcelone pour prendre la direction de la Serra de Montserrat au cœur de la Catalogne.Tout en montant par une route très sinueuse nous apercevons d’énormes roches façonnées par l’érosion.
Accroché à sa paroi montagneuse, ce superbe édifice fut fondé en 1025 pour commémorer l’apparition de la vierge au sommet de la montagne… Le monastère abrite toujours une communauté bénédictine d’environ 80 moines.
La façade est ornementée des sculptures du Christ et des apôtres.
La basilique construite en style gothique
et renaissance abrite la statue de la vierge
noire qui fut d'après la légende trouvée
par des bergers dans une grotte de la
montagne. Elle est vénéré par les pèlerins
en particulier lors des cérémonies de
Pâques et de Noël.
Derrière la basilique: la salle capitulaire
où nous admirons de belles peintures.
C’est par le funiculaire que nous atteignons St Joan et après avoir gravi le sentier pendant 30 mn nous arrivons à l’ermitage de St Onofre suspendu à une roche. Et c’est par un chemin escarpé que nous partons à la découverte des grottes creusées dans la falaise. Il existait à Montserrat 13 ermitages répartis dans les endroits les plus reculés et plus élevés de la montagne. 1236m, le point culminant de Montserrat, la vue embrasse la côte méditerranéenne et les Pyrénées du nord. C’est d’une beauté
impressionnante, avec tout autour les énormes roches sculptées par l’érosion du vent et de l’eau. Une chance inouïe : il fait beau, le ciel est dégagé. Nous sommes motivés à fond pour crapahuter dans cette magnifique région.
La descente se fait à pied, 1h de marche à jouir de paysages superbes de montagne, d’innombrables cheminées et colonnes de rochers, on pense à la Cappadoce en Turquie ! Une pause à l’ermitage de St Miguel puis toujours la descente avec une vue plongeante sur le monastère.
Notre bivouac: au pied du monastère dans un magnifique cadre de montagne, sur le parking des bus qui sont tous partis.
8 novembre, nous quittons la serra Montserrat et retourner dans la vallée pour prendre la direction de la France. Passage de la frontière à Bourg Madame. 15 jours que nous avons quitté la maison et déjà nous sommes sur le retour…Le mauvais temps nous a découragé de continuer la route plus au sud. Les médias nous informent du temps exécrable dans le sud de la France alors pour éviter le golfe du Lion nous avons fait le choix de remonter par les hautes Pyrénées moins touchées par les intempéries.
La chance, nous traversons les Pyrénées sous un soleil radieux, les sommets enneigés avec ses couleurs de l’automne renvoient des paysages formidables.
Nous faisons une incursion en haute Montagne, pas une âme qui vive à la station de ski de Font Romeu, puis un arrêt au four solaire d’Odeillo, du déjà vu mais c’est toujours avec étonnement que nous regardons ce gigantesque miroir haut de 54 mètres.
Nous redescendons dans la vallée pour faire étape à Saillouge, petite commune qui sait accueillir les camping-cars. Grande lessive au lavomatique !
Les températures commencent à faiblir, nous avons sorti la couette.
9 novembre, surprise, nous voici les pieds dans la neige au Pas de la Case qui se trouve à 2100m d’altitude. Il fait un temps magnifique mais les commerçants du marché de ce matin nous ont bien dit qu’il faisait beau que depuis 2 jours… En fait depuis que nous sommes en France !
Andorre est sous la neige les trottoirs ne sont pas encore déneigés c’est donc avec prudence que nous partons faire le ravitaillement de produits détaxés.
L’hospitalet, encore une petite commune qui a son aire de camping-cars, ce soir nous serons bercés par les 5 à 6
cascades qui chutent au pied du camion.
10 novembre, aujourd’hui, c’est la traversée des Pyrénées Ariégeoises, un département que nous ne connaissons pas, alors nous décidons de prendre C618, route que traça Napoléon III pour aller de villes en villes thermales. Nous découvrons une route magnifique, les cimes des Pyrénées enneigées avec les forêts de sapins couleur ocre jaune, qui s’amplifie avec la lumière du soleil.
Nous sommes souvent seuls sur cette petite route en lacets, en fait cet itinéraire est loin d’être touristique à cette saison. Plusieurs cols franchis et traversées de villages authentiques avant d’arriver dans la vallée et retrouver la nationale qui nous conduit à Bagnères de Luchon où nous nous stationnons sur l’aire de cc bien agréable, nous sommes entourés de montagnes.
11,12 et 13 novembre, en nous baladant dans Bagnères, 11 novembre oblige, nous assistons à la commémoration de l’Armistice de 1918. J’y suis d’autant plus sensible que je lis en ce moment la bouleversante histoire de Brigitte Friang, résistante de la guerre 39-45. Il fait vraiment un temps superbe, presque chaud, un habitant du coin nous a dit que ça restait exceptionnel. Alors nous décidons de rester dans la région et profiter de cette météo favorable qui nous a bien manqués ces derniers jours.
3ème jours que nous sommes à Luchon, séduits par cette ville. C’est sous Napoléon III que furent édifiés de très beaux bâtiments : les thermes, les anciens bains, le pavillon impérial et de magnifiques villas.
Les températures avoisinent 25° dans la journée mais quand le soleil décline derrière la montagne les soirées se rafraîchissent, alors après avoir pris des bons bols d’air nous rentrons vers 18h nous mettre à l’abri.
13 novembre, nous avons bien aimé Bagnères de Luchon, on s’est promis d’y revenir. C’est toujours par la C618 que nous continuons notre route…Après l’Ariège, la haute Garonne, nous voici dans les hautes Pyrénées.
Ce soir, St Lary-Soulan, station de skis qui nous rappelle notre passage dans cette ville il y a 25 ans : vacances d’hiver avec les enfants.
14 novembre, fini les vacances, nous quittons les Pyrénées et ses paysages de montagne aux crêtes enneigées pour retrouver notre Bretagne. Nous prenons la route : Lamnezan, Tarbes, Mont de Marsan, Bordeaux avec une halte dans un Château pour enrichir notre cave de Côte de Bourg !
« Un touriste sait quand il part où il va et quand il revient.
Un voyageur sait quand il part, ne sait pas trop où il va et ne sait jamais quand il revient »
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