5 février - Poitiers… Guéret… Traversée du parc des volcans et des puys d’Auvergne
par une route pittoresque où la nature est reine et où le paysage est dominé
par des volcans recouverts d’une végétation encore endormie.
2 bretons débarquent chez 2 Auvergnats ! Et pour
nous dégourdir les jambes, nos amis nous proposent une balade sur le plateau
volcanique de Corent, situé au sud de Clermont-Ferrant, l'un des sites les plus
important en matière d'archéologie.
Bernard, un passionné, nous fait découvrir un
vaste oppidum, cité gauloise fortifiée, qui était la capitale des Avernes avant
la conquête romaine. Cours magistral autour des quartiers d'habitation, places,
théâtre, voies...qui nous laissent imaginer la vie quotidienne de ces gaulois.
Soirée très agréable à refaire le monde...à se remémorer nos voyages...à parler
de CCRSM, cette belle association qui nous réunit pour partager nos mêmes
envies d'évasions !
6 février - Nous reprenons la route sous un ciel toujours aussi
dégagé mais avec des températures qui restent très fraîches. St
Étienne...Vienne...Grenoble où nous faisons étape sur une aire de ccars avec vue
sur la chaîne des Alpes enneigées.
7/8 février - Cap sur Montgenèvre en passant par Briançon et le
passage obligé du col du Lautaret situé à 2057 m d'altitude . Une belle route,
tout en lacet et accessible en hiver (même pas mis les chaînes !), nous offre
un point de vue exceptionnel sur le massif neigeux et sous un ciel bleu azur. Montgenèvre, station hivernale à deux pas de la
frontière italienne et se poser 48 h sur l'aire des ccars pour profiter de la
montagne et d'une météo exceptionnelle.
9 février - Après un bon bol d'air en hautes montagnes, passage virtuelle de la frontière italienne (on a zappé les formulaires Covid à compléter) puis direction Turin, Milan, 400 km avant de se poser sur un parking tout près du lac de Garde à Sirmione, le plus
grand lac d’eau douce d’Italie.
10 février - Nous passerons toute la journée à découvrir Sirmione, un centre de villégiature très réputé, situé au bout d’une presqu’île, sur la côte sud du lac .
Balade
agréable le long du chemin pédestre qui nous mène à la vieille ville. On traverse
un pont-levis pour atteindre le centre historique avec ses charmantes maisons
peintes de couleurs vives, son château médiéval construit à fleur d’eau, une véritable merveille de
l’histoire daté du XIIIe siècle qui offre des vues sur la ville et
le lac.
Règne une
ambiance Dolce Vita, même si nous ne sommes pas en période estivale !
Ville très chic avec ses palais vénitiens, villas, jardins luxuriants, boutiques et Rolls-Royce couleur or et oui on ne joue pas dans la même cour !
Nous, on retrouve notre fourgon après avoir fait 15 km à vouloir tout voir dans cette belle presqu'île.
11 février - Se mettre à jour : faire remplir la bouteille de gaz chez un "docteur du gaz", laverie, ravitaillement...et hop, direction Lazise sur la rive est du lac.
Le centre historique est enserré dans de très beaux remparts et au milieu un tout petit port où seules sont amarrées des petites barques traditionnelles. Nous flânons le long d'une belle promenade au bord du lac nappé d'une brume qui empêche toutes photos !
On reprend une route bordée d'une végétation composée de
citronniers, de vignes, d’oliviers... qui nous emmène à Véronne sur un parking spécial ccars, super bien situé pour visiter la ville.
12 février - Un itinéraire programmé sur le smartphone, nous fera passer par tous les incontournables à ne pas rater !
Nous
passons devant la basilique San Zéno. Son vaste parvis nous permet
d'apprécier un bel ensemble architectural, son campanil culminant à 72 m
de hauteur et le monastère.
Traversée du pont médiéval fortifié qui franchit le fleuve Adige.
Notre itinéraire nous emmène maintenant sur les traces de Roméo et Juliette… La tragédie de Shakespeare a fait de Vérone la ville romantique par excellence.
La légende veut que Juliette ait vécu ici dans ce petit palais gothique et que
son Roméo lui chantait la sérénade sous ce célèbre balcon. Mais c’est juste
pour faire rêver les touristes amoureux…Bon d’accord,
c’est quand même la deuxième fois qu’on y vient sous ce balcon devenu tellement
mythique !
Mais Vérone ne s’arrête pas uniquement à ce balcon, c’est aussi une ville avec
ses multiples églises à tous les coins de rue, ses ponts de brique, ses arènes…
La Place Bra et son Colisée ou encore l’amphithéâtre
romain.
Les
arènes pouvaient accueillir jusqu'à 30 000 spectateurs en son temps.
Son état de conservation est tout simplement extraordinaire.
La Tour Lamberti, et sa belle fontaine en
son centre.
La Piazza delle Erbe qui
regorge de beaux édifices, de palais Renaissance et son marché très coloré.
Une première pizza italienne nous redonne des forces pour ensuite continuer à se balader de place en place et à s'immerger complètement dans l'histoire de cette très belle ville.
13 février - Une journée à rouler avant d'arriver à Venise. Je songeais depuis quelques années de vivre le
carnaval de Venise et le déclic s’est fait quand je suis tombée sur le diaporama de
Gérard et Thérèse qui se reconnaîtront.
Venise pour la troisième fois… Mais aujourd'hui, Venise pour son carnaval…
Une fois installé sur le parking San Giuliano pour les ccars, nous prenons le bus pour Venise. Et c'est sous un beau ciel bleu que nous flânons au hasard dans les petites ruelles pleines de surprises, passer
les petits ponts, monter et descendre les escaliers et à chaque instant se
poser pour admirer les maisons et placettes, canaux et gondoles…
Difficile de se frayer un passage sur le pont du Rialto, le plus ancien et qu'on dit le plus enchanteur ! Au fur et à mesure que l’on s’éloigne
du pont, la foule est moins dense et l’on se retrouve même parfois
seul dans certaines petites rues… Le contraste est saisissant ! Heureusement que le GPS nous ramène dans le bon chemin pour reprendre le bus !
14 février - Il fait très froid ce matin, les 2° font que nous nous habillons très chaudement pour affronter Venise. Mais attention ! Nous ne sommes pas aux normes italiennes avec notre simple masque pour monter sur le vaporetto, alors qu'hier dans le bus bondé, aucun contrôle ! Obligation de porter un FFP2 que nous achetons avec nos billets de transport.
C'est par un labyrinthite de petites ruelles que nous arrivons au pied du Rialto et là, le pont rien que pour nous ! Le week-end est terminé pour les Italiens et reste que quelques touristes .
La Place Saint-Marc, immense
place située au bord du canal et constitue le cœur de la ville de
Venise.
Le campanile haut de 98 mètres, qui servait de
repères aux navigateurs, se trouve un peu isolé sur un côté de la place.
Les grosses cloches au sommet
retentissent harmonieusement sur la ville.
Autour de la place, le palais des Doges,
palace majestueux, n’a d’égal que les trésors qu’il abrite. Il compte de
magnifiques façades en pierre blanche et en marbre rose et de colonnes coiffées
de chapiteaux. Construit en 1340, ce palais était le siège du pouvoir et symbole
de la richesse pendant la gloire de la République de Venise.
La basilique Saint-Marc, le
joyau de la couronne de Venise, avec ses dômes à plusieurs niveaux, ses façades
aux motifs complexes, une véritable dentelle de pierre et ses incroyables
mosaïques recouvertes d’or, une pure merveille de l’architecture
italo-byzantine.
Le pont des Soupirs, son nom vient du soupir que poussaient
les condamnés en reprenant le chemin de la prison une fois leur sentence
déclamée au tribunal et voyant pour la dernière fois Venise à travers une des
fenêtres du pont.
À l’intérieur un double passage : d’un côté la prison et
de l’autre le palais.
Nous traversons
beaucoup d’endroits authentiques loin du tumulte de la place St Marc !
L’arsenal, cerné par 3 km de remparts,
appartient toujours à la Marine italienne.
Nous reprenons notre balade sans but...Après s'être restauré dans un chic restaurant, St Valentin oblige !
Juste pour le plaisir des yeux !
Dès notre arrivée sur le parking San Giuliano, nous avons tout de suite reconnu le 4X4 de Christian et Armelle, qu'on savait dans les parages. Alors ce soir, c'est autour du verre de l'amitié que nous nous remémorons notre périple égyptien, libyen et tunisien ! Déjà loin ce tour de Méditerranée fait en 2009 !
15 février - Il a plu toute la nuit et ce matin, il pleut dans le fourgon... Un goutte-à-goutte venant du lanterneau au-dessus du lit a fini par bien mouiller notre duvet.
Après inspection, c'est un joint qui paraît anormalement usagé.
Nous contactons le concessionnaire qui nous conseille de mettre du silicone tout autour du cadre en attendant de changer tous les
joints à notre retour. Réparation sommaire avec du ruban adhésif toilé. Journée à tout sécher avec notre petit chauffage d'appoint qui aura été d'une grande utilité !
16/17 février - On quitte Venise pour Trèvise situé plus au nord. Notre priorité trouver du silicone et profiter de faire une grande lessive au lavomatique. Ouf ! Pas de pluie aujourd'hui. Travail accompli, on part à la découverte de cette charmante petite ville médiévale et ses multiples canaux.
La place de la Seigneurie entourée de palais au cœur du centre historique.
Un tour au marché aux poissons avant de se perdre le long des canaux par d'innombrables arcades.
Et comme les ennuis ne s'arrêtent pas là, maintenant c'est la batterie cellule qui boude ! Après l'achat d'une nouvelle batterie, nous reprenons la route pour Venise où le carnaval commence dès demain.
Ce soir, Olaf nous invite dans son 4X4 Toyota.
Le Carnaval de Venise est un événement culturel qui existe depuis le Moyen-âge.
L’un des plus beaux et plus prisés du monde entier.
Reconnu pour son identité et sa capacité à préserver les masques et costumes traditionnels
grâce à l’imaginaire et à la créativité d’artisans vénitiens.
Quelle déception : la parade des costumés dans les rues est annulée,
toujours ce maudit virus incompatible aux grandes manifestations
!
Nous
avons quand même cette chance de bien profiter des participants se
baladant seuls ou accompagnés, jouent le jeu et prennent plaisir à
prendre la pose avec bienveillance.
Se trouver au milieu de ce monde masqué, costumé, c’est magique,
féerique de couleurs, de paillettes, rubans, plumes, dentelles et confettis
multicolores!
Je
me prends au jeu, je me la joue stagiaire photographe et je vais même
jusqu' à proposer le décor pour éviter les touristes sur la photo et
prendre mon temps pour les photographier, les admirer, les remercier...
Et Jacques, quelques pas derrière moi, me surveille de près de peur qu'il me perde !
Le raffinement de ces personnes costumées et masquées me fascine
!
Ce qui est sûr,
c’est que ce carnaval est d’une élégance exceptionnelle.
Le plus ancien de ces masques est l'arlequin, d’origine médiévale, il est de
couleur noire et s'accompagne d'un costume à losanges colorés, mais aussi le
polichinelle et son secret… La colombine. ... Le long nez. ... La bauta.
J'ai aimé cette atmosphère de contes de fées qui m'a emmenée dans un voyage dans le
temps… Un dépaysement total.
Aucun
recoin de la ville ne nous aura échappé. Pas de visite cette année, on
connaît déjà pour y avoir été d'autres années, juste se balader comme on
ne l'avait jamais fait.
Et pour fêter ces 6 jours à Venise rien ne vaut de savourer un spritz à une terrasse, ce cocktail très prisé par les Italiens.
Maintenant, il faut reprendre la route…Quitter cette Venise et ses multiples
facettes que j’adore !
19/20/21/ février - Nous reprenons notre
rythme de voyageur direction la Slovénie.
Les conditions de passage aux frontières sont inexistantes ! Aucun contrôle
sanitaire, même pas eu à s'arrêter, et même pas acheté la vignette obligatoire pour circuler en Slovènie ! Nous traversons un
petit bout de la Slovénie en longeant la côte Adriatique sur une route, coincée
entre montagne et mer avant d’arriver assez rapidement à la frontière Croate.
Une journée à rouler le long de la route côtière jusqu'à Povile notre première étape en Croatie avec vue sur mer.
Suivre
toujours la côte Adriatique extrêmement découpée où des tous petits
ports
abritent quelques barques de pêcheurs.Traversée des parcs nationaux, une
route comme on les aime, superbe avec en fond d'écran les îles croates.
Chaque km est un spectacle pour les yeux, par contre pour le chauffeur,
c'est plus compliqué, une attention particulière à chaque virage...et
cela pendant un peu plus de 300 km même si parfois, on est vraiment
seuls sur cette route.
Un
parking à Zadar ne nous a pas convaincus pour y rester la nuit, alors
très souvent par le biais de l'application Park4Night une autre solution
s'offre à nous et là, c'est chez un particulier, le top du top avec
tous les services nécessaires, même utilisée lave et sèche linge.
22 février - Après une grisaille sur 3 jours, c'est sous un beau ciel bleu que nous partons à la découverte de Zadar, la vieille ville se trouve être une presqu'île fortifiée chargée d’histoire où
les monuments historiques
se comptent par dizaine.
Dès que l'on franchit la porte de la terre ferme, nous sommes face à une jolie place pavée de marbre bien lustrée et dominée par la tour du Capitaine.
Les remparts et ses portes
vénitiennes témoignent de la richesse du passé de cette ville. Églises et cathédrales
ne manquent pas. Et tout près les vestiges d’un ancien
forum.
Nous
partons sur le front de mer à la recherche de deux œuvres très réputées
à Zadar . L’orgue marin, un
instrument à vent unique au monde, produit des sons selon la force du
ressac de la mer qui chasse de l'air dans des tuyaux intégrés dans des
marches produisant des sons.
Pose "cappuccino" accompagnée d'une musique très harmonieuse.
Et le "salut au soleil" est un ensemble de grands cercles au sol représentant le soleil et
les planètes du système solaire, qui contiennent des panneaux solaires qui
emmagasine l’énergie la journée et produisent des lumières toute la nuit, façon
Kaléidoscope.
On attendra pas la nuit pour assister au spectacle, trop loin de notre bivouac.
23 février - Descente toujours plus au sud et les paysages toujours aussi beaux, nous en prenons plein la vue à chaque virage !
Nous quittons
la côte pour l’ incontournable parc national de Krka situé au cœur de la
Dalmatie réputée pour sa série de cascades.
Je
me répète, quelle chance nous avons de se lever avec le soleil qui ne
nous quitte pas de la journée. 4°/6° au lever pour aller jusqu'à 14°/16°
l'après-midi et tous les jours on voit un peu plus la nature se
réveiller.
On opte l'entrée par Lovozac plutôt destinée à ceux qui aiment marcher et être au plus
près de ces cascades.
La balade
est agréable entre sentiers de randonnée le long de la rivière et de passerelles en
bois qui nous permettent de faire une boucle dans le parc et
d'admirer ce paysage hors du commun.
Quelle merveille de suivre le sillon de la rivière entre collines boisées et
rocailleuses et le bleu profond de la Krka. L'eau jaillit dans un flux
bouillonnant et anarchique au milieu de la végétation.
0n devine le
vrombissement des cascades avant même d'y être.
L’apothéose est
pour la fin avec la fameuse cascade Skradinski Buk.
Elle s’écoule sur 17 étages et 800 mètres de longueur et a un
dénivelé total de 45 mètres environ. Dans la partie inférieure de la cascade,
on trouve des cavités. Au-dessus de la rivière, un pont piéton pour mieux
admirer ces chûtes naturelles.
Nous bivouaquons sur le parking du site.
24 février - Après une incursion dans les terres, retour vers le littoral.
La
côte Adriatique attire nombre de
plaisanciers, car les ports ne manquent pas de bateaux, des
croisiéristes, mais aussi des yachts luxueux et d’autres embarcations en
tout genre…
Une halte à
Trogir, juste pour visiter encore une cité fortifiée construite sur un îlot ! Franchir le pont et nous voici au cœur
de cette jolie cité médiévale qui ne compte pas moins de 6 églises dont la très
belle cathédrale St Laurent avec son campanile entièrement sculpté.
Nous nous
enfilons dans un dédale de petites ruelles pittoresques où il fait bon
déambuler. Les terrasses sont bondées et on se cherche une place pour profiter nous aussi des 20° à l'heure du déjeuner.
En suivant
les quais bordés de palmiers, nous découvrons successivement de très beaux
bâtiments vénitiens mais aussi de très beaux bateaux !
25 février - Nous passons Sibénik et Split sans nous arrêter, deux grandes villes que nous connaissons déjà, pour mieux profiter de cette côte Riviera.
Nous
zigzaguons tout au long d’une corniche entre mer et massif montagneux
pendant une centaine de km qui nous dévoile des vues toutes plus belles
les unes que les autres. La halte déjeuner à Podgora se transforme en un vrai coup de cœur pour ce port de pêche. Nous
décidons d’y passer le reste de la journée à faire une grande balade et
à chaque point de vue nous donne envie de s’arrêter, de contempler, de
photographier.
Jacques
est aux premières loges pour voir accoster les bateaux de pêche qui
rentrent au port (son fourgon fait office de capitainerie) !
26 février - Après une journée extraordinaire hier, grand vent cette nuit et on se réveille ce matin avec la grisaille !
Quel changement
de paysage en traversant la région du delta Néretva, de la route nous
découvrons les affluents de ce fleuve et ses multiples canaux. Des jolies
parcelles sont formées dans une zone marécageuse où sont plantées des vergers d’agrumes
et des cultures maraîchères. Oranges, mandarines, citrons et de l’ail sont vendus
tout le long de la route.
Des vignobles
sur les coteaux et des panneaux fleurissent sur les bords de route proposant
des dégustations !
Bizarrerie du
découpage de l'ex-Yougoslavie ? Il
nous faut franchir pendant quelque 9 km la Bosnie-Herzégovine, qui a réussi à
se négocier une petite enclave marine à la suite de la guerre des années 1990,
pour continuer ensuite la route vers Dubrovnik.
Formalités
accomplies, nous continuons
notre descente toujours en logeant le littoral… La Croatie mesure environ 800
km de longueur, mais possède près de 1800 km de côtes sur sa partie orientale,
en fait la majeur partie de la Croatie baigne dans la mer Adriatique !
Nous
arrivons à
Dubrovnik et c’est un peu la galère de trouver un bivouac. En fait tous
les campings
sont fermés à cette période de l’année en Croatie et ce pays n’apprécie
pas spécialement
les camping-caristes ! Pas d’aires de stationnement pour eux dans les
lieux touristique à visiter. Les croates préfèrent le tourisme de
masse ! Nous finirons sur
le parking d’un terrain de camping fermé.
27 février - Dubrovnik, surnommée
la
« perle de l’Adriatique », perchée sur un promontoire, bordée par la
mer et entourée de remparts, cette ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco nous
invite à flâner dans les ruelles à la découverte de joyaux architecturaux.
Dès que l’on
rentre par la porte Pile, devant nous la fontaine, absolument magnifique dans sa
forme circulaire. Elle a été construite en 1438 et faisait autrefois partie
d’un système d’adduction des eaux.
Nous
resterons un bon moment sur la jetée du port à admirer la vue tout en mangeant
un sandwich !
On se hasarde
volontairement dans un dédale de ruelles, piétiner les dalles de marbre polies,
longer les imposants remparts. Chaque carrefour ouvre sur de beaux édifices, des églises, des
monastères, des fontaines, des palais…Quelle belle découverte insolite ! Quel artiste !
Bateaux faits de bric à brac.
28 février - Un coup de
tampon sur le passeport et nous voici au Monténégro, petit pays situé dans le prolongement
de la Croatie, au cœur des Balkans, au bord de l’Adriatique.
Étape obligée
dans les bouches de Kotor délimitées par une chaîne de montagnes qui culmine à
1 600 mètres d’altitude et qui s’apparente à un fjord. Et pour rejoindre ce
trésor naturel, il faut emprunter une petite route tout en lacets et à chaque
virage dévoile des paysages de fjord, mêlant mer et montagnes. À partir de ce
moment-là, je veux m’arrêter environ tous les cent mètres tellement c’est
spectaculaire !
L’image la plus connue du
Monténégro, “Notre
Dame du Récif”, est un îlot artificiel crée par les marins au XVe siècle
pour y édifier une église en honneur de la Vierge.
Nous sommes
au Monténégro et hélas comme en Croatie pas moyen de s’arrêter comme on le
voudrait. Les stationnements pour ccars sont
carrément inexistants. Des panneaux aux entrées de ville signalent que les ccars doivent aller dans les terrains de camping… Nous, on
veut bien, mais ils sont fermés ! En fait, on n’a pas pu s’arrêter pour visiter
les 3 cités à voir, nous n’avons fait que rouler…
Alors
qu’il commençait à se faire tard nous trouvons, hé oui ! Un camping
ouvert, le premier depuis 1 mois que nous sommes partis, et quel
camping ! Tout mon stress de la journée s’est envolé lorsque j’ai vu que
nous étions entourés de magnifiques arbres : oliviers, chênes,
grenadiers ! Trop sympas le camping et ses propriétaires.
Mais
voilà, ce soir les actualités nous font oublier complètement nos
petites galères. Le wifi nous permet de nous informer en direct de la
situation en Ukraine.
La
motivation du voyage devient futile en ces moments de grandes
inquiétudes pour les ukrainiens. J’ai une pensée attristée pour ce
peuple livré aux volontés
de ce fou de Poutine.
« Puisse la sagesse avoir raison de la folie ».
Ce soir, je m'interroge si on doit continuer ce voyage ?
1er mars - Nous profitons de tout le confort que nous offre ce camping pour faire la grande lessive !
Très
très peu de véhicules de loisirs sur les routes croates en février.
Trois rencontres avec 3 équipages qui sont en vadrouille avec enfants ou
avec le chien....et pour les trois, année sabbatique pour voyager...où ?
Là où le vent les mènera...Là où les frontières seront ouvertes... Nous quittons le littoral une
cinquantaine de km avant la frontière albanaise pour se diriger vers Shkoder
située au bord du lac du même nom. Nous montons et redescendons des cols et
toujours en ligne de mire les Alpes albanaises aux sommets enneigés.
Un tampon de sortie à la douane
monténégrine mais pas de frontière pour rentrer en Albanie située au cœur des
Balkans entre le Monténégro et la Grèce.
2 mars - L’état des routes est vraiment limite
,alors nous ne roulons pas vite ce qui nous laisse le temps de capter une
ambiance d’un autre temps dans les campagnes. Quelques bergers, quelques
femmes habillées tout en noir et le fichu blanc qui marchent pliées en deux,
quelques carrioles chargées de foin tirées par un âne et mobylettes bringuebalantes…
Il n’est pas rare de voir des vaches, moutons et biquettes broutées sur
le bord de la route et les paysans y étaler leurs maigres récoltes.
2ème
camping ce soir à
Shkoder située le long d’une rivière avec une vue imprenable sur la
citadelle. Sympa mais vraiment trop cher, quand on compare avec
le coup de la vie Albanaise !
Notre priorité avoir des leks dans nos
poches et surtout une carte Sim pour le smartphone. Je ne vais pas me faire
avoir deux fois avec mon forfait qui a explosé au Monténégro ! Mais voilà
le Monténégro et l’Albanie ne font pas partis de l’Europe !
À la recherche d’une banque, une
charmante dame nous a accompagnés pendant quelque temps pour nous amener juste
devant un ATM qui sont très rares dans la ville.
Shkoder est la ville des vélos et des
vieilles mobylettes en tout genre ! En arpentant cette première ville
albanaise nous sommes très déçus, c’est
très sale, des bidons-villes au pied des immeubles d’affaires, les ordures
déposées au pied des containers, les sacs plastiques accrochés aux arbres…
L’état
des routes est déplorable,
alors Jacques très vigilant, a toujours l’œil pour éviter les trous et
ornières, éviter aussi les cyclistes qui roulent face à vous et les
gamins aux approches des villes qui font la manche. La limitation de vitesse est de 80 sur les routes
mais notre moyenne est de 50 environ !
170 km et 4 h plus tard, quelle
récompense, nous sommes sur un
merveilleux bivouac ce soir. Dans la cour d’un hôtel suspendu sur une colline
avec vue à 360° sur la ville, la mer, les montagnes… Ç’est une très belle
surprise dans un endroit incroyable ! Un accueil des plus top, une cuisine
et vin excellents et une nuit des plus paisible !
Trop tard...J’ai raté le coucher de soleil !
3 mars - Direction
Gjirokaster toujours par la SH4, nous quittons le littoral, les zigzag en
montagne pour se retrouver dans une magnifique plaine où coule une rivière
couleur émeraude sous un ciel bleu azur. Je me réconcilie avec l’Albanie !
Nous sommes cernés par une chaîne de montagnes au cœur des Balkans, avec des
sommets qui peuvent culminer à 2 500 mètres. Les paysages sont fabuleux, je soûle
Jacques par moment tellement je me répète ! Une route enfin comme on les
aime, la nature se réveille, le printemps n’est plus loin…
Gjirokaster, que nous avons déjà visitée, est
reconnue pour son architecture typique de l’ancienne Albanie. La vieille ville
est située sur les pentes escarpées d’un promontoire rocheux où se situe la
citadelle. Seul endroit où sont conservées des maisons traditionnelles, en fait,
c’est plus un musée à ciel ouvert.
On se perd dans la vieille ville, dans le quartier du bazar
et de la mosquée.
Monter à la citadelle, la plus grande
d’Albanie, par une rue pavée et patinée et aller jusqu’à la belle tour d' horloge.
Cette forteresse médiévale, construite en trois étages, a une longueur de 500
mètres sur une largeur allant jusqu’à 100 mètres.
Mais avant d’atteindre la tour de
l’horloge, nous traversons une belle galerie sous forme de voûte ogive et de
chaque côté toute une batterie de canons,
d’armes anciennes retraçant la résistance face à l’invasion pendant la
première et deuxième guerre mondiale.
En sortant de cette galerie, vue
imprenable sur Gjirokaster et sur la tour d’horloge.
Bivouac très sympa ce soir chez un restaurateur albanais.
Encore un accueil extraordinaire, notre thé pris tous les jours vers 17
h se transforme en un grand verre de vin rouge accompagné de fromages,
olives, carottes marinées...
Et nous repartons avec une bouteille de vin offerte par le papa vigneron !
4 mars
– Déjà 1 mois que nous sommes sur
les routes…et fait 3 164 km. Nous décidons de ne pas prendre la route de
la Riviera Albanaise, mais de filer sur la Grèce et plus
particulièrement sur l’île
de Corfou. La traversée de l’Albanie se fait rapidement car on connaît
ce pays
pour l’avoir déjà visité il y a une quinzaine d’années.
Embarquement demain matin...pour Corfou.
Nous voici en Grèce et notre première étape :
l’île de Corfou.
Prendre le ferry à Igoumenitsa pour 1
h 30 de navigation et profiter du paysage malgré la brise marine, mais pas
longtemps…Une petite pluie glaciale nous fait rentrer très vite à l’intérieur
du bateau.
La citadelle de Corfou se rapproche
de plus en plus, le signal que nous sommes tout près de notre destination. Nous
bivouaquons dans l’enceinte du port pour une nuit.
Entre deux averses et chaudement
habillés, nous partons à l’assaut de la vieille ville et de se perdre dans les
nombreuses petites ruelles et placettes joliment pavées.
Plusieurs églises, catholique, synagogue,orthodoxe, toujours aux
toits de tuile rouge.
Les façades des bâtiments aux murs pastel et aux persiennes vertes, les
boutiques sous les arcades pleines de charme.
Tout rappelle l’Italie dans
l’architecture, pas étonnant quand on sait que les Vénitiens ont occupé l’île
du XVème au XVIIIème siècle et y ont laissé une forte influence.
Mais ce vent glacial nous empêche de
trop nous aventurer, on reste confiné dans le vieux Corfou à l’abri des
bourrasques et puis vite rentrer par le front de mer et vite boire une
boisson chaude pour se réchauffer !
Quel changement de temps en 24h !
6 mars - Nous
traversons l'île pour aller sur la côte ouest, vers Paléokastritsa où
il y a de belles criques et plages sablonneuses. Le cadre est
magnifique, pas un touriste à l'horizon, tout est fermé, alors
que ce site dit "paradisiaque" est noir de monde l'été ! En se baladant, nous
avons vu l'envers du décor, et les ordures et tas de gravats à ciel
ouvert sont bien là ! C'est désolant.
Jacques ose prendre cette petite route en lacet, sans issue, pour monter au monastère situé sur les hauteurs de Paléokastrisa et quelle belle découverte arrivés tout-là haut !
Tout commence par une vue splendide de la terrasse du monastère.
Un bijou de petit monastère, un vrai havre de paix ! et
des chats qui dorment partout, dans les massifs, les pots de fleurs, au milieu des allées.
Notre pause déjeuner c'est prolongée en un bivouac de nuit avec vue sur un massif montagneux aux falaises abruptes.
2
rencontres très sympathiques en quelques jours : 3 étudiants parisiens,
suite à un pari : trouver le billet d'avion le moins cher possible en
Europe et partir une semaine ! Et ils se sont retrouvés en Albanie et
ravis de leur voyage !
Et la deuxième rencontre, une jeune Bretonne de Quimperlé en sac dos sur l'île de Corfou.
7 mars - Direction le
cap nord de l’île par la côte ouest. Chapeau
bas à mon chauffeur, car prendre cette petite route étroite et tout en épingle à cheveux est très
risquée ! Jacques conduit son camion de main de maître, car cette route
toute cabossée serpente qu’avec des
montées et descentes à 20 % !Nous traversons
des forêts d’oliviers qui occupent la majeur partie de la campagne sur les
hauts plateaux . 2 h et 26 km plus loin nous nous posons avec un ouf de
soulagement à Arilas. Déjeuner zen au bord de la plage !
Mais voilà,
nous sommes un peu démotivés, car nous traversons de jolis villages et des
sites à visiter sans pouvoir nous arrêter, pas de camping, pas de parking et
encore moins d’aires de camping-car ! Alors nous roulons…Cela devient
lassant de ne pas savoir où on va se stationner pour la nuit depuis que nous
sommes sur l’île. Bon d’accord…Fallait pas partir si tôt !
2 fois le tour de Kassiopi, avant de trouver, alors que la nuit arrive, un stationnement au port face
à la ville. En fond d’écran, juste derrière Kassiopi, la chaîne de montagnes albanaises.
8 mars – La route de corniche nous offre
des belles vues maritimes sur Kouloura, Kalami, Barbati… Mais inaccessible avec le
camion !
Ipsos, est la seule station balnéaire
située au nord-est de l’île et accessible par le seul tronçon de la route
côtière avec accès direct à la mer Ionienne. Nous bivouaquons face au petit port
niché dans une baie et cerné d’un côté par les montagnes de Corfou et de l’autre
les montagnes albanaises.
9 mars – Retour sur Corfou après avoir longé
toute la côte nord, on se dirige vers la presqu’île de Kanoni qui s’étire juste
au sud de la ville. Le site doit son nom à une batterie
de canons installée là par Napoléon dans le but de défendre la baie.
Un des passages obligés : la carte postale typique
avec son emblématique monastère posé sur un îlot minuscule, entouré d’une mer
turquoise et de quelques bateaux qui attendent les touristes qui ne viendront
pas aujourd’hui…ni demain…ni au mois de mars !
Quelques photos pour donner une idée
de la beauté magique des lieux .
L’autre particularité du lieu, c’est
la piste d’atterrissage pour Corfou tout près et qui démarre au ras de
l’eau ! Un sensation impressionnante de voir l’ atterrissage d’un avion à
quelques mètres de nous.
Quelques km plus loin, le palais d’ Achilleion, également appelé le palais de l’Impératrice
Sissi qui l’aurait fait construire en l’honneur de son héros préféré : Hercule.
Il est situé sur un
promontoire, offrant une vue panoramique sur Corfou. Quelle déception, il est
en restauration et donc fermé au public !
Nous venons de passer 6 jours à faire le tour de l’île alors que nous pensions y rester plus longtemps !
Mais comme tout est fermé, nous
prenons la décision de quitter l’île dès demain matin et on prend aussi la décision d’écourter notre séjour en Grèce.
Une dernière balade dans le vieux Corfou.
10 mars - Drôle de surprise en arrivant au port de Corfou ce matin, une frégate Française est amarrée dans le port et fière d'arborer le pavillon français !Pourquoi est-elle là ? Nous ne sommes pas sans nous interroger ?
Nous quittons l’île Corfou pour retourner sur le continent
grecque et saluons les marins que l'on aperçoit sur le pont de la Frégate.
11 mars - Direction le nord de la Grèce, direction les Météores, envie de
revoir ces étranges monastères perchés entre ciel et terre. On abandonne les
petites routes sinueuses pour l’autoroute qui va d’Igoumenitsa jusqu’à la frontière
turque, mais on bifurquera bien avant !
Trop facile
Jacques, les montées et descentes de cols enneigés sur l’autoroute, en plus ça
te laisse le temps d’admirer le paysage sous un soleil éclatant !
Surprise,
plus on monte plus il y a de la neige, pour un
peu, il aurait fallu mettre les chaînes !
Dehors,
les températures sont très basses, on frôle les 0°.
Nous quittons
l’autoroute pour la route qui nous mène aux Météores.
40 km d’un paysage sous
la neige et soudain, on aperçoit au loin ces majestueuses falaises abruptes avec
leur « toit » enneigé !
Et
ce soir, quel bonheur de trouver un camping ouvert, au pied de ces
falaises géantes, et entouré d'une végétation fleurissante qui annonce
le printemps. Et fait exceptionnel, 3 fourgons de voyageurs sont sur le
terrain, un allemand, un ukrainien et nous !
Un petit tour dans Kalambaka, situé au pied des Météores en attendant la visite des monastères demain matin.
12 mars – 6 h 30, -3°, mais le soleil se
lève, il va nous amener un peu de chaleur !
Le seul bus
de la journée nous prend à 9 h pour monter jusqu’aux Météores et nous sommes cinq
touristes pour un immense bus !
Dès que nous
quittons Kastraki, jaillis autour de nous ces monastères orthodoxes perchés au
sommet de pitons rocheux et falaises pouvant culminer à plus de 700 mètres
d’altitude. Six d’entre-eux
ont résisté aux épreuves du temps et encore en activité pour le plus grand
bonheur des touristes curieux ! C’est vertigineux !
Ce n’est
qu’au XIème siècle que des moines, un peu fous, s’installent au sommet de ces
pitons. Ces derniers vivaient avant en ermites s’abritant dans des grottes et
c’est plus tard qu’ils se regroupent en communautés pour bâtir de véritables
monastères. Ils y accédaient à l’aide de cordes, d’échelles, de nacelles en
bois et de filets accrochés à des poulies...
Quelques systèmes spartiates existent
encore, même si maintenant il y a une petite télécabine d’un autre temps qui fonctionne
avec un treuil électrique.
Nous
commençons par le plus grand, le plus haut, le plus ancien, perché sur un rocher à 500 m d’altitude,
édifié en 1382 et pour y arriver, il faut gravir beaucoup de marches bien raides
encore verglacées par endroit, avant de franchir l’enceinte du monastère. Au siècle
dernier, des escaliers sont construits pour rendre l’accès plus facile aux
touristes !
Et pour la
petite histoire, les femmes doivent cacher leurs jambes et ne pas porter de pantalon pour visiter les
monastères, comme j’en porte un et en plus une doudoune, étant donné les
températures extérieures, et ben non ça ne suffit pas, il a fallu que je me
couvre encore plus avec ma grande écharpe qui me tenait chaud ! Je suis
parée pour pénétrer dans ce lieu de spiritualité !
On passe
devant la grotte, le premier ermitage des moines, pour arriver ensuite à la
tour par où était hissé le ravitaillement.
Mais aussi un tonneau énormissime pouvant
contenir 12 000 litres de vin !
Une centaine
de mètres plus bas, le monastère Varlaam, érigé sur un piton haut de 373
m au-dessus d’une gorge impressionnante, là encore une centaine de marches à
monter. Battit au 14ème siècle,
endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale mais entièrement rénové
aujourd’hui. Il jouit d’une belle vue sur les monastères voisins.
Une rampe
creusée dans la roche permet de se hisser tout là-haut et d’avoir un aperçu
global de ces formations géologiques surprenantes.
Je me sens toute petite face
à ces météores des plus exceptionnelles !
Belle terrasse
extérieure avec son kiosque.
Il comprend
aussi un petit musée racontant l’histoire des monastères et montrant quelques
objets et livres religieux, des tenues liturgiques brodées d’or, mais en y regardant
de plus près, rapiécées de partout !
La chapelle
est remarquable et les peintures rupestres nombreuses sont de toute beauté. Magnifique
lieu pour méditer sur l’histoire de ces monastères.
Cela me paraît incroyable que des
hommes ont pu construire de tels édifices, c’est pourquoi je voulais absolument les revoir.
Le bus est parti sans nous...Pas sérieux le chauffeur, on l'a vu partir à 12 h 30 alors qu'il était convenu pour 13 h ! Ya
pu ka faire du stop pour redescende à Kastraki. La première voiture est
la bonne, un charmant couple grec nous a complètement redescendus dans
la vallée alors que ce n'était pas leur route !
13 mars - -6°
ce matin au réveil ! Il fait de plus en plus froid. Les canalisations
du ccar sont gelées, pas d'eau ce matin pour la toilette ! Comme on
roule ce matin, tout va se remettre à fonctionner.
Nous traversons la campagne et toujours à monter et descendre des cols enneigés, le plus haut à 900 m d'altitude.
Kastoria est notre dernière étape en
Grèce située au bord d’un très grand lac et aux portes de l’Albanie et de la Macédoine...
C’est une ville qui a conservé une grande part de son patrimoine médiéval.
Elle est surtout reconnue pour être à
l’origine du commerce des fourrures dès le XVème siècle, quand les artisans
locaux vendaient aux riches familles des fourrures et pelisses rapportées de
Russie.
Nous déambulons dans le quartier qui
abritent plusieurs églises et archondikas, ces maisons à colombages bâties par des riches
fourreurs.
On part visiter une de ces maisons
ottomanes typiques, restaurées et transformées en musée d’Art populaire. Nous sommes
les seuls visiteurs et la visite se fera, et bien dommage pour nous, en
anglais !
Un vaste hall pavé puis les pièces
principales et l’atelier de fourrure.
Dans les fastueux salons, les invités
prenaient place sur les banquettes selon leur rang.
Nous
grimpons la colline de Kastoria aux ruelles pavées pour se retrouver à
bivouaquer face à cette église qui surplombe la ville.
14 mars – Il est grand temps de redescendre
dans la vallée, pour se réchauffer un peu.
Passage
frontière des deux postes sans encombre puis on se dirige vers Progradec située côté
ouest du lac d’Ohrid, le plus vieux lac d’Europe dont une partie en
Macédoine et le reste en Albanie.
La route de
Progradec à Tirana suit la rivière et ses méandres et de l’autre côté une très
ancienne voie ferrée spectaculaire, vieux tunnels et pont aériens sont des
vestiges aujourd’hui. Et pour la première
fois, en traversant la campagne albanaise, on aperçoit une activité dans les
champs, les paysans pliés en deux, travaillent encore avec des outils agricoles d’une
autre époque et comme transports, utilisent le cheval ou l'âne et la charrette mais, aussi de très vieux engins à moteur.
Nous ne sommes plus sur la côte Riviera mais, au cœur d’une
campagne authentique. L'Albanie reste un des pays les plus pauvres d'Europe .
Pause
déjeuner face à la Macédoine et ses montagnes
enneigées.
Sur les hauteurs belle vue
sur le lac.
Un
bivouac comme on les aime juste avant Elbasan ! Un camping familial
avec tous les services. Le propriétaire fait tout pour que nous soyons
bien installés, la petite mamie, trop mignonne, nous apporte des œufs sortis tout droit du poulailler, puis des oranges du verger.
Et pour la première fois, on sort les fauteuils pour se prélasser au soleil et observer les poules, canards, chats ...qui nous entourent !
15 mars - Toujours sur la SH3, contournement de Tirana, sans nous arrêter, pour Skoder, passage
obligé pour passer la frontière monténégrine.
C'est
tout un périple pour traverser Skoder, Jacques doit slalomer entre
voitures, vélos, charrettes et piétons qui vont dans tous les sens. Il
arrive enfin à s'extraire de ce capharnaüm pour se rendre au camping, le
même qu'à l'aller.
On ne les compte plus les casses et cimetières de voitures sur les bords de route...!
16 mars – Pas triste le passage de la frontière
albanaise ce matin ! On ne nous l’avait encore jamais fait ! Des contrôles
oui, on en a eu, mais, comme celui-ci jamais ! Passeports
et
carte grise en main, le douanier contrôle et prend son temps à
feuilleter nos passeports, et oui il y a beaucoup de visas et tampons
depuis 8 ans que nous les avons et ensuite on nous ordonne de nous
stationner
moteur éteint ! One minute please…One moment please… ¼ d’heure plus
tard, deux douaniers nous interrogent sur notre trajet et pourquoi nous avons
fait 2 allers-retours en peu de temps entre la frontière grecque et
albanaise alors que nous leurs certifions que nous n’avons fait qu’un aller-retour ! On voit arriver
deux autres douaniers, l’un avec un chien qui renifle l’extérieur et
ensuite l’intérieur du camion avec ses pattes sur le lit et l’autre
douanier qui ouvre tous les placards ! Un autre douanier qui
parle un peu français nous interroge à nouveau, puis un autre en anglais, une histoire de
fou ! Nous persistons
à dire toujours la même chose : on n’a fait qu’un aller Albanie-Grèce et
un retour Grèce-Albanie mais comme il n’y a pas eu de contrôle à l’aller, pas
de tampon ! Et pour la
deuxième fois en moins d’une demi-heure, on voit venir un autre chien, et à nouveau renifler
tout l’intérieur du camion, c'est de l'acharnement. 1 h plus tard,
et n’ayant rien trouvé, (on ne sait toujours pas ce qu'ils cherchaient), nous laissent enfin repartir…
Quelle déception pour eux et quelle
histoire à raconter pour nous !
Au revoir Albanie, et bonjour Monténégro !
Une pause déjeuner pour se remettre de notre aventure du matin, au pied de ce beau petit monastère.
De retour dans les bouches de Kotor.
Ayant
déjà fait tout le circuit à l'aller, on décide de prendre le ferry pour
aller dans un camping ouvert, que j'ai repéré, situé de l'autre côté de
la rive. Et ce soir, encore un petit camping familial comme on les aime avec toujours un accueil extraordinaire. Le
summum, une vue imprenable sur les bouches de Kotor, alors que l'on n'avait pas pu s'arrêter à l'aller.
Et qu'est-ce qu'on voit du camion ?
Un immense bateau de croisière tout illuminé, filer devant nos yeux. On s'étonne de ne pas voir de voyageurs sur les routes mais, le tourisme de masse, lui, est bien là !!!
17/18 mars - Tellement bien installés, que nous décidons de nous poser pour profitez de ce décor exceptionnel.
Belles
balades le long de ce fjord qui n'en est pas vraiment un puisqu'il
s'agit en fait d'un canyon fluvial qui s'est affaissé et qui a été
submergé par la mer Adriatique.
On n'est pas tout seuls ce soir !
2 fourgons et 2 combis avec une majorité d'allemands !
18 mars – Nous reprenons la route… Direction la
Croatie.
« No
problème » pour sortir du Monténégro et une centaine de mètres plus loin,
c’est la frontière croate. Nous patientons derrière quelques véhicules, dont un
ccar slovaque, qui passent tous sans encombre. Quand vient notre tour, on voit
arriver vers nous trois douaniers qui nous signalent de nous stationner
moteur éteint. Et ça recommence ! On nous en veut ! On est
fiché ! Une femme douanière jette un petit coup d’œil à
l’intérieur et les 2 autres douaniers, dont un qui parle un peu
français, nous demandent, d’où on vient ? Où on va ? Si on a quelque
chose à déclarer ? Et ben non, on n’a rien à déclarer et on rentre chez
nous ! Ouvrir les portes arrière et là aussi, juste un petit coup d’œil à
l’intérieur. Ce contrôle se fait dans la bonne humeur et un petit ¼
d’heure plus tard on nous laisse repartir… Ouf, les chiens sont restés
au chenil !
Les 9 km en
Bosnie-Herzégovine n’ont posé aucun problème puis une petite demi-heure plus
tard, nous refranchissons la frontière croate et là, tout se passe comme une
lettre à la poste !!! On rentre dans l’Union européenne ! Ce soir, bivouac
à Podgora sur le port comme à l’aller, Jacques va encore se la jouer capitaine
du port de pêche !
19 mars - Petite galère hier soir, étant
dans l’Union européenne, je remets ma carte sim française et elle n’a pas accepté !
Le néant total, plus d’internet…et moi, qui ne sait plus rien faire sans connexion,
c’est la catastrophe !
Étape à Makarska,
trouver un opérateur et hop une carte sim croate et tout est ok !
Il ne nous
reste plus qu’à découvrir cette jolie station balnéaire au cœur des Dalmates,
au pied d’une impressionnante chaîne de montagne. Nous passons
l’après-midi à nous balader sur les quais sous un ciel bleu azur avec des
températures à 20°/22°, tout en ayant, tout au long de cette journée, une très forte pensée pour toi, Nicole.
On retourne à
Podgora pour y passer une seconde nuit et en prime
un magnifique coucher de soleil.
20 mars - Un souvenir inoubliable
nous fait faire un détour pour revoir le parc national deslacs de Plitvice,
un lieu incontournable de la Croatie. On opte pour 230 km d’autoroute qui
traverse de très beaux massifs montagneux… Nous moutons en altitude et les températures baissent de plus en plus.
Il fait très beau, il fait très froid, lorsqu’on arrive dans le parc de Plitvice en fin d’après-midi.
21 mars – 5° ce matin, alors on s’habille
chaudement car, nous prévoyons une journée à crapahuter dans cet immense parc
relié de lac en lac,
de cascade en cascade,
en empruntant les sentiers, les passerelles
de bois, les escaliers…
Une
fois les tickets achetés, on s’engage sur le sentier et plus on descend
plus le bruit de l’eau se fait entendre et la première vue est
surprenante, nous sommes face à la plus grande des cascades, elle mesure
87 m de haut et son débit est impressionnant.
On
progresse lentement sur une passerelle à fleur d’eau au milieu d’un
paysage mi- aquatique mi- terrestre… Le soleil est bien là et ses rayons
subliment le tout, les lacs ont des nuances infinies de bleu et de vert émeraude.
On avance au milieu d’une nature sauvage, formidablement préservée, chaque virage dévoile une nouvelle cascade bondissante. Ce n’est pas une, mais plusieurs cascades qui s’écoulent dans des lacs translucides et se jettent les uns dans les autres.
Arrivés au
point d’embarquement, nous prenons le bateau pendant une vingtaine de minutes
pour se retrouver sur l’autre berge et continuer notre circuit… Mais, nous
avons la surprise d’apprendre que l’itinéraire que nous avons programmé est
fermé ! En fait, nous sommes hors saison et la moitié du parc est fermée !
La déception est grande !
Il ne nous reste plus qu’à opérer un demi-tour
et rentrer plus vite que prévu ! Mais, nous sommes toujours autant dans la
contemplation sur le retour.
On
a quasi croisé personne pendant notre balade, si, quelques canards et
surprise, un jeune couple et leurs deux chiens huskys que l’on voit pour
la troisième fois en moins d’une semaine ! Et pour la petite histoire, moi qui ai peur des gros
chiens, grâce à eux ma thérapie est en bonne voie ! Très
sympathiques ces Ariégeois saisonniers, ils travaillent quelques mois et le
reste de l’année voyagent.
La
balade se termine et aura duré environ 4 h, pause photos comprises !
Nous avons bien profité de la quiétude du site surtout quand on sait
qu’en pleine saison, c’est noir de monde ! On reprend le
camion pour retourner sur la côte où les températures nous conviennent
mieux ! Bivouac dans un camping fermé au nord de Senj, si, si, ça
existe !
22 mars - Nous
quittons la Croatie pour la Slovénie. Notre bivouac, à mi-chemin de la
frontière croate et Italienne, située à l’orée d’une forêt. Patrik a
fait de son grand parking une aire de ccars exceptionnelle et un accueil
exceptionnel !
Nous sommes motivés pour faire le grand ménage et la grande lessive !
23/24/25 mars - Nous voici de retour en Italie. Il y a un peu plus
d’un mois, on était à Venise pour le carnaval, fabuleux souvenirs.
Juste un clin d'œil à Christian et Armelle, nous sommes à Grado
aujourd'hui ! Eh oui, nous avons fait un détour par cette ville lagunaire qui a
un faux air de Venise, située sur une péninsule au nord de la mer Adriatique,
entre Trieste et Venise.
On laisse tomber le polaire pour une tenue plus estivale pour se
balader dans le quartier historique, traverser les placettes
flanquées de vieilles maisons de pêcheurs, les ruelles piétonnes et sinueuses
où il fait bon se promener. Et pour mieux comprendre la situation de Grado, il faut une vue aérienne !
La basilique
Santa Fumeria se dresse sur la place de l’ancienne cité patriarcale. Très
lumineuse grâce à ses grandes fenêtres qui laissent entrer la lumière naturelle. Chaire de
sermon magnifiquement sculptée, baptistère, colonnes en marbre toutes
différentes, la beauté des mosaïques dont certaines datent du VIème siècle. Tout
est vraiment remarquable dans cette basilique.
Détour
par le vieux port de pêche, situé entre mer et lagune. L’entrée du port est
reliée par un canal étroit qui remonte vers une autre lagune.
Nous longeons la lagune bordée d’une dizaine d’îles et de canaux.
Ya pu ka attendre que les touristes arrivent pour juste installer les parasols !
2 jours à piétiner tous les coins et recoins de cette jolie cité
et les pieds de Jacques ont grand besoin de soins relaxants dans l'Adriatique !
25 mars - Nous quittons notre très sympa étape au bord de l'Adriatique par la route digue qui relie Grado à la terre ferme.Et
ce soir bivouac à Montecchio (entre Vicence et le lac de Come, notre
prochaine étape) sur une aire de ccars tout près des carabiniers.
Ah ! J’oubliai, j’ai encore une petite anecdote à raconter qui nous est arrivé avant-hier. Tranquillement
installés à la terrasse d’un glacier pour savourer une bonne glace
italienne avec d'autres clients, eux aussi attablés, et devinez qui la
police a contrôlé lors de leur passage devant le glacier ? Et ben nous !
Eh oui les seuls à avoir été contrôlés pour le pass sanitaire : NOUS !
Moi, je dis : on a des têtes de trafiquants !!!
On remonte...On remonte...Dans quelques jours on est à la maison !
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