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2022-Venise et son carnaval-Croatie-Monténégro-Grèce et l'île de Corfou...

 

Nous avons décidé de rester en Europe cette année après une année blanche… Covid oblige ! Un périple, non pas sac à dos comme les années précédentes, mais avec le fourgon qui a une très forte envie de quitter son abri pour rouler…et découvrir d’autres horizons. 
Une virée qui nous mènera jusqu'en Grèce...un circuit que nous connaissons déjà pour l’avoir réalisé en 1993. Une trentaine d’années ! Alors nous avons tout à redécouvrir...
Quelques étapes en Italie du nord avant de se poser à Venise et d'assister au carnaval qui se déroule à la mi-février. Nous continuerons ensuite notre route en longeant tranquillement la côte Adriatique et profiter de chaque instant jusqu’à l’île de Corfou. De là, on peaufinera notre itinéraire pour un tour de Grèce…
 4 février - Nantes… Cholet… Bressuire… Parthenay... Notre première étape dans la cour d’une ancienne ferme et le summum à l’abri sous un hangar avec électricité. Vu personne, mais nous n’avons surtout pas oublié de glisser les 5 € (prix affiché) dans la boite aux lettres avant de reprendre la route…

 5 février - Poitiers… Guéret… Traversée du parc des volcans et des puys d’Auvergne par une route pittoresque où la nature est reine et où le paysage est dominé par des volcans recouverts d’une végétation encore endormie.

2 bretons débarquent chez 2 Auvergnats ! Et pour nous dégourdir les jambes, nos amis nous proposent une balade sur le plateau volcanique de Corent, situé au sud de Clermont-Ferrant, l'un des sites les plus important en matière d'archéologie. 

 

Bernard, un passionné, nous fait découvrir un vaste oppidum, cité gauloise fortifiée, qui était la capitale des Avernes avant la conquête romaine. Cours magistral autour des quartiers d'habitation, places, théâtre, voies...qui nous laissent imaginer la vie quotidienne de ces gaulois. Soirée très agréable à refaire le monde...à se remémorer nos voyages...à parler de CCRSM, cette belle association qui nous réunit pour partager nos mêmes envies d'évasions !

6 février - Nous reprenons la route sous un ciel toujours aussi dégagé mais avec des températures qui restent très fraîches. St Étienne...Vienne...Grenoble où nous faisons étape sur une aire de ccars avec vue sur la chaîne des Alpes enneigées.

7/8 février - Cap sur Montgenèvre en passant par Briançon et le passage obligé du col du Lautaret situé à 2057 m d'altitude . Une belle route, tout en lacet et accessible en hiver (même pas mis les chaînes !), nous offre un point de vue exceptionnel sur le massif neigeux et sous un ciel bleu azur. Montgenèvre, station hivernale à deux pas de la frontière italienne et se poser 48 h sur l'aire des ccars pour profiter de la montagne et d'une météo exceptionnelle.

9 février - Après un bon bol d'air en hautes montagnes, passage virtuelle de la frontière italienne (on a zappé les formulaires Covid à compléter) puis direction Turin, Milan, 400 km avant de se poser sur un parking tout près du lac de Garde à Sirmione, le plus grand lac d’eau douce d’Italie.
 
10 février -  Nous passerons toute la journée à découvrir Sirmione, un centre de villégiature très réputé, situé au bout d’une presqu’île, sur la côte sud du lac .
 
Balade agréable le long du chemin pédestre qui nous mène à la vieille ville. On traverse un pont-levis pour atteindre le centre historique avec ses charmantes maisons peintes de couleurs vives, son château médiéval
construit à fleur d’eau, une véritable merveille de l’histoire daté du XIIIe siècle qui offre des vues sur la ville et le lac.
 
 
Règne une ambiance Dolce Vita, même si nous ne sommes pas en période estivale ! 
 
Ville très chic avec ses palais vénitiens, villas, jardins luxuriants, boutiques et Rolls-Royce couleur or et oui on ne joue pas dans la même cour !
 Nous, on retrouve notre fourgon après avoir fait 15 km à vouloir tout voir dans cette belle presqu'île.
 
 
11 février - Se mettre à jour : faire remplir la bouteille de gaz chez un "docteur du gaz", laverie, ravitaillement...et hop, direction Lazise sur la rive est du lac.
 
Le centre historique est enserré dans de très beaux remparts et au milieu un tout  petit port où seules sont amarrées des petites barques traditionnelles. 
Nous flânons le long d'une belle promenade au bord du lac nappé d'une brume qui empêche toutes photos !


On reprend une route bordée d'une végétation composée de citronniers, de vignes, d’oliviers... qui nous emmène à Véronne sur un parking spécial ccars, super bien situé pour visiter la ville.
 
12 février - Un itinéraire programmé sur le smartphone, nous fera passer par tous les incontournables à ne pas rater !
 
Nous passons devant la basilique San Zéno. Son vaste parvis nous permet d'apprécier un bel ensemble architectural, son campanil culminant  à 72 m de hauteur et le monastère.
 
Traversée du pont médiéval fortifié qui franchit le fleuve Adige.
 
 
Notre itinéraire nous emmène maintenant sur les traces de Roméo et Juliette… La tragédie de Shakespeare a fait de Vérone la ville romantique par excellence. La légende veut que Juliette ait vécu ici dans ce petit palais gothique et que son Roméo lui chantait la sérénade sous ce célèbre balcon. Mais c’est juste pour faire rêver les touristes amoureux…Bon d’accord, c’est quand même la deuxième fois qu’on y vient sous ce balcon devenu tellement mythique !
 
 
Mais Vérone ne s’arrête pas uniquement à ce balcon, c’est aussi une ville avec ses multiples églises à tous les coins de rue, ses ponts de brique, ses arènes…
 
La Place Bra et son Colisée ou encore l’amphithéâtre romain.

 
Les arènes pouvaient accueillir jusqu'à 30 000 spectateurs en son temps. 
Son état de conservation est tout simplement extraordinaire.
 
 La Tour Lamberti, et sa belle fontaine en son centre.
 
La Piazza delle Erbe qui regorge de beaux édifices, de palais Renaissance et son marché très coloré.
 
Une première pizza italienne nous redonne des forces pour ensuite continuer à se balader de place en place et à s'immerger complètement dans l'histoire de cette très belle ville.
 
13 février - Une journée à rouler avant d'arriver à Venise. Je songeais depuis quelques années de vivre le carnaval de Venise et le déclic s’est fait quand je suis tombée sur le diaporama de Gérard et Thérèse qui se reconnaîtront.
Venise pour la troisième fois… Mais aujourd'hui, Venise pour son carnaval…
 
Une fois installé sur le parking San Giuliano pour les ccars, nous prenons le bus pour Venise.  Et c'est sous un beau ciel bleu que nous flânons au hasard dans les petites ruelles pleines de surprises, passer les petits ponts, monter et descendre les escaliers et à chaque instant se poser pour admirer les maisons et placettes, canaux et gondoles…

Difficile de se frayer un passage sur le pont du Rialto, le plus ancien et qu'on dit le plus enchanteur ! Au fur et à mesure que l’on s’éloigne du pont, la foule est moins dense et l’on se retrouve même parfois seul dans certaines petites rues… Le contraste est saisissant ! Heureusement que le GPS nous ramène dans le bon chemin pour reprendre le bus ! 
 
14 février - Il fait très froid ce matin, les 2° font que nous nous habillons très chaudement pour affronter Venise. Mais attention ! Nous ne sommes pas aux normes italiennes avec notre simple masque pour monter sur le vaporetto, alors qu'hier dans le bus bondé, aucun contrôle ! Obligation de porter un FFP2 que nous achetons avec nos billets de transport.
 
C'est par un labyrinthite de petites ruelles que nous arrivons au pied du Rialto et là, le pont rien que pour nous ! Le week-end est terminé pour les Italiens et reste que quelques touristes .

La Place Saint-Marc, immense place située au bord du canal et constitue le cœur de la ville de Venise.

Le campanile haut de 98 mètres, qui servait de repères aux navigateurs, se trouve un peu isolé sur un côté de la place. 
Les grosses cloches au sommet retentissent harmonieusement sur la ville.


 

 

 

 

 Autour de la place, le palais des Doges, palace majestueux, n’a d’égal que les trésors qu’il abrite. Il compte de magnifiques façades en pierre blanche et en marbre rose et de colonnes coiffées de chapiteaux. Construit en 1340, ce palais était le siège du pouvoir et symbole de la richesse pendant la gloire de la République de Venise.

La basilique Saint-Marc, le joyau de la couronne de Venise, avec ses dômes à plusieurs niveaux, ses façades aux motifs complexes, une véritable dentelle de pierre et ses incroyables mosaïques recouvertes d’or, une pure merveille de l’architecture italo-byzantine.



Le pont des Soupirs, son nom vient du soupir que poussaient les condamnés en reprenant le chemin de la prison une fois leur sentence déclamée au tribunal et voyant pour la dernière fois Venise à travers une des fenêtres du pont. 
À l’intérieur un double passage : d’un côté la prison et de l’autre le palais.

 
 
Nous traversons beaucoup d’endroits authentiques loin du tumulte de la place St Marc !  
 
L’arsenal, cerné par 3 km de remparts, appartient toujours à la Marine italienne.
 

 Nous reprenons notre balade sans but...Après s'être restauré dans un chic restaurant, St Valentin oblige !
 

 Juste pour le plaisir des yeux !
 
 Dès notre arrivée sur le parking San Giuliano, nous avons tout de suite reconnu le 4X4 de Christian et Armelle, qu'on savait dans les parages. Alors ce soir, c'est autour du verre de l'amitié que nous nous remémorons notre périple égyptien, libyen et tunisien ! Déjà loin ce tour de Méditerranée fait en 2009 !

15 février - Il a plu toute la nuit et ce matin, il pleut dans le fourgon... Un goutte-à-goutte venant du lanterneau au-dessus du lit a fini par bien mouiller notre duvet.
Après inspection, c'est un joint qui paraît anormalement usagé. Nous contactons le concessionnaire qui nous conseille de mettre du silicone tout autour du cadre en attendant de changer tous les joints à notre retour. Réparation sommaire avec du ruban adhésif toilé. Journée à tout sécher avec notre petit chauffage d'appoint qui aura été d'une grande utilité !
 
16/17 février - On quitte Venise pour Trèvise situé plus au nord. Notre priorité trouver du silicone et profiter de faire une grande lessive au lavomatique. Ouf ! Pas de pluie aujourd'hui. Travail accompli, on part à la découverte de cette charmante petite ville médiévale et ses multiples canaux.
La place de la Seigneurie entourée de palais au cœur du centre historique.
Un tour au marché aux poissons avant de se perdre le long des canaux par d'innombrables arcades.

Et comme les ennuis ne s'arrêtent pas là, maintenant c'est la batterie cellule qui boude ! Après l'achat d'une nouvelle batterie, nous reprenons la route pour Venise où le carnaval commence dès demain.
 
 
 
Ce soir, Olaf nous invite dans son 4X4 Toyota.


 
 

Le Carnaval de Venise est un événement culturel qui existe depuis le Moyen-âge. L’un des plus beaux et plus prisés du monde entier. Reconnu pour son identité et sa capacité à préserver les masques et costumes traditionnels grâce à l’imaginaire et à la créativité d’artisans vénitiens.

Quelle déception : la parade des costumés dans les rues est annulée, toujours ce maudit virus incompatible aux grandes manifestations ! 
 
 Nous avons quand même cette chance de bien profiter des participants se baladant seuls ou accompagnés, jouent le jeu et prennent plaisir à prendre la pose  avec bienveillance. 

 
 

Se trouver au milieu de ce monde masqué, costumé, c’est magique, féerique de couleurs, de paillettes, rubans, plumes, dentelles et confettis multicolores! 
 

Je me prends au jeu, je me la joue stagiaire photographe et je vais même jusqu' à proposer le décor pour éviter les touristes sur la photo et prendre mon temps pour les photographier, les admirer, les remercier...
 
Et Jacques, quelques pas derrière moi, me surveille de près de peur qu'il me perde !
 

 
Le raffinement de ces personnes costumées et masquées me fascine !




 
Ce qui est sûr, c’est que ce carnaval est d’une élégance exceptionnelle.


Le plus ancien de ces masques est l'arlequin, d’origine médiévale, il est de couleur noire et s'accompagne d'un costume à losanges colorés, mais aussi le polichinelle et son secret… La colombine. ... Le long nez. ... La bauta.

































J'ai aimé cette atmosphère de contes de fées qui m'a emmenée dans un voyage dans le temps… Un dépaysement total. 

Aucun recoin de la ville ne nous aura échappé. Pas de visite cette année, on connaît déjà pour y avoir été d'autres années, juste se balader comme on ne l'avait jamais fait.

Et pour fêter ces 6 jours à Venise rien ne vaut de savourer un spritz à une terrasse, ce cocktail très prisé par les Italiens.

Maintenant, il faut reprendre la route…Quitter cette Venise et ses multiples facettes que j’adore ! 

 

 

19/20/21/ février - Nous reprenons notre rythme de voyageur direction la Slovénie.
Les conditions de passage aux frontières sont inexistantes ! Aucun contrôle
sanitaire, même pas eu à s'arrêter, et même pas acheté la vignette obligatoire pour circuler en Slovènie ! 
Nous traversons un petit bout de la Slovénie en longeant la côte Adriatique sur une route, coincée entre montagne et mer avant d’arriver assez rapidement à la frontière Croate.
 
 Une journée à rouler le long de la route côtière jusqu'à Povile notre première étape en Croatie avec vue sur mer.
 
Suivre toujours la côte Adriatique extrêmement découpée où des tous petits ports abritent quelques barques de pêcheurs.Traversée des parcs nationaux, une route comme on les aime, superbe avec en fond d'écran les îles croates. Chaque km est un spectacle pour les yeux, par contre pour le chauffeur, c'est plus compliqué, une attention particulière à chaque virage...et cela pendant un peu plus de 300 km même si parfois, on est vraiment seuls sur cette route.

 
 
Un parking à Zadar ne nous a pas convaincus pour y rester la nuit, alors très souvent par le biais de l'application Park4Night une autre solution s'offre à nous et là, c'est chez un particulier, le top du top avec tous les services nécessaires, même utilisée lave et sèche linge.
 
 
 
 
22 février - Après une grisaille sur 3 jours, c'est sous un beau ciel bleu que nous partons à la découverte de Zadar,  la vieille ville se trouve être une presqu'île fortifiée chargée d’histoire où les monuments historiques se comptent par dizaine. 
 
 
 
Dès que l'on franchit la porte de la terre ferme, nous sommes face à une jolie place pavée de marbre bien lustrée et dominée par la tour du Capitaine.

 
 
 
Les remparts et ses portes vénitiennes témoignent de la richesse du passé de cette ville. Églises et cathédrales ne manquent pas. Et tout près les vestiges d’un ancien forum.
 
 
 
 

Nous partons sur le front de mer à la recherche de deux œuvres très réputées à Zadar . L’orgue marin, un instrument à vent unique au monde, produit des sons selon la force du ressac de la mer qui chasse de l'air dans des tuyaux intégrés dans des marches produisant des sons.
Pose "cappuccino" accompagnée d'une musique très harmonieuse.

 
Et le "salut au soleil" est un ensemble de grands cercles au sol représentant le soleil et les planètes du système solaire, qui contiennent des panneaux solaires qui emmagasine l’énergie la journée et produisent des lumières toute la nuit, façon Kaléidoscope. 
On attendra pas la nuit pour assister au spectacle, trop loin de notre bivouac.
 
23 février - Descente toujours plus au sud et les paysages toujours aussi beaux, nous en prenons plein la vue à chaque virage !

Nous quittons la côte pour l’ incontournable parc national de Krka situé au cœur de la Dalmatie réputée pour sa série de cascades.

Je me répète, quelle chance nous avons de se lever avec le soleil qui ne nous quitte pas de la journée. 4°/6° au lever pour aller jusqu'à 14°/16° l'après-midi et tous les jours on voit un peu plus la nature se réveiller.

On opte l'entrée par Lovozac plutôt destinée à ceux qui aiment marcher et être au plus près de ces cascades.

La balade est agréable entre sentiers de randonnée le long de la rivière et de passerelles en bois qui nous permettent de faire une boucle dans le parc et d'admirer ce paysage hors du commun.


Quelle merveille de suivre le sillon de la rivière entre collines boisées et rocailleuses et le bleu profond de la Krka. L'eau jaillit dans un flux bouillonnant et anarchique au milieu de la végétation. 

0n devine le vrombissement des cascades avant même d'y être.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 L’apothéose est pour la fin avec la fameuse cascade Skradinski Buk.

 

 

 

Elle s’écoule sur 17 étages et 800 mètres de longueur et a un dénivelé total de 45 mètres environ. Dans la partie inférieure de la cascade, on trouve des cavités. Au-dessus de la rivière, un pont piéton pour mieux admirer ces chûtes naturelles.

Nous bivouaquons sur le parking du site.
 
24 février - Après une incursion dans les terres, retour vers le littoral.
 
 La côte Adriatique attire nombre de plaisanciers, car les ports ne manquent pas de bateaux, des croisiéristes, mais aussi des yachts luxueux et d’autres embarcations en tout genre…

Une halte à Trogir, juste pour visiter encore une cité fortifiée construite sur un îlot ! Franchir le pont et nous voici au cœur de cette jolie cité médiévale qui ne compte pas moins de 6 églises dont la très belle cathédrale St Laurent avec son campanile entièrement sculpté.


 Nous nous enfilons dans un dédale de petites ruelles pittoresques où il fait bon déambuler. Les terrasses sont bondées et on se cherche une place pour profiter nous aussi des 20° à l'heure du déjeuner.
 
 En suivant les quais bordés de palmiers, nous découvrons successivement de très beaux bâtiments vénitiens mais aussi de très beaux bateaux !

25 février -
Nous passons Sibénik et Split sans nous arrêter, deux grandes villes que nous connaissons déjà, pour mieux profiter de cette côte Riviera.
Nous zigzaguons tout au long d’une corniche entre mer et massif montagneux pendant une centaine de km qui nous dévoile des vues toutes plus belles les unes que les autres.
 
La halte déjeuner à Podgora se transforme en un vrai coup de cœur pour ce port de pêche.  
Nous décidons d’y passer le reste de la journée à faire une grande balade et à chaque point de vue nous donne envie de s’arrêter, de contempler, de photographier.

 

Jacques est aux premières loges pour voir accoster les bateaux de pêche qui rentrent au port (son fourgon fait office de capitainerie) !


 
26 février - Après une journée extraordinaire hier, grand vent cette nuit et on se réveille ce matin avec la grisaille !
 
Quel changement de paysage en traversant la région du delta Néretva, de la route nous découvrons les affluents de ce fleuve et ses multiples canaux. Des jolies parcelles sont formées dans une zone marécageuse où sont plantées des vergers d’agrumes et des cultures maraîchères. Oranges, mandarines, citrons et de l’ail sont vendus tout le long de la route.

Des vignobles sur les coteaux et des panneaux fleurissent sur les bords de route proposant des dégustations !

 

Bizarrerie du découpage de  l'ex-Yougoslavie ? Il nous faut franchir pendant quelque 9 km la Bosnie-Herzégovine, qui a réussi à se négocier une petite enclave marine à la suite de la guerre des années 1990, pour continuer ensuite la route vers Dubrovnik.

Formalités accomplies, nous continuons notre descente toujours en logeant le littoral… La Croatie mesure environ 800 km de longueur, mais possède près de 1800 km de côtes sur sa partie orientale, en fait la majeur partie de la Croatie baigne dans la mer Adriatique !

Nous arrivons à Dubrovnik et c’est un peu la galère de trouver un bivouac. En fait tous les campings sont fermés à cette période de l’année en Croatie et ce pays n’apprécie pas spécialement les camping-caristes ! Pas d’aires de stationnement pour eux dans les lieux touristique à visiter. Les croates préfèrent le tourisme de masse ! Nous finirons sur le parking d’un terrain de camping fermé.

 
 
27 févrierDubrovnik, surnommée la  
« perle de l’Adriatique », perchée sur un promontoire, bordée par la mer et entourée de remparts, cette ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco nous invite à flâner dans les ruelles à la découverte de joyaux architecturaux.

 
Dès que l’on rentre par la porte Pile, devant nous la fontaine, absolument magnifique dans sa forme circulaire. Elle a été construite en 1438 et faisait autrefois partie d’un système d’adduction des eaux.
 
 
 
 

Nous resterons un bon moment sur la jetée du port à admirer la vue tout en mangeant un sandwich !

 
On se hasarde volontairement dans un dédale de ruelles, piétiner les dalles de marbre polies, longer les imposants remparts. Chaque carrefour ouvre sur de beaux édifices, des églises, des monastères, des fontaines, des palais…


Quelle belle découverte insolite ! Quel artiste !
Bateaux faits de bric à brac.

28 février - Un coup de tampon sur le passeport et nous voici au Monténégro, petit pays situé dans le prolongement de la Croatie, au cœur des Balkans, au bord de l’Adriatique.

 Étape obligée dans les bouches de Kotor délimitées par une chaîne de montagnes qui culmine à 1 600 mètres d’altitude et qui s’apparente à un fjord. Et pour rejoindre ce trésor naturel, il faut emprunter une petite route tout en lacets et à chaque virage dévoile des paysages de fjord, mêlant mer et montagnes. À partir de ce moment-là, je veux m’arrêter environ tous les cent mètres tellement c’est spectaculaire !

 

L’image la plus connue du Monténégro,  “Notre Dame du Récif”, est un îlot artificiel crée par les marins au XVe siècle pour y édifier une église en honneur de la Vierge.

 

 

Nous sommes au Monténégro et hélas comme en Croatie pas moyen de s’arrêter comme on le voudrait. Les stationnements pour ccars sont carrément inexistants. Des panneaux aux entrées de ville signalent que les ccars doivent aller dans les terrains de camping… Nous, on veut bien, mais ils sont fermés ! En fait, on n’a pas pu s’arrêter pour visiter les 3 cités à voir, nous n’avons fait que rouler…



 
Alors qu’il commençait à se faire tard nous trouvons, hé oui ! Un camping ouvert, le premier depuis 1 mois que nous sommes partis, et quel camping ! Tout mon stress de la journée s’est envolé lorsque j’ai vu que nous étions entourés de magnifiques arbres : oliviers, chênes, grenadiers ! Trop sympas le camping et ses propriétaires.
 Mais voilà, ce soir les actualités nous font oublier complètement nos petites galères. Le wifi nous permet de nous informer en direct de la situation en Ukraine.
La motivation du voyage devient futile en ces moments de grandes inquiétudes pour les ukrainiens. J’ai une pensée attristée pour ce peuple livré aux volontés de ce fou de Poutine.  
« Puisse la sagesse avoir raison de la folie ». 
Ce soir, je m'interroge si on doit continuer ce voyage ?
 
1er mars - Nous profitons de tout le confort que nous offre ce camping pour faire la grande lessive  !
Très très peu de véhicules de loisirs sur les routes croates en février. Trois rencontres avec 3 équipages qui sont en vadrouille avec enfants ou avec le chien....et pour les trois, année sabbatique pour voyager...où ? Là où le vent les mènera...Là où les frontières seront ouvertes...
 Nous quittons le littoral une cinquantaine de km avant la frontière albanaise pour se diriger vers Shkoder située au bord du lac du même nom. Nous montons et redescendons des cols et toujours en ligne de mire les Alpes albanaises aux sommets enneigés. 
 
 
Un tampon de sortie à la douane monténégrine mais pas de frontière pour rentrer en Albanie située au cœur des Balkans entre le Monténégro et la Grèce.

2 mars - L’état des routes est vraiment limite ,alors nous ne roulons pas vite ce qui nous laisse le temps de capter une ambiance d’un autre temps dans les campagnes. Quelques bergers, quelques femmes habillées tout en noir et le fichu blanc qui marchent pliées en deux, quelques carrioles chargées de foin tirées par un âne et mobylettes bringuebalantes… Il n’est pas rare de voir des vaches, moutons et biquettes broutées sur le bord de la route et les paysans y étaler leurs maigres récoltes.

2ème camping ce soir à Shkoder située le long d’une rivière avec une vue imprenable sur la citadelle. Sympa mais vraiment trop cher, quand on compare avec le coup de la vie Albanaise ! 

Notre priorité avoir des leks dans nos poches et surtout une carte Sim pour le smartphone. Je ne vais pas me faire avoir deux fois avec mon forfait qui a explosé au Monténégro ! Mais voilà le Monténégro et l’Albanie ne font pas partis de l’Europe !

À la recherche d’une banque, une charmante dame nous a accompagnés pendant quelque temps pour nous amener juste devant un ATM qui sont très rares dans la ville.

Shkoder est la ville des vélos et des vieilles mobylettes en tout genre ! 
En arpentant cette première ville albanaise nous sommes très déçus, c’est très sale, des bidons-villes au pied des immeubles d’affaires, les ordures déposées au pied des containers, les sacs plastiques accrochés aux arbres…


L’état des routes est déplorable, alors Jacques très vigilant, a toujours l’œil pour éviter les trous et ornières, éviter aussi les cyclistes qui roulent face à vous et les gamins aux approches des villes qui font la manche. La limitation de vitesse est de 80 sur les routes mais notre moyenne est de 50 environ ! 

 

170 km et 4 h plus tard, quelle récompense, nous sommes sur un merveilleux bivouac ce soir. Dans la cour d’un hôtel suspendu sur une colline avec vue à 360° sur la ville, la mer, les montagnes… Ç’est une très belle surprise dans un endroit incroyable ! Un accueil des plus top, une cuisine et vin excellents et une nuit des plus paisible !

 
Trop tard...J’ai raté le coucher de soleil !


3 mars -
Direction Gjirokaster toujours par la SH4, nous quittons le littoral, les zigzag en montagne pour se retrouver dans une magnifique plaine où coule une rivière couleur émeraude sous un ciel bleu azur. Je me réconcilie avec l’Albanie !
Nous sommes cernés par une chaîne de montagnes au cœur des Balkans, avec des sommets qui peuvent culminer à 2 500 mètres. Les paysages sont fabuleux, je soûle Jacques par moment tellement je me répète ! Une route enfin comme on les aime, la nature se réveille, le printemps n’est plus loin…
Gjirokaster, que nous avons déjà visitée, est reconnue pour son architecture typique de l’ancienne Albanie. La vieille ville est située sur les pentes escarpées d’un promontoire rocheux où se situe la citadelle. Seul endroit où sont conservées des maisons traditionnelles, en fait, c’est plus un musée à ciel ouvert.  

 
 
On se perd dans la vieille ville, dans le quartier du bazar et de la mosquée.  
Monter à la citadelle, la plus grande d’Albanie, par une rue pavée et patinée et aller jusqu’à la belle tour d' horloge. Cette forteresse médiévale, construite en trois étages, a une longueur de 500 mètres sur une largeur allant jusqu’à 100 mètres.
 
 
 
 
 
 
 
Mais avant d’atteindre la tour de l’horloge, nous traversons une belle galerie sous forme de voûte ogive et de chaque côté toute une batterie de canons,  d’armes anciennes retraçant la résistance face à l’invasion pendant la première et deuxième guerre mondiale.
 
 
 
 
 
 
En sortant de cette galerie, vue imprenable sur Gjirokaster et sur la tour d’horloge.

 



 
Bivouac très sympa ce soir chez un restaurateur albanais. Encore un accueil extraordinaire, notre thé pris tous les jours vers 17 h se transforme en un grand verre de vin rouge accompagné de fromages, olives, carottes marinées...
Et nous repartons avec une bouteille de vin offerte par le papa vigneron !

4 mars – Déjà 1 mois que nous sommes sur les routes…et fait 3 164 km. Nous décidons de ne pas prendre la route de la Riviera Albanaise, mais de filer sur la Grèce et plus particulièrement sur l’île de Corfou. La traversée de l’Albanie se fait rapidement car on connaît ce pays pour l’avoir déjà visité il y a une quinzaine d’années.


 Embarquement demain matin...pour Corfou.
 
 


Nous voici en Grèce et notre première étape : 

l’île de Corfou.

Prendre le ferry à Igoumenitsa pour 1 h 30 de navigation et profiter du paysage malgré la brise marine, mais pas longtemps…Une petite pluie glaciale nous fait rentrer très vite à l’intérieur du bateau. 


 La citadelle de Corfou se rapproche de plus en plus, le signal que nous sommes tout près de notre destination. Nous bivouaquons dans l’enceinte du port pour une nuit.
 Entre deux averses et chaudement habillés, nous partons à l’assaut de la vieille ville et de se perdre dans les nombreuses petites ruelles et placettes joliment pavées.

Plusieurs églises, catholique, synagogue,orthodoxe, toujours aux toits de tuile rouge. 
 
 
 
 Les façades des bâtiments aux murs pastel et aux persiennes vertes, les boutiques sous les arcades pleines de charme.
 
 
Tout rappelle l’Italie dans l’architecture, pas étonnant quand on sait que les Vénitiens ont occupé l’île du XVème au XVIIIème siècle et y ont laissé une forte influence.
 
 
 Mais ce vent glacial nous empêche de trop nous aventurer, on reste confiné dans le vieux Corfou à l’abri des bourrasques et puis vite rentrer par le front de mer et vite boire une boisson chaude pour se réchauffer ! 
 
Quel changement de temps en 24h !


 
6 mars - Nous traversons l'île pour aller sur la côte ouest, vers Paléokastritsa où il y a de belles criques et plages sablonneuses. Le cadre est magnifique, pas un touriste à l'horizon, tout est fermé, alors que ce site dit "paradisiaque" est noir de monde l'été ! En se baladant, nous avons vu l'envers du décor, et les ordures et tas de gravats à ciel ouvert sont bien là ! C'est désolant.
Jacques ose prendre cette petite route en lacet, sans issue, pour monter au monastère situé sur les hauteurs de Paléokastrisa et quelle belle découverte arrivés tout-là haut !
 Tout commence par une vue splendide de la terrasse du monastère.
Un bijou de petit monastère, un vrai havre de paix ! et des chats qui dorment partout, dans les massifs, les pots de fleurs, au milieu des allées.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
Notre pause déjeuner c'est prolongée en un bivouac de nuit avec vue sur un massif montagneux aux falaises abruptes.
 
 
2 rencontres très sympathiques en quelques jours : 3 étudiants parisiens, suite à un pari : trouver le billet d'avion le moins cher possible en Europe et partir une semaine ! Et ils se sont retrouvés en Albanie et ravis de leur voyage !
Et la deuxième rencontre, une jeune Bretonne de Quimperlé en sac dos sur l'île de Corfou.

7 mars - Direction le cap nord de l’île par la côte ouest. Chapeau bas à mon chauffeur, car prendre cette petite route étroite et tout en épingle à cheveux est très risquée ! Jacques conduit son camion de main de maître, car cette route toute cabossée serpente qu’avec des montées et descentes à 20 % !
Nous traversons des forêts d’oliviers qui occupent la majeur partie de la campagne sur les hauts plateaux . 2 h et 26 km plus loin nous nous posons avec un ouf de soulagement à Arilas. Déjeuner zen au bord de la plage !

Mais voilà, nous sommes un peu démotivés, car nous traversons de jolis villages et des sites à visiter sans pouvoir nous arrêter, pas de camping, pas de parking et encore moins d’aires de camping-car ! Alors nous roulons…Cela devient lassant de ne pas savoir où on va se stationner pour la nuit depuis que nous sommes sur l’île. Bon d’accord…Fallait pas partir si tôt !

2 fois le tour de Kassiopi, avant de trouver, alors que la nuit arrive, un stationnement au port face à la ville. En fond d’écran, juste derrière Kassiopi, la chaîne de montagnes albanaises. 

8 mars – La route de corniche nous offre des belles vues maritimes sur Kouloura, Kalami, Barbati… Mais inaccessible avec le camion !

Ipsos, est la seule station balnéaire située au nord-est de l’île et accessible par le seul tronçon de la route côtière avec accès direct à la mer Ionienne. Nous bivouaquons face au petit port niché dans une baie et cerné d’un côté par les montagnes de Corfou et de l’autre les montagnes albanaises.

9 mars – Retour sur Corfou après avoir longé toute la côte nord, on se dirige vers la presqu’île de Kanoni qui s’étire juste au sud de la ville. Le site doit son nom à une batterie de canons installée là par Napoléon dans le but de défendre la baie.

Un des passages obligés : la carte postale typique avec son emblématique monastère posé sur un îlot minuscule, entouré d’une mer turquoise et de quelques bateaux qui attendent les touristes qui ne viendront pas aujourd’hui…ni demain…ni au mois de mars !

  

Quelques photos pour donner une idée de la beauté magique des lieux .

L’autre particularité du lieu, c’est la piste d’atterrissage pour Corfou tout près et qui démarre au ras de l’eau ! Un sensation impressionnante de voir l’ atterrissage d’un avion à quelques mètres de nous.

 

 
Quelques km plus loin, le palais d’ Achilleion, également appelé le palais de l’Impératrice Sissi qui l’aurait fait construire en l’honneur de son héros préféré : Hercule.  
Il est situé sur un promontoire, offrant une vue panoramique sur Corfou. Quelle déception, il est en restauration et donc fermé au public !
 
 
 
 
 
 
Nous venons de passer 6 jours à faire le tour de l’île alors que nous pensions y rester plus longtemps !

Mais comme tout est fermé, nous prenons la décision de quitter l’île dès demain matin et on prend aussi la décision d’écourter notre séjour en Grèce. 
 
 
Une dernière balade dans le vieux Corfou.

10 mars - Drôle de surprise en arrivant au port de Corfou ce matin, une frégate Française est amarrée dans le port et fière d'arborer le pavillon français !

Pourquoi est-elle là ? Nous ne sommes pas sans nous interroger ?

 Nous quittons l’île Corfou pour retourner sur le continent grecque et saluons les marins que l'on aperçoit sur le pont de la Frégate.


11 mars - Direction le nord de la Grèce, direction les Météores, envie de revoir ces étranges monastères perchés entre ciel et terre. On abandonne les petites routes sinueuses pour l’autoroute qui va d’Igoumenitsa jusqu’à la frontière turque, mais on bifurquera bien avant !
 
 
Trop facile Jacques, les montées et descentes de cols enneigés sur l’autoroute, en plus ça te laisse le temps d’admirer le paysage sous un soleil éclatant !
Surprise, plus on monte plus il y a de la neige, pour un peu, il aurait fallu mettre les chaînes !
Dehors, les températures sont très basses, on frôle les 0°.
Nous quittons l’autoroute pour la route qui nous mène aux Météores. 
40 km d’un paysage sous la neige et soudain, on aperçoit au loin ces majestueuses falaises abruptes avec leur « toit » enneigé !
 
Et ce soir, quel bonheur de trouver un camping ouvert, au pied de ces falaises géantes, et entouré d'une végétation fleurissante qui annonce le printemps. Et fait exceptionnel, 3 fourgons de voyageurs sont sur le terrain, un allemand, un ukrainien et nous !

Un petit tour dans Kalambaka, situé au pied des Météores en attendant la visite des monastères demain matin.

12 mars – 6 h 30, -3°, mais le soleil se lève, il va nous amener un peu de chaleur !

Le seul bus de la journée nous prend à 9 h pour monter jusqu’aux Météores et nous sommes cinq touristes pour un immense bus !

 Dès que nous quittons Kastraki, jaillis autour de nous ces monastères orthodoxes perchés au sommet de pitons rocheux et falaises pouvant culminer à plus de 700 mètres d’altitude. Six d’entre-eux ont résisté aux épreuves du temps et encore en activité pour le plus grand bonheur des touristes curieux ! C’est vertigineux !

Ce n’est qu’au XIème siècle que des moines, un peu fous, s’installent au sommet de ces pitons. Ces derniers vivaient avant en ermites s’abritant dans des grottes et c’est plus tard qu’ils se regroupent en communautés pour bâtir de véritables monastères. Ils y accédaient à l’aide de cordes, d’échelles, de nacelles en bois et de filets accrochés à des poulies...

 

Quelques systèmes spartiates existent encore, même si maintenant il y a une petite télécabine d’un autre temps qui fonctionne avec un treuil électrique.

 Nous commençons par le plus grand, le plus haut, le plus ancien, perché sur un rocher à 500 m d’altitude, édifié en 1382 et pour y arriver, il faut gravir beaucoup de marches bien raides encore verglacées par endroit, avant de franchir l’enceinte du monastère. Au siècle dernier, des escaliers sont construits pour rendre l’accès plus facile aux touristes !
 
Et pour la petite histoire, les femmes doivent cacher leurs jambes et ne pas porter de pantalon pour visiter les monastères, comme j’en porte un et en plus une doudoune, étant donné les températures extérieures, et ben non ça ne suffit pas, il a fallu que je me couvre encore plus avec ma grande écharpe qui me tenait chaud ! Je suis parée pour pénétrer dans ce lieu de spiritualité !

On passe devant la grotte, le premier ermitage des moines, pour arriver ensuite à la tour par où était hissé le ravitaillement.
 

Mais aussi un tonneau énormissime pouvant contenir 12 000 litres de vin !

 

Une centaine de mètres plus bas, le monastère Varlaam, érigé sur un piton haut de 373 m au-dessus d’une gorge impressionnante, là encore une centaine de marches à monter. Battit au 14ème siècle, endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale mais entièrement rénové aujourd’hui. Il jouit d’une belle vue sur les monastères voisins.


Une rampe creusée dans la roche permet de se hisser tout là-haut et d’avoir un aperçu global de ces formations géologiques surprenantes.  
Je me sens toute petite face à ces météores des plus exceptionnelles !


Belle terrasse extérieure avec son kiosque. 

 
Il comprend aussi un petit musée racontant l’histoire des monastères et montrant quelques objets et livres religieux, des tenues liturgiques brodées d’or, mais en y regardant de plus près, rapiécées de partout ! 

 La chapelle est remarquable et les peintures rupestres nombreuses sont de toute beauté. Magnifique lieu pour méditer sur l’histoire de ces monastères.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Cela me paraît incroyable que des hommes ont pu construire de tels édifices, c’est pourquoi je voulais absolument les revoir.


L
e bus est parti sans nous...Pas sérieux le chauffeur, on l'a vu partir à 12 h 30 alors qu'il était convenu pour 13 h ! 
Ya pu ka faire du stop pour redescende à Kastraki. La première voiture est la bonne, un charmant couple grec nous a complètement redescendus dans la vallée alors que ce n'était pas leur route !
  
13 mars - -6° ce matin au réveil ! Il fait de plus en plus froid. Les canalisations du ccar sont gelées, pas d'eau ce matin pour la toilette ! Comme on roule ce matin, tout va se remettre à fonctionner.
 
Nous traversons la campagne et toujours à monter et descendre des cols enneigés,  le plus haut à 900 m d'altitude.
Kastoria est notre dernière étape en Grèce située au bord d’un très grand lac et aux portes de l’Albanie et de la Macédoine... C’est une ville qui a conservé une grande part de son patrimoine médiéval.

Elle est surtout reconnue pour être à l’origine du commerce des fourrures dès le XVème siècle, quand les artisans locaux vendaient aux riches familles des fourrures et pelisses rapportées de Russie.

Nous déambulons dans le quartier qui abritent plusieurs églises et archondikas, ces maisons à colombages bâties par des riches fourreurs.



On part visiter une de ces maisons ottomanes typiques, restaurées et transformées en musée d’Art populaire. Nous sommes les seuls visiteurs et la visite se fera, et bien dommage pour nous, en anglais !

Un vaste hall pavé puis les pièces principales et l’atelier de fourrure.
Dans les fastueux salons, les invités prenaient place sur les banquettes selon leur rang.
 


 


 
Nous grimpons la colline de Kastoria aux ruelles pavées pour se retrouver à bivouaquer face à cette église qui surplombe la ville.

 

14 mars – Il est grand temps de redescendre dans la vallée, pour se réchauffer un peu. 

Passage frontière des deux postes sans encombre puis on se dirige vers Progradec située côté ouest du lac d’Ohrid, le plus vieux lac d’Europe dont une partie en Macédoine et le reste en Albanie.


La route de Progradec à Tirana suit la rivière et ses méandres et de l’autre côté une très ancienne voie ferrée spectaculaire, vieux tunnels et pont aériens sont des vestiges aujourd’hui. Et pour la première fois, en traversant la campagne albanaise, on aperçoit une activité dans les champs, les paysans pliés en deux, travaillent encore avec des outils agricoles d’une autre époque et comme transports, utilisent le cheval ou l'âne et la charrette mais, aussi de très vieux engins à moteur.

Nous ne sommes plus sur la côte Riviera mais, au cœur d’une campagne authentique. L'Albanie reste un des pays les plus pauvres d'Europe .

 

 

Pause déjeuner face à la Macédoine et ses montagnes enneigées. 




Sur les hauteurs belle vue sur le lac.
Un bivouac comme on les aime juste avant Elbasan ! Un camping familial avec tous les services. Le propriétaire fait tout pour que nous soyons bien installés, la petite mamie, trop mignonne, nous apporte des œufs sortis tout droit du poulailler, puis des oranges du verger.
  
 
 
 
Et pour la première fois, on sort les fauteuils pour se prélasser au soleil et observer les poules, canards, chats ...qui nous entourent !
 

 
 

 15 mars - Toujours sur la SH3, contournement de Tirana, sans nous arrêter, pour Skoder, passage obligé pour passer la frontière monténégrine.

C'est tout un périple pour traverser Skoder, Jacques doit slalomer entre voitures, vélos, charrettes et piétons qui vont dans tous les sens. Il arrive enfin à s'extraire de ce capharnaüm pour se rendre au camping, le même qu'à l'aller.

On ne les compte plus les casses et cimetières de voitures sur les bords de route...!



16 mars – Pas triste le passage de la frontière albanaise ce matin ! On ne nous l’avait encore jamais fait ! Des contrôles oui, on en a eu, mais, comme celui-ci jamais ! Passeports et carte grise en main, le douanier contrôle et prend son temps à feuilleter nos passeports, et oui il y a beaucoup de visas et tampons depuis 8 ans que nous les avons et ensuite on nous ordonne de nous stationner moteur éteint ! One minute please…One moment please… ¼ d’heure plus tard, deux douaniers nous interrogent sur notre trajet et pourquoi nous avons fait 2 allers-retours en peu de temps entre la frontière grecque et albanaise alors que nous leurs certifions que nous n’avons fait qu’un aller-retour ! On voit arriver deux autres douaniers, l’un avec un chien qui renifle l’extérieur et ensuite l’intérieur du camion avec ses pattes sur le lit et l’autre douanier qui ouvre tous les placards ! Un autre douanier qui parle un peu français nous interroge à nouveau, puis un autre en anglais, une histoire de fou ! Nous persistons à dire toujours la même chose : on n’a fait qu’un aller Albanie-Grèce et un retour Grèce-Albanie mais comme il n’y a pas eu de contrôle à l’aller, pas de tampon ! Et pour la deuxième fois en moins d’une demi-heure, on voit venir un autre chien, et à nouveau renifler tout l’intérieur du camion, c'est de l'acharnement. 1 h plus tard, et n’ayant rien trouvé, (on ne sait toujours pas ce qu'ils cherchaient), nous laissent enfin repartir… 
Quelle déception pour eux et quelle histoire à raconter pour nous !

  

Au revoir Albanie, et bonjour  Monténégro !

Une pause déjeuner pour se remettre de notre aventure du matin, au pied de ce beau petit  monastère.

De retour dans les bouches de Kotor.

 




Ayant déjà fait tout le circuit à l'aller, on décide de prendre le ferry pour aller dans un camping ouvert, que j'ai repéré, situé de l'autre côté de la rive. Et ce soir, encore un petit camping familial comme on les aime avec toujours un accueil extraordinaire. Le summum, une vue imprenable sur les bouches de Kotor, alors que l'on n'avait pas pu s'arrêter à l'aller.

Et qu'est-ce qu'on voit du camion ?  
Un immense bateau de croisière tout illuminé, filer devant nos yeux. On s'étonne de ne pas voir de voyageurs sur les routes mais, le tourisme de masse, lui, est bien là !!!
17/18 mars - Tellement bien installés, que nous décidons de nous poser pour profitez de ce décor exceptionnel.
Belles balades le long de ce fjord qui n'en est pas vraiment un puisqu'il s'agit en fait d'un canyon fluvial qui s'est affaissé et qui a été submergé par la mer Adriatique.

  
On n'est pas tout seuls ce soir ! 
2 fourgons et 2 combis avec une majorité d'allemands !
 
 18 mars – Nous reprenons la route… Direction la Croatie.

« No problème » pour sortir du Monténégro et une centaine de mètres plus loin, c’est la frontière croate. Nous patientons derrière quelques véhicules, dont un ccar slovaque, qui passent tous sans encombre. Quand vient notre tour, on voit arriver vers nous trois douaniers qui nous signalent de nous stationner moteur éteint. Et ça recommence ! On nous en veut ! On est fiché ! Une femme douanière jette un petit coup d’œil à l’intérieur et les 2 autres douaniers, dont un qui parle un peu français, nous demandent, d’où on vient ? Où on va ? Si on a quelque chose à déclarer ? Et ben non, on n’a rien à déclarer et on rentre chez nous ! Ouvrir les portes arrière et là aussi, juste un petit coup d’œil à l’intérieur. Ce contrôle se fait dans la bonne humeur et un petit ¼ d’heure plus tard on nous laisse repartir… Ouf, les chiens sont restés au chenil !

Les 9 km en Bosnie-Herzégovine n’ont posé aucun problème puis une petite demi-heure plus tard, nous refranchissons la frontière croate et là, tout se passe comme une lettre à la poste !!! On rentre dans l’Union européenne ! Ce soir, bivouac à Podgora sur le port comme à l’aller, Jacques va encore se la jouer capitaine du port de pêche !

 19 mars - Petite galère hier soir, étant dans l’Union européenne, je remets ma carte sim française et elle n’a pas accepté ! Le néant total, plus d’internet…et moi, qui ne sait plus rien faire sans connexion, c’est la catastrophe !

Étape à Makarska, trouver un opérateur et hop une carte sim croate et tout est ok !


Il ne nous reste plus qu’à découvrir cette jolie station balnéaire au cœur des Dalmates, au pied d’une impressionnante chaîne de montagne. Nous passons l’après-midi à nous balader sur les quais sous un ciel bleu azur avec des températures à 20°/22°, tout en ayant, tout au long de cette journée, une très forte pensée pour toi, Nicole.


On retourne à Podgora pour y passer une seconde nuit et en prime un magnifique coucher de soleil.


20 mars - 
Un souvenir inoubliable nous fait faire un détour pour revoir le parc national des
lacs de Plitvice, un lieu incontournable de la Croatie. On opte pour 230 km d’autoroute qui traverse de très beaux massifs montagneux… Nous moutons en altitude et les températures baissent de plus en plus. 

Il fait très beau, il fait très froid, lorsqu’on arrive dans le parc de Plitvice en fin d’après-midi. 

21 mars – 5° ce matin, alors on s’habille chaudement car, nous prévoyons une journée à crapahuter dans cet immense parc relié de lac en lac, de cascade en cascade, en empruntant les sentiers, les passerelles de bois, les escaliers…

Une fois les tickets achetés, on s’engage sur le sentier et plus on descend plus le bruit de l’eau se fait entendre et la première vue est surprenante, nous sommes face à la plus grande des cascades, elle mesure 87 m de haut et son débit est impressionnant.








On progresse lentement sur une passerelle à fleur d’eau au milieu d’un paysage mi- aquatique mi- terrestre… Le soleil est bien là et ses rayons subliment le tout, les lacs ont des nuances infinies de bleu et de vert émeraude.






On avance au milieu d’une nature sauvage, formidablement préservée, chaque virage dévoile une nouvelle cascade bondissante. Ce n’est pas une, mais plusieurs cascades qui s’écoulent dans des lacs translucides et se jettent les uns dans les autres.



 

Arrivés au point d’embarquement, nous prenons le bateau pendant une vingtaine de minutes pour se retrouver sur l’autre berge et continuer notre circuit… Mais, nous avons la surprise d’apprendre que l’itinéraire que nous avons programmé est fermé ! En fait, nous sommes hors saison et la moitié du parc est fermée ! La déception est grande ! 

Il ne nous reste plus qu’à opérer un demi-tour et rentrer plus vite que prévu ! Mais, nous sommes toujours autant dans la contemplation sur le retour.







 
On a quasi croisé personne pendant notre balade, si, quelques canards et surprise, un jeune couple et leurs deux chiens huskys que l’on voit pour la troisième fois en moins d’une semaine ! Et pour la petite histoire, moi qui ai peur des gros chiens, grâce à eux ma thérapie est en bonne voie ! Très sympathiques ces Ariégeois saisonniers, ils travaillent quelques mois et le reste de l’année voyagent. 



La balade se termine et aura duré environ 4 h, pause photos comprises ! Nous avons bien profité de la quiétude du site surtout quand on sait qu’en pleine saison, c’est noir de monde ! On reprend le camion pour retourner sur la côte où les températures nous conviennent mieux ! Bivouac dans un camping fermé au nord de Senj, si, si, ça existe !



22 mars - Nous quittons la Croatie pour la Slovénie. Notre bivouac, à mi-chemin de la frontière croate et Italienne, située à l’orée d’une forêt. Patrik a fait de son grand parking une aire de ccars exceptionnelle et un accueil exceptionnel !
Nous sommes motivés pour faire le grand ménage et la grande lessive !



23/24/25 mars - Nous voici de retour en Italie. Il y a un peu plus d’un mois, on était à Venise pour le carnaval, fabuleux souvenirs.

 

Juste un clin d'œil à Christian et Armelle, nous sommes à Grado aujourd'hui ! Eh oui, nous avons fait un détour par cette ville lagunaire qui a un faux air de Venise, située sur une péninsule au nord de la mer Adriatique, entre Trieste et Venise.

On laisse tomber le polaire pour une tenue plus estivale pour se balader dans le quartier historique, traverser les placettes flanquées de vieilles maisons de pêcheurs, les ruelles piétonnes et sinueuses où il fait bon se promener. Et pour mieux comprendre la situation de Grado, il faut une vue aérienne !

 




La basilique Santa Fumeria se dresse sur la place de l’ancienne cité patriarcale. Très lumineuse grâce à ses grandes fenêtres qui laissent entrer la lumière naturelle. Chaire de sermon magnifiquement sculptée, baptistère, colonnes en marbre toutes différentes, la beauté des mosaïques dont certaines datent du VIème siècle. Tout est vraiment remarquable dans cette basilique.

 


Détour par le vieux port de pêche, situé entre mer et lagune. L’entrée du port est reliée par un canal étroit qui remonte vers une autre lagune.

Nous longeons la lagune bordée d’une dizaine d’îles et de canaux.

Ya pu ka attendre que les touristes arrivent pour juste installer les parasols !

2 jours à piétiner tous les coins et recoins de cette jolie cité 
et les pieds de Jacques ont grand besoin de soins relaxants dans l'Adriatique !




25 mars
- Nous quittons notre très sympa étape au bord de l'Adriatique par la route digue qui relie Grado à la terre ferme.
Et ce soir bivouac à Montecchio (entre Vicence et le lac de Come, notre prochaine étape) sur une aire de ccars tout près des carabiniers.

Ah ! J’oubliai, j’ai encore une petite anecdote à raconter qui nous est arrivé avant-hier. Tranquillement installés à la terrasse d’un glacier pour savourer une bonne glace italienne avec d'autres clients, eux aussi attablés, et devinez qui la police a contrôlé lors de leur passage devant le glacier ? Et ben nous ! 
Eh oui les seuls à avoir été contrôlés pour le pass sanitaire : NOUS ! 
Moi, je dis : on a des têtes de trafiquants !!! 



On remonte...On remonte...Dans quelques jours on est à la maison !


  
                           

 

 



 






 

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