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2015-Maroc-Mauritanie-Sénégal




Quand je reviens de voyage, je pense déjà au suivant. En fait, dès que le quotidien se réinstalle, je sens ce besoin incompressible de sortir de la routine pour faire face à de nouvelles aventures.

Cédric est en mission au Sénégal, alors l'occasion nous ait donnés, c'était une évidence, direction l'Afrique!




26 janvier.............5 mai 2015


Nous quittons la maison sous un ciel gris, temps maussade, venteux...
A peine partis que le logiciel "osmand" installé sur ma tablette me crée des soucis.
Un 1er arrêt à la Rochelle. Nous nous stationnons au port des Minimes et c'est d'un bon pied que nous partons dans le centre ville à la recherche de l'opérateur Orange pour essayer de régler mes problèmes et avec une bonne connexion et 1 heure plus tard mes cartes sont téléchargées !


Un autre arrêt prolongé à St Jean Luz et cette fois ci nous squattons carrément l'office du tourisme pour régler encore quelques problèmes avant de passer la frontière, connexion wifi oblige ! et ensuite avec l'aide de mes 2 acolytes Bernard et François de CCRSM tout est enfin réglé ! 
Mes cartes sont opérationnelles !

Je vais enfin pouvoir penser aux vacances, évacuer ce stresse qui m'a envahie !



Chartres de Bretagne → 707 km→ Frontière Espagnole

Un arrêt obligé à Béhobie pour faire le plein d'apéritifs et puis c'est parti pour une traversée de l'Espagne: Burgos, Palencia, Caceres...Plus nous décédons, plus les rayons de soleil apparaissent, ciel bleu de carte postale à l'approche de Séville.
Tout va pour le mieux sauf que ...la police nous arrête à la sortie d'un tunnel: les phares du cc sont en veilleuses alors qu'ils devraient être en code ! Après bien des discutassions...rien à faire...nous sommes face à un policier borné...PV à 100 € !

Frontière Espagnole → 1 272 km →Algéciras


2 février, nous embarquons pour une traversée de   1 h 30 direction Tanger, direction le Maroc, terre aux paysages multiples.




Notre 1er bivouac à Moulay-Bousselham.

Nous avons tellement aimé cet endroit l'année dernière que c'est un bonheur de retrouver ce lieu fabuleux. 2 jours de farniente à humer l'atmosphère marocaine, prendre plaisir à regarder les pêcheurs revenant du large, observer les oiseaux se pavaner sur la lagune, arpenter les ruelles où se trouve le marché de plein air, admirer l'océan du haut de la ville....

Nous filons vers Rabat pour notre visa mauritanien : dépôt à 11 h, juste le temps de déjeuner devant l'ambassade puis récupération de nos passeports à 14 h. Prendre l'autoroute, envie d'aller plus vite vers le sud...

Bivouac à El Jadida le long de la plage, le temps varie entre pluie et éclaircies.

Et ce matin, c'est sous un ciel tout bleu que nous prenons la route pour Essaouira où nous passons 2 nuits sur un parking gardé pour camping-cars ! Et oui...Ils sont là, nos retraités sédentaires camping-caristes!



Balade dans la médina, promenade sur les remparts, longer les quais du port et puis prendre le soleil à une terrasse et déguster à petite gorgée notre premier thé marocain. On réitère avec quelques variantes le lendemain.



7 février, Agadir sans nous arrêter, nous connaissons déjà. A part sa belle plage, cette ville ne présente guère d'intérêt. Sur la route un petit panneau tout modeste nous indique "camping" nous en prenons la direction et après 15 km d'une toute petite voie étroite nous nous trouvons face à un complexe où sont cloisonnés plus de 150 camping-cars face à la mer et rien d'autre ! Faire demi-tour n'est pas envisageable, trop tard pour trouver une autre étape. Nous nous trouvons au milieu d'immenses cc équipés d'immenses paraboles avec voiture ou quad sur remorque...enfin tout pour la sédentarisation ! Profiter des machines à laver pour faire la grande lessive, la sécher au vent et vite quitter cet endroit qui ne nous plait pas du tout !

8 février, nous continuons notre descente toujours plus au sud, les paysages sont variés, nous traversons des forêts d'arganiers.L'arbre, très prisé par les chèvres qui grimpent sur ses branches 
pour en déguster les fruits.
Tiznit, porte du sud, conduit à Guelmim où nous bivouaquons sur un parking tout près de l'hôpital militaire. Nous sommes bien gardés cette nuit.
 













9 février, toujours plus au sud, TanTan plage, les points GPS pour bivouaquer en pleine nature sont remplacés par des panneaux "interdit aux camping-cars" ! Un panneau que nous apercevons de + en + au Maroc ! Nous finissons au camping des "Sables d'or".



2 jours de farniente, visite du premier port sardinier du pays. Nous assistons au retour des pêcheurs qui débarquent des caisses de sardines. Pas de sardine au menu ce soir mais du homard ! Un pêcheur passe au camping pour nous proposer sa pêche, il ne reste plus qu'à faire la mayonnaise!


11 février, ce n'est pas un mais 4 jours que nous passons au bord de l'oued Chbika qui se jette dans la mer. Une source d'eau tiède qui s'offre sans retenue et notre panneau solaire font que nous pouvons vivre en autonomie, une vrai vie de bohème avec quelques autres camping-cars ! Un pêcheur passe tous les jours et nous propose sa pêche: bar, lotte, raie...
  

 Notre seule besogne, se balader, ramasser des moules, les manger à toutes les sauces et palabrer avec nos voisins..



14 février, il faut quitter ce endroit idyllique, nous n'avons plu de pain, les crêpes faites hier soir sont toutes mangées ce matin!

Nous longeons un impressionnant désert rocailleux qui confère une certaine âpreté au paysage et en toile de fond quelques dunes de sable, nous rentrons dans le désert du Sahara occidental. Les camping-caristes se font de plus en plus rares, nous croisons beaucoup de camions, c'est la seule route qui mène en Afrique de l'Ouest. Sur le bord des falaises sont installées des cabanes de pêcheurs faites de bric à brac...


Par endroit la route est ensablée. Encore une belle étape ce soir au ras des falaises juste avant d'arriver à Tarfaya. Un gardien nous offre un thé de bienvenue et nous promet un coucous lors de notre passage sur le retour. Nuit bercée par les vagues rageuses et écumantes.

15 février, nous apprécions tous les matins de voir le soleil pointé au moment où l'on se lève.
Alors que nous arrivons à Tarfaya, Jacques a un pressentiment...s'arrête et constate : une belle vis plantée dans un pneu ! Il ne reste plu qu'à trouver un garage pour la réparation. Chose faite nous reprenons la route pour faire étape à Foum el Oued, tout près de la magnifique maison du gouverneur. Parking gardé face à la mer. C'est dimanche et les Marocains sont de sorties en famille, beaucoup de monde à se promener sur la corniche très ventée.

16 février, la route est très longue, nous calculons nos étapes, pas plus de 200 km par jour, nous roulons le matin et à midi nous nous posons jusqu'au lendemain matin.
Un tour par le camping de Boujdour, où nous avons pour habitude d'y faire une étape pour laver le linge. Nous sommes vraiment surpris, aucun cc sur le terrain. Il est vrai que depuis que nous sommes en provinces sahariennes nous en croisons très peu . C'est la désolation pour le gardien. Les événements de janvier en France en sont la raison. Beaucoup de camping-caristes se sont abstenus de venir au Maroc.

17 février, arriverons un peu plus tard hier soir 2 autres véhicules dont un 4X4 avec qui nous faisons connaissance, un couple suisse s’entraîne sur les pistes marocaines avant de s'engager pour un tour du monde avec leur camion de pompiers réaménagé en habitation !
La route est monotone, les paysages sont languissants car arides, désertiques, rocailleux, du minéral à perte de vue.

Et soudain, alors que nous croisons un cc, c'est le choc : le rétroviseur saute en éclat et l'autre véhicule continue sa route...Avec l'aide de marocains qui se sont arrêtés, nous ramassons tous les morceaux....La route est tellement étroite qu'il faut être très vigilent et le cc en face de nous roulait vraiment trop vite.

Encore un bivouac les roues dans l'eau sur la plage de Lakhaa, village de pêcheurs.











Les points GPS que j'ai glanés nous emmènent souvent dans des endroits au milieu de nulle part et pourtant nous ne sommes jamais surpris d'y voir quelques irréductibles camping-caristes bien implantés dans le paysage ! Des sédentaires, pour certains, sont là depuis plus d'un mois, le quad ou la petite voiture font que le ravitaillement n'est pas un problème pour eux !


18 février, nous continuons notre descente toujours plus au sud, direction Dakla, dernière ville avant la frontière mauritanienne. Notre priorité c'est de trouver une glace pour le rétro.

Nous subissons une tempête de sable, le vent souffle en rafale, la visibilité est réduite, nous roulons au ralenti pendant plus d'une centaine de km.

Nous rentrons dans la presqu'île et ne pouvons pas apprécier ce très beau paysage qui se trouve flouté par des bourrasques de sable .
Un verrier nous découpe une glace à la taille du rétro, c'est du provisoire qui va durer pendant tout le reste du voyage.
Nous quittons la ville pour aller au km 25 un bivouac bien connu des camping-caristes. La surprise est énorme, c'est un rassemblement des retraités sédentaires, Français, Allemands, Italiens...Ils sont installés pour au moins 3 à 6 mois. Ils sont en terrain conquis sur un parking public ! Vont même jusqu'à délimiter leur emplacement par des toiles, piquets, étalés d'immenses tapis arrimés avec bidons de sable et d'eau !....Il ne manque plus que les fleurs en plastique !

C'est avec beaucoup de réticences que nous nous engageons dans ce camp improvisé ! Et nous, tout petits que nous sommes, on se trouve une toute petite place...2 heures plus tard, alors que nous revenons d'une balade, on se fait carrément jeter par nos voisins, leurs arguments : il leur faut au moins leur 100 m2, ne pas faire de l'ombre à leur panneau solaire et ne pas gêner la capture de la parabole...Nous sommes des intrus dans ce monde qui n'est pas le notre ...Cette mentalité nous fait fuir...

19 février, nous repartons très vite de cette zone de non-droit ! un clin d'œil au passage du tropique du cancer et puis c'est Lamiriz, on s'engage par une toute petite route défoncée pendant 15 km et là le bonheur, nous sommes deux cc installés sur une plate forme avec vue imprenable sur la plage encombrée de barques couleur verte. Ciel bleu, mer turquoise mais toujours ce vent qui souffle en bourrasque, nous sommes en grande marée .

Notre frigo s'essouffle avec tout ce vent...il ne fonctionne plus normalement, a du mal à faire du froid! C'est un problème que Jacques n'arrive pas à résoudre malgré plusieurs tentatives de nettoyage mais en vain.


Pendant 5 jours nous vivons au rythme des pêcheurs : les regarder partir, voir revenir les barques chargées de poissons puis se mettre à l'œuvre, remplir les caisses et direction l'entrepôt où des camions frigorifiques attendent de charger et prendre la route vers Layounne.


Nous faisons nos courses dans leur village où sont implantées une multitude de cabanes qui leur servent d'habitations pour 5 mois et ensuite rentrent chez eux pour le ramadan .

Elles sont faites de bric et de broc : cartons, couvertures, contre-plaqué...et arrimées de grosses pierres... la parabole est omniprésente ! En fin de soirée, les pêcheurs viennent nous proposer du poisson fraîchement pêché, il ne reste plus qu'à le cuisiner !
  
  


Au menu : langoustes, daurade, mérou, lotte...un vrai régal .


  

23 février, nous quittons notre lieu de farniente avec regrets, visa oblige pour la Mauritanie, promis nous referons une halte au retour pour saluer nos pêcheurs et faire une cure de poissons et de langoustes !
Un passage par la station service pour un coup de soufflette dans le frigo et aussi le filtre du camion, qui en ont bien besoin après avoir essuyé la tempête de sable. Faire le plein de gasoil à 50 cts d'Euro le litre et direction Barbas notre dernière étape avant de passer la frontière marocaine puis l'horrible no man's land et ensuite la frontière mauritanienne.


Tanger → 2659 km →Frontière Mauritanie

Et c'est là que la véritable Afrique commence...


24 février, rentrer en Mauritanie et Sénégal devient très compliqué !
Nous avons bien ramé avant d'arriver à l'auberge du sahara de Nouakchott. Alors que nous suivons un convoi de 4X4 dans le no man's lande pour ne surtout pas s'ensabler ! Sauf que les véhicules Italiano- sénégalais ne nous ont pas attendus et Jacques s'est retrouvé seul et a mal négocié un virage, c'est l'ensablement !

Evidemment nous avons lu et entendu que ce passage est truffé d'escrocs qui vous proposent de vous sortir de là moyennant gros bakchich ! En fait nous sommes tombés sur une première personne qui a tout fait pour nous aider mais en vain, un taxi Mercédès se propose de nous sortir de cette mauvaise passe moyennant bien sûr quelques dirhams... Nous les prévenons que nous avons que de la monnaie marocaine mais pas d'euros ! La comédie a bien fonctionné, ils nous ont sortis de là et nous on s'en est sorti allégé de l'équivalent d'une vingtaine d'Euros.

Et ce n'est pas fini...Les tracasseries commencent !

A la frontière Mauritanie, un français en fourgon nous annonce qu'il vient de payer 120€ pour le visa mauritanien ! Cela nous a été confirmé par la suite. On s'en sort bien nous avons pris nos visas à Rabat et avons payé 31€50 par personne.
Encore un autre changement à la frontière, nous devons prendre un "transitaire" pour s'occuper de nos formalités : police, douane, gendarmerie et cela a un coût bien sûr, alors qu'il nous annonce 50€ nous réussissons après bien des négociations à 30€ .
Et pour clore la frontière mauritanienne le top du top : fouille du camion !
Avez-vous de l'alcool ? NON ! Un douanier très tatillon a trouvé quelques bouteilles que Jacques a du étaler à la vue de tout le monde ! Direction le bureau où là, 2 chefs nous attendent, Jacques explique que c'est exceptionnel, c'est pour fêter les retrouvailles avec notre fils qui travaille au Sénégal . Nous répondons à toutes leurs questions sur notre fils, son travail... Ils nous trouvent très courageux de faire tant de km pour voir notre fils, que la famille c'est très important, un petit sermon pour clore l'affaire et Jacques, accompagné d'un chef , remballe ses bouteilles dans le cc puis nous souhaite une bonne route!
La chance est avec nous car c'aurait pu nous coûter très cher sachant que l'alcool est strictement interdit dans ce pays.
 
 





26 février, un arrêt de 2 jours à Nouakchott à l'auberge Sahara pour récupérer nos visas à l'ambassade du Sénégal, nous avions fait un pré-enrôlement avant de partir et prendre une assurance (50€ pour un mois !).

Déçus par l'accueil qui laisse à désirer, par le manque de propreté et surtout par le harcèlement d'un guide qui veut nous proposer des excursions! 



C'est en taxi que nous allons au port de Nouakchott. Toujours aussi impressionnant de voir les pirogues colorées rentrées de la pêche. C'est l'effervescence : les pêcheurs ramènent les barques chargées de poissons sur le rivage en cadence en en chantant pour se donner du courage. Des mordus de la tâche qui bravent chaque jour les caprices d’une mer fermée.
Les femmes sont là, prêtes à remplir leurs bassines de poissons qu'elles iront ensuite vendre sur le marché.

 

Les jeunes garçons sont à l'affût des poissons tombés des bassines et s'empressent de vite les ramasser pour le repas quotidien de la famille!

  

  
          
  

 

    
Passage par le marché et achat de filets de lotte à 3€ le kg !


 


Nous quittons la capitale et cette formidable agitation et filons sur cette  belle route transsaharienne entre les dunes de sables et de pierres. 

                

Qu'elle n'est pas notre surprise, alors que nous étions seuls sur cette route désertique de voir 2 cyclistes pédaler au milieu  de nulle part sous une chaleur accablante....La curiosité l'emporte et nous nous arrêtons un peu plus loin pour les saluer, pour les encourager. 2 néerlandais, père et fils, pédalent pour une très bonne cause : pédaler pour promouvoir le projet à la construction d'un campus à Djenné au Mali pour les enfants de la rue où ces jeunes pourront recevoir une formation qui inclut réparation vélo. Beau et grand projet !

Bonne route sur ce long ruban noir qui ondule entre les dunes ...
 

Le désert évolue au fil des kilomètres. Après le désert de rocaille du début sont apparues les premières dunes, avec quelques virages pour rompre la monotonie du tracé.



La route vers Rosso est en très mauvais état. L'asphalte est une vraie dentelle de chaque côté de la chaussée , la vigilance est de rigueur lorsque l'on croise des camions qui ignorent le code de la route et mettent en péril la vie des voyageurs et des animaux ! Jacques est contraint de se ranger sur le bas côté pour les laisser passer !










Et maintenant nous affrontons une tempête de poussière et de sable accompagnée d'un vent violent et d'une chaleur torride! Les paysages disparaissent dans un nuage de poussière. Jacques est tendu par l'attention particulière portée à la route. C'est une atmosphère étrange, on respire mal, les yeux nous piquent...

Et puis, ce qui empêche la monotonie de cette route interminable, des contrôles incessants de la police, gendarmerie, douane..tous les 20 à 30 km...Vous avez une fiche ? Oui on a une fiche de renseignements sur nos identités et sur le véhicule.
 

Nous sommes fatigués et pourtant nous ne sommes pas au bout de notre galère...

Après s'être bien renseignés nous décidons de passer par le barrage de Diama pour éviter tous les escrocs de Rosso qui vous attendent pour vous rançonner ! 5 h pour venir à bout des 40 km d'une piste très cabossée mais sèche avec toujours cette tempête de sable et de poussière qui nous poursuit et s’amplifie au fur et à mesure de la journée...

Mais pas de regrets, le paysage est magnifique, nous profitons de ce petit paradis pour les oiseaux migrateurs qui s'y reposent : flamands roses, pélicans, hérons, aigrettes...mais aussi des phacochères qui s'arrêtent de ruminer à notre passage pour mieux nous regarder , quelques petits singes qui traversent la piste et les zébus imposants ne nous laissent jamais la priorité !
  
 

C'est dans un brouillard à couper au couteau que nous arrivons enfin à la frontière sénégalaise !...



Frontière Mauritanie → 714 km →Frontière Sénégal





SÉNÉGAL, PAYS DE LA TERANGA

26 février..........28 mars 2015


Frontière de Diama dans un nuage de sable et de poussière.


26 février, ayant les visas et l'assurance il ne reste plus que le passavant et là ça se complique : la douane de Diama nous donne une autorisation de circuler de 48 h, juste le temps d'aller à Dakar faire la prolongation ! Sauf que nous, nous prévoyons de partir vers l'est , Richard Toll, Podor, Bakel...et la Casamance. Pas envie de faire 600 km pour revenir ensuite vers Richard Toll où le fiston nous attend.

Après des négociations pénibles, direction St Louis pour une prolongation et là çà se corse encore plus. La direction générale des douanes nous accorde 5 jours! Juste le temps d'aller voir le fiston à Richard Toll et de revenir à St Louis pour une suite sans fin.....


On nous conseille de prendre un transitaire pour faire l'intermédiaire entre nous et le colonel des douanes que nous contactons dans la foulée.
Papa, un fonctionnaire des douanes, nous guide dans St Louis pour aller de bureau en bureau, aller à la rencontre de notre rendez-vous avec le transitaire, faire du change...

Après ces tracasseries nous reprenons la route et quittons St Louis pour Richard Toll par une belle route nouvellement refaite, enfin le bonheur de rouler sur du goudron ! Il fait nuit quand nous nous présentons à l'entrée de la cité des cadres, fatigués mais très heureux de voir Cédric qui commençait à s'inquiéter de ne pas nous voir !

Le cc aura un repos bien mérité dans le parc de la maison de Cédric.

Dès le lendemain, Cédric nous fait découvrir son environnement, nous sommes agréablement surpris, petite maison blanche aux volets bleus sur un beau terrain arboré et fleuri de bougainvilliers. Les équipements sont à la hauteur : restaurant, piscine, centre équestre, golfe...Tout est fait pour que les expatriés soient convenablement bien installés loin de leur pays.
 
C'est dans son pick-up que nous partons à la découverte de Richard Toll. Pour les sénégalais, cette ville constitue le "grenier à sucre" du pays. Grâce au fleuve Sénégal tout près et à l'irrigation, on y produit chaque année 5000 tonnes de canne à sucre qui alimentent la raffinerie de la compagnie sucrière sénégalaise et à la fabrication du sucre.

Un rafraîchissement au bord du Sénégal est le bienvenu, il fait 32°. Lieu idyllique à regarder sur le fleuve, de nombreuses pirogues chargées qui vont et viennent du Sénégal à la Mauritanie
 
   
 

Il faut reprendre la route...passavant oblige ! Nous vivons dangereusement, les 48 h sont écoulées depuis 3 jours ! Nous n'allions pas faire le pied de grue à attendre le bon vouloir de ces messieurs les douaniers !

C'est nous qui allons faire découvrir St Louis au fiston pendant quelques jours.
Nous avons enfin ce passavant pour 10 jours mais tous nos projets tombent à l'eau car les douanes et le transitaire nous déconseillent fortement d'aller en Casamance par la route . Il y a bien le bateau Dakar-Ziguinchor mais trop cher avec notre véhicule ! Nous resterons donc côté ouest du Sénégal.











En fait nous n'avons pas été pénalisé puisque notre "quarantaine", en attendant le sésame, s'est passée dans d'excellentes conditions avec le fiston à l'hôtel "Cap St louis " au bout de la langue de Barbarie où il avait réservé un bungalow tout rond et tout beau avec vue imprenable sur l'océan et sa plage de sable blanc. Journée de farniente idéale : balades en taxi, bain dans l'océan, piscine, restaurant...




Que du bonheur après tout ce stresse ! Merci à la direction de l'hôtel qui nous a accueillis sur leur parking et a bien appuyé pour faire accélérer nos démarches et en plus on y mange très bien !

C'est toujours impressionnant de traverser le quartier des pêcheurs de St Louis. L'activité est à son plein. Les hommes chargent sur leur tête les caisses pleines de poissons qu'ils déversent dans des vieux camions frigorifiques qui attendent le chargement prêts à partir vers Dakar, la Mauritanie, le Mali.

                   

Les femmes attendent leurs hommes pour les aider à décharger leur pêche puis sur la plage, armées de couteaux, écaillent, vident et sèchent le poisson. Les pirogues, libérées du poids, remontent petit à petit à la surface.
  
 

Le quartier des pêcheurs est très peuplé : 32 000 personnes vivent ici sur 0,3 km2 , la plus grande densité de population au monde ! 50% à moins de 10 ans!

Dépaysement total lorsque nous pénétrons dans cette fourmilière humaine. Il y règne une activité débordante, les familles de pêcheurs vivent dehors leurs baraquements étant trop exiguës. Les enfants en nombre considérable jouent avec tout et n'importe quoi...L'hygiène bien sûr laisse à désirer...

Les rues sont ensablées et très sales, tout est déposé le long du fleuve et chèvres, chiens, chats, vagabondent à la recherche de nourriture au milieu de ces tas de détritus!



  
  
 
C'est en calèche que nous faisons la visite guidée qui aide à mieux se représenter la vie et l'activité des grandes compagnies à l'époque coloniale.Les maisons coloniales aux façades rouges, jaunes, ocres avec leur balcon de bois ou de fer forgé sont à moitié en ruine pour certaines d'entre elles.

  
  
Les transports en commun sont des camionnettes hors d'age ou s'entassent un nombre incalculable de passagers, il y en a partout : sur le toit, les pares chocs... Les charrettes, les taxis bringuebalants sont aussi le moyen de transport pour la population.
 
   
  
  

2 mars, super week-end prolongé avec Cédric. Il repart ce matin en taxi pour Richard Toll, travail oblige ! Après les péripéties aux frontières qui nous ont un peu chamboulés nous profitons maintenant pleinement de notre périple au Sénégal. Les tempêtes de sable et de poussières ont disparues, le soleil brille de mille feux et les températures sont très agréables. 

Nous levons le camp par le pont Faidherbe traversant le fleuve Sénégal, direction le Sine Saloum .
Nous allons profiter de cette magnifique région pendant quelques jours car nous devons être à Dakar le 16 pour la prolongation du passavant.
 


La traversée de la région de Thiès nous offre une succession de paysages différents les uns des autres. Région de savane arborée, d'épineux et de baobabs majestueux. 
Apparaît un immense troupeaux de zébus qui nous coupe la route en nous ignorant!

 

Ce soir, étape (connue des voyageurs) dans un monastère tenu par des bénédictins ! Super accueil, un prêtre monte dans notre cc pour nous guider dans leur immense domaine, le cloître très fleuri, le verger avec ses orangers et ses mandariniers respirent la sérénité.
En nous quittant  le prêtre nous annonce que la messe est à 17 h 30 !


Nous achetons dans leur petite boutique : sirop de bissap, miel, pamplemousses et des oranges.



En route pour la campagne sénégalaise, nous traversons de jolis paysages de Savane avec ses  petits villages de huttes aux toits pentus faits de chaume, toujours situées autour d'une petite place et protégées des animaux sauvages par des haies de branchages. Les enfants s'agitent à notre passage, courent après le cc, contents de voir des "toubabs"...Les arrêts sont fréquents pour les photos.
  
    
  

6 mars, Kaolack , chef lieu de la région du Saloum, carrefour routier incontournable entre la petite côte, la Gambie, la Casamance et le Mali. C’est dans la cour de la maison des œuvres (mission catholique) , encore une belle rencontre avec Cissé , ingénieur en agriculture.



 

Notre début de soirée est occupé à déambuler dans ce marché pittoresque haut en couleur. Nous arrivons trop tard au marché aux poissons, il n'y a plu de crevettes!

Nous traversons les salines de Kaolack qui s'étendent à perte de vue sur la rive sud du Saloum.
Avec en moyenne 400 000 tonnes de sel produites chaque année, le Sénégal est le 1er producteur de l'Afrique de l'Ouest.

 


Direction Foundiougne par une route cabossée. Nous slalomons entre nids de poule et tôle ondulée..C'est à très faible allure que nous progressons sur cette chaussée où par endroit le goudron a   complètement disparu et pourtant c'est la route nationale qui mène vers la Gambie et la Casamance !
  
La brousse se fait savane, le paysage est fabuleux, les couleurs sont magnifiques, nous vivons des moments exceptionnels, nous croisons ces sourires chaleureux, nous sommes au cœur de l'Afrique. 


   

Toujours sur cette piste ocre et toute ensablée, nous traversons des petits villages de cases où les enfants accourent à notre passage, curieux de voir un camping-car de plus près ! Nous prenons le temps de les saluer, notre progression est de 20 à l'heure... 

  
  



7 mars, 3 jours à Foundiougne au bord du Saloum à l'ombre d'un baobab. Un petit coin de paradis avec pour animation les piroguiers qui partent pour la pêche . La beauté et la grandeur du paysage est saisissante.

Livraison à domicile de gros bouquets (3€ le kg) et de lotte (1€50 le kg). Heureusement que nous avons les pêcheurs car il n'y a pas grand chose à manger sur les marchés : tomates, concombre, salades, oignons, bananes et clémentines, ce n'est pas encore la saison des fruits exotiques, les papayes, goyaves, mangues sont encore vertes dans les arbres . De toute façon nous avons peu d'appétit avec cette chaleur, nous nous désaltérons de "bissap" : fleurs d’hibiscus bouillies dans l'eau, servi glacé, c'est délicieux.


2 gardiens surveillent un complexe touristique inachevé, gardent  notre cc quand nous nous absentons et nous fournissent en eau ! Elle est pas belle la vie !
Les habitants sont adorables, viennent nous saluer et puis s'en vont...C'est une belle rencontre avec les villageois pour découvrir leur quotidien et s'immerger dans la culture locale.
Nous apprenons beaucoup à leur contact.



Le frigo ne fonctionne toujours pas sur le gaz mais le freezer fait du frais: nous jonglons avec des bouteilles d'eau glacées que nous transférons tous les jours du freezer au frigo ! Cette panne ne nous pénalise pas de trop, nous avons des boissons fraîches et puis marché aux fruits et légumes tous les jours.

 
 
  
  
Tard le soir, les pêcheurs partent sur le fleuve et passent la nuit à pêcher la crevette, on les distingue grâce aux petites loupiotes installées sur leur pirogue.
    
Nous sommes aux premières loges pour observer de nombreuses espèces d'oiseaux qui se pavanent sur le ponton : pélicans, flamants roses, aigrettes, héron, goélands…
       
   

Jacques se fait beaucoup de copains !
 
 
 



On aime bien aller chez Anne-Marie pour y siroter une bonne bière bien fraîche sur la terrasse située au bord du fleuve. Cette auberge est nichée dans un joli petit jardin tout fleuri où sont exposées des sculptures de bois plus belles les unes que les autres. Nous sommes charmés par cet environnement.




  




C'est avec nostalgie que nous quittons notre cadre idyllique, le bac nous attend pour traverser le fleuve et continuer notre balade dans le Sine Saloum qui nous offre de grands espaces d'évasion.

 

C'est par une belle route toute neuve et sous une chaleur accablante que nous prenons la direction de Djilor.
 


Djilor, notre village fétiche, tellement de bons souvenirs lorsque nous y sommes passés il y a 4 ans en revenant du Mali. On retrouve notre même bivouac, le long du mur de la villa de Léopold Sédar Senghor.









Ce village est situé au cœur du parc naturel du Sine Saloum , véritable écrin de verdure entre forêt et lagune, aux portes de nombreuses îles.

Nous partons saluer les pêcheurs et Abdoulaye nous reconnait tout de suite, nous leur montrons mon récit de voyage de 2011 et se reconnaissent sur les photos. Nous sommes invités à prendre le thé sous leur paillote, l'accueil est touchant et sincère.Charles et Simon, de jeunes étudiants, sont très curieux, nous posent beaucoup de questions sur les conditions de vie en Europe, en France...
 
Nous parlons des événements de janvier...Ils ne comprennent pas pourquoi il n'y a plu de touristes au Sénégal...Veulent tout savoir sur notre périple africain...




Visite officielle du Marabout du village avec ses femmes et sa ribambelle d'enfants, pas tous venus heureusement car il en a 26 et encore plus très bientôt vu le ventre arrondi de ses dames qui l'accompagnent ! Elles souhaitent que leur marabout de mari achète notre camping-car !


 
Le bouche à oreille circule vite..Toute la journée nous avons des visites "bonjour... ça va... ça va bien" et demandent à feuilleter le road book..

Les enfants nous regardent de loin puis viennent vers nous timidement et finissent par nous donner la main pour faire un petit bout de chemin ensemble.
 
  
Et Jacques se fait encore un tas de copains et de copines  !
   

Nous sympathisons avec Jean-Claude et son frère Gilles, 2 personnages authentiques, agriculteurs dans le Lot et reconvertis en aubergistes à Djilor. Plus de 15 ans pour l'un et 6 mois pour l'autre. Les touristes se font rares cette année mais ils ont comme clients les Dakarois qui viennent passés le week end dans leur établissement. Jean-Claude nous propose de nous emmener à chaque fois qu'il va faire des courses dans la région avec son 4X4 rutilant.

Un petit tour à N'Dangan, localité situé à 7 km et profiter nous aussi de faire quelques courses puis Jean-Claude nous emmène sur les traces du poète président Léopold Sédar Senghor, lieux de mémoire du Royaume de son enfance.
  
Notre aubergiste préféré nous emmène ce soir sur l’île de Simal, la seule île reliée à la terre ferme par une digue étroite mais carrossable .
 
 
Un fromager spectaculaire se dresse à la limite des champs et de la mangrove. Des zébus rentrent seuls en l’absence de cultures dans les champs on les laisse divaguer à leur guise tranquillement.

Nous découvrons la biodiversité de la faune et de la flore, tels les fromagers majestueux patrimoines du village. La vie rurale y est plus que jamais la règle dans ce village qui ne vit que grâce à l’agriculture et à la pêche artisanale.

  
   
 Nous revenons à la tombée de la nuit ravies de cette balade hors des sentiers battus que nous n'aurions pas pu faire avec le cc.
La soirée se termine au bord de la piscine à refaire le monde en sirotant le coktail "'Djilor" à base de bissap, rhum, citron vert, sprite avec des glaçons, excellent !




11 mars, on ne se quitte plus, Jean-Claude passe nous prendre pour aller au plus grand marché de plein air de la région. Accompagnés de Djiby "le charentais sénégalais" il a vécu 15 ans en France et Fred et sa fille un autre résident français installé à Djilor aussi. Tout ce petit monde monte dans le 4X4 direction N'Guénienne par une piste chaotique. 

  
  

Un arrêt devant le plus gros baobab du Sénégal, complètement creux, il a servi un temps d'habitation à des marabouts en quête de retraite spirituelle !

La région est aussi très fertile en manguiers dont les vergers bordent la piste de leur masse verte avec les fruits encore verts. La savane est fabuleuse : magnifiques baobabs mystiques, palmiers, acacias...et des énormes termitières !


C'est fou comment ces insectes se nourrissant de bois arrivent à monter de telles bâtisses !

Après 40 km de pistes, dans la forêt classée de Nianing,  nous arrivons à Ngueniene. Ce marché est particulièrement réputé, les gens y viennent de loin, des quatre coins du Sénégal, de Mauritanie, du Mali. Djiby nous sert de guide, nous fait partager ses connaissances sur sa région.
 
 
 

Nous flânons d’abord dans le marché des femmes, coloré, varié, bariolé, surchargé....

   
 
   

Puis un peu plus loin le commerce règne en maître, le marché des hommes où les transactions vont bon train, céréales, chevaux, chèvres, moutons, zébus...
Le troc, le marchandage africain, bref, la vie sénégalaise quotidienne .

 




  
 
 
  
   
 

Emplettes faites, nous reprenons la piste pour Djilor, nous en avons pris plein la vue de ce marché de plein air tellement authentique.
 



Nous quittons Djilor, notre coup de cœur, pour la deuxième fois. Nous laissons derrière nous des amis, les adieux sont touchants. La fameuse Tarangua sénégalaise (hospitalité) : oui, elle existe belle et bien ! Pour moi, c’est bien plus que ça ! Elle est cette attitude qui fait que vous vous sentez toujours entourés, que vous êtes constamment bien accueillis, que vous avez la certitude de pouvoir faire confiance à une personne que vous connaissez à peine, que vous vous sentez bien tout simplement. Ils sont gentils, prévenants et offrent beaucoup même s'ils ont peu.
 
 

Allez les petits cochons, il va falloir trouver de l'ombre ailleurs...On part...

Un grand merci à Jean-Claude qui n'a pas compté son temps pour nous balader dans des endroits où nous n'aurions jamais pu aller avec le cc, au cœur de l'Afrique pittoresque, d'autant plus que nous n' étions pas clients de son hôtel "Evasion pêche", bel établissement qui mérite qu'on s'y arrête !


Ce maudit passavant nous oblige à avancer. 25 km d'une belle piste, l'endroit est désert, l'endroit est sublime.


 

2 h plus tard, on se trouve encore un super bivouac entre mer et marigot bordé de buttes de coquillages. Joal est la ville de Léopold Sédar Senghor . On cherche rarement l'endroit idéal pour faire étape, il suffit de demander pour qu'on nous trouve un lieu sécurisé. Ce soir nous sommes dans la cour d'un centre de formation avec vue imprenable sur l’île Fadiouth que nous visiterons demain.
La directeur puis sa femme nous souhaitent la bienvenue .


Fadiouth, avec ses greniers à mil sur pilotis, son cimetière mixte où reposent musulmans et chrétiens, ses huttes rondes en paille et ses porcs en liberté dans les rues. Le pont  est le trait d’union entre Joal et Fadiouth. Visite du port pour l’arrivée des pêcheurs dans une ambiance folklorique et colorée.
 
  

12 mars, nous partons d'un bon pied malgré la chaleur à la découverte de l’île rattachée à Joal par une jolie passerelle tout en bois, loNgue de 500 m.
Le cimetière, des croix parsèment la presqu'île de coquillages, dominé par un calvaire d'où l'on surplombe à la fois Joal, Fadiouth, la mangrove et les greniers sur pilotis coiffés d'un toit pointu et ayant l'aspect d'une case.
    
 



 

Un petit tour dans l'église édifiée en 1881.
   

En fin de soirée nous avons la visite des enfants du directeur de l'établissement . Aïcha et ses 2 petits frères ouvrent grands les yeux à la vue du camping-car n'en ayant jamais vu auparavant !
Après avoir feuilleté mon récit de voyage de 2011 alors que je leur demandais de nous chanter une chanson, après concertation entre eux nous avons eu l'hymne national sénégalais en cœur ! Très touchant.


13 mars, nous laissons derrière nous le Sine Saloum pour la petite côte et là des "toubabs " tout bronzé, il y en a partout à la Somone ! Des retraités installés dans des villages-vacances ont investi cette côte touristique, nous interpellent : comment sommes-nous arrivés ici ? et ben par la route !






Ça ne nous plaît pas du tout ...Demi-tour à la recherche d'une étape hors des sentiers battus et nous la trouvons à Popenguine, petit village tranquille juché sur une falaise. Un campement au bout d'une piste , tenu par une association de femmes œuvrant pour la protection de la nature. Éloigné de tout et pourtant on fera connaissance avec un groupe d'élèves en stage, du collège de Montauban de Bretagne, accompagné de 2 professeurs !


14 mars, journée de farniente, trop chaud pour se bouger, la sieste s'impose avec cette chaleur !
C'est ici que se trouve la résidence présidentielle d'été, blottie autour d'une magnifique plage bordée de falaises. Nous passons notre soirée à la plage, bain pour Jacques, l'océan est trop froid pour moi !
2éme nuits où nous sommes attaqués par les moustiques, 2éme nuit que je me lève à 4 h , ne supportant plus les bizzz au dessus de la moustiquaire !




15 mars, nous nous rapprochons de Dakar avec l'idée de faire étape dans la cour de l'hôtel "Flamboyant" à Rufisque comme il y a 4 ans sauf que...contrôle des douanes 20 km avant notre étape du soir. Il n'est pas bon de jouer avec la date de prolongation du cc, je suis fautive mais nous étions tellement bien dans le Sine Saloum que je n'avais plu envie de partir tout en sachant que nous étions dans l'illégalité! Verdict : interdiction de rouler, le véhicule est immobilisé et nous en même temps. Il est 11 h du mat.
Et bien entendu encore une fois de plus convoqués dans le bureau du chef, j'ai trouvé un alibi : j'ai fait du 4X4 il y a 4 jours et je me suis cassée le dos, clouée au lit pendant 3 jours, beaucoup de cinéma mais le chef nous annonce tout de même que nous devrons nous présenter dès demain matin à la direction des douanes et payer une amende de 500 000 CFA, le calcul est vite fait : 770 € ! Il nous renvoie dans notre cc, évidemment on se fait tout un film de la sanction !
 

Patients nous le sommes, on a décidé d'être patients toute la journée en les ignorants...et cela a payé . 

21 h, on va dire bonsoir à la cantonade où ils sont tous à regarder la TV et là le chef nous dit:
"je vous ai oubliés" ! Nous fait remarquer que nous sommes très patients et très polis et dans la minute qui a suivi nous relâche et on part direction l'hôtel "Flamboyant", 20 km plus loin, accompagné d'un douanier qui nous emmène à bon port ! En fait on a juste payé le taxi pour le retour du fonctionnaire !

On n'ose pas dire : que la chance est avec nous ! car demain rebelote il nous faut aller à Dakar pour la prolongation du passavant, que vont-ils décider ? combien de jours allons nous avoir ? que va-t-il encore nous arriver ??

16 mars, c'est en taxi que nous partons à la capitale, 8 h du mat, une immense fourmilière dans les rues de Dakar. Dépôt de notre demande à la direction des douanes et 1 h 30 plus tard nous avons entre les mains un sésame de 15 jours sans rien débourser ! Super contents, on n'en demandait pas plus ! Nous pourrons profiter de Cédric sur notre retour . Mais grosse déception l'ambassade de Mauritanie ne délivre plus de visas il faut les prendre à la frontière de Rosso là où sont toutes les autorités ripoux! 
 
Oublions toutes ces tracasseries et ne pensons qu'au lac rose qui nous attend au bout d'une longue piste poussiéreuse. Quelle merveille, c'est vrai qu'il est tout rose ce lac ! Je suis ébahie par ce phénomène naturel.

C'est superbe, surtout en fin d'après-midi, quand sa surface vire au rouge violacé sous un ciel d'un bleu profond , ces tons étonnants sont dus à une algue microscopique responsable du phénomène. C'est absolument remarquable . Impression de sérénité qui appelle à la contemplation ...

   





Cheikh, guide, artiste, gardien... nous fait la visite. Ce lac est comme la mer morte, regorge de sel: 380 gm par litre d'eau ! Si on se baigne, on flotte ! Il s'étend le long de l' Atlantique, seulement séparé de l'océan par des dunes .






Les ramasseurs de sel, le corps enduit de beurre de karité, se tiennent dans l'eau jusqu'à mi-buste et arrachent du sol le sel, armés de pic puis l'entassent dans les pirogues tandis que les femmes attendent le retour des embarcations pour ensuite porter le sel dans des bassines multicolores qu'elles hissent sur la tête jusqu'à la berge. Un travail de forçats . Une bassine fait 38 kg et ces femmes font des allers-retours sans discontinuer tout l'après-midi.
 
 
 

Une partie du sel récolté sert à la conservation du poisson, l'autre est vendue aux pays voisins où envoyée en Europe par conteneurs pour le déneigement des routes.
Nous assistons pendant 2 jours au travail de ces hommes et femmes .
Nous leur offrons boissons fraîches et chocolats, en retour, des grands sourires en remerciement.
 
 

Notre halte se prolonge, nous sommes tellement bien, le soleil agréablement présent avec une brise marine qui rafraîchit l'atmosphère nous entraîne dans la farniente, nos journées riment avec des petites visites. Les autochtones nous racontent leur dur travail, leur condition de vie, leurs enfants....



Ils sont généreux alors qu'ils n'ont rien, nous sommes embarrassés d'accepter des petits cadeaux...Nous les remercions en retour par des petits présents aussi .
 

Nous rendons visite à un français, aubergiste, installé dans un écrin somptueux au bord du lac. Magnifique terrasse sur pilotis dominant une bananeraie et en toile de fond les dunes.
 

Et toujours ce ballet incessant d'allers retours de ces hommes, de ces femmes travaillant à l'extraction du sel jusqu’à sa vente.
 
 





18 mars, nous quittons le lac rose, nous quittons ces gens extraordinaires qui ont une vie très dure mais ont toujours le sourire, nous quittons Cheikh qui a toujours été aux petits soins pour nous sans jamais rien demander en échange . Nous lui faisons cadeau du 2ème classeur informatique Nicole, il a 3 ados et quelques autres présents et nous, nous repartons avec de jolis cadres africains qu'il fait lui même. de la fleur de sel, des bracelets...






Oui oui ...la route est bonne...pas de problème...Alors nous décidons de prendre la route secondaire direction Mboro...sauf que à mi-chemin la voie c'est transformée en une piste tout en travaux avec une déviation exécrable ! 40 km à 10 à l'heure pour  surtout ménager le cc des ornières!










Ce soir repos bien mérité à Mboro, dans un campement éloigné de tout tenu encore par un français !
Nous faisons le tour du propriétaire ensemble et il nous énumère tous les noms des arbres.


Magnifique parc arboré d'arbres exotiques, d'arbres fruitiers, de plantes fleuries... et tandis que nous nous régalons d'un saint Pierre aux petits légumes, on voit arriver une connaissance d'il y a 4 ans , Raymond, responsable du camping de l'Océan de St Louis .
A l'aller on avait constaté que le camp était abandonné et on s'était interrogé sur le devenir de ce gars . Il est bien là avec 2 autres expatriés français, inévitablement nous avons refait le monde tard ce soir !
    

19 février, ras le bol des routes défoncées, nous prenons la nationale pour être en fin d'après-midi à la réserve de Guembeul. La route est longue mais quelle belle récompense, ce soir nous faisons étape avec l'accord de la direction dans le parc même.
   
   

20 mars, 9 h, le guide nous attend pour la visite de la réserve. L'objectif majeur de ce parc est de protéger une faune en voie d'extinction. Tout en nous baladant dans une forêt d'acacias, on observe des gazelles, oryx, addax, quelques tortues géantes, des singes...Un peu déçus, en fait très peu d'animaux.
 



Comme nous sommes un peu en avance sur le rendez-vous avec Cédric qui doit concorder avec ses 3 jours de repos, nous traînassons dans la langue de Barbarie. Alors que nous cherchons un bivouac pour la prochaine nuit , un gendarme monte dans le cc pour nous emmener dans le parc national et ce sont des militaires qui nous accueillent et se chargent de nous trouver le meilleur emplacement , à l'ombre d'un acacias.



La langue de Barbarie s'étire entre l'océan et le fleuve Sénégal. Elle mesure 30 km de long sur 150 à 400 m de large. C'est une zone constituée de mangroves, de lagunes, de forêts et de cordons sableux, site magnifique planté de filaos, de palmiers, d'acacias...où évoluent aigrettes, hérons cendrés, cormorans, pélicans...

En ce promenant dans la lagune, on découvre un campement situé à quelques centaines de mètres d'où nous sommes. Le coup de foudre...promis on se déplace dès demain matin !

21 mars, juste 300 m de piste et nous sommes dans un magnifique parc au bord du Sénégal. 
Si on aime la tranquillité, si on veut faire un retour sur soi-même, c'est ici qu'il faut venir !

De la visite au cc, quelques singes guettent nos déplacements ... sont à l'affût...cherchent à chaparder quelques chose à manger !
 
 

Depuis 3 semaines que nous sommes au Sénégal, il faut arriver dans ce campement pour voir un 4X4 français qui arrive du Mali ! On pensait vraiment être les seuls voyageurs sur le territoire sénégalais !
 
Magnifique vue sur le fleuve qui longe l'océan constituant un lieu hors du commun où viennent se réfugier toutes sortes d'oiseaux.
 

Nous subissons la grande marée du siècle, le temps s'est mis au froid, 25°, avec beaucoup de vent sur le bord du Sénégal, ce soir nous supportons une petite laine !
Un moment unique : assister à l'embrasement de l'horizon avec un coucher de soleil fabuleux.
 



 22 mars, notre séjour se prolonge dans la langue de Barbarie, notre rendez-vous avec Cédric est reporté à lundi après-midi, travail oblige !

Grande lessive, grand ménage...sauf que le cc devient méconnaissable tellement il est sale de l'extérieur ! Nous avons décidé de ne pas lui faire de toilette tout le temps que nous sommes au Sénégal ! Pas la peine d'étaler un véhicule rutilant, très sale çà passe mieux !


23 mars, nous quittons ce superbe campement , le plus agréable que nous ayons fait mais aussi le plus cher ! Les oiseaux exotiques viennent picorer les miettes de pain, les singes jouent à cache -cache avec nous, il en faut peu pour nous divertir !





C'est par une belle route que nous progressons vers Richard-Toll, gros bourg industriel situé tout au nord du pays sur le fleuve Sénégal et à 2 h 3 0 de Saint Louis.
C'était de nuit que nous avions fait cette route à l'aller et aujourd’hui nous sommes émerveillés de suivre le fleuve entre rizières et autres cultures maraîchères .
 
 
  



Nous passons devant les bâtiments de la Compagnie Sucrière Sénégalaise qui sont reconnaissables à leurs hautes cheminées.





Ce sont les retrouvailles avec le fiston, nous retrouvons notre place face à sa maison blanche aux volets bleus qui a un petit air de maison bretonne ! Journée de farniente, piscine,courses dans le souk de Richard Toll....




 
 
Des milliers d'hectares de champs verdoyants de canne à sucre s'étendent à perte de vue.


La Compagnie sucrière sénégalaise est le premier employeur privé du pays, avec plus de 
5 000 salariés.

Visite de la centrale énergie, Cédric fait le guide et pour la partie sucrière c'est un responsable du site qui nous fait la visite de l'usine. Nous découvrons le cheminement d'une pierre de sucre! 
Récoltés de novembre à mai, les plants sont acheminés en tracteur vers les immenses broyeurs de l'usine, première étape d'une transformation qui s'achève en sucre en poudre et petites pierres.

Extraction du jus, épuration, évaporation, cristallisation, décantation, malaxage, séchage, conditionnement .....et voilà les étapes de la fabrication du sucre et tout ça grâce à la bagasse, ce résidu fibreux issu du broyage de la canne à sucre qui constitue l'énergie de toute l'usine.

 
 
 
 

26 mars, tôt ce matin, nous quittons Cédric, direction Rosso, la frontière sénégalaise où nous attend Manga, un transitaire que nous avons contacté il y a quelques jours, merci aux Provost de CCRSM pour nous avoir communiquer ses coordonnées. Il nous a facilité le passage et pris en charge toutes les formalités. Mauvaise surprise 120€ le visa ! puis passavant, assurance, douane, police, bac, parking commune, parking port, transitaire. Nous avons déboursé pour 3 jours de transit en Mauritanie : 320€ !
Un journaliste est en mission à Rosso pour glaner des informations sur le cauchemar des voyageurs !
Il souhaite nous interviewer et en ressort l'article ci-dessous : 

Transfrontalières – Rosso, le cauchemar des voyageurs
Posté le : mars 30th, 2015 | Mise à jour le : mars 30th, 2015
 iGFM – Enquête igfm (Rosso) Des centaines de voyageurs passent  tous les jours la frontière de Rosso soit pour entrer au Sénégal soit pour rejoindre la Mauritanie avec qui nous partageons cette frontière. Mais ce point de passage est réputé être une mare de calvaires pour les voyageurs. Les rackets, les formalités administratives et douanières, la cherté du visas, sont entre autres, autant de maux listés par les voyageurs qui ne savent plus à quel saint se vouer.
 Jeudi – 09H 45mn, le soleil tarde encore à montrer ses rayons dans cette rue assourdissante et envahie par un petit monde qui se forme par compte-gouttes.
Des klaxons de moto Jakarta, le bruit  des pas des passants sur l’asphalte s’étendent infini vers le port.
Rosso est enveloppée sous une voile de canicule pénible. L’air est suffoquant.  Nous sommes à la deuxième porte d’entrée et de sortie du Sénégal. Les premières vagues de voyageurs commencent à se déferler sur la ville située à la frontière avec la Mauritanie.
Comme tous les jours, c’est le grand rush devant le poste de la police frontalière sise sur la plus grande avenue de Rosso qui mène directement au port.
Sur place, une altercation entre un policier et un groupe de jeunes devant ce poste de police attire notre attention.
A l’origine, le policier a fait capoter le « deal » de ces jeunes qui tentaient de mener en bateau une jeune femme désirant se rendre en Mauritanie et qui en était à sa première expérience.
Accroché, le policier a balancé «ces vautours, ils ne sont là que pour duper les gens et prendre leur argent ou voler leurs bagages. C’est tout ce qu’il savent faire».
Selon un passant, c’est le décor et les mêmes faits qui campent tous les jours le décor dans cette rue qui jouxte le port. «Ici, c’est comme ça, tous les jours, on voit des voyageurs qui se font duper ou voler par ces jeunes qui ont décidé de faire du «racket» leur profession.
Ils proposent aux voyageurs de les aider à traverser le fleuve Sénégal. Mais avant cela, ils leur font croire que sans leur aide, ils ne pourront jamais remplir les formalités exigées par l’Etat mauritanien pour pénétrer ce territoire. Ils encaissent l’argent du client devant servir de devises. Parfois c’est 50 euros parfois c’est plus que ça. Ils vont te chercher des papiers falsifiés et visés avec de faux cachets.
De ce fait, le naïf voyageur va embarquer sur le bac, direction la Mauritanie où il aura tous les problèmes du monde. Et pendant ce temps, son arnaqueur aura déjà disparu», a témoigné un jeune homme préférant garder l’anonymat. Il exerce son petit commerce depuis près de six ans dans cette rue.
 Les formalités administratives, le cauchemar des voyageurs à Rosso 
 Des va-et-vient incessants entre le poste de la police frontalière, le bureau des douanes et leur camping-car.Des échanges par ci et par là avec d’autres voyageurs pour trouver les bons renseignements. Ce couple français qui tente de rallier la France est bloqué à Rosso. La dame, qui préfère taire son nom, narre les raisons de leur blocage au niveau du port.
« Nous sommes des voyageurs avec un camping-car. Nous venons de passer un mois au Sénégal. Donc là, nous sommes en phase de traverser avec le bac pour retourner en France. Nous avons fait de très belles rencontres ici (Sénégal). En quittant ce pays, nous laissons même des amis derrière nous.  C’est pour vous dire que le pays nous plait beaucoup.
Mais il y’a un problème. Un gros problème même. Ce sont les formalités douanières et les nombreuses difficultés que nous rencontrons au niveau du port de Rosso. Les formalités douanières sont très compliquées.
A l’aller, nous sommes passés par Diama. Ce qui n’est pas normal avec un véhicule comme celui que nous avons.  Pour faire 40 km sur la piste de Diama, nous avons mis quand même 5 heures .
Et tout cela, c’est pour éviter la frontière de Rosso, là où on nous avait dit que c’était trop compliqué. Le passage de Diama s’est bien passé heureusement et nous ne regrettons pas son paysage merveilleux.
En quinze jours, nous nous sommes baladés dans le Sine-Saloum, à Dakar aussi, puis nous sommes remontés vers le Lac rose. Nous avons également visité la langue de barbarie. Nous ne regrettons pas d’être passés par tous ces lieux où nous avons faits de très belles rencontres.
Aujourd’hui, c’est-à-dire un mois après notre arrivée au Sénégal nous sommes là (la frontière de Rosso), mais à notre grosse surprise, on nous dit qu’il faut payer 120 euros par personne pour traverser la Mauritanie sur deux (2) jours. Et pour deux personnes, cela va nous coûter 240 euros pour les frais de visas sans compter les autres formalités. C’est inacceptable.
Actuellement nous ne savons pas quoi faire, puisque nous n’avions pas prévu cette somme.
Le Sénégal est un pays que nous aimons bien puisque c’est la deuxième fois que nous venons ici. Mais c’est terminé. Et c’est vraiment désolant.

La trentaine à peine sonnée, Collin est un  Français résidant à Nouakchott. Devant nous, l’ingénieur en énergie vient de se faire duper par un « individu qui se réclamait agent au poste de douane du port ».
Visiblement abattu par les procédures et les formalités douanières au port de Rosso, Collin raconte le calvaire qu’il vient de vivre.  » Moi, j’ai essayé de faire mon visa sénégalais à Nouakchott, une fois, deux fois on m’a dit que c’était pas possible parce qu’ils avaient un problème de réseau. On m’a demandé de venir le faire à Rosso. Et je suis là depuis plus de 3h à attendre que celui qui doit s’en charger monte pour commencer le travail. Mais avant cela, je suis tombé sur des gars qui m’avaient mis en rapport avec un gars en me disant que c’est lui qui devait me faire le visa. Hop, il m’a pris deux mille francs avant de disparaître dans la nature. Je suis allé voir le commissaire et il m’a simplement répondu que ce sont des choses qui arrivent ». 50 euros, c’est quand même un peu cher. J’ai payé la même somme, il y’a 3 mois seulement, et la je suis obligé de payer 50 euros à nouveau. Je pense qu’ils devraient faire des efforts pour nous aider un peu. Parce que même pour entrer en Europe, on paye moins cher » se désole-t-il.

  

5 heures plus tard nous reprenons la route et notre étape du soir juste à côté du poste de gendarmerie situé 20 km avant Nouakchott.

27 mars, en remerciement, nous laissons en cadeau aux policiers la moitié d'une énorme pastèque, cadeau bien encombrant de notre transitaire ! Nous avalons des km aujourd'hui malgré la chaleur. "Gare du Nord" tout le monde descend ! C'est l'étape obligée des voyageurs, entre la capitale et la frontière. 

28 mars, une dernière ligne droite de 215 km avant la frontière. Le seul objet de décoration sur le bord de ces routes rectilignes, étroites, ensablées et souvent cabossées : des pneus éclatés, les camions roulent jusqu'à usure complète des pneumatiques !
Ce n'est pas sans appréhension que nous franchissons cette maudite frontière qui nous a tant marquée à l'aller !
 

En moins de 2 h 30 nous franchissons les 2 frontières avec un sans faute pour le passage du no man's land...Nous avons suivi de près un semi-remorque ! sauf que...les douanes marocaines nous informent que dans leur fichier ils ont encore l'ancien camping car ! Il n'a pas été dédouané à sa sortie du Royaume marocain en 2014 ! En fait pour eux nous avons 2 cc. Obligation au retour de passer la frontière à Ceuta pour régularisation.

Déjà 2 mois que nous sommes sur les routes dont 1 mois au Sénégal. Ce séjour nous a charmés, tellement d' occasions de découvrir des paysages enchanteurs où la nature est reine, des villages de pêcheurs authentiques, des autochtones  avec qui nous avons noué des liens formidables.
Nous rapportons plein de souvenirs dans notre tête et dans notre cœur, de ce super voyage.

Dommage que les autorités mauritaniennes et sénégalaises ne font rien pour faire venir les voyageurs et encore moins pour les retenir !

Nous voici de retour sur le Royaume Marocain.


Sénégal : 1 532 km

                                                                                                          
                                                                                                        




























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